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Référence pour ce cas: 14-oct-54-Chambéry.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
Le bulletin d'ufologie Vaucluse Ufologie, France, N° 18-19 de juin - septembre 1980, reproduisait un article du journal Midi Libre du 16 ctobre 1954, dans lequel était expliqué que "Jeudi", donc le 14 octobre 1954, dans l'après midi, "un engin ressemblant à une grosse étoile était aperçu" dans plusieurs lieux du Sud-Est de la France, dont la région de Chambéry.
Le journal expliquait, correctement: "Il s'agissait en réalité d'un ballon sonde provenant de la région Milanaise."
En 2019, la journaliste Sylvaine Romanaz, sur le site Web du journal régional Le Dauphiné Libéré, raconte des événements de la mi-octobre 1954 relatifs aux "soucoupes volantes", puisés sans doutes dans les archives de ce journal.
Elle rapporte plusieurs des observations du 14 octobre 1954 de ce qu'on avait souvent appelé une "soucoupe volante", mais qui était en réalité un ballon d'étude scientifique à haute altitude lancé par l'Université de Padoue en Italie et qui avait plané au-dessus du sud-est de France du 14 octobre au 16 octobre 1954.
Parmi les endroits d'où il avait été aperçu le 14 octobre 1954, apparemment, elle mentionne Chambéry.
[Ref. vue1:] BULLETIN D'UFOLOGIE "VAUCLUSE UFOLOGIE":
Paris 15 Octobre — La psychose des Soucoupes continue à se développer en apportant plus d'éléments négatifs que de précisions positives. Et il n'est bientôt plus un coin de France qui ne puisse se targuer d'avoir été survolé par quelque machine inconnue, venue d'on ne sait où.
L'Aveyron et la Lozère connaissent aussi les "Soucoupes" depuis ce matin.
A Rodez, c'est dès l'aube qu‘un engin mystérieux qui changea plusieurs fois de formes et de couleurs, put être repéré. Il évolua ainsi jusque sur le coup de onze heures, pour disparaître en direction du Sud.
IL A ETE APERCU A DECAZEVILLB ET A MENDE
On apprenait dans la soirée qu'il s'agissait d'un ballon—sonde des services de la Météorologie italienne, provenant de l'institut de MILAN. Ce ballon d'un diamètre de 28 mètres,serait susceptible d‘atteindre 50 000 mètres d'altitude. Il comporterait, dans sa nacelle, des appareils destinés à l'étude des rayons cosmiques.
Jeudi après midi, un engin ressemblant à une grosse étoile était aperçu successivement dans le ciel Briançonnais, la Hte-Tarentaise, la vallée d'Albertville et la région de Chambéry.
Il s'agissait en réalité d'un ballon sonde provenant de la région Milanaise.
Vers 17h, des ouvriers travaillant sur un chantier, à une quinzaine de kilomètres de Briançon, récupérèrent les appareils scientifiques de ce ballon et les remettaient à la Gendarmerie. Quand à l'aéronef, il continuait sa route en direction de Gap, dans la soirée.
En Avignon, l'alerte devait être plus chaude. Vers 11 heures, le secrétaire de la mairie de Fontaine—de-Vaucluse téléphonait à la base aérienne d'Orange pour signaler, entre autres, une "Soucoupe",à la verticale de sa mairie. Les précisions étaient telles que le chef d'une des escadrilles téléphona au maire de Fontaine.
Celui—ci, non seulement confirma les indications de son secrétaire, mais précisa que la Soucoupe restait immobile à 400 mètres à la verticale de la localité.
2 pilotes qui décollaient pour un vol d'entraînement survolaient quelques instants plus tard Fontaine de Vaucluse sans discerner la moindre Soucoupe.
Dans la soirée, le secrétariat d‘état à l'Air indiquait que les deux aviateurs de la base d'Orange, "officiers expérimentés", n'avaient observé aucun engin inconnu au cours de leurs recherches et que leur compte rendu était formel.
Il s'agissait, là encore, d‘un ballon sonde, utilisé par les services de la Météorologie.
MIDI LIBRE du Samedi 16 OCTOBRE 1954 — N° 3412 —
[...]
Les articles de Midi Libre reproduits ici nous ont été communiqués par notre ami Daniel Vidal. Ils illustrent de façon précise l'énorme travail de recherche d'archives que réalise Daniel. Un exemple à suivre qui devrait être repris systématiquement dans chaque région.
[Ref. lde2:] SITE WEB DU JOURNAL "LE DAUPHINE LIBERE":
Chaque dimanche, le Dauphiné plonge dans ses archives et vous fait revivre un évènement du passé. Ce week-end, retour en 1954, quand le Sud Est voyait des extraterrestres partout...
Par Sylvaine ROMANAZ - 11 août 2019 à 06:05 - mis à jour le 18 avr. 2020 à 11:07 - Temps de lecture: 4 min
Dans les jardins publics, aux terrasses des cafés, sur les trottoirs, des milliers de gens immobiles les yeux rivés vers le ciel. En ce 14 octobre 1954, alerte à Grenoble: une soucoupe volante traverse le ciel. Pas de doute pour les plus informés, les Martiens débarquent!
