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Ouvrages ufologiques en ligne:

"Le Rapport sur les Objets Volants Non Identifiés"
par Edward J. Ruppelt, ancien responsable du projet Blue Book de l'U.S. Air Force.

Chapitre 4, les boules de feu vertes

Voici le texte intégral de l'ouvrage "Le Rapport sur les Objets Volants Non Identifiés" par Edward J. Ruppelt, qui était le chef du projet Blue Book de l'US Air Force, un projet ayant pour mission de déterminer pour le public Américain la nature du phénomène OVNI.

Référez-vous à ma page sur le Projet Blue Book de l'US Air Force pour en savoir plus sur ce projet, et au bas de cette page pour en savoir plus sur Ed Ruppelt et son livre.

Table des matières:

Avant-propos
CHAP. 1 Le Project Blue Book et l'histoire des OVNIS, 1
CHAP. 2 L'Ere de la Confusion commence, 15
CHAP. 3 Les classiques, 29
CHAP. 4 Les boules de feu vertes, le Projet Twinkle, les petites lumières, et Grudge, 47
CHAP. 5 L'Age Sombre, 59
CHAP. 6 La Presse fonce, l'Air Force hausse les épaules, 69
CHAP. 7 Le Pentagone grommelle, 82
CHAP. 8 Les lumières de Lubbock, 96
CHAP. 9 Le nouveau projet Grudge, 111
CHAP. 10 Le Project Blue Book et la Grande Fabrication, 123
CHAP. 11 La Grande Vague d'OVNIS, 139
CHAP. 12 Le manège de Washington, 156
CHAP. 13 Falsification ou horreur?, 173
CHAP. 14 Digérer les données, 186
CHAP. 15 L'histoire des radiations, 199
CHAP. 16 La hiérarchie tergiverse, 209
CHAP. 17 Que sont les OVNIS?, 226

Les boules de feu vertes, le Projet Twinkle, les petites lumières, et Grudge.

A exactement minuit le 18 Septembre 1954, mon téléphone sonna. C'était Jim Phalen, un de mes amis, du Long Beach Press-Telegram, et il avait eu un "bon rapport de soucoupe volante," sorti tout chaud d'un câble. Il me l'a lu. L'en-tête du télégramme disait: "des milliers de gens ont vu un aérolithe énorme éclairer le ciel nocturne du Nouveau Mexique ce soir."

L'histoire a continué en racontant la façon dont "un aérolithe vert aveuglant" de la taille d'une pleine lune avait silencieusement filé vers le Sud-Est à travers le Colorado et le Nord du Nouveau Mexique à huit heure quarante cette nuit. Des milliers de gens avaient vu l'aérolithe. Il était passé tout droit au-dessus d'un stade de football rempli de spectateurs à Santa Fe, Nouveau Mexique, et les gens de Denver on dit qu'il "avait éclairé la nuit au point qu'on aurait cru être dans la journée." L'équipage d'un vol d'un avion de transport de la TWA de Albuquerque à Amarillo, Texas, l'a vu. Chaque standard de la police et des journaux sur une superficie de deux Etats ont été bloqués par les appels.

L'un des appels était d'un homme s'enquérant si quelque chose de peu commun s'était produit récemment. Quand il a été informé au sujet de l'aérolithe mystérieux, il a émis un soupir de soulagement audible, a dit "merci, j'avais peur d'avoir bu un mauvais Bourbon." Et il a raccroché.

Le Dr. Lincoln La Paz, autorité célèbre dans le monde entier sur les météorites et directeur de l'Université de l'Institut de Météoritique du Nouveau Mexique, apparemment a pris l'occurrence avec calme. Le récit du télégramme a indiqué qu'il a dit à un journaliste qu'il tracerait sa trajectoire, pour tenter de déterminer où il est tombé, puis aller le chercher. "Mais," a-t-il dit, "je compte ne rien trouver."

Quand Jim Phalen eu lu le reste du rapport il a demandé, "Qu'est-ce que c'est?"

"Il semblerait que les aérolithes verts sont de retour," ai-je répondu.

"Que diable sont donc les aérolithes verts?" demanda-t-il.

Que diable sont donc les aérolithes verts? Je voudrais le savoir. et un bon nombre de gens voudraient aussi le savoir.

Les aérolithes verts ont fait irruption dans l'histoire des OVNIS tard en novembre 1948, quand les gens autour d'Albuquerque, au Nouveau Mexique, ont commencé à rapporter voir "des traînées vertes" mystérieuses la nuit. Les premiers rapports ont mentionné seulement "une strie verte dans le ciel," bas sur l'horizon. Dans les descriptions que les gens du renseignement de l'Armée de l'Air à Kirtland AFB à Albuquerque et les gens du projet SIGN à l'ATIC, on lit que les objets ont été expliqués comme étant des fusées éclairantes. Après tout, des milliers de GIs avaient probablement tiré des sacs entiers de fusées éclairantes avec leurs pistolets.

Mais au fur et à mesure que les jours passaient les rapports devenaient meilleurs. Ils ont semblé indiquer que les "fusées" devenaient plus grandes et que de plus en plus de gens faisaient des rapports d'observation. Il était douteux que cette "croissance" était psychologique parce qu'il n'y avait eu aucune publicité - et donc l'Armée de l'Air a décidé de reconsidérer la réponse des "fusées éclairantes". Ils étaient en train de faire ce revirement d'opinion quand dans la nuit du 5 décembre 1948, une nuit mémorable s'inscrivit dans le chapitre des "aérolithes verts" de l'histoire d'UFO.

