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Référence pour ce cas: 4-11-oct-54-Sinceny.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
L'Agence France Presse, le 16 octobre 1954, publiait un communiqué disant que Mr. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, dans l'Aisne, était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête.
L'enquête a permis de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, un voisin, Mr. Faisant, qui a dit qu'il a cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un martien en train de réparer sa soucoupe volante. Il est alors allé chercher son fusil et a tiré.
L'A.F.P. expliquait que "malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi."
Le lendemain 17 octobre 1954, le journal La Voix Du Nord racontait l'histoire ainsi:
Alors que M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny (Aisne), était occupé, à la tombée du jour, à dépanner sa voiture dans l'un de ses prés deux coups de fusil de chasse ont été tirés dans sa direction et quelques plombs sont tombés sur son véhicule.
M. Ruant, qui pensait avoir été victime d'une balle égarée, ne croyait certes pas que l'on pouvait prendre sa modeste personne pour quelque martien en mission spéciale et encore moins sa capricieuse auto pour l'une de ces soucoupes volantes qui ne connaissent jamais la panne.
C'était pourtant là l'explication de ces coups de feu.
M. Faisan, qui avait remarqué la lueur projetée dans le champ par les phares s'était approché en compagnie de M. Bonneton pour voir ce qui se passait non loin d'eux.
Aussi invraisemblable que la chose puisse paraître, les deux hommes n'avaient pas encore vu de soucoupes volantes. D'où un désagréable complexe d'infériorité dont ils avaient hâte de se débarrasser. Cette fois, enfin, ils tenaient leur soucoupe et qui plus est, leur martien qu'il fallait ramener mort ou vif à la maison.
Et c'est ainsi que lui faisant bonne mesure, M. Faisan tira deux cartouches sur l'homme des planètes.
L'homme des planètes a porté plainte et M. Faisan, faute de Martien, ramènera sans doute à la maison un procès-verbal "bien de chez nous".
L'incident a vite fait les délices de la presse française, avec curieusement, des sources locales postérieures à la dépêche de l'A.F.P. et comprenant des informations peu cohérentes entre elles. Dans le magazine Radar, on en rajoute en assurant qu'on avait dit à Mr. Faisant: "Tu verras qu'un d'ces jours, les Martiens s'promèneront à Chauny," et que Mr. Faisant, "brave cultivateur", avait hoché la tête d'un air entendu en répliquant "J'ai d'quoi les recevoir!", puis il était allé s'embusquer chez lui avec son fusil, près de la fenêtre, les yeux fixés sur l'ombre qui noyait peu à peu les prés et les bois. Et Mr. Ruant de déclarer que la carrosserie de sa voiture avait été criblée de plombs. Radar donnait les noms complets des protagonistes et indiquait que la méprise avait eu lieu avec une distance d'observation de 120 mètres, ce qui ne correspond pas du tout aux quelques mètres illustrés par un dessin dans le même magazine...
Mr. Faisant assurait à Radar que si, le lundi, il avait peut-être tiré sur Mr. Ruant, il est sûr que "la veille, c'était un bonhomme sorti d'une soucoupe volante!"
L'incident, réel ou non, est l'un des rares à avoir eu également les honneurs de la presse étrangère (USA, Royaume-Uni, Inde), sur la base de la dépêche de l'A.F.P, avec toutes sortes de déformations, comme une localisation à Bordeaux (à 500 km de Sinceny), ou sur une "route isolée".
On aura droit également à une dissertation d'un docteur en droit sur la question juridique de savoir s'il est admissible aux yeux de la loi de tirer un coup de feu sur un "Martien". Le magazine d'ufologie Ouranos citait l'affaire parmi quelques autres affaires stupides de ce genre et invitait à "rester calme."
L'ufologue Jacques Vallée racontera qu'en France en 1954, "on a tiré sur des vagabonds que l'on a pris pour des Martiens."
Et bien entendu, l'incident est cité en exemple dans la littérature ufologique "sceptique" comme évidence de la "faillibilité du témoignage humain."
[Ref. vdn1:] JOURNAL "LA VOIX DU NORD":
Alors que M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny (Aisne), était occupé, à la tombée du jour, à dépanner sa voiture dans l'un de ses prés deux coups de fusil de chasse ont été tirés dans sa direction et quelques plombs sont tombés sur son véhicule.
M. Ruant, qui pensait avoir été victime d'une balle égarée, ne croyait certes pas que l'on pouvait prendre sa modeste personne pour quelque martien en mission spéciale et encore moins sa capricieuse auto pour l'une de ces soucoupes volantes qui ne connaissent jamais la panne.
C'était pourtant là l'explication de ces coups de feu.
M. Faisan, qui avait remarqué la lueur projetée dans le champ par les phares s'était approché en compagnie de M. Bonneton pour voir ce qui se passait non loin d'eux.
Aussi invraisemblable que la chose puisse paraître, les deux hommes n'avaient pas encore vu de soucoupes volantes. D'où un désagréable complexe d'infériorité dont ils avaient hâte de se débarrasser. Cette fois, enfin, ils tenaient leur soucoupe et qui plus est, leur martien qu'il fallait ramener mort ou vif à la maison.
Et c'est ainsi que lui faisant bonne mesure, M. Faisan tira deux cartouches sur l'homme des planètes.
L'homme des planètes a porté plainte et M. Faisan, faute de Martien, ramènera sans doute à la maison un procès-verbal "bien de chez nous".
[Ref. ner1:] JOURNAL "NORD-ECLAIR":
M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne), a bien failli être victime de la panique que cause à certains l’apparition des soucoupes ou autres objets volants. Il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s’écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l’enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l’auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan. Ce dernier a déclaré à la police:
"J’ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d’un martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j’ai tiré".
Malgré sa bonne foi M. Faisant sera poursuivi.
[Ref. lib1:] JOURNAL "LIBERTE":
Saint-Quentin, 16 octobre. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes ou autres objets volants.
Hier soir, il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police: "J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré".
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
[Ref. nmn1:] JOURNAL "NORD-MATIN":
M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes ou autres objets volants. Hier soir, il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière des phares, être en présence d'un martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré".
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
[Ref. lid1:] JOURNAL "LIBERTE DIMANCHE":
sont apparus à un habitant de Londinières
L'actualité fait une consommation courante de soucoupes et autres engins volants, et rares sont les régions qui n'ont pas encore trouvé en ces apparitions matière à dissertation.
Avouons cependant que la Normandie n'a pas été jusqu'ici très gâtée et l'on est fondé de se demander si la sagesse du Normand, lequel ne se laisse guère influencer et prendre aux "on dits", ne joue pas en l'occurrence un rôle prépondérant.
Si nous entendons, bien sûr, que les visions de soucoupes volantes tombent dans le domaine d'une imagination trop fertile, d'une hallucination individuelle ou collective...
Mais voici que vient de Londinières une information qui peut permettre à notre province (laquelle montrerait ainsi son désir de n'être point rétrograde) de se hisser au niveau des autres régions qui "ont vu".
Et d'un seul coup, voilà qu'on nous sort quatre soucoupes, un cigare et un être étrange (de 1 m. 20, comme il se doit, pour ne point rompre le charme) accompagnée de phénomènes qui, eux non plus, n'ont rien de tellement inédit.
M. Henri Robert circulait en auto sur la R.N. 214, à la nuit tombante, entre Mesnières et Londinières - où il habite - quand, à Bagnolet, il aperçut quatre engins superposés, de couleur orange "semblant être des soucoupes volantes", qui évoluaient à 300 mètres de hauteur. L'une d'elles se détacha, descendit et vint zigzaguer devant sa voiture avant de disparaître. Dans le même temps, M. Robert avait ressenti comme une forte commotion électrique et les commandes de son véhicule avaient été momentanément annihilées.
A peine était-il remis de sa surprise, qu'à 3 kms de là, M. Robert aperçut dans ses phares, au milieu de la chaussée, un être étrange de 1 m. 20 environ. Cette fois ce furent ses phares qui s'éteignirent, puis se rallumèrent aussitôt. L'automobiliste remarqua alors, au bord du talus, un engin long de trois mètres, pointu à ses deux bouts et de forme cylindrique.
Le fameux cigare dans toute l'acception du terme auquel il ne fallut "qu'une seconde" pour disparaître, tous feux éteints, dans la direction du Nord.
C'est à une heure du matin, samedi, que M. Robert est venu faire, à la gendarmerie de Londinières, le récit de ce qu'il avait vu et ressenti. Mais ses propos étaient incohérents, ses paroles sans suite.
Effet de la commotion dont il se disait avoir été la victime quelques heures plus tôt, ou réaction causée par l'amoncellement de soucoupes d'un autre genre, et d'un modèle plus courant, sur quelque guéridon.
Les gendarmes se rendirent à Baillolet où ils ne constatèrent rien d'anormal, ceci étant confirmé par un nouveau déplacement, samedi matin, de jour. Aucune trace, aucun autre témoin du phénomène...
Ce qui n'empêcha pas M. Robert, à 9 heures, de confirmer son récit.
LILLE. 16 octobre (A.F.P.). -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny (Aisne), était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. L'enquête permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, un voisin, M. Faisant.
J'ai cru, a-t-il dit, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré.
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
[Ref. nll1:] JOURNAL "NORD LITTORAL":
Lille, 16 octobre.
M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes ou autres objets volants.
Hier soir, il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse fut tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permis de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police.
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
[Ref. cdn1:] JOURNAL "LA CROIX DU NORD":
M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes ou autres objets volants. Vendredi soir, il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan. Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière des phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré".
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
[Ref. lfo1:] JOURNAL "LE FIGARO":
M. Ruant, cultivateur à Sinceny (Aisne) était occupé, la nuit, à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était un voisin, M. Faisan. Ce dernier a déclaré à la police: "J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré." M. Faisant sera poursuivi, malgré sa bonne foi.
[Ref. rtv1:] JOURNAL "LA REPUBLIQUE DE TOULON ET DU VAR":
Lille, 16 octobre. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes ou autres objets volants. Hier soir il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan. Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière des phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré".
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
[Ref. vmr1:] JOURNAL "VAR MATIN - REPUBLIQUE":
Lille, 16 octobre. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains, l'apparition des soucoupes et autres objets volants. Hier soir, il était occupé à dépanner sa voiture dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte, permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était un voisin de M.Ruant. Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant, une silhouette évoluant dans la lumière des phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
René Mante
[Ref. cpd1:] JOURNAL "LE COURRIER PICARD":
LILLE, 17 octobre. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne), a bien failli être la victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes et autres objets volants.
Vendredi soir, il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête.
M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des coups de feu, qui était un voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police.
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."
Malgré sa bonne foi, M. Ruant sera poursuivi.
Les soucoupes volantes ont une fois de plus honoré de leur présence les régions les plus diverses de France: à Metz, à Saint-Malo, à Issoire, notamment, des engins mystérieux ont été aperçus.
A Metz, M. Hellers a affirmé avoir vu un engin lumineux de forme oblongue traverser le ciel d'Est en Ouest à une vitesse vertigineuse. L'objet, de couleur orange et de la grosseur d'un oeuf de poule, glissait silencieusement dans l'espace en laissant derrière lui une traînée incandescente. Le témoin a évalué la vitesse de cet engin à environ dix fois celle d'un avion à réaction.
Ce témoignage a été confirmé par une sentinelle du poste de la police aérienne en faction sur la hauteur de Plappeville, dans les faubourgs de Metz.
