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La vague française de 1954:

La page d'accueil concernant les cas de la vague française de 1954 se trouve ici.

Fin octobre 1954, Creil, Oise:

Référence pour ce cas: Oct-54-Creil.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.

Rapports:

[Ref. lon1:] JOURNAL "L'OISE-MATIN":

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Faux martien et
soucoupe à Creil

Nouvelles apparitions d'engins
en France et en Italie

Les soucoupes semblent se faire actuellement de plus en plus rares dans le ciel de France, qu'elles désertent, si l'on en croit les témoins, pour l'Italie. Les rapports font également allusion à deux histoires de "Martiens", l'une survenus dans la Creuse, la deuxième, celle de Creil, n'étant qu'un canulard [sic] imaginé par un cheminot.

Celui-ci s'était confectionné, à l'aide d'un vieux bidon à huile et un imperméable transparent, un scaphandre, auquel il avait même ajouté, pour faire mieux, une lampe projetant une lueur verte.

Dans la soirée, il se précipita vers vingt de ses camarades qui, non seulement furent pris de panique, mais encore trouvèrent apparemment la source d'information qui gagna rapidement le Nord de la France et annonçant une invasion de Martiens à Creil.

Tout se termina dans un éclat de rire général, même en ce qui concerne l'administration, car le cheminot avait exécuté cette mistification [sic] en dehors de ses heures de travail.

Suite page 10

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UN FAUX MARTIEN
TERRORISE CREIL

Suite de la 1re page

Notre région a eu cependant la visite d'un de ces engins. C'est ce que pensent du moins plusieurs habitants de la rue Jean-Jaurès à Creil, qui ont déclaré avoir remarqué mardi, une "lueur anormale" dans le ciel, en plein après-midi.

C'est également une "étrange lueur blanche" qu'a déclaré avoir aperçu un camionneur de Tarbes, M. Vincent Casamajou, alors qu'il se dirigeait, le matin vers 6 heures, avec un chargement en direction d'Angoulême, en compagnie de sa femme.

Ayant rangé mon camion sur le bas-côté de la route, je vis, ainsi que ma femme, dit-il, un engin qui venait de décoller d'un pré, à moins de 50 mètres. L'appareil, qui avait la forme d'un immense chaudron, s'élevait à une très grande vitesse, suivant un angle de 45°. Il laissait derrière lui une traînée blanche, il disparut dans les nuages.

M. Casamajou et sa femme ont affirmé que ce "chaudron" était gros comme un camion de 5 tonnes et volait sans bruit.

Le Martien "paralysant"

De son côté, un cultivateur du village de la Vaureille, M. Aimé Bousard, 47 ans, a raconté aux gendarmes d'Aubusson "l'étrange rencontre" qu'il fit en revenant du bourg d'Alleyrat (Creuse).

Au lieudit "La Madière", a-t-il déclaré, j'aperçus une forme qui se trouvait sur le bas-côté de la route. Je m'arrêtais pour mieux observer l'individu. Celui-ci, qui était baissé, se releva brusquement, braquant sur moi deux puissantes lampes projetant une lumière bleu clair très dense. Il avait aussi, de chaque côté de la tête, une lampe de couleur vert clair qui émettait des rayons beaucoup plus faibles que les autres. Il paraissait haut de 1 m. 60 et j'ai cru d'abord qu'il était vêtu d'un scaphandre.

Soudain, sous l'effet d'une pression comparable à un souffle j'ai été projeté de l'autre côté de la route où je suis resté dix minutes sans pouvoir crier ou appeler au secours. Les lampes bleu clair demeuraient braquées sur moi. Elle s'éteignirent enfin. L'être traversa la route et disparut brusquement. J'ai ressenti et je ressens encore des douleurs dans les jambes et à la main droite.

A l'endroit indiqué par le cultivateur les gendarmes ont constaté que la terre avait été fraîchement remuée. L'herbe avaient été arrachée sur une superficie de 70 cm. de diamètre. Aucune trace de pas n'a été relevée.

Soucoupes italiennes

Trois employés de la préfecture de police de Modène ont fait des déclarations concernant l'apparition d'une "machines" étrange dans le ciel de cette ville.

A Florence, des centaines de personnes qui assistaient à une séance d'entraînement de l'équipe locale de football, a ainsi [sic] que les joueurs de cette équipe ont affirmé que plusieurs "objets imprécisables", d'un blanc absolu, ont traversé le ciel en formation se dirigeant du nord au sud. Ces "objets" comprenaient des "cigares" et des "disques".

