La page d'accueil concernant les cas de la vague française de 1954 se trouve ici.
Référence pour ce cas: 15-oct-54-Rodez.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
Le bulletin d'ufologie Vaucluse Ufologie N° 18-19 de juin - septembre 1980 reproduiat un article, indiqué provenir du journal régional Le Midi Libre du 16 octobre 1954, rapportant que les observations du 15 octobre 1954 dans le Sud-Est de la France étaient en fait non pas celles d'une soucoupe volante, mais celles de "ballons-sondes des services métérologiques italiens" provenant de l'institut de Milan, d'un diamètre de 28 mètres, susceptible d‘atteindre 50.000 mètres d'altitude et portant dans sa nacelle des appareils destinés à l'étude des rayons cosmiques.
Parmi les observations mentionnées, il y en avait eu une dès l'aube à Rodez, d'un "engin mystérieux qui changea plusieurs fois de formes et de couleurs", qui a été visible jusqu'à 11 heures, "pour disparaître en direction du Sud."
Le journal régional Le Rouergue Républicain du même 16 octobre 1954 en disait plus sur l'observation de ce qui "n'était qu'un ballon", mais dont il n'ont pas su trouver la provenance:
Très tôt ce vendredi matin, les Ruthénois [=habitants de Rodez] ont eu leur regard et toute leur attention attirée par un objet lumineux, situé très haut dans le ciel et se déplaçant d'abord d'Est au Sud.
En non seulement les Ruthénois, mais bien d'autres de nos compatriotes tels certains habitants d'Estain, de Boussac, Bertholène, Bassin-Houiller, etc.
Les petits groupes observant, ici ou là, l'engin lumineux, qui à l'oeil nu, qui avec des appareils de grossissement plus ou moins perfectionnés ou puissants, étaient nombreux. Place de la cité, à Rodez, M. Bousquet, opticien, avait même braqué sur l'engin une lunette grossissant environ 22 ou 23 fois, et installée au coin de la rue de la Paix. On devine le succès de curiosité qui en est résulté...
Quant aux commentaires accompagnant la vision de l'objet en question, ils étaient fort divers et parfois contradictoires: certains le décrivaient comme une sphère d'où irradiaient des lumières de couleur tantôt orange, tantôt rouge, tantôt violettes; d'autres le voyaient de forme ovoïde, avec un appendice pointé vers le sol.
Bref, l'intérêt, ce matin-là, a tourné presque exclusivement autour de ce point lumineux piqué dans un ciel absolument pur comme une étoile, mais se déplaçant à la fois latéralement et en hauteur.
Etait-ce une soucoupe volante? Si le mot a été prononcé par beaucoup, peu de spectateurs en fait l'ont cru. Et il est apparu très vite que cet objet lumineux n'était autre qu'un ballon de couleur blanche, violemment éclairé par un soleil radieux.
Pour déterminer avec précision la grosseur de ce ballon et sa nature (ballon météorologique ou ballon-sonde), il aurait fallu fixer avec exactitude sa hauteur. La chose paraissait très difficile puisque le chiffre de l'altitude entendu, se situait entre 1.200 et... 10.000 mètres!!!
Tandis que les conversations allaient bon train et que l'intérêt premier s'émoussait, le ballon - puisqu'il faut l'appeler par son nom - se balançait au gré des vents et, vers midi, on le repérait direction nord ouest, descendant lentement.
A ce moment, pour qui a pu disposer d'un appareil d'approche un peu perfectionné, il ne faisait plus de doute qu'il s'agissait bien d'un assez gros ballon, ayant la forme d'une ampoule pharmaceutique munie d'un seul appendice.
Qu'y avait-il au bout de cet appendice? Pour notre part, nous n'avons rien vu; mais certains assurent avoir aperçu une nacelle. Et vogue la galère...
D'OU VENAIT-IL?
Notre lanterne étant ainsi éclairée - du moins nous voulons le croire - une question secondaire se pose: d'où venait ce ballon?
Interrogé, le Centre météorologique de Millau nous a déclaré que chaque jour - à 3 h. du matin; à 9 h.; à 15 h.; et à 21 h. - il l'ache un ballon de 80 cm de diamètre de forme sphérique et destiné à l'observation du temps. Ce ballon se déplace généralement de 150 mètres toutes les 30 secondes et n'est guère visible à l'oeil nu au-dessus de 500 mètres, à moins de le suivre dès le départ et par temps très clair, auquel cas on peut le voir encore jusqu'à 1.500 mètres.
Par contre, le Centre de Nîmes lâche des ballons de radio-sonde plus gros: 3 m. 20 de diamètre au maximum et gonflés à l'hydrogène.