A 21:27, le 5 décembre, un avion de transport C-47 de l'Armée de volait à 18.000 pieds 10 miles à l'Est d'Albuquerque. Le pilote était un certain capitaine Goede. Soudainement l'équipage, le Capitaine Goede, ses co-pilotes, et son ingénieur furent abasourdi par une boule de feu verte clignotant à travers le ciel en avant d'eux. Elle ressemblait à quelque chose comme un énorme météore sauf que cela avait une couleur vert clair et qu'elle ne descendait pas vers le bas, comme le font habituellement les météores. La boule de feu de couleur était partie du bas, depuis les pentes orientales des montagnes de Sandia, s'est arquée vers le haut, puis a semblé continuer à l'horizontale. Et elle était trop grande pour un météore, du moins elle était plus grande que n'importe quel météore que n'importe qui dans ce C-47 n'avait jamais vu auparavant. Après une discussion précipitée l'équipage a décidé qu'ils valaient mieux en parler à quelqu'un, d'autant plus qu'ils avaient vu un objet identique vingt-deux minutes avant près de Las Vegas, Nouveau Mexique.

Le Capitaine Goede a pris son microphone et a appelé la tour de contrôle de Kirtland AFB et a rapporté ce que lui et son équipage avaient vu. La tour a transmis par relais le message aux gens du renseignement de la base.

Quelques minutes plus tard le Capitaine du vol Pioneer Airlines 63 a appelé Kirtland Tower. A 21:35 il avait également vu une boule de feu verte juste à l'Est de Las Vegas, Nouveau Mexique. Il était sur sa route vers à Albuquerque et rédigerait un rapport circonstancié quand il atterrirait.

Quand il a fait rouler son DC-3 au sol jusqu'à la rampe de passagers de Kirtland quelques minutes plus tard, plusieurs officiers du renseignement l'attendaient. Il a rapporté qu'à 21:35 il était sur le point de se diriger vers l'Ouest, approchant Las Vegas de l'Est, quand lui et ses co-pilotes ont ce qu'ils ont d'abord pensé être une "étoile filante." Elle était devant eux et un peu plus haut. Mais, expliqua le Capitaine, il leur a fallu seulement un une fraction de seconde pour se rendre compte que ce qu'ils ont vu était trop bas et avait eu une trajectoire trop plane pour être un météore. Alors qu'ils l'observaient, l'objet a semblé s'approcher tout droit vers leur avion, changeant sa couleur du rouge orange au vert. Alors qu'il devenait de plus en plus grand, dit le capitaine, il a pensé qu'ils allaient sûrement entrer en collision et il a donc engagé le DC-3 dans un virage serré. Alors que la boule de feu verte arrivait à leur hauteur elle a commencé à tomber vers la terre, devenant de plus en plus faible jusqu'à ce qu'elle ait disparu. Juste avant qu'il ait fait faire un écart à son DC-3, l'aérolithe était aussi grand, ou plus grand, qu'une pleine lune.

Les officiers du renseignement ont posé quelques autres questions et sont retournés à leur bureau. Encore plus de rapports, qui avaient été faits par téléphone depuis tout le Nord du Nouveau Mexique, les attendaient. Dès le lendemain matin une véritable enquête avait été mise en route.

Peu importe ce que ces aérolithes verts pouvaient être, les militaires commençaient à être quelque peu énervés. Ils pouvaient être des météorites courantes, des fusées éclairantes rapportées avec exagération, ou de vrais OVNI, mais quoi qu'ils puissent être, ils jouaient à voler dans un des secteurs de sécurité les plus sensibles des Etats-Unis. A 100 miles au dessous d'Albuquerque se trouvaient les deux installations qui étaient l'épine dorsale du programme de la bombe atomique, Los Alamos et la base de Sandia. Dispersées dans toute la campagne alentour il y avait d'autres installations essentielles à la défense des Etats-Unis: stations de radar, bases d'avions de chasse, et les autres secteurs mystérieux qui étaient mis à l'écart par de hautes barrières métalliques.

Parce que les aérolithes verts avaient une certaine ressemblance avec les météores ou les météorites, les officiers du renseignement de Kirtland ont appelé le Dr. Lincoln La Paz.

Dr. La Paz a dit qu'il serait heureux d'aider, les officiers lui ont donc expliqué l'étrange série d'événements. C'est juste, dit-il la description des aérolithes fait penser à des météorites - sauf sur quelques points. Une façon d'en être certain serait de tracer le chemin de vol des aérolithes verts de la même manière qu'il avait avec tellement de succès tracé le chemin de vol des météorites dans le passé. A partir de ce chemin de vol il pourrait déterminer où elles avaient frappé la Terre - si elles étaient des météorites. On fouillerait le secteur, et si on trouvait des fragments d'une météorite on aurait la réponse à l'énigme des aérolithes verts.