[Ref. lqh1:] JOURNAL "LE QUOTIDIEN DE LA HAUTE-LOIRE":

UN "MARTIEN" SEME LA PANIQUE AU DEPOT DE CREIL

C'était un cheminot déguisé avec un bidon, un imperméable et une lampe verte. La gare de Creil a vu l'autre soir ses entrepôts devenir le théâtre de la plus belle panique qui s'y soit déroulée de mémoire de cheminot. L'un d'eux en effet, un lampiste, George Olivier, pour faire une bonne farce à ses camarades, s'était déguisé en pilote de soucoupe volante. S'étant taillé une sorte de houppelande dans un vieil imperméable en Nylon, affublé d'un casque confectionné dans un vieux bidon d'huile percé de trois trous, nanti d'une lampe électrique dont l'ampoule était peinte en vert, de deux antennes, George Olivier pénétra dans le dépôt. L'apparition dans la nuit de cet être fantasmagorique aux yeux phosphorescents produisit un effet stupéfiant. Des cheminots, un instant cloués sur place, s'enhardirent et se lancèrent à la poursuite du gnome. Attrapez-le, cria un chef de train qui avait pris la direction des opérations, il y a un journal qui donne une prime d'un million. Sur le point d'être encerclé, le Martien fit feu des quatre fers, se rua sur ses poursuivants, en poussant des glapissements et fit donner le fameux rayon vert paralysant. Les vingt et quelques poursuivants eurent cependant assez de forces pour amorcer un mouvement de repli éperdu jusqu'à la gare où ils tinrent incontinent un conseil de guerre. Ils étaient en train d'apprêter une nouvelle tactique quand George Olivier, débarrassé de son accoutrement, vint les rejoindre. "Tu n'as pas vu le martien?" Lui demandèrent ses collègues. "Si je l'ai vu, je l'ai même touché, répondit Olivier". "Et tu ne l'as pas pris?" "Non, puisque le martien, c'est moi." Et le farceur, plié en deux, savoura un long moment l'étonnement et la déception de ses camarades. Les chefs de service du joyeux lampiste de la S.N.C.F. ont, parait-il, diversement apprécié la plaisanterie. Mais George Olivier avait eu soin de se livrer à cette farce avant l'heure normale de sa prise de service.

L'ATTERRISSAGE DES SOUCOUPES INTERDIT A CHATEAUNEUF-DU-PAPE PAR UN ARRETE MUNICIPAL

M. Lucien Jeune, maire de Chateauneuf -du-Pape, vient de prendre l'arrêté suivant qui a été approuvé par le préfet du Vaucluse et rendu, hier, exécutoire.

[Ref. tbg1:] JOURNAL "THE BOSTON GLOBE":

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La France Agitée par les Soucoupes

Même Folie Que Pour la Chasse aux Sorcières

PARIS (Reuters) -- Les Français se sont lancés dans l'engouement pour les soucoupes volantes avec tout l'enthousiasme que leurs ancêtres médiévaux ont consacré à la chasse aux sorcières.

Il ne se passe pas un jour sans que la France entière ne parle de "soucoupes volantes", de "cigares volants", de "champignons volants" et de "cloches volantes" pilotées par des sorciers du XXe siècle.

Les villageois s'emparent de fusils de chasse et de fourches et s'en vont vaillamment à la rencontre de toute soucoupe signalée ayant atterri à proximité. La police passe des heures à suivre les signalements.

Les histoires de soucoupes volantes et des spéculations sur leur origine remplissent la presse nationale. Ils ont même chassé le sexe des premières pages de certains hebdomadaires populaires. On a offert une récompense de 1.000.000 francs (environ 2800 $) au lecteur qui enverrait la première photo authentique d'une soucoupe volante.

Le maire de Châteauneuf-du-Pape, village viticole de 1600 habitants, a décrété que toute soucoupe volante qui atterrirait dans son village serait mise en fourrière.

Les histoires de soucoupes volantes proviennent de tous les niveaux et âges de la population.

Quelques privilégiés affirment avoir vu les créatures qui pilotent les soucoupes au-dessus de la France. Ils conviennent généralement que les créatures, généralement considérées comme des Martiens, sont plus petites que les êtres humains et semblent très poilues. La plupart de ces créatures, si elles parlent, émettent des sons inintelligibles, mais certaines se sont faites comprendre en français et même en russe.

Gilbert Lafay, 13 ans, de Chateaubriant, a déclaré avoir vu dans un champ une soucoupe volante pilotée par un homme qui lui a parlé en français.

L'assistant boulanger Pierre Lucas de Loctudy a affirmé avoir rencontré un pilote de soucoupe volante de quatre pieds avec un visage ovale poilu et des yeux gros comme des oeufs de corbeau.

