L'article ci-dessous est paru dans le quotidien The San Francisco Chronicle le 12 janvier 2003.
Les parties entre crochets sont mes commentaires et ne figurent pas dans l'article original.
Des scientifiques locaux travaillent tranquillement pour accorder à des observations d'OVNI un regard serein et pour accorder une légitimité à ceux qui les repèrent
Rick Del Vecchio
C'était un vol courant de San Francisco vers Boston. Le DC-10 était sur pilote automatique, avec le vétéran de combat de la deuxième guerre mondiale Neil Daniels dans le siège du capitaine.
Soudainement, le Jumbo a viré vers la gauche. Daniels a regardé hors de la vitre et a vu quelque chose de bizarre au-dessus des sommets des nuages d'hiver.
Il ne l'a pas identifié, et 25 ans après, l'habitant de Los Altos ne peut toujours pas se figurer ce que cela avait été.
"Il y avait cette lumière brillante, brillante, de l'intensité d'un flash," dit Daniels.
C'était rond, comme un quart de dollar tenu à la longueur du bras. Comme le contrôle au sol demandait un rapport sur son écart non planifié, le copilote de Daniel a pris les commandes. L'avion a repris son cours et le vagabond a filé au loin en un angle légèrement ascendant.
"Il a perturbé les boussoles de l'avion, donc c'était une force magnétique d'une certaine intensité," dit Daniels.
C'était, il n'y a pas d'autre mot, un OVNI.
Peu de pilotes en ces jours là osaient dire qu'ils ont vu un. Que les objets volants non identifiés n'étaient pas mentionnables était presque la politique nationale. Cette attitude venait des craintes de la guerre froide en Amérique et du pragmatisme terre à terre: si ce n'est pas carré, ça doit être des idioties.
Le patron de Daniel l'a découragé de rapporter le machin. Les deux autres membres de l'équipage de vol sont restés muets.
Daniels avait survécu à 29 missions de bombardement au-dessus de l'Allemagne et avait accumulé 30.000 heures de vol dans sa carrière. Il a vu beaucoup de choses, mais rien comme ceci. Il a bientôt découvert qu'il n'était pas le seul.
D'autres pilotes lui ont indiqué qu'eux aussi avaient croisé le chemin d'un OVNI. Il y avait tant d'histoires comme la sienne que Daniels s'est demandé qui cachait quoi et pourquoi. "Il y a eu une énorme dissimulation," a-t-il dit.
Maintenant le pilote retraité joue un petit rôle dans un effort national de mettre fin a l'OVNIphobie de l'Amérique.
L'histoire de sa rencontre de 1977 au sud de Syracuse, N.Y., a fait son chemin dans les dossiers de cas d'un panel mesuré de recherches appelé National Aviation Reporting Center on Anomalous Phenomena. [plus sur le NARCAP]
Dirigé par l'ancien scientifique de la NASA, Richard Haines, de Los Altos, le groupe d'un an est l'un de plusieurs organismes privés indiquant que les OVNIS méritent une attention mesurée et scientifique. Avec l'aide de chercheurs dans tout le pays, c'est un pannel d'apparence discrète pour des professionnels dans le domaine tabou de l'aviation.
Haines se concentre sur l'aide que l'on peut apporter aux équipages d'avions et au personnel au sol pour gérer sans risque quelque chose que beaucoup ont vécu mais dont peu ont parlé. "Tout le monde est tellement effrayé de tout," a dit Daniels.
Des curiosités sans ailes, silencieuses, d'apparence métallique ou lumineuses qui interagissent avec les avions [Voir ici] sont rapporté depuis l'époque à laquelle Daniels volait en B-17s au-dessus de l'Allemagne. Dans leur carrière moderne de 60 ans, ils ont suivi des avions en vol, ont fait des virages et des plongeons, plané, zigzagué, rebondi, pulsé, foncé et rompu les contraintes de l'aéronautique. [Voir ici] Haines a mesuré la durée moyenne du contact avion - bizarrerie comme étant de presque six minutes.
