La page d'accueil concernant les cas de la vague française de 1954 se trouve ici.
Référence pour ce cas: 21-oct-54-Momy.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
[Ref. ppe1:] JOURNAL "PARIS-PRESSE":
Le plus troublant dans le mystère des soucoupes volantes, c'est qu'elles se manifestent aux yeux de gens qu'une instruction primaire supérieure et la gravité de leurs fonctions protègent des superstitions vulgaires et des rêveries de bonnes femmes.
Comment mettre en doute la parole de M. Jean Gambier, agent de police assermenté à Hesdin (Pas-de-Calais) et de Mme Michèle Vitkosusky, clerc de notaire en Normandie! M. Jean Gambier se rendant à son service a vu, au-dessus de la forêt un engin de forme allongée dont la partie supérieure était rouge vif. Le centre d'un blanc éclatant et dont la partie inférieure laissait derrière elle une traînée d'étoiles. L'appareil prit rapidement la verticale et disparut à une allure vertigineuse.
D'autres observateurs ont vu la soucoupe de Mme la clerc de notaire. C'était près de Saint-Valery-en-Caux. Plusieurs engin, non identifiés - des soucoupes, parbleu ! - ont évolué pendant deux heures. L'un d'eux, violemment éclairé, s'est posé dans un champ. Deux autres, aperçus non loin de la falaise de Mers-les-Bains, semblaient correspondre avec le premier groupe. Hélas quand les gendarmes survinrent, pour verbaliser, bernique! Les soucoupes avaient disparu: elles ne devaient pas être en règle.
Le chauffeur du car Lormes-Nevers et ses passagers, ont également vu une soucoupe. M. Lucien Fiesch, d'Issenheim en Alsace, également, qui saisi de crainte court encore. Et aussi M. Pierre Ackermann, de Guebwiller. Et encore Mlle Fleck, de Soulzmatt (Bas-Rhin). Sans oublier les pyrénéens de Vic-Bigorre, le facteur de la gare de Saint-Pierre-la-Cour, MM. Roumy, Houard et Fressard, à Cheverron [sic]; et les élèves de l'institut Saint-Cyr, à Clevers.
Le cas le plus extraordinaire a été noté par un automobiliste algérien, M. Gaston Blanquère qui, près du village de Jean-Mermoz aperçut une soucoupe en forme de 4 CV Renault. Elle se composait d'une coupole supérieure d'où sortait une lueur jaune, laissait échapper une gerbe lumineuse bleuâtre à sa partie inférieure et balayait enfin la plaine de phares très puissants.
Impossible de confondre cette soucoupe-là avec l'humble citrouille vidée et éclairée par une bougie que les villageois de Momy (Basses-Pyrénées) ont pourchassée hier, armés de fourches, de pioches et de fusils.
[Ref. ccc1:] JOURNAL "THE CALLER-TIMES" NEWSPAPER:
Reuters
MOMY, France, 22 Oct. -- Des villageois armés de fusils et de fourchesse sont approchés d'une "soucoupe volante" dans un champ la nuit dernière et ont trouvé une citrouille évidée avec une bougie allumée à l'intérieur -- la réalisation d'un plaisantin.
[Ref. tsp1:] JOURNAL "THE STAR PRESS":
Paris (UP) -- Une épidémie de soucoupes volantes fait voir des hommes de Mars aux français.
L'autre soir, dans le village lorrain de Walscheid, une bande de jeunes terrifiés a foncé à la maison pour signaler que les hommes de Mars avaient atterri dans le jardin d'un villageois. La gente féminine s'est cachée dans l'église du village, espérant la protection Divine.
Les hommes ont attrapé des faux, des clubs et les quelques armes disponibles et ont marché contre les Martiens. Ils marchaient vers le jardin. Il y avait là les envahisseurs, de la moitié de la taille humaine, avec des têtes brillantes immobiles. Il s'est avéré qu'ils étaient des chrysanthèmes en grande floraison que le résident avait recouvert de tissus brillants contre le gel.
Lorsque la visite à grande échelle venue des zones extérieures a commencé, la soucoupe volante était le modèle standard. Depuis lors, des cigares lumineux, des poêles à frire, des disques, des melons et même des cloches ont sillonné le ciel français en nombre croissant.
Au cours de la semaine, les villageois de Momy (Basses-Pyrénees) ont pris les champs avec des armes improvisées pour faire face à une soucoupe volante fraîchement arrivée. Ils ont trouvé une citrouille creuse avec une bougie allumée à l'intérieur.
Deux nuits plus tôt, un agriculteur de la région de Bordeaux s'arrêta pour réparer sa voiture sur une route isolée et a échappé de peu à la mort quand un résident le confondit pour un envahisseur céleste et lui tira dessus les deux canons de son fusil.
Il y a dix jours, Gilbert Lelay a dit à ses parents à Chateaubriant qu'un petit martien était sorti d'un cigare volant et lui a donné volontiers l'autorisation de le regarder, mais l'a prévenu de ne pas le toucher.