L'activité des aérolithes dans la nuit du 5 décembre aurait pu avoir été une manifestation de commande tellement elle était idéale pour le traçage de leur trajectoire. Les bons rapports de cette nuit incluaient des informations précises sur les localisations, les directions dans lesquels les objets verts ont été vus, leurs tailles au-dessus de l'horizon, et les temps où on les a observés. Alors tôt le matin suivant le Dr. La Paz et une équipe d'officiers du renseignement se sont précipités vers le Nord du Nouveau Mexique. Ils ont commencé par parler à ceux qui avaient avait rédigé des rapports mais on bien vite découvert que des douzaines d'autres gens avaient également vu les aérolithes. En vérifiant étroitement les timings des observations, ils ont déterminé que huit aérolithes distincts avaient été vus. L'un d'entre eux était particulièrement plus spectaculaire et a été vu par la plupart des gens. Tout le monde dans le Nord du Nouveau Mexique l'avait vu aller de l'Ouest à l'Est, donc le Dr. La Paz et son équipe a travaillé en allant vers l'Est à travers le Nouveau Mexique à la frontière occidentale du Texas, parlant à des douzaines de personnes. Après de nombreuses heures sans sommeil ils ont finalement tracé où il devrait avoir frappé la terre. Ils ont fouillé le secteur mais n'ont rien trouvé. Ils sont retournés encore et encore sur les lieux à plusieurs reprises et ils n'ont jamais rien trouvé. Comme le Dr. La Paz me l'a dit plus tard, c'était la première fois qu'il a sérieusement douté que les aérolithes verts aient été des météorites.

Dans les quelques semaines qui suivirent les aérolithes verts apparaissaient presque toutes les nuits. Les officiers du renseignement de Kirtland ont décidé que peut-être ils pourraient les voir eux-mêmes, ainsi dans la nuit du 8 décembre deux officiers se sont envolé en avion juste avant l'obscurité et ont commencé à voler à vitesse normale autour du Nord d'Albuquerque. Ils avaient un plan soigneusement établi où chaque homme observerait certains détails s'ils voyaient un des aérolithes verts. A 18:33 ils en ont vu un. Ceci est leur rapport:

"A 18:33, alors que nous volions à une altitude indiquée de 11.500 pieds, on observa un phénomène étrange. La position exacte de l'avion au moment de l'observation était de 20 miles à l'Est de la station de balise radio de Las Vegas, Nouveau Mexique. L'avion était sur un cours de boussole de 90 degrés. Le Capitaine pilotait et je faisais office de co-pilote. J'ai observé l'objet en premier et une seconde plus tard le pilote l'a vu également. C'était 2.000 pieds plus haut que l'avion, et approchait de l'avion à une vitesse rapide à 30 degrés à la gauche de notre trajectoire. L'objet était semblable dans son aspect à une fusée éclairant verte, de la sorte qui est généralement employée dans l'Armée de l'Air. Cependant, la lumière était beaucoup plus intense et l'objet a semblé considérablement plus grand qu'une fusée normale. La trajectoire de l'objet, au premier regard, était presque plate et parallèle au sol de la terre. Le phénomène a duré environ 2 secondes. A la fin de ce temps l'objet a semblé commencer à s'éteindre et sa trajectoire a alors commencé à chuter rapidement. Le phénomène était d'une telle intensité qu'il fut visible au moment même de sa mise à feu."

Là-bas à Wright-Patterson AFB, l'ATIC recevait les compte-rendus en temps réel de l'activité des aérolithes mais ils ne prenaient aucune part directe dans la recherche. Leur intérêt principal était de passer en revue tous les rapports d'OVNIS arrivant et de voir si les rapports d'aérolithes verts étaient réellement spécifiques à la région d'Albuquerque. Ils l'étaient. Bien que de nombreux rapports d'OVNIS arrivaient depuis d'autres régions des Etats-Unis, aucun ne correspondait à la description des aérolithes verts.

Pendant l'intégralité des mois de décembre 1948 et Janvier 1949 les aérolithes verts ont continué à envahir les cieux du Nouveau Mexique. Chacun, y compris les officiers du renseignement de Kirtland AFB, les gens du commandement de la défense aérienne, le Dr. La Paz, et certains des scientifiques les plus distingués de Los Alamos en avaient vu au moins un.

En février 1949 une conférence a été organisée à Los Alamos pour déterminer ce qui devait être fait pour poursuivre les recherches. L'Armée de l'Air, le projet SIGN, les gens du renseignement à Kirtland, et d'autres parties intéressées avaient fait tout qu'elles pouvaient imaginer et n'avaient toujours aucune réponse.

Des scientifiques notables tels que le Dr. Joseph Kaplan, une autorité mondialement renommée sur la physique de la haute atmosphère, le Dr. Edward Teller, connu pour la bombe H, et naturellement le Dr. La Paz, ont participé à la conférence aux côtés d'un grand nombre de hauts responsables militaires et de scientifiques de Los Alamos.

C'était conférence lors de laquelle il n'y avait aucun besoin de discuter si ce type particulier d'OVNI, l'aérolithe vert, existe. Presque tous les participants en avaient vu un. Le but de la conférence était de décider si les aérolithes étaient normaux ou synthétiques et comment en découvrir plus à leur sujet.

Comme cela se produit dans toute conférence, les avis étaient divisés. Certains ont pensé que les aérolithes verts étaient des aérolithes normaux. Les partisans de la théorie du météore naturel, ou de la météorite, ont présenté des faits qu'ils avaient exhumés des journaux astronomiques. On avait observé des météores de couleur verdâtres, en de nombreuses occasions, bien que cela ait été peu commun. La trajectoire plate, qui semblait être si importante pour montrer que les aérolithes verts étaient extraterrestres, n'avait également rien de neuf. Vu sous certains angles, un météore peut sembler avoir une trajectoire plate. La raison pour laquelle de si nombreux météores vers avaient été vu en décembre 1948 et Janvier 1949 était que le temps avait été exceptionnellement clair partout le sud-ouest pendant cette période.