"Comment fait la science traite-t-elle rationnellement d'un phénomène qui reste avec un avion de ligne à altitude élevée et à grande vitesse pendant 20 minutes?" a-t-il demandé. "Cela élimine automatiquement une longue liste de phénomènes triviaux."
Le groupe de Haines a rassemblé 1.300 rapports de pilotes et en recueille plus du gouvernement et de sources privées dans beaucoup de pays. "C'est une sorte d'effet boule de neige," a dit Ted Roe de Vallejo, directeur exécutif du groupe. "Tout d'abord, nous apprenons que le phénomène est globalement distribué."
Les témoins, souvent vraiment secoués, notent le style de vol et la vitesse exotique des inconnus et leur agilité, en solo ou en formation. Quelque chose avec les réflexes d'un oiseau de proie a croisé deux fois le vol d'un chasseur Mirage français à la verticale de Dijon en 1977. Pendant la rencontre, le pilote a ressenti qu'il "était observé." [Voir ici]
Des observateurs sont également impressionnés par les formes géométriques d'OVNIS, qui sont différentes de n'importe quelle appareil volant connu. Et les configuration de leur éclairages ne semblent aucunement raisonnable pour des avions: des blancs aveuglants, des verts incandescents, des oranges, des clignotants multicolores comme des arbres de Noël délirants.
"Pendant la journée, ils ont des surfaces pleines et tridimensionnelles qui reflètent la lumière du soleil," dit Haine. "Quatre-vingts pour cent des observations nocturnes sont des choses lumineuses. Ma conviction personnelle est qu'ils sont le même ensemble de phénomènes."
Ils agissent comme si ils recherchent quelque chose, mais ne communiquent pas [Généralement pas]. Ils intimident, mais c'est seulement dans les films qu'ils attaquent. "Quand on leur tire dessus," dit Haines, "le phénomène ne réplique pas."
Ils sont si furtifs qu'ils semblent se déguiser derrière toute une panoplie de formes plasmoïdes, s'évanouissent et font des acrobaties à grande vitesse.
Il semblerait qu'ils cherchent à éviter tout incident. Mais pour la science, ils ne sont rien.
C'est juste la magie de l'imagination, tendent à penser la plupart des scientifiques. Peu ont osé s'y aventurer [Voir ici]. Mais Haines est attiré parce qu'il croit qu'une approche conservatrice peut gagner du terrain sur le mystère.
Ancien comportementaliste de la NASA qui a travaillé sur les missions habitées vers la Lune et a plus tard participé à la conception des affichages d'habitacle d'avion, il a édité plus de 70 articles de journaux dans sa spécialité. Il est fier de sa prudence.
Haines est intéressé par des origines météorologiques, géologiques et astronomiques triviales, indépendamment des possibilités plus extrêmes populairement associées aux OVNIS. Les sondages d'opinion démontrent que presque la moitié du public américain croit qu'ils viennent de l'espace.
Haines et ses alliés chercheurs étudient les évasifs et probablement électriques "blue sprites" vus dans l'atmosphère supérieure [voir ici], les liens entre les lumières flottantes et les sites sacrés et si des arrivées de météores peuvent être vus sur les radars.
Haines se présente indépendamment de la culture OVNI et même de l'acronyme lui-même. Il préfère PANI (UAP), pour le Phénomène Aérien Non Identifié. Cette dénomination a des avantages: des scientifiques et des experts en matière d'aviation ont adopté l'acronyme pour une conférence à l'université George Washington D.C en Novembre, sur les mystères aériens et le voyage interstellaire.
"L'approche (de Haines) est de prendre les choses par un bout," a dit le réalisateur de documentaires Tom Tulien de Minneapolis, dont le "Projet Sign" recueille les histoires orales de pilotes et de soldats qui ont rencontré des OVNIS.
"Cela désamorce le problème tel que la plupart des gens le comprennent," a-t-il dit. "Nous ne sommes pas intéressés par la question des OVNIS comme étant réels, nous sommes intéressés par les implications du phénomène."