Dans l'Ille-et-Vilaine, à Paramé, un ouvrier plâtrier, a déclaré avoir vu deux disques lumineux qui montaient et descendaient dans le ciel à une vitesse extraordinaire. Un troisième disque lumineux semblait suivre une ligne parallèle à l'horizon, à une allure beaucoup moins rapide que les deux autres. Les disques, en s'éloignant, laissaient derrière eux une queue semblable à celle d'une comète.
Enfin, le personnel du terrain d'aviation d'Issoire-le-Broc et le chef pilote Hébaut, qui était en vol, ont observé un engin brillant de forme circulaire qui plana pendant près de deux heures é très haute altitude avant de se diriger lentement vers l'Ouest.
ROME, 17 octobre. -- De nombreux italiens ayant observé des "disques", "soucoupes", "cigares" etc... volant dans le ciel de la péninsule, le "Giornale d'Italia" a interviewé le professeur Antonio Eula, titulaire de la chaire d'aérodynamique, à l'Université de Rome.
Cet éminent savant à propos de l'éventuelle provenance des dits engins d'autres planètes, a notamment déclaré: "Nous ne connaissons pas à fond les mystères de notre système solaire. L'astronautique, lorsqu'elle pourra être mise en pratique, nous permettra peut-être de les pénétrer. Mais nous savons dès à présent que des êtres semblables à nous ne peuvent exister sur les planètes actuellement connues. S'il y en a, ils ne peuvent qu'être profondément différents. Aussi est-il absurde de parler de Martiens capables d'activité de caractère humain".
En réponse à une autre question, le professeur Eula a dit ne pas se croire autorisé à exclure, de manière absolue, qu'il puisse s'agir "d'engins expérimentaux destinés à une usage militaire, et protégés par un secret impénétrable". En conclusion, le professeur a déclaré; "Si cette dernière hypothèse correspond à la réalité, le moment viendra où leur secret sera dévoilé, car aucun secret de nature technique ne peut être indéfiniment préservé".
[Ref. amb1:] JOURNAL "THE AMBALLA TRIBUNE":
LILLE (France), le 16 octobre. -- L'engouement des "Marsiens" en France a failli coûter la vie à un fermier de Sinceny (nord de la France).
Il essayait de réparer sa voiture la nuit dernière quand un voisin, le prenant pour un Marsien, lui a tiré deux coups de fusils dessus avec un fusil de chasse. Ils lui ont dépassé la tête et ont heurté le corps de la voiture.
L'agriculteur, M. Maurice Ruant, s'est plaint à la police, qui a rapidement identifié le chasseur comme étant M. Faisan.
Expliquant ce qui s'est passé, ce dernier a déclaré: "Quand j'ai vu une silhouette bouger devant les phares, j'ai pensé que c'était un Marsien en train de réparer sa soucoupe volante. J'ai cherché mon fusil et j'ai ouvert le feu".
Malgré sa bonne foi, Faisan sera poursuivi. - U.P.I. - A.F.P.
[Ref. jpc1:] JOURNAL "LE JOURNAL DU PAS-DE-CALAIS ET DE LA SOMME":
Lille, 17. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne), a bien failli être victime de la panique que provoque chez certains l'apparition des soucoupes ou autres objets volants.
Hier soir, il était occupé à dépanner sa voiture dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête, aussitôt ouverte, permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu: un voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré".
M. Percheval, ouvrier agricole employé à l'arrachage des betteraves, près d'Amiens, a nettement vu un disque qui tournait sur un plan vertical et qui commençait à descendre lentement. Lorsque l'appareil se trouva à 30 mètres du sol, c'est-à-dire à moins de 200 mètres de l'endroit où se trouvait un autre agriculteur, M. Nicket, l'appareil, qui avait la forme d'une boule, s'immobilisa. Il sortait de tous côtés des jets de vapeur de toutes couleurs qui éclairaient le ciel tantôt violet et même rouge et jaune. Le spectacle était, paraît-il, magnifique. La boule resta une dizaine de minutes immobile puis se remit à tourner rapidement, s'éleva à toute allure, et disparut.
Toujours dans le département de la Somme, des courtiers en bestiaux, M. et Mme Dumeige, et M. Lourdel, circulaient en camion automobile lorsqu'ils aperçurent une lueur très brillante qui semblait atterrir dans un pré, à peu de distance de la route. M. Dumeige, qui conduisait le camion, stoppa son véhicule et descendit sur la route, avec son épouse et M. Lourdel. Le trio vit alors très nettement près de l'engin six ou sept êtres de petite taille qui avançait à la file. Le spectacle effraya tellement les courtiers en bestiaux que ceux-ci remontèrent immédiatement dans leur voiture et continuèrent leur route à toute vitesse.
[Ref. hml1:] JOURNAL "LA HAUTE-MARNE LIBEREE":
Les témoignages s'accumulent venant chaque jour apporter quelque détail nouveau soit sur les soucoupes, soit sur les cigares volants.
Alors que samedi soir, plusieurs témoins de bonne foi, dont M. Béranger, Maire de Saint-Laurent-du-Var, conseiller général, avaient aperçu au-dessus de Nice, un disque de couleur orange, cette fois au-dessus de Cannes, plusieurs personnes observaient un engin lumineux de couleur jaune avec une queue verte. Mais le témoignage le plus intéressant devait être apporté par un employé de la recette municipale d'Antibes, M. Casella, habitant à Biot, qui rentrant dans la soirée chez lui, se trouva nez à nez avec un énorme engin mécanique mesurant 7 à 8 mètres de diamètre posé au milieu de la route. Le témoin qui était à bicyclette s'approcha de l'engin jusqu'à presque le toucher mais alors celui-ci s'éleva à la verticale et, avec un léger sifflement, disparut dans le ciel.
Dans le ciel provençal, à Venergues, plusieurs vendangeurs ont aperçu un engin de forme allongé tel un cigare, à déclaré l'un d'eux et de couleur blanche et bleue, a précisé un second. Un troisième vendangeur a indiqué que la fusée paraissait émettre des rayons lumineux.
Au Puy, un objet brillant a été observé entre 17 h. 30 et 18 h. 35 par la station météorologique du Puy-Chaudrac. L'engin apparaissait comme une olive droite avec au sommet, une sorte d'antenne noire. Le chef de la station précisa qu'il crut être en présence de la planète Jupiter, mais la disparition subite de l'objet démontra qu'il avait fait erreur. Le même phénomène a été aperçu par le centre de météorologie de Ruyères (Cantal). On peut rapprocher ces témoignages de celui de milliers d'habitants de Tulle qui, vers 15 h.30, aperçurent dans le ciel, en direction sud sud-est, un gros point brillant et immobile. Il semblait transparent et affectait la forme d'un cylindre dont les deux extrémités étaient coniques.
M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne), a failli être victime de la panique que cause à certain l'apparition des soucoupes ou autres engins volants. Il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permis de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu qui était voisin de M. Ruant, M. Faizan.
Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."
Malgré sa bonne foi, M. Faizan sera poursuivi.
[Ref. akb1:] JOURNAL "THE AKRON BEACON JOURNAL":
LILLE, France (UP) -- Maurice Ruant est sorti de son auto en panne pour examiner le moteur et a été raté de justesse par des plombs de deux balles de fusil de chasse.
Un voisin excité a expliqué: "Quand j'ai vu un homme debout dans la lumière d'une machine, j'ai pensé que c'était un Martien réparant sa soucoupe volante."
[Ref. cpt1:] JOURNAL "COURIER-POST":
LILLE, France (UP) -- Maurice Ruant est sorti de son auto en panne pour examiner le moteur et a été raté de justesse par des plombs de deux balles de fusil de chasse.
Un voisin excité a expliqué: "Quand j'ai vu un homme debout dans la lumière d'une machine, j'ai pensé que c'était un Martien réparant sa soucoupe volante."
[Ref. slp1:] JOURNAL "ST. LOUIS POST-DISPATCH":
LILLE, France, 18 oct. (UP) -- Maurice Ruant est sorti de son auto en panne pour examiner le moteur et a été raté de justesse par des plombs de deux balles de fusil de chasse.
Un voisin excité a expliqué: "Quand j'ai vu un homme debout dans la lumière d'une machine, j'ai pensé que c'était un Martien réparant sa soucoupe volante."
[Ref. lon1:] JOURNAL "L'OISE-MATIN":
Contrairement à ce qui s'est passé la semaine dernière, les "soucoupes volantes" n'ont pas respecté le repos dominical et se sont montrées un peu partout, disent de nombreux témoignages, en Italie, en France où un automobiliste, pris pour un Martien, a évité de peu une décharge de chevrotine. C'est un cultivateur de Sinceny, près de Chauny, dans l'Aisne, M. Maurice Ruant, qui a failli être la victime de cette fâcheuse méprise.
Il était occupé, tard dans la soirée, a dépanner sa voiture dans un pré proche de chez lui quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de la tête de M. Ruant, qui porta plainte.
L'enquête a établi que l'auteur de ces coups de feu était un voisin, M. Faisan, qui a déclaré en protestant de sa bonne foi: "J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil, et, j'ai tiré".
A cet incident, qui illustre fâcheusement la psychose de peur créée dans certains départements par les "soucoupes", il faut ajouter les nombreux rapports signalant celles-ci à: Rome, où, dit-on, un cigare volant a été aperçu par de nombreux habitants du quartier St Jean de Latran; Metz, où un témoin a vu ses déclarations confirmées par une sentinelle du poste de la police aérienne, à Paramé, dans l'Ile-et-Vilaine [sic], à l'observatoire du mont Ventoux, au terrain d'aviation d'Issoire-le-Broc où l'observation d'une soucoupe a été faite, précise-t-on pendant près de deux heures par le personnel au sol et le chef pilote Habau [sic], qui était en vol.
Enfin, encore en Italie, les rapports parlant de soucoupes sont parvenus de Varèse, près de Milan, Turin et Messine.
Pour le professeur Antonio Eula, titulaire de la gère d'aérodynamique a l'université de Rome les "soucoupes" ne peuvent être pilotés par des Martiens.
"Nous ne connaissons pas à fond a-t-il dit au "Giornale d'Italia" les mystères de notre système solaire. L'astronautique lorsqu'elle pourra être mis en pratique, nous permettra peut-être de les pénétrer. Mais nous savons dès à présent que des êtres semblables à nous ne peuvent exister sur les planètes actuellement connues. S'il y en a, ils ne peuvent qu'être profondément différents. Aussi est-il absurde de parler de Martiens capables d'activité de caractère humain".
En réponse à une autre question, le professeur Eula a dit, ne pas se croire autorisés à exclure, de manière absolue, qu'il puisse s'agir "d'engins expérimentaux destinés à un usage militaire, et protégé par un secret impénétrable". En conclusion le professeur a déclaré: "Si cette dernière hypothèse correspond à la réalité, le moment viendra où le secret sera dévoilée, car aucun secret de nature technique ne peut être indéfiniment préservé".
[Ref. lcx1:] JOURNAL "LA CROIX":
Les soucoupes-cigares etc. peuplent toujours le ciel de France...
Certains de ces engins auraient même, une fois de plus, pris contact avec notre terre.
Alors qu'il traversait en automobile la commune de Baillolet sur la R. N. 314, M. Henri Robert, vétérinaire à Londinières (S.I.), a vu quatre engins qui évoluaient les uns au-dessus des autres, à environ 300 mètres d'altitude.