Le Dr. La Paz menait le groupe qui pensait que les aérolithes verts n'étaient pas des météores ou des météorites. Son argumentation était déduite des faits qu'il avait rassemblés après de nombreuses journées de recherche et de travail avec des équipes du renseignement de l'Armée de l'Air. Il s'est en tenu aux points que (1) la trajectoire était trop plate, (2) la couleur était trop verte, et (3) il ne pouvait localiser aucun fragments bien qu'il ait trouvé les secteurs où ils auraient dû avoir frappé la terre s'ils étaient des météorites.

Des gens qui avaient participé à cette réunion m'ont dit que la théorie du Dr. La Paz était très intéressante et que chaque point a été soigneusement considéré. Mais évidemment il n'était pas assez concluant parce que quand la conférence a pris fin, après deux jours, on a décidé que les aérolithes verts étaient un phénomène normal de quelque sorte. On a recommandé que cette phase de la recherche sur les OVNIS soit confiée au laboratoire de recherches de Cambridge des forces aériennes, puisque c'est la fonction de ce groupe d'étudier des phénomènes naturels, et que Cambridge mette en place un projet pour essayer de photographier des aérolithes verts et de mesurer leur vitesse, altitude, et taille.

Vers la fin de l'été de 1949, Cambridge a établi le projet Twinkle pour résoudre le mystère. Le projet a demandé la mise en place de trois stations de cinéthéodolites près de White Sands, Nouveau Mexique. Un cinéthéodolite est semblable à une caméra de 35 millimètres sauf que quand vous preniez une image d'un objet vous obteniez également une photographie en trois parties qui montre l'heure à laquelle l'image a été prise, l'angle d'azimut, et l'angle d'élévation de la caméra.

Si deux caméras ou plus photographient le même objet, il est possible d'obtenir une mesure très précise de l'altitude, de la vitesse, et de la taille de l'objet photographié.

Le projet Twinkle fut une farce. Absolument rien n'a été photographié. Des trois caméras qui ont été demandées pour le projet, seulement une fut disponible. Cet unique caméra était continuellement déplacée d'un endroit à l'autre. Si plusieurs rapports venaient d'un certain secteur, l'équipe de photographie embarquait son équipement et se déplaçait vers ce secteur, arrivant toujours trop tard. N'importe quel chasseur de canard pourra vous dire que c'est une erreur tactique; si vous voulez tirer les canards, vous sélectionnez un bon endroit et vous y restez, laissant les canards venir à vous.

Les personnes essayant de mettre en oeuvre le projet Twinkle avaient des ennuis financiers et moraux. Pour faire un bon travail elles avaient besoin de meilleurs équipements, de plus d'équipement et de plus de personnel, mais des coupes budgétaires dans l'Armée de l'Air ont exclu ceci. L'appui moral était gratuit mais ils ne l'ont pas obtenu non plus.

Quand la guerre de Corée a commencé, le projet Twinkle est mort silencieusement, comme l'intérêt officiel pour les aérolithes verts.

Quand j'ai organisé le Projet Blue Book lors de l'été de 1951 je n'ai jamais entendu parler d'un aérolithe vert. Nous avons quelques fichiers marqués "conférence de Los Alamos," "Aérolithes," "Projet Twinkle," etc., mais je ne leur ai prêté aucune attention.

Puis un jour j'étais à une réunion à Los Angeles avec plusieurs autres officiers de l'ATIC, et ai été présenté au Dr. Joseph Kaplan. Quand il a appris que nous étions de l'ATIC, sa première question fut "que diable est-il donc arrivé aux aérolithes verts?" Aucun de nous n'avait jamais entendu parler d'eux, et il nous a donc rapidement raconté l'histoire. Nous avons fini par discuter lui et moi des aérolithes verts. Il a mentionné le Dr. La Paz et son opinion selon laquelle les aérolithes verts pourraient être artificiels, et bien qu'il ait respecté des capacités professionnelles de La Paz, il n'était tout simplement pas convaincu. Mais il m'a fortement invité à contacter le Dr. La Paz et à entendre sa version de l'histoire.

Quand je suis revenu à l'ATIC j'ai passé plusieurs jours à creuser dans notre collection de rapports d'aérolithes verts. Tous ces rapports couveraient une période à partir de début décembre 1948 à 1949. En ce qui concerne les dossiers du projet Blue Book, il n'y avait pas eu un seul rapport d'aérolithe vert pour une année et une demie.

J'ai relu le rapport sur le projet Twinkle et les quelques notes que nous avions eues sur la conférence de Los Alamos, et décidé que la prochaine fois que j'irais à Albuquerque je contacterais le Dr. La Paz. Je suis allé à Albuquerque plusieurs fois mais mes visites étaient toujours courtes et j'étais toujours pressé ainsi je n'ai pas réussi à le voir.

Ce fut six ou huit mois plus tard que le sujet des aérolithes verts fut à nouveau soulevé. Je déjeunais avec un groupe de gens au laboratoire de l'AEC de Los Alamos quand un du groupe a mentionné les boules vertes flamboyantes mystérieuses. La discussion strictement officieuse et brutale qui a suivie a pris l'heure entière du déjeuner et plusieurs heures de l'après-midi. C'était une discussion intéressante parce que ces personnes, tous des scientifiques et techniciens du laboratoire, avaient quelques conjectures de gens instruits quant à ce que les aérolithes verts pourraient être. Tous avaient vu un aérolithe vert, certains d'entre eux en avaient vu plusieurs.