Haines est parmi un cercle mondial de mystères aériens qui s'étend aussi loin que les groupes de recherche publics au Chili, en Norvège et en Turquie, et aussi près que les établissements à bouche cousue du gouvernement et de la science Américaine. Une partie de son effort est d'obtenir l'association silencieuse avec des initiés qui veulent aider la science sans mettre leur réputation en danger.
"La science est tellement fermée qu'ils sont peu disposés à regarder les preuves," a dit Haines, détendu dans la retraite de sa maison de ranch de Sunset Peninsula.
Certains ont la même plainte au sujet des croyants aux OVNIS, qui tendent à se concentrer plus sur des théories que sur les preuves.
"La frontière du terrain de bataille est tracée," a dit l'historien des OVNIS Jan Aldrich de Canterbury, Connecticut, dont le "projet 1947" archive l'histoire des OVNIS en Amérique. "C'est E.T., ou c'est stupide."
En dépit des marques et brûlures étranges sur la terre, des traces de rayonnement, des retombées de magnésium, d'étain et de carbure de tungstène, et d'une poignée de véritables photos d'objets volants inconnus d'aspect métallique, la preuve physique des OVNIS en tant que réalisation non-humaine n'existe pas. C'est une donnée, excepté pour ceux qui soutiennent que le gouvernement détient la vérité et la cache.
Mais dépouiller plus de 99,9 pour cent des cas rapportés en laisse toujours un étrange toutes les quelques années [Un chiffre totalement sous-évalué. Voir Bluebook ou Condon]. Des études dans d'autres domaines ont débuté avec moins que cela. Avec les OVNIS, disent les chercheurs, il y a plus.
"Le fond de l'affaire est, qu'il y a là une vaste quantité de données de haute qualité, quoiqu'énigmatiques," dit Bernard Haisch [Voir ici], astronome de Redwood en se présentant aux visiteurs sur un site web qu'il a créé, ufoskeptic.org. Il est également un des associés principaux de Haines dans le groupe des mystères aériens.
Une grande partie des données repose sur des rapports de témoin, et cela pose un problème: les sens sont facilement dupés. Plus la situation est étrange, plus le cerveau essaye de donner du sens.
Mais il y a au moins dans les dossiers quelques douzaines de cas avec des témoins assez crédibles et des récits détaillés pour impressionner Haines et sa ligue, pour qui une certaine fraction du mystère des OVNIS est physiquement réelle. Une étude de 1999 d'un think-tank Français [Voir ici] a indiqué que dans le monde entier le nombre "de cas crédibles et bien documentés remarquables," dans les décennies récentes, se compte en centaines.
"La-dessous, se trouve la vérité," dit Roe, "mais vous devez être très sélectifs."
Les OVNIS ne sont pas simplement un problème pour les sciences dures. Le mystère, semble-t-il, est trop compliquée pour qu'on comprenne sa nature en l'abordant sous un seul angle.
"Je serais disposé à envisager la possibilité que le phénomène des OVNIS est réel et peut être une manifestation de quelque chose plus profond que des visites d'une autre planète," dit Haisch.
La société devrait jeter un coup d'oeil appuyé sous tout les angles sans être pressée d'obtenir des réponses "de la même manière que des observations astronomiques ont été faites pendant des siècles sans que l'on puisse donner du sens aux choses," a-t-il dit.
Un des observateurs du ciel parmi les plus patients actuellement est le scientifique Erling P. Strand. Il travaille avec le projet Hessdalen de la Norvège, qui observe les lumières étranges et diverses qui glissent au environs de la vallée de Hessdalen.
Il a dit qu'il y a tellement de formes et de variétés qu'il est difficile de croire que seulement une origine soit impliquée: des espèces de lumières rondes, ovales, en forme de sphère et cylindrique, certaines durant quelques micro-secondes, d'autres restant pendant des heures.
"Les cylindres sont parfois horizontaux, parfois verticaux," dit Strand. "Ces lumières en forme de cigare n'ont pas toujours de la lumière partout la surface. Parfois ils sont décrits comme ayant une potion noire au milieu."