Près de Toulouse, un mécanicien, Jean Marty, 43 ans, a informé la police qu'il a vu une soucoupe orange atterrir près de sa maison. Elle a rapidement filé dans la nuit, mais Marty a trouvé deux feuilles de papier sur le sol, recouvertes de marques cryptiques qui, nul ne pouvait le réfuter, pourraient être de la littérature martienne.
Le magazine hebdomadaire L'Express a offert une récompense de 10 000 000 de francs (28,570 $) à la première personne qui apporterait un véritable martien vivant à son bureau.
Le journal plus savant Le Monde, se lamentant de l'éruption des soucoupes volantes, a pleuré les jours de notre bien-aimé serpent de mer.
[Ref. tbg1:] JOURNAL "THE BOSTON GLOBE":
Même Folie Que Pour la Chasse aux Sorcières
PARIS (Reuters) -- Les Français se sont lancés dans l'engouement pour les soucoupes volantes avec tout l'enthousiasme que leurs ancêtres médiévaux ont consacré à la chasse aux sorcières.
Il ne se passe pas un jour sans que la France entière ne parle de "soucoupes volantes", de "cigares volants", de "champignons volants" et de "cloches volantes" pilotées par des sorciers du XXe siècle.
Les villageois s'emparent de fusils de chasse et de fourches et s'en vont vaillamment à la rencontre de toute soucoupe signalée ayant atterri à proximité. La police passe des heures à suivre les signalements.
Les histoires de soucoupes volantes et des spéculations sur leur origine remplissent la presse nationale. Ils ont même chassé le sexe des premières pages de certains hebdomadaires populaires. On a offert une récompense de 1.000.000 francs (environ 2800 $) au lecteur qui enverrait la première photo authentique d'une soucoupe volante.
Le maire de Châteauneuf-du-Pape, village viticole de 1600 habitants, a décrété que toute soucoupe volante qui atterrirait dans son village serait mise en fourrière.
Les histoires de soucoupes volantes proviennent de tous les niveaux et âges de la population.
Quelques privilégiés affirment avoir vu les créatures qui pilotent les soucoupes au-dessus de la France. Ils conviennent généralement que les créatures, généralement considérées comme des Martiens, sont plus petites que les êtres humains et semblent très poilues. La plupart de ces créatures, si elles parlent, émettent des sons inintelligibles, mais certaines se sont faites comprendre en français et même en russe.
Gilbert Lafay, 13 ans, de Chateaubriant, a déclaré avoir vu dans un champ une soucoupe volante pilotée par un homme qui lui a parlé en français.
L'assistant boulanger Pierre Lucas de Loctudy a affirmé avoir rencontré un pilote de soucoupe volante de quatre pieds avec un visage ovale poilu et des yeux gros comme des oeufs de corbeau.
Un ouvrier, Louis Ujvari, a rencontré un pilote de soucoupe volante près d'Epinal qui parlait russe et lui a demandé à quelle distance il se trouvait de la frontière allemande.
Les soucoupes semblent généralement être pilotées par des mâles. Une exception a été signalée par un maître d'école, Mr. Martin, qui a dit avoir rencontré deux belles filles martiennes sur l'île d'Oloron [sic] au large des Côtes Atlantiques Françaises. Elles mesuraient environ quatre pieds et quatre pouces et portaient des casques, des gants et des bottes en cuir.
Les étranges visiteurs de l'espace seraient équipés de "pistolets à rayons" qui figent les témoins sur place avec un effet de choc électrique et immobilisent temporairement les moteurs des automobiles, mais aucun acte vraiment hostile de leur part n'a jusqu'à présent été signalé.
Les Français sont moins bien disposés envers leurs visiteurs non invités et certains accidents se sont produits lors de la chasse aux Martiens. A Sinceny, Jean Faisan a tiré deux coups de feu sur son voisin fermier, Maurice Ruan, qui réparait sa voiture une nuit, manquant de peu sa tête mais endommageant le radiateur.
Faisan a expliqué que lorsqu'il a vu un personnage illuminé par deux lampes, il pensait qu'il était en présence d'un "Martien réparant sa soucoupe volante". Il a couru chercher son fusil de chasse et a tiré.
Dans le village de Troussey, le ramasseur de betteraves à sucre Alexandre Ronneji, qui n'avait pas eu de coupe de cheveux depuis plusieurs mois, a été malmené par une foule qui l'a confondu avec un Martien poilu.
A Tain-l'Hermitage, dans le centre de la France, un vigneron a décidé que son voisin, Mr. Neyret, avait l'air "extraordinaire" dans le crépuscule et l'a attaqué sauvagement, le battant si sévèrement qu'une oreille a été arrachée. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il a découvert que Neyret n'était pas un Martien.
Les caricaturistes de presse et les farceurs ont fait leurs choux gras pendant toute l’affaire. Les journaux et les magazines hebdomadaires populaires remplissent leurs pages de dessins humoristiques sur les soucoupes.
Un travailleur d'un dépôt ferroviaire parisien a fait courir ses camarades à la chasse au Martien en mettant un casque de soudeur avec une lumière verte à l'intérieur.