Dans l'après-midi le standard du Dauphiné Libéré croule sous les appels. Et à 18h, à la sortie des usines et des bureaux, l'affluence augmente encore dans les rues. "Puisque je vous dis qu'il s'agit d'un ballon sonde!" s'écrie une passante. Peine perdue. Pas un témoin de convaincu.
Mieux, l'hallucination collective des Grenoblois s'étend. De Chambéry à Gap, de Fontaine-de-Vaucluse à Faucigny, mêmes récits. "Un gros cigare vertical" pour certains, rouge flamboyant ou vert et gris, orangé ou brillant, un objet non identifié parcourt le Sud-Est.
A Fontaine de Vaucluse, l'affaire prend de l'ampleur. Ce disque blanc qui plane au-dessus de la ville, voilà qui est quand même étrange... Les témoins qui l'observent aux jumelles y vont de leurs précisions: le disque est surmonté d'une calotte sphérique, et ressemble à un chapeau melon argenté. Et de décrire dans le Dauphiné Libéré, une "bordure circulaire inférieure qui porte par intermittence des feux puissants, variant du blanc au violacé en passant par le rouge". L'objet commence tellement à intriguer que vers 14h, deux avions à réaction décollent de la base aérienne de Caritat. Mais la "soucoupe" va trop vite, et disparaît dans le ciel...
Alors, martiens ou pas Martiens? La réponse parvient de façon très terre à terre... de la préfecture de l'Isère. Celle-ci reçoit un message de la part d'un M. Polvani, directeur de l'institut de physique de Milan: "Nous demandons aide identification et récupération ballon stratosphérique chargé de matériel scientifique, passé en France". L'appareil est destiné à étudier les rayons cosmiques. Fin de l'emballement? Pas du tout.
Car les scientifiques offrent une prime de 20000 francs à qui aidera à récupérer le ballon en appelant "Odéon 99-17". De quoi pousser tout le monde à scruter le ciel encore et encore. D'ailleurs à Grenoble, sur le terrain d'aviation, les spécialistes tentent de le repérer et d'estimer sa hauteur quand l'objet leur passe au-dessus de la tête.
Difficile de le rater, le ballon fait 28 mètres de diamètre et pèse 110 kilos. Pouvant monter jusqu'à 33000 m, il est en revanche bien difficile à poursuivre...
A peine les Grenoblois lèvent la tête que c'est à Bourg-Saint-Maurice ou Modane, puis plus loin dans l'Ubaye, que les gendarmes sont alertés par des citoyens plus ou moins apeurés, plus ou moins curieux. Et quand tout le monde commence à se rallier à l'explication scientifique, patatras, un deuxième engin est aperçu simultanément. Cette fois les témoins signalent plutôt une "boule de feu". Mais toujours pas de Martiens. L'observatoire Saint-Michel près de Digne est formel, ça c'est une météore. Et pour le premier, même certitude, c'est un ballon.
Pourtant deux apparitions en même temps, voilà qui est trop louche pour beaucoup d'esprits. Alors les langues se délient. Et l'on recoupe tous les témoignages des quatre coins du pays.
Dans la Dombes c'est un agent d'assurance qui se rappelle avoir vu "un engin très court qui descendait lentement". A Moulins, c'est un instituteur et sa classe qui ont aperçu dans un champ "un engin à l'apparence métallique" avec autour "trois formes qui semblaient être les passagers de cette machine". A quoi ressemble [sic] les extraterrestres? "Un tronc d'homme à peu près normal muni de deux bras terminés par un crochet. Une seule jambe terminée par un socle sphérique". Et la tête? "Conique avec trois yeux en triangle". Quant aux vêtements un des enfants fut très précis: ils avaient la même veste en cuir que Louison Bobet! Inutile de nous demander la photo, cette invasion n'a jamais été immortalisée. Pas assez photogéniques ou trop timides les Martiens...
Plus timides en tout cas que les témoins qui tout au long des années 50' et 60' semblent heureux de se faire filmer ou d'être interrogés par des journalistes pour décrire ce qu'ils ont vu...
Autant d'histoires qui firent boule de neige au point que le débat finit par arriver à l'Assemblée. Faisant fi du ballon scientifique (qui continua sa route dans la vallée du Rhône, notamment au-dessus de Crest puis de l'Ardèche), le député de l'Ariège M. Dejean adressa une question au président du Conseil pour savoir si "il a été créé un service chargé de rassembler la documentation existante et d'étudier la nature et l'origine des dits engins". Service qui existe de nos jours.
Le Geipan est chargé très officiellement de se pencher sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés. Si lors de votre balade dominicale les extraterrestres vous font coucou, vous pouvez le contacter. Restez prudents quand même. En octobre 1954, des ouvriers d'un chantier près de Naples l'affirmèrent haut et fort: voir une soucoupe pouvait être dangereux. Le chien Pékinois qui était avec eux au moment de l'apparition regarda la soucoupe, aboya un coup... et tomba raide mort.
Le ballon de haute altitude de l'Université de Padoue. Voir également la note de Raymond Veillith de 1968 à ce sujet.
La photo de ce ballon par l'observatoire de Haute-Provence:
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Chambéry, Savoie, ballon
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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1.0 | Patrick Gross | 17 mars 2021 | Première publication. |
1.1 | Patrick Gross | 14 mai 2022 | Addition [vue1]. Dans le Résumé, addition des informations de [vue1]. |