M. Robert affirme que l'un d'eux vint zigzaguer devant son automobile, qu'il ressentit une forte commotion électrique et que le moteur de sa voiture s'arrêta.
Le vétérinaire aperçut alors sur la route un étrange personnage haut de 1 m. 20 environ. Les phares de sa voiture s'éteignirent; quant il se rallumèrent, un cylindre long d'environ trois mètres décollait du talus et prenait la direction du Nord.
M. Robert a raconté son aventure aux gendarmes de Londinières.
Deux toulonnais, MM. Rappelini et Ottaviani ont affirmé avoir vu, jeudi soir, une soucoupe se poser au quartier du Chemin long à proximité d'Hyères.
La brigade de l'air des renseignements généraux s'est rendue à Toulon et a longuement entendu les deux témoins, qui ont tracé un croquis détaillé du mystérieux engin.
Les inspecteurs se sont ensuite rendus sur les lieux où les deux témoins déclarent avoir vu la soucoupe se poser. Ils y ont relevé une grande trace circulaire où l'herbe est brûlée.
M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes ou autres objets volants. Samedi soir, il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête.
M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permis de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était un voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j’ai tiré."
A la suite de nombreuses apparitions d'engins volants de type inconnu, signalée actuellement dans toutes les régions de France, M. René Dejean, député de l'Ariège (socialiste) a adressé au président du Conseil une question écrite lui demandant notamment:
"S'il a été créé ou non un service chargé de rassembler la documentation existant à ce sujet et d'étudier la nature et l'origine desdits engins.
- Si les renseignements actuellement recueillis et rassemblés permettent d'exclure absolument l'hypothèse d'engins pilotés ou commandés par des êtres vivants d'espèce et d'origine inconnue.
- Si le gouvernement a, au contraire, suffisamment d'informations pour attribuer la production de ces engins à l'industrie d'un Etat étranger.
- Si, dans ce dernier cas, les accords internationaux signés par la France ont déjà permis des consultations relatives à l'utilisation de tels engins dans un conflit éventuel."
[Ref. ppe1:] JOURNAL "PARIS-PRESSE":
Un théologien allemand, le professeur Philippe Dessauer, nous invite, dans le magazine catholique "Wort und Warheit", à ne pas tirer sur les pilotes de soucoupes volantes s'il nous arrive d'en rencontrer.
L'avertissement vient à son heure. Samedi, un cultivateur de l'Aisne, en panne sur la route, a essuyé deux coups de feu: en voyant les phares de la voiture un villageois l'avait prise pour une soucoupe volante et le conducteur pour un Martien. Il s'était muni d'un fusil de chasse et avait tiré...
Les soucoupes continuent leurs évolutions. Deux Toulonnais assurent qu'ils ont vu, près d'Hyères, un mystérieux engin dont ils ont dessiné un croquis. Des inspecteurs des Renseignements généraux se sont rendus sur le lieu de l'atterrissage et ont remarqué une circonférence à l'intérieur de laquelle l'herbe était brûlée.
Deux employés de l'aéroport d'Orly, MM. Raymond Castelle et Charles Sirets, ont affirmé aux services de police de l'Air, qu'ils avaient vu, dans la nuit de samedi à dimanche, vers 21 h. 30, une soucoupe volante traverser le ciel d'Orly d'est en ouest, "à l'allure d'un avion à réaction". Parvenu au-dessus de la commune de Paray-Vieille-Poste, c'est-à-dire en bordure de la piste ouest-est, le mystérieux engin, qui selon les témoins, se déplaçait à l'altitude de 300 mètres, s'immobilisa pendant une dizaine de secondes en tournant sur lui-même et émettant des rayons qui se reflétaient intensément au sol.
Notre collaborateur Paul Gérin a vu le même phénomène, à la même heure, à Moret-sur-Loing, soit à 40 kilomètres au sud d'Orly. C'était, nous dit-il, une vulgaire "étoile filante" d'un éclat exceptionnel, qui a traversé le ciel d'est en ouest, à une hauteur apparemment considérable, et qui a disparu à l'horizon.
Ce phénomène rare, mais non sans précédent a duré quelques secondes, a dû être vu de toute la région parisienne.
Quant aux Martiens, on en signale trois depuis quarante-huit heures. Deux femmes assurent qu'elles en ont rencontré un en Seine-et-Marne; mais d'après leur description (il était couvert de poils marron), il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'un banal orang-outang échappé d'une ménagerie. Un vétérinaire de la Seine-Inférieure, M. Robert, déclare qu'il en a vu un autre près de Dieppe.
[Ref. nnm1:] JOURNAL "LE NOUVEAU NORD MARITIME":
Laon, 18. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains, l'apparition des soucoupes et autres objets volants. Hier soir, il était occupé à dépanner sa voiture dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie, non loin de sa tête.
M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte, permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était un voisin de M. Ruant, M. Faisan, curieux nom pour un chasseur.
Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant, une silhouette évoluant dans la lumière des phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
[Ref. fas1:] JOURNAL "FEUILLE D'AVIS:"
LILLE, 17. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne), a bien failli être victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes.
Dimanche soir, il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police:
«J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer une soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré.»
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.
[Ref. cdp1:] JOURNAL "LE CRI DU PEUPLE":
Les Martiens sont gens débonnaires, c'est bien connu. Dans le Massif Central, ils embrassent les paysans.
Ailleurs, ils cajolent les gosses, abordent courtoisement des gardes-barrière, parlent en javanais à de vieilles dames qui se promènent dans la campagne, ou déposent des tracts imprimés en vietnamien (?)
Tout cela, une certaine presse de grande information nous l'a appris avec force détails.
Et voici qu'une nouvelle affligeante nous parvient: dans le Nord, un cultivateur a tiré deux cartouches de chasse sur son voisin qui réparait une voiture à la lueur de ses phares… Le voisin avait, dans la nuit, une tête de Martien, et sa voiture ressemblait à une soucoupe. Le tireur visait mal. Heureusement. Mais enfin, voilà qui est assez inquiétant.
Les Martiens sont, jusqu'à présent, gens discrets et de bon voisinage.
Ils n'ont pas l'air belliqueux.
Mais leur soucoupe pourrait bien receler des armes terribles.
Alors, de grâce, pas de provocation. Ne tirez pas sur le Martien.
[Ref. lcp1:] JOURNAL "LA CROIX DE PICARDIE":
Si la sarabande des soucoupes volantes sur la France se maintient à la cadence actuelle, on aura bien du mal à trouver d'ici quelques temps un français n'ayant pas vu un tel "engin". En effet, tous les jours, des dizaines de disques sont signalés aux quatre coins du pays. Non content de les avoir vu évoluer dans notre ciel de Framce, des témoins oculaires ont raconté avoir vu, de leurs propres yeux, atterrir de curieux engins, dont descendirent de non moins curieux êtres vivants, drôlement habillés, très affables, mais qui étaient peu loquaces, à moins qu'ils ne parlent un langage incompréhensible. Ces mystérieux hôtes reprenaient l'air presque aussitôt, silencieusement et verticalement.
Ainsi, tout récemment, M. Labassière et sa femme, qui revenaient de Saintes (Charente-Maritime), ont vu une sorte de balance se dandinant à basse altitude. Le fléau était d'un vert éblouissant; l'un des plateaux était rouge et l'autre orange. Après avoir pris une position immobile, ces deux plateaux se détachèrent pour se poser dans un champ. Deux petits êtres sortirent alors de chaque boule et, après s'être croisés, changèrent d'engin. Les deux appareils reprirent ensuite let place initiale et le phénomène disparut dans un éclair éblouissant.
A Livry-sur-Seine, deux cultivateurs ont aperçu un être étrange de la taille d'un homme, sans oreilles, mais dont le corps était recouvert de poils marrons abondants. Il leur fit signe d'approcher, mais, pris de panique, les deux hommes s'enfuirent de toutes leurs jambes.
A Saint-Ambroix, dans le Gard, plusieurs chasseurs ont affirmé avoir vu divers petits "Martiens" qui ressemblaient vaguement à des êtres humains. Ils volaient dans une machine phosphorescente. Les chasseurs ont recueilli, à l'endroit où les "Martiens" avaient atterri, de curieuses graines que personne n'a encore réussi à identifier.
Rêves, hallucinations, mauvaises plaisanteries? Question difficile à trancher pour le moment. Mais si certains sont convaincus de l'arrivée des Martiens sur notre planète, si d'autres hochent la tête, incrédules, il y en a a qui cette obsession des soucoupes volantes a bien failli jouer un mauvais tour.
C'est le cas notemment de M. M. Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne). Dans la soirée du 17 octobre, il était occupé à dépanner sa voiture dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie de son véhicule, non loin de sa tête. M. Ruant porta plainte, et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des coups de feu: un voisin, M. Faisan, qui avait cru "voyant une silhouette évoluant dans la lumière des phares, être en présence d'un Martien occupé à réparer sa soucoupe volante".
Moins "soucoupophobe" que M. Faisan, M. Raymond Rodel, président du "Comité de bienvenue aux Martiens", a promis au premier d'entre eux qui viendrait dans la capitale une série de festivités en son honneur, y compris un déjeuner chez Maxim's, une réception au Conseil municipal de Paris et une audience à l'Elysée. De plus, 1 million de francs serait payé à celui qui, le premier, pourra prouver irréfutablement avoir vu un Martien.
Evidemment si, croyant rencontrer un habitant de la planète Mars et que vous lui demandiez: "Etes-vous Martien?" il vous réponde: "Non, je suis Français", comme cela est arrivé à l'un de nos compatriotes, vous pourrez repasser pour la prime.
[Ref. tsp1:] JOURNAL "THE STAR PRESS":
Paris (UP) -- Une épidémie de soucoupes volantes fait voir des hommes de Mars aux français.
L'autre soir, dans le village lorrain de Walscheid, une bande de jeunes terrifiés a foncé à la maison pour signaler que les hommes de Mars avaient atterri dans le jardin d'un villageois. La gente féminine s'est cachée dans l'église du village, espérant la protection Divine.
Les hommes ont attrapé des faux, des clubs et les quelques armes disponibles et ont marché contre les Martiens. Ils marchaient vers le jardin. Il y avait là les envahisseurs, de la moitié de la taille humaine, avec des têtes brillantes immobiles. Il s'est avéré qu'ils étaient des chrysanthèmes en grande floraison que le résident avait recouvert de tissus brillants contre le gel.
Lorsque la visite à grande échelle venue des zones extérieures a commencé, la soucoupe volante était le modèle standard. Depuis lors, des cigares lumineux, des poêles à frire, des disques, des melons et même des cloches ont sillonné le ciel français en nombre croissant.
Au cours de la semaine, les villageois de Momy (Basses-Pyrénees) ont pris les champs avec des armes improvisées pour faire face à une soucoupe volante fraîchement arrivée. Ils ont trouvé une citrouille creuse avec une bougie allumée à l'intérieur.
Deux nuits plus tôt, un agriculteur de la région de Bordeaux s'arrêta pour réparer sa voiture sur une route isolée et a échappé de peu à la mort quand un résident le confondit pour un envahisseur céleste et lui tira dessus les deux canons de son fusil.
Il y a dix jours, Gilbert Lelay a dit à ses parents à Chateaubriant qu'un petit martien était sorti d'un cigare volant et lui a donné volontiers l'autorisation de le regarder, mais l'a prévenu de ne pas le toucher.