"Ces phénomènes noirs ont la plupart du temps une lumière jaune à leurs deux extrémités," a-t-il dit, "mais ils peuvent également être vus avec deux lumières jaunes à une extrémité et une rouge à l'avant. La forme est alors plus triangulaire."
Il y a des lumières bleues, aussi. "Et parfois," dit Strand, "il y a là plusieurs couleurs différentes en même temps."
Quelques chercheurs disent que ce qui est nécessaire est non seulement de bonnes preuves mais également une manière différente de regarder la réalité. L'espace n'est pas vide, il est fait d'énergie. La masse, le mouvement, la pesanteur ont tous des effets secondaires. Ce qui semble solide, ne l'est pas. Alors ce serait l'univers qui est étrange, et non pas quelque forme qui se glisse à proximité de la bande étroite de la perception humaine.
La tradition hindoue indique que la réalité est multicouche. C'est une idée qui hante plus les vulgarisateurs comme Rod Serling, le créateur de série de TV "Twilight Zone" et l'auteur Philip K. Dick, qui a passé une partie de sa carrière à Berkeley. Maintenant, la science indique que ceci pourrait décrire la manière dont les choses sont vraiment.
La Science spécule également que la limite de la vitesse de la lumière peut être éludée en tordant l'espace-temps, et un groupe de la NASA à Cleveland vérifie si cette théorie fait sens.
Un physicien dit que la technologie requise pour capturer la puissance nécessaire à vitesse "warp" est à des millions d'années hors de notre portée, si cela se fait jamais. Mais la technologie d'aujourd'hui a mis la main sur des sources d'énergie considérées comme exotiques il n'y a pas bien longtemps.
Par exemple, les militaires des Etats-Unis sont censément prêts à lâcher des armes à faisceau de micro-onde dans la prochaine guerre. Les micro-ondes, détectées dans quelques observations d'OVNIS, peuvent perturber les appareils électroniques et certains disent qu'ils peuvent faire la même chose à la perception humaine.
Des armes électromagnétiques plus puissantes sont à l'étude. Certains agiteraient assez l'air pour créer une lueur de du type rayon laser qui changerait de couleurs selon la quantité de puissance utilisée.
"Je pense qu'il y a preuve incontestable qu'une telle énergie élevée est impliquée" dans les phénomènes aériens non identifiés, dit Haines. "La prochaine question est si on lie cela directement au système de propulsion des objets ou si c'est un effet secondaire."
Haines ne doit pas nécessairement connaître réponses pour savoir que le phénomène affecte les gens d'une manière réelle.
Il veut voir des normes de rapport standardisées pour l'aviation internationale, parce qu'il dit qu'il rencontre non seulement des équipages perturbés mais également des instruments perturbés, ce qui dans de rares cas pourrait causer des accidents. L'étude Française de 1999 offre le même conseil.
Haines a trouvé 57 cas, y compris celui de Daniels, où des instruments d'avions ont été affectés pendant une rencontre. Les pilotes ont éprouvé des boussoles agitées et des radios mortes en plus de la lumière et de la chaleur intenses dans l'habitacle.
"Les autorités pourraient reconnaître qu'elles ne savent pas tout," a-t-il dit. "La deuxième chose est, gardons au moins assez d'ouverture d'esprit à ce sujet pour encourager les pilotes à rapporter ce qu'ils voient. Ils ne le font même pas."
"C'est encore ces conneries de Roswell," a dit le contrôleur au col à une base aérienne voisine après que le pilote d'une ligne commerciale ait repéré un OVNI au-dessus du Nouveau Mexique en Mars 1995.
Silhouetté par la foudre contre des nuages éloignés, c'était un tube de au moins 300 pieds de long. Il avait eu des lumières à effet stroboscopique en un arrangement peu familier.
L'opérateur appelé le réseau de la défense aérienne des militaires: "C'est comme dans 'X-Files.' Je veux dire, c'est certainement un OVNI ou quelque chose comme cela. Mais. Je veux dire (erreurs de typographie dans l'original)"
Quand on lui a dit la taille de l'objet, l'observateur de la défense aérienne a dit "bong sang!" Et le cigare clignotant a navigué au loin dans la nuit, les observateurs n'en étant pas plus instruits.