L'un des hommes, un pilote privé, avait rencontré un aérolithe pendant la nuit alors qu'il pilotait son Navion au Nord de Santa Fe et il avait une manière vive d'expliquer ce qu'il avait vu. "Prenez une balle molle et la peignez-la avec une certaine sorte de peinture fluorescente qui brillera en ver clair dans l'obscurité," je me rappelle son énoncé, "faites alors tenir la balle par quelqu'un à environ 100 pieds devant vous et d'environ 10 pieds au-dessus de vous. Faites la jeter vers votre visage, aussi dur qu'il peut le jeter. C'est quel aérolithe vert ressemble."

La spéculation au sujet de ce qu'étaient les aérolithes verts a inclus l'éventail habituel des réponses, un nouveau type de phénomène naturel, un développement secret des Etats-Unis, et des météores psychologiquement exagérés. Quand la possibilité que les aérolithes verts soient des véhicules interplanétaires a été soulevée, le groupe entier est devenu sérieux. Ils avaient beaucoup réfléchi à ceci, ont-ils indiqué, et ils avaient une théorie.

Les aérolithes verts, ont-ils théorisé, pourraient être un certain type de véhicule de test sans pilote qui était projeté dans notre atmosphère depuis un "vaisseau spatial" planant à plusieurs centaines de miles au-dessus de la Terre. Il y a deux ans j'aurais été stupéfait d'entendre un groupe de scientifiques honorables faire un rapport si étonnant. Maintenant, cependant, je l'ai pris comme une chose qui va sans dire. J'ai entendu le même type de rapport à de nombreuses reprises provenant de groupes aussi qualifiés.

Inversez les rôles, ont-ils dit, supposez que nous allons essayer d'aller sur une planète lointaine. Il y aurait trois phases pour le voyage: sortir de l'atmosphère de la Terre, traverser l'espace, et réentrer dans l'atmosphère de la planète où nous projetons de débarquer. Les deux premières phases présenteraient évidemment des problèmes formidables, mais la dernière phase, la phase de réentrée, serait la plus critique. Arrivant de l'espace extra-atmosphérique, l'engin, à toutes fins pratiques, serait semblable à une météorite sauf qu'il serait motorisé et ne tomberait pas en chute libre. Vous auriez très probablement des problèmes innombrables d'aérodynamique, d'échauffement, de charges élevées, et une myriade d'autres problèmes dont personne ne peut maintenant concevoir l'ampleur. Un certain nombre de ces problèmes pourraient être partiellement résolu par l'expérimentation en laboratoire, mais rien ne peut remplacer l'essai en vol, et les résultats obtenus par des essais de vol en notre atmosphère ne seraient pas valides dans un autre type d'atmosphère. La manière la plus logique de surmonter cette difficulté devrait être de construire notre véhicule interplanétaire, aller à la planète sur laquelle nous souhaiterions atterrir, et planer à plusieurs centaines de miles d'altitude. Depuis cette altitude nous pourrions envoyer des véhicules d'essais vers la planète. Si nous ne voulions pas les habitants de la planète, si elle était habitée, sachent que nous sommes en mesure de faire voler des engins de destruction dans nos sondes, nous placerions des dispositifs d'autodestruction dans nos sondes, ou bien nous nous arrangerions pour qu'ils brûlent à un certain point dû au chauffage aérodynamique.

Ils ont continué, chaque homme injectant ses idées.

Peut-être que les aérolithes verts sont des engins d'essai - ceux de quelqu'un d'autre. Les rapports réguliers des OVNIS pourraient être expliqués par le fait que les véhicules pilotés se risquaient vers le bas à moins de 100.000 ou 200.000 pieds de la terre, ou à l'altitude à laquelle la réentrée de l'atmosphère commence à devenir critique.

J'ai dû descendre à la piste d'atterrissage pour prendre un avion des lignes aériennes CARGO de nouveau à Albuquerque ainsi je n'ai pas eu le temps de poser les nombreuses questions qui me venaient à l'esprit. Je suis parvenu à faire un commentaire. Des conversations, j'ai supposé que ces personnes ne pensaient pas que les aérolithes verts étaient quelque phénomène naturel que ce soit. Pas exactement, ont-ils dit, mais jusqu'ici les preuves qui auraient indiqué qu'ils étaient un phénomène naturel était énormément surpassées par les preuves qui indiquaient qu'ils n'étaient pas un phénomène naturel.

Pendant le voyage de retour à secouer les tripes dans la vallée de Los Alamos vers Albuquerque dans un des avions de la CARGO, j'ai décidé que je resterais un jour supplémentaire et que je parlerais au Dr. La Paz.

Il savait chaque détail qu'il y avait à connaître au sujet des aérolithes verts. Il a confirmé mes résultats, celui que les aérolithes verts véritables n'étaient plus vus. Il a dit qu'il avait reçu des centaines de rapports, particulièrement après qu'il ait écrit plusieurs articles concernant les aérolithes mystérieux, mais que tous les objets rapportés étaient juste de couleur verdâtre, couleur normale des météores normaux.