Près de Toulouse, un mécanicien, Jean Marty, 43 ans, a informé la police qu'il a vu une soucoupe orange atterrir près de sa maison. Elle a rapidement filé dans la nuit, mais Marty a trouvé deux feuilles de papier sur le sol, recouvertes de marques cryptiques qui, nul ne pouvait le réfuter, pourraient être de la littérature martienne.
Le magazine hebdomadaire L'Express a offert une récompense de 10 000 000 de francs (28,570 $) à la première personne qui apporterait un véritable martien vivant à son bureau.
Le journal plus savant Le Monde, se lamentant de l'éruption des soucoupes volantes, a pleuré les jours de notre bien-aimé serpent de mer.
[Ref. vdn2:] JOURNAL "LA VOIX DU NORD":
Voilà maintenant qu'un monsieur impulsif tire un coup de fusil sur un paisiable automobiliste en train de réparer son moteur. Et cela, sous le prétexte que, dans la nuit, à la lumière des phares, il l'a pris pour un Martien! Mauvaise plaisanterie, monsieur le tireur, très mauvaise plaisanterie contre laquelle il convient de s'élever avec fermeté.
C'est un fait que beaucoup de gens voient des Martiens, mais c'est un fait non moins général et non moins prouvé que, selon tous les témoignages, les Martiens se conduisent avec une parfaite correction, voire même avec une cordialité marquée. Ce ne sont que poignés de mains, accolades et signes d'amitiés. L'instituteur d'Oléron qui a rencontré deux Martiennes rapporte qu'elles étaient fort élégamment habillées d'un petit tailleur de voyage, guêtrées et gantées. Avec une exquise bonne grâce, elles écrivirent une pensée (illisible) et une signature (non moins illisible) sur l'album de l'instituteur, puis le quittèrent dans les meilleurs termes. Et un agité s'amuserait à tirer des coups de fusils sur des visiteurs si aimables et si paisibles!
Nous avons, monsieur le fusilleur, assez d'histoires sur les bras, sans nous en faire de nouvelles avec les Martiens. Le gouvernement, qui a du dynamisme, devrait faire distribuer d'urgence à l'usage des personnes nerveuses un guide succinct concernant la façon de se conduire à l'égard des visiteurs arrivés en soucoupes. Pas d'affolement, pas de geste précipité, de la courtoisie du sourire, et, à l'occasion, un jus de fruit chez le barman du coin. Pas de curiosité intempestive non plus. Un petit cadeau à la Martienne, à la rigueur, une babiole, un mouchoir, une écharpe... mais après avoir demandé, d'un sourire, le consentement du mari.
Voilà, me semble-t-il, des principes simples et sans danger. Ils ont du mois l'avantage de ne pas exposer les automobilistes en panne a ^tre canardés par un terrien en proie à une crise chauvinisime planétaire.
[Ref. rdr1:] MAGAZINE "RADAR":
Trois candidats au
MILLION.
[Insert:] "Tu verras qu'un d'ces jours, les Martiens s'promèneront à Chauny" avait-on dit en riant à M. Faisant. Et ce brave cultivateur de l'Aine avait hoché la tête d'un air entendu. "J'ai d'quoi les recevoir!" avait-il répliqué simplement. M. Faisant avait réintégré son logis. Il s'était assis auprès de la fenêtre, les yeux fixés sur l'ombre qui noyait peu à peu les prés et les bois. Soudain, il tressaillit...
Note:
Le "million de radar" était un concours lancé par ce magazine, qui promettait un million d'anciens francs à quiconque leur livrerait un martien. Le dessin pour l'affaire de Sinceny est de Rino Ferrari.
[Légende des trois photos:]
M. Faisant: "On en avait tant parlé!"
"J'étais penché sur ma roue arrière, dit M. Ruault, quand j'entends siffler."
"Aussitôt après, un coup de feu!... Ma carrosserie est criblée de plombs."
[Ref. rdr3:] MAGAZINE "RADAR":
Une lueur filtrait à travers les buissons - puis disparut.
"C'est-y les Martiens?", s'interrogea M. Faisant. Et cette idée le travailla toute la journée.
Aussi lorsque, le soir venu, le paysan revit de nouveau la lumière bouger, il n'eut plus aucun doute: "C'est des Martiens qui ont atterri!"
M. Faisant se précipita chez son voisin: "Bonneton, lui dit-il les yeux exorbités et la voix tremblante, y a des Martiens dans la pâture". "Qu'est-ce que tu dis?" "Y a une soucoupe volante qu'a atterri." "Il faut aller voir!" dLécréta le voisin Bonneton. "Attends, j'vas prendre mon fusil... On sait jamais..."
Les deux hommes traversèrent la route. Sur un petit chemin de terre, une masse sombre s'étalait au-dessus du sol; une lueur bizarre circulait autour. "C'est la soucoupe", souffla M. Faisant à son compagnon. Et il ajouta: "J'vois le Martien... il est bâti comme un vrai monstre". Ils étaient à 120 mètres environ du mystérieux visiteur. "J'vas siffler", déclara M. Bonneton "si ça bouge tu tires!"
Il fit comme il disait. L'ombre bougea. Un coup de feu retentit dans la nuit...
Après quoi les deux compères regagnèrent en courant leur ferme où ils se cadenassèrent. On ne saurait être trop prudent, pas vrai!
Quelques instants plus tard, un homme, tout à la fois furieux et affolé, pénétrait dans la gendarmerie:
"J'viens porter plainte, explosa-t-il, on a voulu me tuer! J'm'apelle Ruault Maurice. J'ai 25 ans. Mon commis Pierre Bouitillier est venu m'dire tout à l'heure: "Y a une vache accidentée dans l'pré du chemin de Soude". J'ai pris alors ma traction pour y aller volr. Mais v'là-t-y pas qu'en arrivant dans l'chemin d'terre. ma roue arrière s'enlise! J'descends d'voiture; j'prends ma lampe électrique: la vache était morte, rien à faire, J'reviens vers ma traction, mais avec c'te saleté d'boue, impossible de rmettre en marche, la voiture patinait... Alors, j'entends un coup d'sifflet. J'me r'dresse et pan! V'là un coup de feu qu'éclate. Pas de doute, y a quelqu'un qu'a voulu m'assassiner; la voilure était criblée de plombs..."
Il a fallu huit jours aux gendarmes de Chauny pour éclaircir cette ténébreuse affaire. "Possible qu'jaie tiré sur M. Rulalt en croyant qu'c'était un Martien, a reconnu M. Faisant. Mais si, le lundi, c'était lui qu'était dans la pâture, j'suis sûr qu'la veille, c'était un bonhomme sorti d'une soucoupe volante!".
Car telle est la force de la persuasion...
[Ref. lgl1:] JOURNAL "LE GUETTEUR DE LILLERS":
CHASSE 1954
Plus du tout de lapins...
Au tableau de chasse 1954...
Mais certains se consolent avec les Martiens!
Tel ce M. Faisan! Un nom qui met l'eau à la bouche des chasseurs.
L'autre jour, il crut voir un Martien, au retour de la chasse. Et tira... Ce n'était qu'un modeste terrien. Réparant sa voiture à la lueur de ses phares...
Encore heureux que ce n'était pas vraiment un Martien...
De quoi créer un incident diplomatique avec Mars.
Et déchaîner la guerre des mondes.
[Ref. laa1:] "L'AVENIR D'AUCHEL" NEWSPAPER:
CHASSE 1954
Plus du tout de lapins...
Et moins de lièvres.
Au tableau de chasse 1954...
Mais certains se consolent avec les Martiens!
Tel ce M. Faisan! Un nom qui met l'eau à la bouche des chasseurs.
L'autre jour, il crut voir un Martien, au retour de la chasse. Et tira... Ce n'était qu'un modeste terrien, réparant sa voiture à la lumière de ses phares...
Encore heureux que ce n'était pas vraiment un Martien....
De quoi créer un incident diplomatique avec Mars.
Et déchaîner la guerre des mondes.
[Ref. jdb1:] JOURNAL "LE JOURNAL DE BRUAY":
Plus du tout de lapins...
Et moins de lièvres.
Au tableau de chasse 1954...
Mais certains se consolent, avec les Martiens!
Tel ce M. Faisan! Un nom qui met l'eau à la bouche des chasseurs.
L'autre jour, il crut voir un Martien, au retour de la chasse. Et tira... Ce n'était qu'un modeste terrien. Réparant sa voiture à la lueur de ses phares...
Encore heureux qe ce n'était pas vraiment un Martien...
De quoi créer un incident diplomatique avec Mars.
Et déclencher la guerre des mondes.
[Ref. lbt1:] NEWSPAPER "LE LIBERTAIRE":
On a... ou on n'a pas le complexe "soucoupes"!
Bien plus que question de croyance, c'est affaire de logique.
Mais il faut croire que le bon sens n'est plus la qualité fondamentale du Français moyen, puisque plusieurs dizaines de milliers d'individus, apparemment sains, achètent "France-Poire" [= le journal France Soir] uniquement pour se documenter sur les soucoupes volantes!
Voilà bien qui dénote une certaine dose de... disons... crédulité!
Car, outre que "France-Poire" n'est certainement pas le canard à choisir pour y puiser des renseignements valables sur quoi que ce soit, il faut une louable application dans la cornichonnerie pour penser un seul instant que les habitants d'une quelconque planète puissent considérer la Terre comme lieu de villégiature possible. Nous avons ce qu'il faut - comme monstres moraux - pour décourager le reste de l'Univers...
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, il existe pourtant des gens qui y croient! Comme à la Bible. Comme au Christ de Montfavet! Les soucoupes volantes ont un mérite pourtant...: grâce à elles, à la légende dont on les auréole, les cinglés sortent de leurs coquilles! Les soucoupes nous permettent de démasquer, d'identifier tout ce que notre douce France compte de tarés, d'hallucinés, de refoulés et de persécutés mentaux. L'occasion leur est donnée de se manifester, ils en usent, en profitent, en abusent. Ils y croient, ils en voient, leurs pauvres têtes perturbées se remplissent de soucoupes tous formats, de Martiens imberbes et barbus, de rayons lumineux verts ou rouges. C'est du sous-Jules Verne pour cerveaux affaiblis. Tous ces gens sont mûrs pour le cabanon, la sous-cutanée... et l'abonnement à "France-Poire"! On cite même des cas de démence collective.
La pourrie-presse est là, bien là, qui crée la psychose de la peur, de l'occulte! Tant pis si les dégénérés s'excitent! Qu'importe de détraquer les ciboulots primaires des pauvres bougres! Il faut créer le mythe des soucoupes, cela force la vente! Flattons les bas instincts du public, organisons le battage publicitaire ignoble, sur cette énorme plaisanterie!
Alors ils marchent, tous, en bloc, les pauvres piqués de province et d'ailleurs! Panique, lâcheté, angoisse, tous les réflexes poltrons se déchaînent. Sans pudeur.
Tout récemment un personnage tira sur son voisin qui nettoyait sa voiture et qui s'était trouvé pris un instant dans le faisceau des phares!
Il l'avait pris pour un Martien! En banlieue de Paris (aux Lilas) un groupe de piqués téléphona à "France-Poire" (naturellement). Ils venaient de voir un engin volumineux se poser dans la zone! Rapide contrôle: il ne s'agissait que d'une voiture de police qui fouillait le terrain vague de ses phares, pour y démasquer les clochards, les rôdeurs...
Au fait! Que leur voulait-elle, la police, à ces clochards, à ces rôdeurs? Leur procurer un logement, du travail? Leur donner les moyens de redevenir des hommes? On ne nous le dit pas...