L'observation a eu lieu au-dessus d'un secteur connu pour ses zones secrètes militaires et le mysticisme des natifs américains. C'est également un point chaud historique d'OVNIS, avec deux accidents réputés et un atterrissage documentés dans les livres.
Pour Roe, le cigare reste dans les dossier comme un OVNI classique dans son aspect et dans la réponse humaine qu'il a provoqué: un objet solide et sans ailes inconnu qui a stupéfié une demi-douzaine de personnes, tous des professionnels qualifiés.
"Vous observez que la souris se fige quand elle regarde un faucon, c'est le même effet," a-t-il indiqué. "J'ai beaucoup d'empathie pour les humains qui sont confrontés à ceci."
Roe, dans une analyse écrite de l'événement, n'a pas condamné qui que ce soit mais a conclu que les stigmates entourant le sujet ont créé une barrière à la communication.
"Il est remarquable," a-t-il écrit. Roe a conclu "qu'une observation radar/visuelle d'un objet volant dépourvu d'identification par transpondeur et plus grand que n'importe quel avion connu à aile fixe, de deux fois la longueur d'un 747 et filant à travers l'espace aérien sous contrôle des Etats-Unis à 390 noeuds, soient traité de manière si insouciante."
L'ère moderne des OVNIS a commencée en 1943 par les observations par des pilotes de lumières suivant les avion au-dessus de l'Europe pendant la deuxième guerre mondiale. Elle a été connue en 1947 avec les premiers rapports civils de "soucoupes volantes."
La dernière manifestation majeure a été au début des années 70 [Certainement pas], mais assez d'activité continue toujours pour maintenir occupés des organismes de reportage privés. Le National UFO Reporting Center liste plus de 50 cas dans le Nord de la Californie au cours de la dernière année, ce qui s'ajoute à un cumul mondiale de dizaines de milliers depuis 1947.
En mai 2001, un professeur de musique à Fair Oaks, à l'extérieur de Sacramento, et trois élèves, roulaient vers leur maison après une promenade quand ils ont vu quelque chose de métallique et de triangulaire au-dessus d'un arbre, selon un rapport non vérifié du NUFORC. Il a décollé d'une façon effrayante.
L'un des enfants a commencé à pleurer et à faire une crise de nerf, criant "pars, pars!" rapporte le professeur. "J'ai détourné mon regard et j'ai appuyé sur l'accélérateur. Tous les trois criaient, hurlaient presque, parce que cet engin est monté droit dans le ciel et a disparu."
Longtemps avant les extraterrestres, les enlèvements et l'area 51, il y avait des dirigeables et des "aéronautes." Dans l'époque d'avant l'aviation de 1896 et 1897, les observations d'une ou plusieurs machines volantes à la Jules Verne ont fait les gros titres d'une côte à l'autre. Ils ont émis des lumières blanches brillantes au-dessus de Sacramento le 18 Novembre 1896, et au-dessus d'Oakland cinq jours plus tard. Certains ont indiqué qu'ils ont volé à la vitesse stupéfiante de 60 miles par heure.
Les apparitions d'OVNI ont changé au cours des âges. Dans des périodes bibliques et médiévales, les gens ont écrit des dragons, des boucliers, des épées et des croix volantes. A l'époque Victorienne, ils ont vu des objets mécaniques. Il y a cinquante ans, les cieux étaient pleins de soucoupes. Dans l'ère actuel du stealth, la forme archétypale est, comme les derniers avions militaires de pointe, triangulaire.
Mais une chose au sujet du mystère n'a pas changé: la tendance à se moquer des témoins.
"Des policiers ont foré sur le gros rouge"... "probablement en raison d'Alcool"... "inventé par un candidat déçu au poste de lieutenant gouverneur," disaient les journaux du Nord de la Californie pendant l'excitation des événements aériens de 1896.
Aujourd'hui, les ricaneurs sont plus aigris que jamais. Ils sont énervés par une culture montante de la conspiration gouvernementale, diverses races d'extraterrestres et le dernier divertissement à gros budget de Steven Spielberg sur les "abductions."