Le Dr. La Paz a dit que certaines personnes, y compris le Dr. Joseph Kaplan et le Dr. Edward Teller, ont pensé que les aérolithes verts étaient des météores normaux. Lui ne le pensait pas, cependant, pour plusieurs raisons. D'abord la couleur était tellement différente. Pour illustrer son point, Dr. La Paz a ouvert son tiroir de bureau et sorti un diagramme du spectre des couleurs. Il a coché deux nuances de vert; l'une de vert pâle et presque jaunâtre et l'autre d'un vert vif beaucoup plus distinct. Il a pointé le vert clair et il m'a dit que c'était la couleur des aérolithes verts. Il avait pris ce diagramme avec lui quand il sortait pour parler aux gens qui avaient vu les aérolithes verts et tous avaient sélectionné cette couleur-là. Le vert pâle, a-t-il expliqué, était la couleur rapportée lorsqu'il s'agit des météores verts documentés.

Ensuite, il y avait d'autres points de dissimilitude entre un météore et les aérolithes verts. La trajectoire des aérolithes était trop plate. Le Dr La Paz a expliqué qu'un météore ne doit pas nécessairement descendre vers le bas à travers le ciel, sa trajectoire peut sembler être plate, mais pas aussi à plat que celle des aérolithes verts. Ensuite il y avait la taille. Presque toujours, des mots descriptifs tels que "terrifiant," "aussi grand que la lune," et "aveuglants" avaient été employés pour décrire les aérolithes. Les météores ne sont tout simplement pas grands et lumineux.

Non - Le Dr. La Paz ne pensait pas que c'était des météores.

Le Dr. La Paz pensait que ce n'étaient pas non plus des météorites.

Une météorite est accompagnée de bruit et d'ondes de choc qui brisent des fenêtres et effrayent le bétail. Pourtant dans chaque cas d'observation des aérolithes verts, les observateurs ont toujours signalé qu'ils n'ont entendu aucun bruit.

Mais de tout, le plus grand mystère était le fait qu'aucune particule d'un aérolithe vert n'avait jamais été trouvée. S'ils avaient été des météorites, le Dr. La Paz était certain qu'il en aurait trouvé une. Il avait très rarement manqué de récupérer la météorite, quand il s'agissait de météorites connues. Il a tiré une carte hors de son dossier pour me montrer ce qu'il voulait dire. C'était une carte sur laquelle il avait l'habitude de tracer le point où une météorite avait frappé la terre. Je crois que c'était au Kansas. La carte avait été préparée à partir de l'information qu'il avait obtenue par une douzaine de personnes qui avaient vu la météorite venir flamboyer vers la terre. A chaque point où un observateur se tenait il dessiné la ligne dans laquelle l'observateur avait vu la météorite. A partir des douzaines d'observateurs il avait obtenu des douzaines de lignes de vue. Les lignes ont toutes convergées pour donner au Dr. La Paz une parcelle de terrain où la météorite avait chut. Alors il avait pu tracer le point où elle avait frappé la terre. Lui et son équipage se rendaient au secteur marqué, sondaient la terre avec de longues tiges en acier, et trouvaient la météorite.

Dans toutes les expéditions réussies dans son dossier c'était juste l'un des cas qu'il m'a montré. Il avait de nombreux autres dossiers d'expéditions semblables.

Alors il m'a montré quelques autres cartes. Les lignes tracées semblaient identiques à celles sur la carte que je venais juste de voir. Le Dr. La Paz avait employé les mêmes techniques sur ces parcelles de terrain et avait marqué un secteur où il a voulu faire les recherches. Il avait fouillé de tels secteur à de nombreuses reprises mais il n'avait jamais trouvé quoi que ce soit.

C'étaient des parcelles de terrain du chemin d'aérolithes verts.

Quand Dr. La Paz avait fini, j'ai eu une dernière question, "Que pensez-vous qu'ils soient?"

Il a pesé la question pendant quelques secondes et alors il a dit que tout ce qu'il souhaitait dire est qu'il ne pensait pas qu'ils étaient un phénomène naturel. Il a pensé que peut-être un jour l'un deux tomberait sur la terre et que le mystère serait résolu. Il espérait qu'ils étaient un phénomène naturel.

Après mon entretien avec le Dr. La Paz je pouvais comprendre son calme apparent la nuit du 18 Septembre 1954, quand le journaliste l'a appelé pour découvrir s'il projetait d'étudier ce récent rapport d'aérolithe vert. Il parlait par expérience, pas par indifférence, quand il a dit, "mais je ne compte pas retrouver quoi que ce soit."

Si les aérolithes verts sont de retour, j'espère que Dr. La Paz aura une réponse cette fois.

L'histoire des OVNIS remonte maintenant de nouveau à fin Janvier 1949, le moment où l'Armée de l'Air était au milieu du mystère des aérolithes verts. Dans une autre partie du pays une autre série d'événements étranges avait lieu. Le centre de l'activité était un secteur fortement secret qui ne peut pas être indiqué ici, et la cible des OVNIS, qui étaient des formations de petites lumières, était l'armée Américaine.

La série d'incidents a commencé quand les patrouilles de militaires qui protégeaient le secteur ont commencé à rapporter voir des formations de lumières volant à travers le ciel nocturne D'abord les lumières ont été rapportés toutes les trois ou quatre nuits, mais au bout de deux semaines la fréquence s'était intensifiée. Sous peu elles étaient une occurrence de toutes les nuits. Quelques patrouilles ont rapporté qu'elles avaient vu trois ou quatre formations en une nuit. Les observations ne se limitaient aux hommes des patrouilles. Lors d'une nuit, juste au crépuscule, pendant la retraite, toute la garnison a observé le passage d'une formation directement au-dessus du sol où défilait une parade militaire.