C'est égal, assimiler nos flics à des Martiens, c'est leur faire beaucoup d'honneur! Et c'est manquer de courtoisie pour les "autres"!
De chaque coin de province, les témoignages affluent. Une armée pacifique de Martiens barbus et velus occupe nos moindres villages. Le hameau français qui, à l'heure actuelle, n'aurait pas eu SA soucoupe, serait déshonoré!
Il n'y a pas de catégorie sociale particulière où classer les voyeurs de soucoupes. Il s'agit aussi bien du cantonnier, du garagiste, de l'épicière et de l'idiot local... que du notaire. Parfois, c'est le maire lui-même qui se pose en visionnaire. Et on lui laisse ses fonctions... Mais les privilégiés, les petits veinards, ce sont encore bien les pandores! C'est comme on vous le dit: les Martiens, pas dégoûtés pour deux sous, sympathisent facilement avec les gendarmes et les gardes-champêtres!
Le voilà bien... le prestige de l'uniforme!
Bah!.,. "ILS" en reviendront! En définitive, il y a que les gens dont le métier consiste à scruter le ciel (astronomes, observateurs) qui, bien que munis d'appareils de détection puissants, n'ont jamais vu une soucoupe! Pas de chance! Ça ne leur fait pas de bien dans leur profession! Bientôt, on montrera du doigt "l'homme-qui-n'a-jamais-vu-d'soucoupe". Et on l'internera pour peu qu'il proteste! Ainsi va notre planète...
N'oublions pas les farceurs qui s'amusent à bon compte; en gonflant des baudruches peintes aux couleurs vives et en les envoyant se balader dans l'atmosphère... et terroriser tous les dingos des villes et des villages!
Le jour où l'on s'apercevra que les soucoupes - si soucoupes il y a - sont de conception purement terrestre (et humaine) elles n'intéresseront plus personnée. Ou presque. Ce ne sera QUE de la science! Quelle déconvenue pour tous les occultes, pour tous les lunaires au complexe de Mars !
En attendant, le filon est d'or pour "France-Poire"! Il sera pressuré jusqu'au bout. Cela stimule le tirage et permet au... "plus grand journal français" de faire passer au troisième plan - derrière les soucoupes et la respectueuse de service - le problème du réarmement mondial et les revendications sociales. Pour la presse de gouvernement, il est bien évident que les faveurs de "Martine ou de Lolo" et l'idylle du Martien et du gendarme, ont beaucoup plus d'importance que le chômage et la non-reconstruction!
Quand on vous dit que les soucoupes servent à quelque chose...
René TERRIER.
[Ref. gun1:] JOURNAL "THE GUARDIAN":
La découverte d'objets inexplicables dans le ciel de la France a une suite commerciale. Bien que certains commentateurs de journaux aient associé ce repérage à une consommation excessive de nourriture ou de boisson, trois films ayant pour thème principal les soucoupes volantes doivent être réalisés. L'un racontera l'histoire d'un journaliste qui tente de gagner un prix de 10 000 £ offert pour la première photographie authentique d'une soucoupe volante. Les producteurs suivront certaines des observations qui ont été rapportées, notamment le cas d'un jeune photographe qui a passé la nuit loin de son épouse pendant leur lune de miel. Il avait préféré chasser la soucoupe avec son appareil photo.
Un autre incident nocturne authentique et remarquable qui sera inclus dans le film sera la tentative de tir d'un Français sur un ami qu'il avait pris pour un martien. Les producteurs ont l'intention d'interroger une centaine de personnes qui ont juré avoir vu des soucoupes volantes, des cigares, des bananes et d'autres phénomènes dans les cieux.
[Ref. rpf1:] REVUE DE LA PENSEE FRANCAISE:
Le magazine indique qu'à l'automne 1954, un habitant de Sinceny a tiré un coup de fusil sur un automobiliste en panne en croyant voir un Martien en train de réparer sa soucoupe. Comme le tireur visait aussi mal qu'il raisonnait, le pseudo-Martien en a été quitte pour sa peur.
[Ref. rcu1:] R. COMBALDIEU, DOCTEUR EN DROIT:
R. Combaldieu, Docteur en Droit, Substitut du procureur général près la Cour d'appel de Paris, Membre de la Commission d'Etudes pénales législatives, a publié un article intitulé "Soucoupes volantes, Martiens et... Droit pénal" le numéro d'octobre-décembre 1954 de la Revue de Science Criminelle et de Droit Pénal Comparé.
Il y traite de la question juridique de savoir s'il est assimilable, au regard de la loi pénale de tirer un coup de feu sur un "Martien".
Il note d'emblée que si la question peut sembler être de la fantaisie ou de la science fiction, sans application pratique, mais ce n'est justement pas le cas du fait de l'affaire de Sinceny.
Il semble que la qualification retenue ne lui ait pas été connue, et puisque aucune blessure n'a été occasionnée, il évoque comme possibilité la tentative de meurtre, ou quelque chose de l'ordre d'un délit de chasse, ou que les faits n'ont aucune qualification ce qui exclurait toute poursuite.
Abordant ce que peut être l'influence de l'erreur de fait sur la responsabilité pénale en général, il conclut que le tireur a voulu l'action mais pas ce qui en a résulté effectivement c'est à dire d'avoir presque blessé ou tué un homme.
Il note que la responsabilité du tireur peut être engagée si l'on peut montrer qu'il y a une négligence ou une imprudence commise dans le fait de ne pas s'être assuré de ce sur quoi il tirait, et que dans ce cas de figure, l'erreur étant la négation de l'intention, on ne peut plus parler de délit intentionnel.
Il note qu'il y a bien une erreur dans ce cas, que ce n'est pas pour tirer sur son voisin qu'il a commis l'acte si l'on en croit les comptes rendus, mais bien en croyant avoir affaire à un martien, sans que toutefois cela ne puisse faire disparaître sa responsabilité pénale.
Il note que le tireur a voulu "tuer Paul et a tué Pierre", mais que cela n'est pas dans le cadre d'une erreur de tir, il voulait bien tuer Pierre, ce qui dans l'intention correspond toujours à une intention de meurtre.
Ceci amène naturellement à une discussion de la question évidente: sa tentative d'homicide volontaire a un sens clair s'il avait voulu tuer un être humain, mais quel en est le sens puisqu'il a voulu tuer un Martien?
Il doit en effet être jugé pour avoir voulu tuer un Martien, et non pas pour avoir voulu tuer un homme.
Ceci amène les réflexions suivantes: peut-on assimiler un Martien à un homme alors que l'on ne sait pas ce qu'est un Martien? Peut-on faire cette assimilation si le martien est anthropomorphe (on dit aujourd'hui "humanoïde")?
Il conclut par la négative: "humain" vient de homo et est apparenté à humus, terre. L'humain est proprement terrestre, par opposition aux créatures célestes. Le Martien pourrait être prononcé comme un être nécessairement adapté aux conditions physiques du milieu dans lequel il vit, et également comme un être évolué, avec une raison et une intelligence, puisqu'il a pu inventer et utiliser des engins spatiaux pour venir chez nous (non sans humour il note que ce n'est pas réciproque).
Mais il conclut: "Il n'en demeure pas moins que toute assimilation du "Martien" à l'humain serait purement gratuite, faute d'être démontrée et comme telle sans valeur, dans une matière où tout argument d'analogie doit être banni."
Il cite le propos du professeur Oberth, inventeur de la fusée V-2, qui avait été diffusé dans la presse sous forme naïve: Oberth avait expliqué que les Martiens ou d'autres extraterrestres sont peut-être aussi différents de nous qu'un végétal est différent d'un animal, et les journaux avaient titré que selon Oberth, les Martiens sont des plantes!
De par cela, il démontre qu'il y a dans ce problème juridique un éclatement total des concepts et du cadre pour lequel nos lois avaient été conçues.
Il condamne le geste du tireur: l'existence de "Martiens" n'ayant pas encore été démontrée même si à ce moment de plus en en plus de gens y croient, ce qui aurait été motif d'internement en asile psychiatrique quelques mois plus tôt, pour lui le tireur aurait dû se dire: "Si celui que je prends pour un Martien n'était par hasard qu'un vulgaire humain, je ne dois pas tirer avant de vérifier."
Pour les besoins de la discussion, il prend alors l'affaire dans le sens d'un délit de chasse. Mais il faudrait alors assimiler les Martiens à des animaux nuisibles ou dangereux, "alors qu'ils se sont révélés aimables et même tendres, à en croire certains témoins !" Il évoque également la motivation du tir, qui n'est pas connue ou ne lui est pas connue: est-ce la peur, une réaction de défense contre le Martien pensé comme dangereux, ou est-ce une tentative de neutraliser le Martien quitte à le priver de la vie afin de s'en emparer, d'obtenir une preuve?
Au-delà des aspects humoristiques de la discussion juridique de l'affaire, il note bien que le tireur, "manquant totalement de la plus élémentaire courtoisie interplanétaire, a risqué, par son geste inconsidéré, de déclencher la plus incroyable guerre des mondes."
[Ref. tbg1:] JOURNAL "THE BOSTON GLOBE":
Même Folie Que Pour la Chasse aux Sorcières
PARIS (Reuters) -- Les Français se sont lancés dans l'engouement pour les soucoupes volantes avec tout l'enthousiasme que leurs ancêtres médiévaux ont consacré à la chasse aux sorcières.
Il ne se passe pas un jour sans que la France entière ne parle de "soucoupes volantes", de "cigares volants", de "champignons volants" et de "cloches volantes" pilotées par des sorciers du XXe siècle.
Les villageois s'emparent de fusils de chasse et de fourches et s'en vont vaillamment à la rencontre de toute soucoupe signalée ayant atterri à proximité. La police passe des heures à suivre les signalements.
Les histoires de soucoupes volantes et des spéculations sur leur origine remplissent la presse nationale. Ils ont même chassé le sexe des premières pages de certains hebdomadaires populaires. On a offert une récompense de 1.000.000 francs (environ 2800 $) au lecteur qui enverrait la première photo authentique d'une soucoupe volante.
Le maire de Châteauneuf-du-Pape, village viticole de 1600 habitants, a décrété que toute soucoupe volante qui atterrirait dans son village serait mise en fourrière.
Les histoires de soucoupes volantes proviennent de tous les niveaux et âges de la population.
Quelques privilégiés affirment avoir vu les créatures qui pilotent les soucoupes au-dessus de la France. Ils conviennent généralement que les créatures, généralement considérées comme des Martiens, sont plus petites que les êtres humains et semblent très poilues. La plupart de ces créatures, si elles parlent, émettent des sons inintelligibles, mais certaines se sont faites comprendre en français et même en russe.
Gilbert Lafay, 13 ans, de Chateaubriant, a déclaré avoir vu dans un champ une soucoupe volante pilotée par un homme qui lui a parlé en français.
L'assistant boulanger Pierre Lucas de Loctudy a affirmé avoir rencontré un pilote de soucoupe volante de quatre pieds avec un visage ovale poilu et des yeux gros comme des oeufs de corbeau.
Un ouvrier, Louis Ujvari, a rencontré un pilote de soucoupe volante près d'Epinal qui parlait russe et lui a demandé à quelle distance il se trouvait de la frontière allemande.
Les soucoupes semblent généralement être pilotées par des mâles. Une exception a été signalée par un maître d'école, Mr. Martin, qui a dit avoir rencontré deux belles filles martiennes sur l'île d'Oloron [sic] au large des Côtes Atlantiques Françaises. Elles mesuraient environ quatre pieds et quatre pouces et portaient des casques, des gants et des bottes en cuir.