Leur parrain est Francis Bacon, le disciple de la Renaissance qui utilisait le raisonnement déductif pour écraser la superstition. Il y a trois cents ans, il avait raconté à nouveau la fable Grecque de Ixion pour souligner son argumentation.
Ixion veut Juno, la déesse de la puissance, mais il copule avec un nuage à la place, ce qui donne naissance à des centaures et à la Chimère.
"Quiconque entretiendra une grande et vaporeuse imagination, au lieu d'enquêter laborieusemen et sobrement sur la vérité," a-t-il dit, "enfantera des fables et croyance de formes étranges et impossibles."
En 2003, la sinistre planète X, les villes englouties, les monuments Martiens, la chirurgie pour enlever les implants extraterrestre, les prédictions du calendrier des Mayas, ce que Neil Armstrong a vu dans un cratère sur la lune en 1969, sont justes quelques-un des sujets qui virevoltent. Et chacun pourrait compléter le programme d'un week-end de conférence OVNI, et les billets ne sont pas bon marché.
Jim Giglio indique que le phénomène est mieux compris en regardant son reflet dans la culture.
"Je ne pense pas qu'il y a quoi que ce soit la dedans," a dit Giglio, un ancien professeur de science qui appartient à un groupe de sceptiques du secteur de Washington, D.C. "et je suis un type qui a vu un OVNI."
Il visitait le ranch d'élevage de dinde de son grandpa dans le sud quand les bestioles ont pour une certaine raison étrange regardé vers le ciel. Giglio a regardé en l'air aussi, et il a vu des lumières étranges qui se sont déplacées pendant plusieurs minutes. Il a noté que les dindes ont dépisté les lumières en tournant leurs têtes à l'unison. C'était étrange, mais il n'est jamais venu à l'idée de Giglio qu'elles et lui avaient vu une soucoupe volante.
Puisque le terme n'avait pas encore été inventé.
On croit généralement non seulement que les OVNIS sont des véhicules spatiaux mais également que leurs secrets sont connus aux contrôleurs d'information de l'establishement depuis des décennies. Les gardiens ont mis la vérité sous clef, motivés par un désir de maintenir la structure du pouvoir intacte ou par un patriotisme tordu: le public ne pourrait pas gérer le choc.
Le congrès doit enquêter, disent des groupes tels que le projet Disclosure et le Extraterrestrial Political Action Committee, tous deux basés dans le Maryland mais avec des prolongements en Californie. Ils reprennent une cause soutenue dans les années 60 par un astronome de l'Université de l'Arizona qui a défié l'establishement.
Il est possible que la terre soit observé par des extraterrestres, a dit l'astronome James E. McDonald a dit un sous-comité congressionnel en 1968 [Le professeur McDonald était un spécialiste mondialement renommé de la physique de l'atmosphère et de la météorologie, et non un astronome.] Il a également accusé que "la communauté scientifique a été sérieusement mal informée pendant 20 années." [Voir ma section science.]
Cette même année, le rapport Condon approuvé par le gouvernement n'a trouvé seulement qu'une relative poignée de rencontre OVNI qui sont non expliquées et aucune des 701 autres digne de plus d'attention [En réalité l'étude Dondon a eu une plus grande proportion "d'inexpliqués" que toutes autres études. La commission Condon n'a absolument pas examiné 701 cas]. Le dossier est fermé, ont indiqué les sceptiques.
McDonald, qui avait examiné 300 cas de son propre chef, a perdu son combat pour changer le système de l'intérieur. Mais ses disciples le vengent partiellement.
Ils ont obtenu l'accès public à des dossiers prouvant que le gouvernement a exercé une surveillance discrète sur les OVNIS longtemps après avoir officiellement fermé le dossier [Voir ici]. Ils ont dit que les autorités ont eu de bonnes raisons d'être profondément intéressés, s'il y avait quelque chose dans les rapports de témoins tels que Robert Salas. [Voir ici]
Salas, un ancien capitaine de l'Armée de l'Air, a raconté les étranges événements d'avant l'aube du 17 Mars 1967, à son poste souterrain de missiles nucléaires à la base aérienne de Malmstrom dans le Montana.