Un ouvrier, Louis Ujvari, a rencontré un pilote de soucoupe volante près d'Epinal qui parlait russe et lui a demandé à quelle distance il se trouvait de la frontière allemande.


Soucoupes avec sirènes

Les soucoupes semblent généralement être pilotées par des mâles. Une exception a été signalée par un maître d'école, Mr. Martin, qui a dit avoir rencontré deux belles filles martiennes sur l'île d'Oloron [sic] au large des Côtes Atlantiques Françaises. Elles mesuraient environ quatre pieds et quatre pouces et portaient des casques, des gants et des bottes en cuir.

Les étranges visiteurs de l'espace seraient équipés de "pistolets à rayons" qui figent les témoins sur place avec un effet de choc électrique et immobilisent temporairement les moteurs des automobiles, mais aucun acte vraiment hostile de leur part n'a jusqu'à présent été signalé.

Les Français sont moins bien disposés envers leurs visiteurs non invités et certains accidents se sont produits lors de la chasse aux Martiens. A Sinceny, Jean Faisan a tiré deux coups de feu sur son voisin fermier, Maurice Ruan, qui réparait sa voiture une nuit, manquant de peu sa tête mais endommageant le radiateur.

Faisan a expliqué que lorsqu'il a vu un personnage illuminé par deux lampes, il pensait qu'il était en présence d'un "Martien réparant sa soucoupe volante". Il a couru chercher son fusil de chasse et a tiré.

Dans le village de Troussey, le ramasseur de betteraves à sucre Alexandre Ronneji, qui n'avait pas eu de coupe de cheveux depuis plusieurs mois, a été malmené par une foule qui l'a confondu avec un Martien poilu.

A Tain-l'Hermitage, dans le centre de la France, un vigneron a décidé que son voisin, Mr. Neyret, avait l'air "extraordinaire" dans le crépuscule et l'a attaqué sauvagement, le battant si sévèrement qu'une oreille a été arrachée. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il a découvert que Neyret n'était pas un Martien.

Les caricaturistes de presse et les farceurs ont fait leurs choux gras pendant toute l’affaire. Les journaux et les magazines hebdomadaires populaires remplissent leurs pages de dessins humoristiques sur les soucoupes.


Fabricant de Soucoupes

Un travailleur d'un dépôt ferroviaire parisien a fait courir ses camarades à la chasse au Martien en mettant un casque de soudeur avec une lumière verte à l'intérieur.

Mais le roi des farces à la soucoupe a été un mineur à la retraite du village de Beuvry-Les-Bethunes, près de Lille, qui construisait des soucoupes volantes dans son jardin. Il a fait ses "soucoupes" en papier gris sur les principes du ballon à air chaud et mettait le feu à un chiffon imbibé de paraffine à la base. L'air chaud soulevait les "soucoupes", certaines de plus de neuf pieds de diamètre, et elles partaient au gré du vent en montrant les lumières orange et jaunes de leurs flammes.

La police l'a découvert après qu'une de ses "soucoupes" ait atterri près d'une meule de foin et l'ait presque incendiée.

Les tentatives pour expliquer les phénomènes de soucoupe ont varié de "l'hallucination de masse" à la suggestion qu'il s'agit de nouveaux avions expérimentaux construits sous forme de cigare qui peuvent décoller verticalement.

Une autre théorie est que, dans certaines conditions atmosphériques, le carburant d'échappement des avions à réaction se solidifie et peut former des formes de "soucoupes". On a dit que cela atteignait le sol sous la forme d'un matériau caoutchouteux qui se dissolvait au toucher. Un tel matériel aurait souvent été trouvé sur des sites d'atterrissage de soucoupes.

 

[Ref. gbr1:] GRAY BARKER:

Un ouvrier ferroviaire français, George [sic] Ollivier [sic], de Criel [sic], s'est fait un costume fait maison de Martien (voir l'illustration), à l'aide d'un bidon d'huile pour faire un casque sur lequel il avait monté une lumière verte. L'équipement étrange a tellement effrayé des gens qu'on avait rapporté que Criel était aux mains des Martiens.

[Ref. mcs1:] MICHEL CARROUGES:

Michel Carrouges explique qu'à Creil, dans l'Oise, un cheminot s'est fabriqué un masque avec de vieux bidons, divers accessoires dont une ampoule électrique peinte en vert. Il s'est alors montré un soir dans un coin de la gare et a effrayé ses collègues cheminots en allumant son faux rayon vert. Il s'est rué vert en en glapissant.