Les étranges visiteurs de l'espace seraient équipés de "pistolets à rayons" qui figent les témoins sur place avec un effet de choc électrique et immobilisent temporairement les moteurs des automobiles, mais aucun acte vraiment hostile de leur part n'a jusqu'à présent été signalé.
Les Français sont moins bien disposés envers leurs visiteurs non invités et certains accidents se sont produits lors de la chasse aux Martiens. A Sinceny, Jean Faisan a tiré deux coups de feu sur son voisin fermier, Maurice Ruan, qui réparait sa voiture une nuit, manquant de peu sa tête mais endommageant le radiateur.
Faisan a expliqué que lorsqu'il a vu un personnage illuminé par deux lampes, il pensait qu'il était en présence d'un "Martien réparant sa soucoupe volante". Il a couru chercher son fusil de chasse et a tiré.
Dans le village de Troussey, le ramasseur de betteraves à sucre Alexandre Ronneji, qui n'avait pas eu de coupe de cheveux depuis plusieurs mois, a été malmené par une foule qui l'a confondu avec un Martien poilu.
A Tain-l'Hermitage, dans le centre de la France, un vigneron a décidé que son voisin, Mr. Neyret, avait l'air "extraordinaire" dans le crépuscule et l'a attaqué sauvagement, le battant si sévèrement qu'une oreille a été arrachée. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il a découvert que Neyret n'était pas un Martien.
Les caricaturistes de presse et les farceurs ont fait leurs choux gras pendant toute l’affaire. Les journaux et les magazines hebdomadaires populaires remplissent leurs pages de dessins humoristiques sur les soucoupes.
Un travailleur d'un dépôt ferroviaire parisien a fait courir ses camarades à la chasse au Martien en mettant un casque de soudeur avec une lumière verte à l'intérieur.
Mais le roi des farces à la soucoupe a été un mineur à la retraite du village de Beuvry-Les-Bethunes, près de Lille, qui construisait des soucoupes volantes dans son jardin. Il a fait ses "soucoupes" en papier gris sur les principes du ballon à air chaud et mettait le feu à un chiffon imbibé de paraffine à la base. L'air chaud soulevait les "soucoupes", certaines de plus de neuf pieds de diamètre, et elles partaient au gré du vent en montrant les lumières orange et jaunes de leurs flammes.
La police l'a découvert après qu'une de ses "soucoupes" ait atterri près d'une meule de foin et l'ait presque incendiée.
Les tentatives pour expliquer les phénomènes de soucoupe ont varié de "l'hallucination de masse" à la suggestion qu'il s'agit de nouveaux avions expérimentaux construits sous forme de cigare qui peuvent décoller verticalement.
Une autre théorie est que, dans certaines conditions atmosphériques, le carburant d'échappement des avions à réaction se solidifie et peut former des formes de "soucoupes". On a dit que cela atteignait le sol sous la forme d'un matériau caoutchouteux qui se dissolvait au toucher. Un tel matériel aurait souvent été trouvé sur des sites d'atterrissage de soucoupes.
[Ref. ous1:] MAGAZINE D'UFOLOGIE "OURANOS":
Dans un articulet titré "Restez calmes, s.v.p.!" le groupe d'ufologie C.I.E.O. Ouranos rappelait quelques incidents "stupides" et donnait des conseils:
Les incidents les plus navrants et les plus stupides se multiplient depuis quelques semaines. A Chauny (Aisne), un cultivateur a tiré sur un paisible automobiliste qu'il avait pris pour un "Martien".
A Train-l'Hermitage [sic] (Drôme) un paysan a frappé sauvagement un de ses voisins qui lui avait paru "extraordinaire". Ici une famille entière se barricade chez elle, terrorisée par le passage d'une S.V. Là un témoin épouvanté doit être conduit d'urgence dans un hôpital psychiatrique. Partout des hommes solides et bien bâtis déclarent s'être enfuis à l'approche d'un être descendu d'une S.V...
La C.I.E. OURANOS tient à rappeler un certain nombre de faits positifs qui doivent mettre fin à ces dangereuses pantalonnades et à ces paniques:
1° - Il y a des siècles que des "objets" semblables aux S. V. ont été observés dans l'atmosphère terrestre. S'ils se montrent plus nombreux depuis quelques années, rien ne permet cependant de supposer qu'ils présentent un caractère plus redoutable que par le passé.
2° - Jamais aucune S. V. ne s'est attaquée à un avion ou à un particulier. Il est seulement possible que des accidents se soient produits, dus à l'imprudence de certains curieux.
3° - Si les observations d' "Ouraniens" sont exactes, on a pu remarquer que l'attitude de ces êtres est pacifique et que leurs réactions sont uniquement défensives.
Dans ces conditions, la simple prudence conseille de rester dans l'expectative en cas de rencontre avec des "Ouraniens" et de ne les provoquer sous aucun prétexte. C'est en même temps un devoir de civilisé. Surtout ne fuyez pas, et ne courrez pas non plus au devant d'eux. S'ils vous ont vu, essayez d'entrer en contact, verbalement ou par gestes discrets. Et observez les avec précision.
Envoyez ensuite, et aussitôt que possible, un rapport détaillé et objectif de votre observation à la C.I.E.O., 27, rue Etienne Dolet, BONDY (Seine), qui centralise et étudie les renseignements mondiaux sur ces faits.
Enfin protestez énergiquement auprès des journaux qui auraient dénaturé votre témoignage, et adressez un double de votre mise au point à la C.I.E.O. (Enveloppe timbrée pour réponse, s.v.p.).
Un dernier conseil: abstenez-vous de tonte mystification; cela n'amuse que les imbéciles; et c'est dangereux.
Et cessez d'appeler "Martien" des êtres dont on ignore l'origine! Baptisez-les tout simplement, comme nous l'avons fait, du nom vague et général d' "Ouraniens", qui signifie: venus d'une partie quelconque du ciel.
La C.I.E.O.
[Ref. lcx2:] JOURNAL "LA CROIX":
Au cours d'une nuit de l'été dernier, un certain M. Faisant, de S... dans l'Aisne, partit à la chasse aux soucoupes... et en tira une à trois reprises.
Aussitôt la lueur orange qu'il avait vu s'éteignit. Touchée! pensa M. Faisant. Mais des vociférations s'élevèrent... Le conducteur d'un tracteur dont les phares venaient d'être brisés par les coups de feu disait énergiquement qu'il n'était pas un "Martien".
Des vaches qui paissaient paisiblement avaient été, elles aussi, victimes de cette erreur!
Ajoutons que le tribunal correctionnel n'a pas manqué le malheureux chasseur.
LE PASSANT
[Ref. mcs1:] MICHEL CARROUGES:
L'auteur rapporte dans son chapitre consacré aux confusions lors de la vague française d'OVNIS de 1954 qu'à Sinceny dans l'Aisne, une confusion grave a abouti à un coup de fusil sur un voisin, selon le Journal du Dimanche du 17 octobre 1954. L'auteur du coup de fusil avait déclaré:
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluer dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."
Le Martien visé était en fait Maurice R., qui était occupé à réparer une banale automobile dans un pré voisin de chez lui. Heureusement, les plombs du fusil de chasse du tireur, M. F., ont seulement touché l'automobile.
[Ref. jve6:] JACQUES VALLEE:
Jacques Vallée mentionne que durant la vague de 1954 en France on a tiré sur des vagabonds que l'on a pris pour des Martiens.
[Ref. bbr1:] GERARD BARTHEL ET JACQUES BRUCKER:
Les deux auteurs citent ce cas de confusion en indiquant le contenu d'une dépêche de l'AFP:
"Lille, 18 octobre (A.F.P.). -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne), a bien failli être victime de la panique que cause à certains l'apparition des soucoupes ou autres objets volants. Il était occupé à dépanner sa voiture dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de feu de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte, et l'enquête aussitôt ouverte permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant: M. Faisan, lui-même cultivateur. Ce dernier a déclaré à la police:"
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe. volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré." Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi."
[Ref. via1:] MAGAZINE D'UFOLOGIE "VIMANA 21":
LUNDI 18 OCTOBRE [Date de parution] : NE TIREZ PAS SUR LES MARTIENS! -
Lille - M. Maurice Ruant, cultivateur à Cinceny [sic], près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains, l'apparition de soucoupes volantes ou autres objets volants. L'autre soir, il était occupé à dépanner sa voiture dans un pré, proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carosserie [sic] du véhicule, non loin de sa tête. M. Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permis de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan. Ce dernier a déclaré à la police: "J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière des phares, être en présence d'un martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré!..." Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera prisonnier [sic].
La source du texte est indiquée comme le journal Le Bien Public.
[Ref. pti1:] PAOLO TOSELLI:
Cet état psychologique particulier des témoins [celui de "donner aux OVI des caractéristiques d'OVNI" par un "sentiment subconscient"] sera débattu plus loin, pour permettre d'expliquer certaines réactions. Citons, par exemple, le cas d'un français, qui, en 1954, tira sur son voisin affairé devant ses phares à réparer sa voiture, croyant avoir eu affaire à un "martien" près de sa soucoupe!
Paolo Toselli reproduit au-dessous la page de Radar (non sourcée):
[Ref. mft2:] MICHEL FIGUET:
Cet ufologue a noté:
CAS Nr | CLASSIFICATION | DATE | HEURE | LIEU | CODE POSTAL | CREDIBILITE SOURCE |
---|---|---|---|---|---|---|
92 | CE3 | .. 10 1954 | hnp [= heure non précisée] | Sinceny | D2 | E [= Expliqué], F.G. (confusion) |
[Ref. mft1:] MICHEL FIGUET:
Michel Figuet note dans son catalogue des Rencontres Rapprochées élucidées:
10.1954 |
Sinceny |
Confusion, E. Zurcher, p. 175 |
[Ref. cnu1:] BULLETIN D'UFOLOGIE "CIRCULAIRE CNEGU":
Les cas élucidés de Francat
[...] 10.54 : Sinceny (02), [...]
[Ref. dcn3:] DOMINIQUE CAUDRON:
Dominique Caudron indique qu'en France en 1954 un cultivateur a tiré sur un voisin qu'il a pris pour un Martien.
[Ref. ope1:] MAGAZINE D'UFOLOOGIE "OVNI-PRESENCE":
Les forts en histoire se souviennent peut-être que lors de la grande vague de soucoupes de l'automne 1954, un certain M. Faisant, de Sinceny (Aisne) tira sur un Martien qui se révéla n'être que son voisin.
[Ref. jsp1:] JOHN SPENCER:
NOM: MEPRISE DE SINCENY
DATE: OCTOBRE 1954
LIEU: SINCENY, AISNE, FRANCE
REF CARTE: G14
EVENEMENT: LEGERE ERREUR DE JUGEMENT
'En voyant une silhouette bouger à la lumière de deux lampes, je me suis cru en présence d’un martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon arme et je lui ai tiré dessus."
Une hypothèse tout à fait raisonnable, pourriez-vous penser (et un geste de bienvenue charmant), mais malheureusement mal à propos. Dans ce cas, la cible s'est avérée être le voisin du témoin en train de réparer sa voiture. Heureusement, son habileté n'était pas meilleure que son jugement et le coup a seulement endommagé la voiture, laissant probablement son voisin quelque peu surpris.