Un garde de surface, "pratiquement hurlant," a téléphoné à Salas avec des nouvelles étranges: un objet rouge incandescent planait au-dessus de l'entrée principale.
Salas appelé le poste de commande. "Pendant que je parlais, les missiles ont commençant à s'arrêter," dit cet habitant de Los Angeles dans une interview.
Salas, assermenté au secret et sachant que les missiles balistiques intercontinentauy ont été conçus de sorte qu'un accident en série ait été presque impossible, pouvait seulement spéculer. "La chose a voulu nous mettre en panne pour prouver qu'elle le pouvait," a dit Salas, un témoin principal dans les pressions du projet Disclosure pour obtenir des auditions congressionnelles.
L'opinion de Salas est controversée. Sa crédibilité ne l'est pas.
"Bob Salas est aussi solide qu'on peut l'être," dit le réalisateur Tulien.
Salas a indiqué qu'il est disposé à rassembler des témoins multiples pour le soutenir. Il "défie quiconque" d'abattre son histoire. Mais il n'a pas été invité à mettre son compte rendu dans les dossiers officiels, et la plupart des personnes pensent que la politique sur les OVNIS ne permettra pas probablement par que cela se produise. [Voir aussi en 1975]
Le silence officiel du gouvernement pourrait signifier seulement que les autorités sont autant dans l'obscurité que tout le monde, bien que peu d'Américains croient ceci. Cel pourrait signifier qu'ils n'en savent pas assez pour mettre fin à la discussion. Mais une chose est claire: les rares enquêtes officielles des Etats-Unis et Britanniques au cours des années n'ont rien résolu du tout.
Ce que Graham Bethune a vu volait. C'était une soucoupe. [Voir ici]
Et elle s'est dirigée droit sur lui.
En 1951, il était un pilote de l'US Navy en mission au large de Terre-Neuve quand il a vu une lumière jaunâtre planer au-dessus de l'Atlantique nord. Elle ressemblait à la lueur d'une ville. Mais alors elle s'est élevée.
Dans une fraction de seconde il a franchi 15 miles pour devenir un ovale de 300 pieds de large en train de filer droit vers son avion de patrouille.
"Il a foncé sur nous," a dit Bethune, 80 ans, qui vit à Toms River, N.J.
Bethune a fait plonger l'avion pendant que l'ovale allait au-dessus de son aile. les aiguilles des boussole ont tournées. L'équipage a heurté la plate-forme.
"Le navigateur n'est congé la tête," a-t-il dit. " il y avait énormément d'excitation, je peut vous le dire."
Alors l'ovale a soudainement freiné et a inversé son cours comme une balle qui rebondit.
Les OVNIS ont exécuté certaines de leurs manoeuvres les plus saisissantes autour d'avions militaires.
En 1973, un pilote de la Garde Nationale a fait plonger son hélicoptère au-dessus de l'Ohio pour éviter un objet qui filait et dont il a senti "qu'il venait pour nous éliminer." Il s'est arrêté net devant l'hélicoptère, une forme comme un sous-marin métallique grise avec un dôme et des lumières étranges et brillante, rappelant quelque chose hors d'un dessin animé à un des membres de l'équipage. [Voir ici]
En Belgique en 1990, un triangle volant a accéléré de 174 à 1.118 miles par heure et s'est laissé tomber de presque un mile d'altitude quand des F-16 qui le poursuivaient ont établi le contact radar avec lui. La durée de la manoeuvre était une seconde. [Voir ici]
Un cylindre brillamment illuminé au Nord de Téhéran a déchargé un plus petit objet vers un chasseur à réaction qui le poursuivait en 1976. Le pilote a essayé de tirer mais les commandes d'armes de son F-4 construit aux USA sont complètement tombées en panne, un détail qui est un souci pour les militaires des Etats-Unis. Le pilote a fait un virage pour partir. L'objet l'a filé le long de l'intérieur de son virage. Alors il a rompu et a rejoint le cylindre.