Est-ce un de ces ballons-sonde venus de Nîmes, de Bordeaux ou de... Millau comme le bruit en a couru à Villefranche, qui a sillonné le ciel aveyronnais? Nous ne savons.
Est-ce un ballon lâché au cours de manoeuvres militaires exécutées au Larzac ces jours-ci? A trop vouloir poser de questions nous ne voudrions pas percer de secrets d'Etat...
Quoi qu'il en soit sur la provenance de cet objet, la morale de cette petite histoire est claire; et c'est pourquoi nous lui donnons tout ce développement: il ne faut pas confondre ballon et soucoupe volante! Il faut garder ses pieds bien sur terre et se méfier des fantaisies d'une imagination débridée.
Ce faisant nous ne serons que plus fort pour accueillir les engins inter planétaires si, d'aventure, ils existent...
Dernière heure... A 17 h. 45, on pouvait apercevoir le ballon volant très haut, direction plein Nord...
[Ref. vue1:] BULLETIN D'UFOLOGIE "VAUCLUSE UFOLOGIE":
Paris 15 Octobre — La psychose des Soucoupes continue à se développer en apportant plus d'éléments négatifs que de précisions positives. Et il n'est bientôt plus un coin de France qui ne puisse se targuer d'avoir été survolé par quelque machine inconnue, venue d'on ne sait où.
L'Aveyron et la Lozère connaissent aussi les "Soucoupes" depuis ce matin.
A Rodez, c'est dès l'aube qu‘un engin mystérieux qui changea plusieurs fois de formes et de couleurs, put être repéré. Il évolua ainsi jusque sur le coup de onze heures, pour disparaître en direction du Sud.
IL A ETE APERCU A DECAZEVILLB ET A MENDE
On apprenait dans la soirée qu'il s'agissait d'un ballon—sonde des services de la Météorologie italienne, provenant de l'institut de MILAN. Ce ballon d'un diamètre de 28 mètres,serait susceptible d‘atteindre 50 000 mètres d'altitude. Il comporterait, dans sa nacelle, des appareils destinés à l'étude des rayons cosmiques.
Jeudi après midi, un engin ressemblant à une grosse étoile était aperçu successivement dans le ciel Briançonnais, la Hte-Tarentaise, la vallée d'Albertville et la région de Chambéry.
Il s'agissait en réalité d'un ballon sonde provenant de la région Milanaise.
Vers 17h, des ouvriers travaillant sur un chantier, à une quinzaine de kilomètres de Briançon, récupérèrent les appareils scientifiques de ce ballon et les remettaient à la Gendarmerie. Quand à l'aéronef, il continuait sa route en direction de Gap, dans la soirée.
En Avignon, l'alerte devait être plus chaude. Vers 11 heures, le secrétaire de la mairie de Fontaine—de-Vaucluse téléphonait à la base aérienne d'Orange pour signaler, entre autres, une "Soucoupe",à la verticale de sa mairie. Les précisions étaient telles que le chef d'une des escadrilles téléphona au maire de Fontaine.
Celui—ci, non seulement confirma les indications de son secrétaire, mais précisa que la Soucoupe restait immobile à 400 mètres à la verticale de la localité.
2 pilotes qui décollaient pour un vol d'entraînement survolaient quelques instants plus tard Fontaine de Vaucluse sans discerner la moindre Soucoupe.
Dans la soirée, le secrétariat d‘état à l'Air indiquait que les deux aviateurs de la base d'Orange, "officiers expérimentés", n'avaient observé aucun engin inconnu au cours de leurs recherches et que leur compte rendu était formel.
Il s'agissait, là encore, d‘un ballon sonde, utilisé par les services de la Météorologie.
MIDI LIBRE du Samedi 16 OCTOBRE 1954 — N° 3412 —
[...]
Les articles de Midi Libre reproduits ici nous ont été communiqués par notre ami Daniel Vidal. Ils illustrent de façon précise l'énorme travail de recherche d'archives que réalise Daniel. Un exemple à suivre qui devrait être repris systématiquement dans chaque région.
[Ref. lrr1:] JOURNAL "LE ROUERGUE REPUBLICAIN":
Très tôt ce vendredi matin, les Ruthénois [=habitants de Rodez] ont eu leur regard et toute leur attention attirée par un objet lumineux, situé très haut dans le ciel et se déplaçant d'abord d'Est au Sud.
En non seulement les Ruthénois, mais bien d'autres de nos compatriotes tels certains habitants d'Estain, de Boussac, Bertholène, Bassin-Houiller, etc.