Comme d'habitude avec les rapports d'OVNIS, les descriptions des lumières variaient mais la majorité des observateurs ont rapporté une formation de trois lumières en V. Pendant que la formation se déplaçait à travers le ciel, les lumières ont changé de couleurs d'un blanc bleuâtre à un orange et de nouveau au blanc bleuâtre. Ce cycle de couleur prenait environ deux secondes. Les lumières ont habituellement voyagé de l'Ouest à l'Est et ne faisaient aucun bruit. Elles n'ont pas filé à travers le ciel comme des météores, mais elles "allaient plus vite qu'un jet. Les lumières étaient "un peu une plus grande que la plus grande étoile." De temps à autre les GI's braquaient des jumelles sur elles mais ils ne pouvaient pas voir plus de détails. Les lumières ont juste semblé plus grandes.

Dès la première observation, les rapports des petites lumières étaient envoyés à l'Armée de l'Air par les canaux du renseignement militaire. Les rapports arrivaient à l'ATIC, mais l'activité des aérolithes verts était tellement plus volumineuse qu'aucun commentaire n'a été émis par l'armée au sujet de leurs petites lumières. Selon un commandant du G-2 de l'armée à qui j'ai parlé au Pentagone, ce silence a été pris comme signifiant qu'aucune action, autre que celle d'envoyer les rapports, n'était nécessaire de la part de l'Armée.

Mais après environ deux semaines de nuit d'observations et aucune action apparente par l'Armée de l'Air, le commandant de l'installation a décidé de prendre l'initiative et de placer un piège. Son personnel a établi un plan en un temps record. Des patrouilles spéciales OVNIS seraient envoyées dans le secteur de sécurité et elles seraient fournies avec de l'équipement d'observation. Ceci pourrait être l'équipement qu'elles ont normalement employé pour la lutte contre le feu. Chaque patrouille serait envoyée à un endroit spécifique et installerait un poste de commande. Le fonctionnement du poste de commande, aux points où on pouvait observer le ciel, serait assuré par des équipes d'observation. Chaque équipe a reçu des hommes et de l'équipement pour mesurer l'altitude et l'angle d'azimut des OVNIS. Quatre hommes formaient chaque équipe, un instrumentiste, un chronométreur, un enregistreur, et un opérateur radio. A toutes les patrouilles OVNIS seraient assignées des fréquences radio spéciales.

Le mode opératoire serait que lorsqu'une une équipe d'observation aura repéré un OVNI l'opérateur radio demanderait la localisation de son équipe, la localisation de l'OVNI dans le ciel, et la direction qu'il prenait. Toutes ses autres équipes de patrouille sauraient ainsi quand rechercher l'OVNI et où commencer à l'observer. Tandis que l'homme par radio faisait le rapport, l'instrumentiste d'une équipe viserait l'OVNI et commencerait à donner les angles d'altitude et d'azimut. Le chronométreur mesurerait le temps; l'enregistreur écrirait tout ceci. Le poste de commande, en entendant le rapport OVNI, appellerait la prochaine patrouille et leur communiquerait les données. Ils essayeraient alors aussi de l'observer.

Il y avait là une excellente occasion d'obtenir quelques données concrètes sur au moins un type d'OVNI. C'était une chose qui aurait dû avoir été faite dès le début. Les vitesses, les altitudes, et les tailles qui sont estimées juste en regardant un OVNI sont malheureusement imprécises. Mais si vous pouviez exactement établir qu'un certain type d'objet voyageait à 30.000 miles à l'heure, ou même 3.000 miles à l'heure - à travers notre atmosphère, l'histoire des OVNIS serait la plus grande histoire depuis la création.

Le plan a semblé indéréglable et a eu l'appui total de chaque homme qui devait y participer. Pour la première fois dans l'histoire chaque GI a voulu participer aux patrouilles. Le plan a été rapidement préparé comme ordre effectif, approuvé, et polycopié. Puisque l'Armée de l'Air avait la responsabilité principale de la recherche sur les OVNIS, il a été décidé que le plan devrait être rapidement coordonné avec l'Armée de l'Air, ainsi une copie a été précipitée vers eux. Le timing était critique parce que chaque nuit, les groupes de rapports pourrait être le dernier. Tout était prêt à rouler à la minute où l'Armée de l'Air aurait dit "go."

L'Armée de l'Air n'a pas dit "go." Je ne sais pas où le plan a été tué, ou qui l'a tuée, mais il a été tué. Sa mort a causé deux réactions.

Beaucoup de gens ont pensé que le plan a été tué de façon à ce que trop de gens ne découvrent pas la vérité au sujet des OVNIS. D'autres ont pensé que quelqu'un avait juste été stupide. Ni l'un ni l'autre n'était vrai. La réponse était simplement que l'attitude officielle envers les OVNIS avait rigoureusement changé dans les derniers mois. Ils n'existaient pas, ils ne pouvaient pas exister. C'était la croyance de l'ATIC que l'un des derniers mystères, les aérolithes verts, avait été résolu depuis quelques jours déjà à Los Alamos. Les aérolithes étaient des météores et le projet Twinkle le prouverait. Toute autre recherche par l'armée serait un gaspillage de temps et d'effort.

Ce changement drastique d'attitude est aussi difficile à expliquer que le changement énergique d'attitude officielle car il était difficile pour beaucoup de gens qui ont savaient ce qui se passait à l'intérieur du projet Sign de le croire. J'emploie les mots "attitude officielle" parce qu'à ce moment les OVNIS étaient devenu un sujet aussi controversé qu'ils le sont aujourd'hui. Partout dans les cercles du renseignement, les gens avaient choisi un camp, et les deux factions qui existent aujourd'hui à propos des OVNIS sont nées.