Le tube de Téhéran était si lumineux que le pilote a dû retarder son atterrissage parce qu'il a été temporairement aveuglé. Il émettait également toutes les couleurs comme un stroboscope à un vitesse phénoménale. [Voir ici]
Les photos de telles rencontres étroites sont rares. Mais en 1988, le pilote d'un avion privé suivant un planeur au-dessus de Palm Springs a eu la chance d'appuyer sur le déclencheur au moment où une sphère métallique rapide s'est découpée dans le ciel au delà du planeur. Haines a étudié l'image en détail.
Le pilote a décrit l'objet comme "une sorte de roulement à bille brillant." Dans la photo, il est caché dans une brume. L'image montre une traînée blanche derrière une tête ronde mais indistincte.
La traînée ne reflète pas la lumière du soleil comme un jet de vapeur d'eau. La tête a des sortes de filament minuscules de lumière blanche perpendiculairement à la direction du voyage. Les deux détails sont étanges mais ne permettent pas de conclure quelque chose.
"Cela ne semble pas être un corps porteur, comme un avion," dit Haines. "La raison étant, que c'était une sphère. J'ai dû faire de la recherche sur une aérodynamique des sphères. Mais le problème avec des sphères est qu'il y a autant de portance sur le dessus qu'il y en a sur le fond, ainsi l'effet net est la gravitation.
"Ceci n'est pas tombé," a-t-il dit. "Il a continué à voler hors de la vue avec une traînée droite."
Haines a estimé que la vitesse du globe de chrome était de 857 à 4.000 Miles par heure. Personne n'a rapporté entendre une détonation de passage du mur du son.
Haines a mené sa recherche aussi loin que possible. "Je ne sais pas si la science peut aller plus loin," a-t-il dit.
Kenju Terauchi était sûr qu'il avait rencontré une technologie de pointe très avancée dans le ciel.
Pilotant un vol de fret de Japan Airlines en Boeing 747 près de Fairbanks en Novembre 1986, il a vu deux objets inconnus de taille de plus petits avions de ligne mais avec des détails structuraux, des lumières et des manoeuvres qu'il n'a pas identifiées.
A distance moyenne dans la nuit dégagée, il a également vu le contour d'une sphère avec un anneau qu'il a décrit comme ayant la taille de deux porte-avions. Cette vision l'a inquiété.
Les radars dans l'avion et au sol ont vu quelque chose dans le secteur de l'apparition étrange, qui a suivi le 747 à une distance fixe.
Terauchi a fait des cercles. L'objet est resté en formation avec lui. Après qu'un autre avion de ligne soit arrivé pour jeter un coup d'oeil, Terauchi a fait des signaux avec ses phares d'atterrissage et a vu l'objet filer. [Voir ici]
La FAA a annoncé que les échos de radar étaient des ombres du 747. Mais l'explication était en contradiction avec les données, a dit John Callahan, l'investigateur d'accidents de la FAA qui a mené l'analyse des enregistrement de radar.
Callahan, maintenant à la retraite, se rappelle que les échos ont indiqué la présence d'un objet inconnu qui était trop rapide pour que le radar puisse en obtenir un écho stable. "C'était quelque chose se déplaçant de 2.000 à 3.000 miles à l'heure, ou plus rapide," a-t-il dit.
Il a dit que les bandes d'enregistrements de radars militaires de ce cas ont été réutilisés avant que les investigateurs de la FAA puissent les passer en revue, et que la C.I.A a assuré la recherche.
"Le type de la C.I.A dit, 'Ok, vous tous êtes tenu au secret. Cet événement ne s'est jamais produit, nous n'étions jamais ici, et nous confisquons toutes les données,'" dit Callahan.
Il a dit qu'il a demandé à l'agent ce qu'il a pensé de ce que le pilote a vu.
"'c'est un OVNI. Nous ne pouvons pas dire au public américain que nous avons des visites d'OVNIS. Cela les effrayerait énormément.'"
Contactez Rick DelVecchio à rdelvecchio@sfchronicle.com.