Les petits groupes observant, ici ou là, l'engin lumineux, qui à l'oeil nu, qui avec des appareils de grossissement plus ou moins perfectionnés ou puissants, étaient nombreux. Place de la cité, à Rodez, M. Bousquet, opticien, avait même braqué sur l'engin une lunette grossissant environ 22 ou 23 fois, et installée au coin de la rue de la Paix. On devine le succès de curiosité qui en est résulté...
Quant aux commentaires accompagnant la vision de l'objet en question, ils étaient fort divers et parfois contradictoires: certains le décrivaient comme une sphère d'où irradiaient des lumières de couleur tantôt orange, tantôt rouge, tantôt violettes; d'autres le voyaient de forme ovoïde, avec un appendice pointé vers le sol.
Bref, l'intérêt, ce matin-là, a tourné presque exclusivement autour de ce point lumineux piqué dans un ciel absolument pur comme une étoile, mais se déplaçant à la fois latéralement et en hauteur.
Etait-ce une soucoupe volante? Si le mot a été prononcé par beaucoup, peu de spectateurs en fait l'ont cru. Et il est apparu très vite que cet objet lumineux n'était autre qu'un ballon de couleur blanche, violemment éclairé par un soleil radieux.
Pour déterminer avec précision la grosseur de ce ballon et sa nature (ballon météorologique ou ballon-sonde), il aurait fallu fixer avec exactitude sa hauteur. La chose paraissait très difficile puisque le chiffre de l'altitude entendu, se situait entre 1.200 et... 10.000 mètres!!!
Tandis que les conversations allaient bon train et que l'intérêt premier s'émoussait, le ballon - puisqu'il faut l'appeler par son nom - se balançait au gré des vents et, vers midi, on le repérait direction nord ouest, descendant lentement.
A ce moment, pour qui a pu disposer d'un appareil d'approche un peu perfectionné, il ne faisait plus de doute qu'il s'agissait bien d'un assez gros ballon, ayant la forme d'une ampoule pharmaceutique munie d'un seul appendice.
Qu'y avait-il au bout de cet appendice? Pour notre part, nous n'avons rien vu; mais certains assurent avoir aperçu une nacelle. Et vogue la galère...
Notre lanterne étant ainsi éclairée - du moins nous voulons le croire - une question secondaire se pose: d'où venait ce ballon?
Interrogé, le Centre météorologique de Millau nous a déclaré que chaque jour - à 3 h. du matin; à 9 h.; à 15 h.; et à 21 h. - il l'ache un ballon de 80 cm de diamètre de forme sphérique et destiné à l'observation du temps. Ce ballon se déplace généralement de 150 mètres toutes les 30 secondes et n'est guère visible à l'oeil nu au-dessus de 500 mètres, à moins de le suivre dès le départ et par temps très clair, auquel cas on peut le voir encore jusqu'à 1.500 mètres.
Par contre, le Centre de Nîmes lâche des ballons de radio-sonde plus gros: 3 m. 20 de diamètre au maximum et gonflés à l'hydrogène.
Est-ce un de ces ballons-sonde venus de Nîmes, de Bordeaux ou de... Millau comme le bruit en a couru à Villefranche, qui a sillonné le ciel aveyronnais? Nous ne savons.
Est-ce un ballon lâché au cours de manoeuvres militaires exécutées au Larzac ces jours-ci? A trop vouloir poser de questions nous ne voudrions pas percer de secrets d'Etat...
Quoi qu'il en soit sur la provenance de cet objet, la morale de cette petite histoire est claire; et c'est pourquoi nous lui donnons tout ce développement: il ne faut pas confondre ballon et soucoupe volante! Il faut garder ses pieds bien sur terre et se méfier des fantaisies d'une imagination débridée.
Ce faisant nous ne serons que plus fort pour accueillir les engins inter planétaires si, d'aventure, ils existent...
Dernière heure... A 17 h. 45, on pouvait apercevoir le ballon volant très haut, direction plein Nord...
Le ballon de haute altitude de l'Université de Padoue de ce jour.
Un ou plusieurs ballons stratosphériques d'étude des rayons cosmiques lâché(s) à Milan, Italie, sous l'égide de l'université de Padoue, avait erré(s) sur la France les 14, 15 et 16 octobre 1954, et avait été photographié depuis l'observatoire de Haute-Provence:
Voir la note de Raymond Veillith à ce sujet en 1968, et celle d'Aimé Michel en 1958.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Rodez, Aveyron, multiple, télescope, jumelles, boule, ballon, blanc, orange, rouge, violet, lent, appendice, cas négatif, engin, changement, durée, direction
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
---|---|---|---|
1.0 | Patrick Gross | 1 mars 2017 | Première publication. |
1.1 | Patrick Gross | 16 mai 2022 | Addition [vue1], Résumé. |