D'un côté il y avait la faction qui croyait toujours aux soucoupes volantes. Ces personnes, que viennent l'enfer ou le déluge, s'accrochaient à leurs idées originales. Certain pensaient que les OVNIS étaient des vaisseaux spatiaux interplanétaires. D'autres n'étaient pas aussi affirmatifs et pensaient juste cru que l'on devrait être beaucoup plus renseigné au sujet des OVNIS avant qu'on ne le écarte complètement. Ces personnes n'étaient pas un groupe d'idiots ou de cinglés non plus. Ils étaient aussi parmi les rangs des généraux et des civils de catégorie supérieure. A l'extérieur leurs opinions ont été soutenues par des scientifiques civils.

De l'autre côté il y avait ceux qui ne croyaient pas aux soucoupes volantes. En même temps bon nombre d'entre eux avaient été des convaincus. Quand les rapports d'OVNIS affluaient en 1947 et 1948, ils étaient juste aussi sûrs que les OVNIS étaient réels que les gens dont ils se gaussaient maintenant. Mais ils avaient changé d'avis. Certains d'entre eux avaient changé d'avis parce qu'ils avaient sérieusement étudié les rapports d'OVNIS ne pouvaient simplement voir aucune preuve que les OVNIS étaient réels. Mais bon nombre d'entre eux ont simplement vu que la pancarte "je n'y crois pas" était affiché en tête du train et ils ont pris ce train en marche.

Ce changement de la politique de fonctionnement du projet des OVNIS était si prononcé que moi, comme tant d'autres gens, je me suis demandé s'il y avait une raison cachée à ce changement. Etait-ce réellement une tentative de dissimulation - pour rendre le projet plus discret? Etait-ce un effort de dissimuler le fait qu'il s'était avéré que les OVNIS sont interplanétaires et que ceci devait être caché à tout prix au public à pour empêcher une panique massive? Les dossiers des OVNIS sont pleins de références à une panique massive proche de celle du 30 Octobre de 1938, quand Orson Welles a présenté son émission "la guerre des mondes," maintenant célèbre.

Cette période du "changement d'avis" m'a tracassé. Voici qu'il y avait des gens décidant qu'il n'y avait rien dans toutes ces affaires d'OVNIS à un moment où les rapports ont semblé être meilleurs. De ce que je pouvais voir, s'il y devait y avoir n'importe quel changement d'avis, ce devrait avoir été dans l'autre sens, les sceptiques auraient du devenir des convertis.

Peut-être que j'étais juste l'homme de paille devant une grande dissimulation. Je n'aimais pas cela parce que si quelqu'un là-haut au-dessus de moi savait que les OVNIS étaient vraiment des engins spatiaux, je pourrais devenir un grand imbécile à partir du moment où la vérité serait dite. J'ai vérifié ceci complètement. J'ai dépensé beaucoup de temps à parler aux gens qui avaient travaillé au Projet Grudge.

La faction anti-soucoupes est née en raison d'un vieux trait psychologique, les gens n'aiment pas être perdants. Etre perdant donne une sensation d'infériorité et d'incompétence. Le 23 Septembre 1947, quand le chef de l'ATIC a envoyé une lettre au général commandant les Armées de l'Air en déclarant que les OVNIS étaient réels, le renseignement avait engagé sa responsabilité. Ils ont dû le prouver. Ils ont essayé pendant un an et demie sans succès. Les officiers au sommet ont commencé à s'impatienter, et la presse a commencé à s'impatienter. Ils voulaient une réponse. Le renseignement avait tenté une réponse, l'évaluation top secrète de la situation qui a "prouvé" que les OVNIS étaient réels, mais ils ont été rejetés. Les gens du projet OVNIS ont commencé à penser que peut-être les hauts gradés ne les a pas trouvé assez intelligents donc ils ont essayé une nouvelle hypothèse: les OVNIS n'existent pas. En un rien de temps ils ont constaté qu'il était plus facile de dire cela et il ont obtenu leur reconnaissance. Avant, si un rapport d'OVNIS particulièrement intéressant arrivait et que le Pentagone voulait une réponse, tout ce qu'ils obtenaient était "ça pourrait être vrai mais nous ne pouvons pas le prouver." Maintenant une telle demande obtenait un rapide, pressé, "c'était un ballon," et les louanges collaient aux basques des gens de l'ATIC jusqu'au Pentagone. Tout le monde s'est senti très bien.

Au début de 1949 le terme "new look" était bien connu. Le "new look" de la mode féminine était de porter des vêtements plus court, le "new look" des voitures était de les construire plus longues. Dans les cercles OVNIS le "new look" fut: "jetez les OVNIS aux orties".

Le nouveau look des OVNIS a été officiellement reconnu le 11 février 1949, lorsque des ordres furent rédigés afin que soit changé le nom du projet OVNIS de projet SIGN en projet GRUDGE (rancune). L'ordre a été soit disant donné parce que le nom secret, SIGN, avait été compromis. Ce fut là toujours ma réponse officielle à toutes les questions au sujet de ce changement de nom. J'allais plus loin et disais que le nom des projets, d'abord SIGN, puis GRUDGE, n'avaient aucune signification. Ce n'était pas vrai, ils avaient de la signification, une grande signification.

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Cette page a été mise à jour le 30 juillet 2010.