Notre témoin aurait peut-être eu encore plus de mal à se justifier s'il avait donné l'explication: "Je suis désolé. Je vous ai pris pour quelqu'un d'autre...!"
[Ref. jsp2:] JOHN SPENCER:
Titre: L'erreur de Sinceny
Date: octobre 1954
Emplacement et cartes - Sinceny, Aisne, coordonnées: France, G 14
Incident: erreur de jugement
"- Quand j'ai vu la silhouette bouger à la lumière de deux lampes, j'ai pensé avoir découvert un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et lui ai tiré dessus", dit le récit du témoin.
La présente affaire est un exemple non seulement de la manière dont on ne devrait pas accueillir les extraterrestres qui ne manifestent aucune intention hostile, mais aussi du grand nombre de fausses déclarations d'OVNIS. Le personnage qui avait été attaqué par le témoin n'était pas un UFOnaute, mais son propre voisin qui réparait sa voiture. Heureusement, ses compétences en tir n'étaient pas meilleures que son jugement. "L'extraterrestre" a été manqué et la voiture touchée, toutes les personnes impliquées sont reparties avec horreur.
[Ref. cnu2:] MAGAZINE D'UFOLOGIE "LES MYSTERES DE L'EST":
[...] le journal L'Alsace du 19/10/1954 mentionne lui aussi un cas de méprise de ce type [voiture prise pour une soucoupe] près de Chauny (02), [...]
[Ref. lgs1] LOREN GROSS - JOURNAL US INCONNU:
2 novembre 1954
Par Priscilla Buckley
PARIS, (UP). -- Une épidémie de soucoupes volante fait voir des hommes de Mars aux français.
L'autre soir dans le village Lorrain de Walscheid un groupe de jeunes terrifiés a foncé vers les maisons pour rapporter que les hommes de Mars avaient atterri dans le jardin d'un villageois. Les femmes se sont précipitées dans l'église, espérant la protection divine.
Les hommes ont pris des faux, des fourches, et les quelques armes à feu disponibles et ont marché sur le jardin. Là se tenaient les envahisseurs, de la moitié de la taille d'un homme, leurs têtes immobiles luisant.
Il s'est avéré que c'était de grosses chrysanthèmes que le villageois avait couvert de tissu brillant contre le gel.
Quand les visites d'outre espace de grande ampleur avaient commencé, le modèle était la soucoupe volante. Depuis lors, des cigares lumineux, des poêles à frire, disques, melons et même des cloches ont sillonné les cieux français en nombre croissant.
Dans la semaine les villageois de Momy (Basses-Pyrénées) ont couru avec leurs armes improvisées pour se confronter à une soucoupe volante fraîchement arrivée. Ils ont trouvé une citrouille creuse avec une bougie allumée à l'intérieur.
Deux nuits avant un fermier de la région de Bordeaux s'était arrêté pour réparer sa voiture sur une route solitaire, et a échappé de peu à la mort quand un habitant l'a pris pour un envahisseur céleste et a tiré les deux coups de son fusil vers lui.
Dix jours auparavant Gilbert Lelay a dit à ses parents à Chateaubriant qu'un petit martien était sorti d'un cigare volant et lui a de suite donné la permission de le regarder, mais lui interdisant de le toucher.
Près de Toulouse, un mécanicien, Jean Marty, 43 ans, a informé la police qu'il avait vu une soucoupe orange se poser près de son domicile. Elle a vite filé dans al nuit, mais Marty a trouvé deux feuilles de papier, couvertes de caractères sibyllins dont personne n'a pu nier que cela pourrait être de la littérature martienne.
Le magazine hebdomadaire express [L'Express] a offert une récompense de 10 million de francs (28.570$) à la première personne qui apporterait à leurs bureaux un véritable martien vivant.
Le journal plus académique Le Monde, se désolant de l'épidémie de soucoupes volantes, imprimait ses regrets de l'époque "de notre bon vieux serpent de mer."
[Ref. dcn1:] DOMINIQUE CAUDRON:
A Sinceny (Aisne), un certain M. Faisant tira sur un "martien" qui réparait sa soucoupe, mais se révéla n'être que son voisin qui réparait sa voiture.
[Ref. lhh1:] LARRY HATCH:
! 1954/10/15: Sinceny, Aisne, France: Un agriculteur tire un coup de fusil de chasse sur un Alien de l'Espace en train de réparer une soucoupe volante. Nombreuses sources.
L'Alien de l'Espace était un automobiliste en panne. Le fermier a été en proie à de graves problèmes juridiques. Ufologie.net [Il s'agit de l'ancienne adresse de mon site web.]
[Ref. dt1:] DIANA G. TUMMINIA:
L'auteur dit que quand une vague d'OVNI a englouti la France en 1954, un homme a tiré sur son voisin parce qu'il a pensé qu'il était un Martien.
[Ref. uda1:] SITE WEB "UFODNA":
Le site web indique que le 17 octobre 1954, à Sinceny, en France, "rencontre rapprochée avec un engin non identifié et ses occupants. On a observé un objet non identifiable et ses occupants à courte distance."
La source est indiquée comme Carrouges, Michel, Les Apparitions de Martiens, Fayard, Paris, 1963.
[Ref. ast1:] SITE WEB "ASSOCIATION NON OFFICIELLE DES TEMOINS D'OVNIS":
Le voisin martien
Durant l'Automne 1954, la France vit une véritable frénésie de "Martiens". Des dizaines d'observations sont signalées chaque jour de sorte qu'une quasi-hystérie s'empare de la population. Pas étonnant, dans ces conditions, que l'on assiste à un certain nombre de "débordements" plus ou moins graves dont le plus connu reste celui de Sincery. Voyant une lumière devant laquelle s'agitait une silhouette, M.F. ouvrit le feu avec un fusil de chasse. Plus tard il déclara aux journaux: "J'ai cru être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil, et j'ai tiré". En fait, l'extraterrestre était son voisin affairé à bricoler le moteur de sa voiture, phares allumés. Un voisin qui eut bien de la chance de ne pas avoir été touché par les plombs.
[Ref. tso1:] SITE WEB DU JOURNAL "LA MONTAGNE":
[... Autre cas... ]
Dans certaines régions, la peur prend parfois des allures dramatiques. A Sinceny (Aisne), M. Faisan tire deux cartouches sur son voisin qui bricole sa voiture: "J'ai cru être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante" déclare le tireur. La victime survit.
[... Autre cas... ]
[Ref. ovi1:] FORUM "LES OVNIS":
Posté le: Lun 28 Fév - 20:20 (2011) Sujet du message: Vague de 1954 France
L'année 1954 demeure la période où l'on a enregistré le plus d'observations d'ovnis en France. 2000 cas rapportés par la presse, selon l'ufologue (spécialiste d'ovnis) Dominique Caudron. Entre septembre et novembre, les témoignages se multiplient, des plus troublants aux plus farfelus.
[...]
Dans certaines régions, la peur prend parfois des allures dramatiques. A Sinceny (Aisne), M. Faisan tire deux cartouches sur son voisin qui bricole sa voiture : « J'ai cru être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante » déclare le tireur. La victime survit.
[...]
[Ref. ubk1:] "UFO-DATENBANK":
N° de cas | Nouveau N° de cas | Enquêteur | Date d'observation | CP | Lieu d'observation | Pays d'observation | Heure d'observation | Classification | Commentaires | Identification |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
19541000 | 00.10.1954 | Sincey [sic] | France | |||||||
19541017 | 17.10.1954 | Sinceny | France | CE III |
[Ref. dcn2:] DOMINIQUE CAUDRON:
A Sinceny, près de Chauny (Aisne), M. Ruant l'a échappé belle. Pris pour un martien, il a failli recevoir du plomb en pleine tête. Quant à son agresseur, M. Faisan (ou Faisant), il peut se feliciter d'avoir raté sa cible: il aurait pu être inculpé d'homicide par imprudence.
Des lueurs étranges inquiétent M. Faisan, qui tire.
NE TIREZ PAS sur le « Martien » !
Un voisin de M. Marcel Faisant, demeurant à Sinceny, venait le chercher, l'autre soir, car il avait aperçu, disait-il, des lueurs étranges dans un pré, du coté du chemin de Soude; la veille, ce voisin avait déjà remarqué ces lueurs suspectes.
Martiens ou braconniers?
M. Faisant voulut en avoir le coeur net : il décrocha son fusil de chasse et les deux hommes sortirent. M. Faisant vit les lueurs, siffla, épaula et tira. Un cri répondit au coup de feu et les deux hommes s'enfuirent.
On apprenait le lendemain, par M. Maurice Ruaut, cultivateur à Sinceny, qui dépannait son auto dans un pré, au chemin de Soude, que son véhicule avait reçu des chevrotines, dont la carrosserie portait les traces. Les plombs s'étaient écrasés tout près de la tête de M. Ruaut.
Les gendarmes, poursuivant leur enquête, découvraient que les lueurs aperçues par le voisin de M. Faisant, n'étaient pas un mythe et avaient été provoquées par un cultivateur qui soignait, dans son pré, une bête malade.
(L'Aisne Nouvelle, 19 octobre 1954, page 1)
Sensationnel! On a tiré sur un martien. De nombreux journaux vont citer l'affaire d'après une dépèche du 16 octobre.
ATTENTAT MANQUE...
... CONTRE UN FAUX MARTIENSaint-Quentin, 16 octobre. - M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne), a failli être victime de la panique que cause à certain l'apparition des soucoupes ou autres engins volants. Hier soir, Il était occupé à dépanner sa voiture, dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie du véhicule, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte permis de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu qui était voisin de M. Ruant, M. Faisan.
Ce dernier a déclaré à la police:
"J'ai cru, en voyant une silhouette évoluant dans la lumière de deux phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."
Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi..
(Liberté, 17 octobre 1954, page 7)
D'autres journaux raconteront l'affaire sur un ton plus ironique:
Chasse prohibée
Où l'on voit
M. FAISANTtirer deux cartouches
sur un martienAlors que M. Maurice Ruant, cultivateur à Sincen[y], (Aisne), était occupé, à la tombée du jour, à dépanner sa voiture dans un de ses prés deux coups de fusil de chasse ont été tirés dans sa direction et quelques plombs sont tombés sur son véhicule.
M. Ruant, qui pensait avoir été victime d'une balle égarée, ne croyait certes pas que l'on pouvait prendre sa modeste personne pour quelque martien en mission spéciale et encore moins sa capricieuse auto pour une de ces soucoupes volantes qui ne connaissent jamais la panne.
C'était pourtant là l'explication de ces coups de feu.
M. Faisant, qui avait remarqué la lueur projetée dans le champ par les phares s'était approché en compagnie de M. Bonneton pour voir ce qui se passait non loin d'eux.
Aussi invraisemblable que la chose puisse paraître, les deux hommes n'avaient pas encore vu de soucoupes volantes. D'où un désagréable complexe d'infériorité dont ils avaient hâte de se débarrasser. Cette fois, enfin, ils tenaient leur soucoupe et qui plus est leur martien qu'il fallait ramener mort ou vif à la maison.
Et c'est ainsi que lui faisant bonne mesure, A. Faisant tira deux cartouches sur l'homme des planètes.
L'homme des planètes a porté plainte et M. Faisant, faute de Martien, ramènera sans doute bientôt à la maison un procès-verbal « bien de chez nous ».
(La Voix du Nord, 17 octobre 1954, page 3)
Après un acte aussi sensationnel, M. Faisan eut droit aux honneurs de la couverture de la revue Radar.