Mais le roi des farces à la soucoupe a été un mineur à la retraite du village de Beuvry-Les-Bethunes, près de Lille, qui construisait des soucoupes volantes dans son jardin. Il a fait ses "soucoupes" en papier gris sur les principes du ballon à air chaud et mettait le feu à un chiffon imbibé de paraffine à la base. L'air chaud soulevait les "soucoupes", certaines de plus de neuf pieds de diamètre, et elles partaient au gré du vent en montrant les lumières orange et jaunes de leurs flammes.
La police l'a découvert après qu'une de ses "soucoupes" ait atterri près d'une meule de foin et l'ait presque incendiée.
Les tentatives pour expliquer les phénomènes de soucoupe ont varié de "l'hallucination de masse" à la suggestion qu'il s'agit de nouveaux avions expérimentaux construits sous forme de cigare qui peuvent décoller verticalement.
Une autre théorie est que, dans certaines conditions atmosphériques, le carburant d'échappement des avions à réaction se solidifie et peut former des formes de "soucoupes". On a dit que cela atteignait le sol sous la forme d'un matériau caoutchouteux qui se dissolvait au toucher. Un tel matériel aurait souvent été trouvé sur des sites d'atterrissage de soucoupes.
[Ref. lgs1] LOREN GROSS - JOURNAL US INCONNU:
2 novembre 1954
Par Priscilla Buckley
PARIS, (UP). -- Une épidémie de soucoupes volante fait voir des hommes de Mars aux français.
L'autre soir dans le village Lorrain de Walscheid un groupe de jeunes terrifiés a foncé vers les maisons pour rapporter que les hommes de Mars avaient atterri dans le jardin d'un villageois. Les femmes se sont précipitées dans l'église, espérant la protection divine.
Les hommes ont pris des faux, des fourches, et les quelques armes à feu disponibles et ont marché sur le jardin. Là se tenaient les envahisseurs, de la moitié de la taille d'un homme, leurs têtes immobiles luisant.
Il s'est avéré que c'était de grosses chrysanthèmes que le villageois avait couvert de tissu brilliant contre le gel.
Quand les visites d'outre espace de grande ampleur avaient commencé, le modèle était la soucoupe volante. Depuis lors, des cigares lumineux, des poêles à frire, disques, melons et même des cloches ont sillonné les cieux français en nombre croissant.
Dans la semaine les villageois de Momy (Basses-Pyrénées) ont couru avec leurs armes improvisées pour se confronter à une soucoupe volante fraîchement arrivée. Ils ont trouvé une citrouille creuse avec une bougie allumée à l'intérieur.
Deux nuits avant un fermier de la région de Bordeaux s'était arrêté pour réparer sa voiture sur une route solitaire, et a échappé de peu à la mort quand un habitant l'a pris pour un envahisseur céleste et a tiré les deux coups de son fusil vers lui.
Dix jours auparavant Gilbert Lelay a dit à ses parents à Chateaubriant qu'un petit martien était sorti d'un cigare volant et lui a de suite donné la permission de le regarder, mais lui interdisant de le toucher.
Près de Toulouse, un mécanicien, Jean Marty, 43 ans, a informé la police qu'il avait vu une soucoupe orange se poser près de son domicile. Elle a vite filé dans al nuit, mais Marty a trouvé deux feuilles de papier, couvertes de caractères sibyllins dont personne n'a pu nier que cela pourrait être de la littérature martienne.
Le magazine hebdomadaire express [L'Express] a offert une récompense de 10 million de francs (28.570$) à la première personne qui apporterait à leur bureaux un véritable martien vivant.
Le journal plus académique Le Monde, se désolant de l'épidémie de soucoupes volantes, imprimait ses regrets de l'époque "de notre bon vieux serpent de mer."
[Ref. lgs2:] LOREN GROSS - JOURNAL ETRANGER INCONNU:
MOMY, France, 21 oct. -- Des villageois armés de fusils de chasse et de fourches ont approché une "soucoupe volante" dans un champ et ont trouvé un potiron creux avec une bougie brûlant à l'intérieur.
[Ref. lat1:] JOURNAL "THE LOS ANGELES TIMES":
MOMY, France, 17 nov. 17 (Reuters) -- Les villageois armés de fusils et de fourches se sont rapprochés d'une soucoupe volante" dans un champ et ont trouvé une citrouille évidée avec une bougie allumée à l'intérieur - le travail d'un farceur.
Canular, bougie dans un potiron.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Momy, Pyrénées-Atlantiques, méprise, citrouille, bougie
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
---|---|---|---|
1.0 | Patrick Gross | 25 novembre 2016 | Première publication. |
1.1 | Patrick Gross | 18 septembre 2017 | Additions [ccc1], [tsp1]. |
1.2 | Patrick Gross | 3 mai 2018 | Addition [lat1]. |
1.3 | Patrick Gross | 18 décembre 2019 | Addition [tbg1]. |
1.4 | Patrick Gross | 2 janvier 2020 | Addition [ppe1]. Date changée de "Fin octobre" en "21 octobre". |