Tandis que les gens s'enfuyaient, il en a profité pour quitter son déguisement à leur insu et ensuite profiter des effets de sa bonne blague.

Michel Carrouges a classé ce cas dans son chapître dédiés aux canulars suscités par la vague de 1954, indiquant que c'est dans le journal France-Soir du 29 octobre 1954 que l'histoire de ce canular a été porté a la connaissance du public.

[Ref. hia1:] MAGAZINE "HISTORIA":

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SCAPHANDRIERS ET FEUX DE BENGALE

Un des canulars les plus significatifs eut pour auteurs deux journalistes qui contèrent leur plaisanterie dans Samedi-Soir.

Une nuit d'octobre 1954, vêtus de scaphandres et armés de feux de Bengale et autres artifices, ils "atterrirent" à cinq reprises près de la route le long d'un itinéraire Brive-Cahors-Montauban-Toulouse-Graulhet.

Plusieurs personnes témoignèrent avoir vu des "êtres" armés de rayons. "J'ai parfaitement vu une soucoupe comme une grosse boule rouge, dit un témoin. Il en est sorti deux êtres hauts de 90 centimètres. Les Martiens ont couru vers la soucoupe qui nous a décollé sous le nez comme une grande fusée."

Le même mois de la même année (on était en période de grande vague de soucoupes), un cheminot de Creil se fabriqua un masque avec un faux bidon et peignit l'ampoule de sa lampe électrique en vert.

Un soir, après son service, il apparut dans la gare et alluma son "rayon vert". Ses camarades furent pétrifiés. Le lendemain, ils lui racontèrent l'effrayante apparition.

Or, nul doute que si on avait enquêté sur les observateurs des journalistes-scaphandriers ou du cheminot au rayon vert, on aurait conclu à la sincérité et au parfait équilibre des témoins.

[Ref. mft3:] MICHEL FIGUET - "FRANCAT":

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DATE LIEU CREDIBILITE SOURCES
10.1954 Creil Il s'agissait d'une plaisanterie d'un cheminot. E. Zurcher p. 176

[Ref. lgs1:] LOREN GROSS:

M. Georges Ollivier, ouvrier de chemins de fer français qui habitait la ville de Criel, a fait un "costume d'homme de l'espace" de bric et de broc. Bien que grossier, le résultat a réussi à faire claquer des dents à de nombreux de ses voisins.

[Légende photo:] Le farceur Georges Ollivier

[Ref. emt1:] ERIC MAILLOT:

Eric Maillot, cherchant des cas de témoins paralysés par des rayons verts martiens, dont il pense qu'ils sont des canulars inspirés par le film "la guerre des mondes," indique, "coup de bol, je viens de retrouver trace de 3 cas d'ovnis émettant des "rayons verts"" et il cite celui-ci parmi eux:

"-Creil en octobre 1954 (date imprécise) "rayon vert", qui serait dans un livre de Carrouges ( Les apparitions de Martiens p163) d'après un ancien courrier de M. Figuet."

[Ref. uda1:] SITE WEB "UFODNA":

Le site web indique que le 29 octobre 1954 à Creil, France, il y avait eu une "Rencontre rapprochée avec un engin non identifié et ses occupants. Un objet non identifiable et ses occupants ont été observé à courte distance."

La source est indiquée comme Carrouges, Michel, Les Apparitions de Martiens, Fayard, Paris, 1963.

[Ref. ubk1:] "UFO-DATENBANK":

N° de cas Nouveau N° de cas Enquêteur Date d'observation CP Lieu d'observation Pays d'observation Heure d'observation Classification Commentaires Identification
19541029 29.10.1954 Creil France CE III

Explications:

Carte.

Canular, connu d'emblée comme canular.

Mots clés:

(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)

Creil, Oise, farce, cheminot, rayon vert, déguisement, vert, lampe, bidon, Georges Olivier, occupant, cas négatif

Sources:

[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.

Historique du document:

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 12 décembre 2004 Première publication.
1.0 Patrick Gross 1 mars 2010 Conversion de HTML vers XHTML Strict. Première version formalisée. Addition [uda1].
1.1 Patrick Gross 25 septembre 2014 Addition [hia1].
1.2 Patrick Gross 8 décembre 2016 Additions [gbr1], [ubk1].
1.3 Patrick Gross 12 décembre 2016 Addition [lgs1].
1.4 Patrick Gross 18 décembre 2019 Addition [tbg1].
1.5 Patrick Gross 15 mai 2021 Addition [lon1].
1.6 Patrick Gross 22 juin 2022 Addition [mft3].

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Cette page a été mise à jour le 22 juin 2022.