« Tu verras qu'un d‘ces iours, les Martiens s'promèneront à Chauny! », avait-on dit en riant à M. Faisant. Et ce brave cultivateur de l‘Aisne avait hoché la tête d'un air entendu. « J'ai d'quoi les recevoir ! » avait-il répliqué simplement. M. Faisant avaît réintégré son logis. Il s'étaît assis auprès de la fenêtre, les yeux fixés sur l'ombre qui noyait peu à peu les prés et les bois. Soudain, il tressaillit...
(Radar, 31 octobre 1954, page 1)
Une lueur filtrait à travers les buissons - puis disparut.
"C'est-y les Martiens?" s'interrogea M. Faisan. Et cette idée le travailla toute la journée.
Aussi lorsque, le soir venu, le paysan revit de nouveau la lumière bouger, il n'eut plus aucun doute: « C'est des Martiens qui ont atterri! »
M. Faisant se précipita chez son voisin : « Bonneton, lui dit-il, les yeux exorbités et la voix tremblante, y a des Martiens dans la pature », « Qu'est-ce que tu dis? », « - Y a une soucoupe volante qu'a atterri. », « Il faut aller voir ! » décréta le voisin Bonneton « - Attends, j'vas prendre mon fusil... On sait jamais... ».
Les deux hommes traversèrent la route. Sur un petit chemin de terre, une masse sombre s'étalait au dessus du sol ; une lueur bizarre circulait autour : « C'est la soucoupe » souffla M. Faisant à son compagnon. Et il ajouta : « J'vois le Martien... il est bati comme un vrai monstre ». Ils étaient à 120 mètres environ du mystérieux visiteur. « - J'vas siffler », déclara M. Bonneton « si ça bouge tu tires ! ».
Il fit comme il disait. L'ombre bougea. Un coup de feu retentit dans la nuit...
Après quoi les deux compères regagnèrent en courant leur ferme où ils se cadenassèrent. On ne saurait être trop prudent, pas vrai !
Quelques instants plus tard, un homme, tout à la fois furieux et affolé, pénétrait dans la gendarmerie : « J'viens porter plainte, explosa-t-il, on a voulu me tuer ! J'm'appelle Ruault Maurice. J'ai 25 ans. Mon commis Pierre Bouthillier est venu m'dire tout à l'heure : « Y a une vache accidentée dans l'pré du chemin de Soude ». J'ai pris alors ma traction pour y aller voir. Mais v'là-t-y pas qu'en arrivant dans l'chemin de terre, ma roue arrière s'embourbe ! J'descends d'voiture; j'prends ma lampe électrique: la vache était morte, rien à faire. J'reviens vers ma traction, mais avec c'te saleté d'boue, impossible de r'mettre en marche, la voiture patinait... Alors, j'entends un coup d'sifflet. J'me r'dresse et pan! v'là un coup de feu qu'éclate. Pas de doute, y'a quelqu'un qu'a voulu m'assassiner; la voiture était criblée de plomb... ».
Il a fallu huit jours aux gendarmes de Chauny pour éclaircir cette ténébreuse affaire. « Possible que jaie tiré sur M. Ruault en croyant qu'c'était un Martien, a reconnu M. Faisant. Mais si, le lundi, c'était lui qu'était dans la pature, j'suis sûr qu'la veille, c'était un bonhomme sorti d'une soucoupe volante!".
Car telle est la force de la persusasion [sic]...
Note: En comparant avec l'article du journal local, on voit combien ce récit est romancé, tout au moins pour ce qui concerne Faisan et Bonneton.
D'autre part, malgré le talent de l'illustrateur, on voit bien que quelque chose ne va pas dans la scène représentée: à quelques mêtres de distances M. Faisan n'aurait pas pu se tromper. De fait, d'après le texte, il se trouvait à 120 m.
(Radar, 31 octobre 1954, page 2)
Donc M. Faisan était passible du tribunal. Un tribunal, bien en peine de trouver quel texte de loi appliquer, comme un brillant juriste va nous l'expliquer:
Tirer un coup de feu sur un "Martien", est-ce assimilable, au regard de la loi pénale, au même geste excercé sur un homme?
...
Nous serions curieux de savoir quelle est la qualification retenue : aucune blessure n'en étant résultée pour la victime, on peut songer - selon que l'on retient "l'animus necandi" ou non à la charge de l'auteur - soit à la tentative de meurtre, soit aux violences volontaires de l'article 311 du Code pénal. Le délit involontaire de l'article 320 du Code pénal, qui conviendrait le mieux à une affaire de cette nature, peut-il être retenu, en l'absence de toute blessure, maladie ou incapacité chez la victime? On pourrait songer aussi à une qualification de délit de chasse — ce qui n'est pas aussi extravaguant que cela peut paraître à priori. On peut, enfin, estimer que le fait ne peut être versé dans le moule d'aucune qualification pénale, ce qui exclurait toute poursuite ou entraînerait la relaxe du prévenu.
...
Nous pensons qu'en l'espèce, le sieur Faisan n'a commis ni error personae ni aberratio ictus, qui n'ont pour effet - on vient de le voir - de changer ni la nature, ni la gravité du délit accompli. Son erreur n'est pas seulement formelle, donc inopérante ; elle est essentielle, donc opérante, puisqu'elle porte sur un élément constitutif du délit.
...
Quelqu'opinion que l'on adopte, vouloir appliquer au "martien" des lois - au sens large du terme - faites pour les humains, c'est vouloir, de toute évidence, faire éclater le cadre pour lequel ces lois avaient été conçues.
...
Au risque de nous voir taxer d'originalité, nous hasardons, en l'espèce, l'inculpation de délit de chasse.
Mais comment, dira-t-on? Outre que M. Faisan - en dépit de son nom - ne serait pas la cible, mais le chasseur, il faudrait - en l'occurence - prendre les "martiens" pour des animaux nuisibles ou dangereux, tout juste bons à pourchasser, alors qu'il se sont révélés aimables et même tendres, à en croire certains témoins !
Il est vrai que M. Faisan, manquant totalement de la plus élémentaire courtoisie interplanétaire, a risqué, par son geste inconsidéré, de déclencher la plus incroyable guerre des mondes ;
...
Nous assisterons peut-être à la naissance d'un nouveau droit, non plus international, mais interplanétaire. Après tout, pourquoi pas?
(Revue de Science Criminelle et de Droit Pénal Comparé, n° 4, Nouvelle Série, octobre-décembre 1954, )
[Ref. jat1:] JEAN-MICHEL ABRASSART:
En 1954, un Français a tiré avec une arme à feu sur son voisin alors que celui-ci était en train de réparer sa voiture dans la lumière de ses phares, croyant qu'il s'agissait d'un Martien près de sa soucoupe volante (Toselli, 1982, p. 23). Ce genre d'anecdotes ne peut que susciter l'intérêt du chercheur en sciences humaines: comment peut-on expliquer ce genre de méprises? Comment comprendre que quelqu'un puisse confondre son voisin avec un extraterrestre?
[Ref. jbu1:] JEROME BEAU:
Jérôme Beau reproduit la source [rcu1] en masquant tous les noms des protagonistes.
J'ai l'impression que, même s'il y a eu un incident réel à la base de cette histoire, la presse de l'époque a monté en épingle, pour plus de "sensation", un incident qui pourrait être bien moins "édifiant" qu'on veut nous le faire croire.
Il y a, pour commencer, la remarque de Dominique Caudron (ufologue "sceptique" peu suspect de sympathies martiennes) sur la distance donnée par Radar comme 120 mètres, et non quelques mètres comme le dessin pourtant publié par le même magazine. Certes Radar n'est pas vraiment une source fiable, mais il y a là déjà un indice d'une présentation déformée des éventuels faits. A 120 mètres dans la nuit, la méprise n'a pas du tout la même ampleur que ce que l'on montre dans le dessin.
Ensuite, ce qui m'intrigue au plus haut point est cette incohérence chronologique des sources.
Tout commence avec une source nationale, l'Agence France Presse, qui rédige son communiqué en le datant du 16 octobre 1954. Logiquement, ce communiqué devrait reprendre pour l'échelle nationale une nouvelle parue localement. Or, les versions locales, trouvées par Dominique Caudron, semblent être postérieures: La Voix du Nord du 17 octobre 1954, et surtout L'Aisne Nouvelle du 19 octobre 1954. Dans l'intervalle, la "sensationnelle" histoire est paru dans les journaux du monde entier... Ceci suggère qu'il y aurait eu une autre source locale avant le 16 septembre 1954, qui manquerait encore à l'inventaire.
Surtout, je constate que les versions locales donnent des détails qui changent un peu le cours des choses.
Dans Radar on a aussi des indications de ce que Mr. Faisant a été poussé à s'attendre à une invasion Martienne: "Tu verras qu'un d‘ces jours, les Martiens s'promèneront à Chauny!" (Chauny est un plus gros village à 2 km de Sinceny). Mais cela peut avoir été inventé par ce magazine. L'invention n'est pas sûre, cependant, le fait que seul ce magazine donne aussi des prénoms des protagonistes, et les photographie, suggérerait qu'ils ont réellement enquêté sur l'affaire.
Autre contradiction: selon l'A.F.P., la police avait tout de suite trouvé le "coupable", selon Radar, il a fallu 8 jours... Ce qui amène également des questions sur la date de l'événement.
Mr. Faisant indiquerait à Radar que le lundi, il a peut-être tiré (comme par inadvertance) sur Mr. Ruant, mais "j'suis sûr qu'la veille, c'était un bonhomme sorti d'une soucoupe volante!". Soit il a tiré deux soirs de suite, soit il invente un Martien pour excuser son tir (*)...
Donc, le samedi 16 octobre 1954, paraît la première information sur l'affaire via l'A.F.P., il a fallu 8 jours peut-être pour trouver le tireur, et il dit "lundi". Ce serait alors le lundi 11 octobre 1954, voir le lundi 4 octobre 1954. S'il n'avait pas fallu 8 jours (si la police a rapidement trouvé Mr. Faisant comme l'indiquait l'A.F.P), ce serait le lundi 11 octobre 1954.
(*) Farfelu? Mais en 1954, nous avons tellement de "soucoupes volantes" qu'il semble même arriver que l'on invente avoir croisé un Martien et sa soucoupe pour se faire excuser d'arriver en retard à son travail...
Je me suis intéressé aux noms des protagonistes. Nous avons:
Il y a bien un "chemin de Soude", qui mène de l'Est de Sinceny à Chaunay, bordé de prés ou champs.
Bref, la méprise si édifiante me semble être une histoire bien embrouillée, qui n'a pas une telle clarté qu'elle puisse vraiment servir à évacuer avec sérénité toute la question des OVNIS, à mon avis.
Personne ne devrait nier l'existence avérée de méprises, fussent-elles simples, complexes ou cocasses. Mais un véritable scepticisme se pratique, comme le fait Dominique Caudron à propos de la distance différente entre le récit et le dessin dans Radar, aussi lorsqu'il nous est proposé de telles "édifiantes" histoires de méprises.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Sinceny, Aisne, méprise, Ruan, Ruant, Ruault, Ruaut, Maurice Ruant, Faisan, Faisant, Marcel Faisan, Marcel Fasan, Bonneton, martien, humanoïde, route, voiture, soucoupe, lumière, fusil, droit, loi, justice
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
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2.4 | Patrick Gross | 5 décembre 2019 | Addition [jsp2]. |
2.5 | Patrick Gross | 18 décembre 2019 | Additions [ppe1], [lbt1], [tbg1]. |
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