Le 7 Mars 1977, à 20:34, le Major René Giraud avait engagé le pilote automatique d'un bombardier à capacité nucléaire supersonique Mirage IV qu'il pilotait avec le capitaine Jean Paul Abraham comme navigateur. Ils revenaient d'un exercice de navigation de nuit vers la base aérienne de Luxeuil et étaient dans la région de Chaumont dans le département de Haute Marne, volant à une altitude de 9750 mètres et à une vitesse de Mach 0,9 dans d'excellentes conditions de visibilité.
Ils ont remarqué une lumière brillante venant droit sur leur Mirage sur un cours de collision avec eux, et la première pensée qu'ils eurent fut que ce pouvait être un chasseur à réaction, mais quand ils ont transmis par radio au contrôle au sol de Contrexéville pour le rapporter et en obtenir une identification, ils ont appris que le radar au sol n'a rien montré et qu'aucun autre avion n'était connu pour être dans ce secteur. Le contrôleur au sol leur a demandé de vérifier leur oxygène, ce qui indique qu'il a probablement pensé que l'équipage pourrait avoir des hallucinations.
La lumière a semblé de plus en plus grande au fur et à mesure qu'elle approchait leur avion par leur arrière droit. Le pilote volait à Mach 0,98 et a fait un virage vers la droite puis vers la gauche pour s'assurer de la nature de la lumière. Pendant qu'ils effectuaient ces manoeuvres, tous deux ont pu distinguer que la lumière était à l'avant d'un objet massif sombre. En dépit de leur manoeuvre évasive, l'objet non identifié est parvenu à rester exactement derrière eux pendant quelques secondes, une situation très dangereuse si l'objet inconnu avait eu des intentions hostiles. Puis l'objet a fait un virage vers le Nord-Ouest à une vitesse estimée de Mach II, et est parti à la gauche du Mirage IV.
Giraud a indiqué plus tard que bien que l'objet ait été parti à ce moment-là, il s'est senti comme observé, et a dit a Abraham: "Tu va voir, il va revenir."
Environ 45 secondes plus tard, un objet non identifié de vol différent ou exactement semblable réapparaissait à l'arrière du Mirage, et Giraud a exécuté une deuxième fois sa manoeuvre évasive, virant de manière encore plus serrée vers la droite à 6.5G puis de l'autre côté vers la gauche, tandis que l'OVNI exécutait également le même passage que le premier ou la première fois, et a alors filé au loin.
Le contrôle au sol ne pouvait pas toujours pas détecter quoi que ce soit sur le radar, et le Mirage est alors est revenu sans problèmes à la base aérienne de Luxeuil.
Le numéro 1 des numéros spéciaux du magazine Français VSD (www.vsd.fr) traite du cas. René Giraud y explique à l'auteur de l'article qui l'a interviewé:
"Ce soir-là, commandant au sein de l'escadron de bombardement Arbois, je viens d'effectuer un exercice de nuit à bord d'un bombardier Mirage IV avec mon navigateur, le capitaine Jean-Paul Abraham. On rentre sur Luxeuil à 9750 m d'altitude et à environ 1000 km/h. Nous sommes à la verticale de Chaumont quand une lueur arrive sur notre droite. Elle est identique au phare de reconnaissance d'un chasseur Mirage III. Le contrôleur radar de Contrexéville dort-il? L'objet continue de s'approcher, au même niveau que nous... Pas normal, il devrait rester en dessous. Je préviens le contrôleur au sol, mais il me dit qu'il n'y a absolument rien. Et ça se rapproche... Ce n'est pas un avion, ce n'est pas un missile. Je commence doucement à évoluer à droite. Et il reste à l'intérieur de mon virage, collé à ma trajectoire. Aussitôt, je vire sec. Cet objet est en train de nous "bouffer" carrément à moins de 1 km en secteur arrière comme lors d'une passe de tir! Il vole beaucoup plus vite que moi... Et ça va durer ainsi 40 secondes! Je ne peux absolument rien faire... Je ralentis mon virage, et ce truc part à une vitesse inouïe! 30 secondes après avoir repris le cap sur la base, je dis à mon navigateur : "Fais attention, ça revient!..." Je sens qu'on m'observe! Je vire très sec à droite dès le départ, après avoir mis les réacteurs à fond. L'objet nous refais le même cinéma. Et là, il arrive très près. J'ai une impression de forme et de masse imposante derrière, beaucoup plus grosse que mon Mirage. Jean-Paul tente de prendre des photos. Je renverse légèrement et la lumière repart vers l'Ouest avec une accélération phénoménale, en produisant une espèce de traînée... Quand on s'est posés à Luxeuil, on était sonnés..."
Source: VSD Hors Série OVNIS N.1.
Les discussions dans l'Armée de l'Air au sujet de l'incident ont précisé que l'objet volant non identifié devait obligatoirement avoir été supersonique, bien qu'aucun bang de passage du mur du son n'ait été rapporté dans le secteur à ce moment-là, qu'aucun autre trafic connu n'était dans le secteur, et qu'il était fortement anormal que l'OVNI ne soit pas apparu sur l'écran radar du contrôle au sol.
Toutes les conversations par radio entre l'équipage et le contrôle au sol ont été enregistrées et gardées pendant un certain temps, ce qui a permis une transcription écrite.
Giraud, qui est sorti de l'Armée de l'Air avec le grade de colonel, s'est exprimé publiquement en plusieurs occasion, y compris sur les TV nationales françaises, au sujet de cette expérience. Tandis qu'il n'est pas enclin à spéculer sur la nature de l'objet, il a précisé que l'OVNI a exécuté des manoeuvres actives en réaction à la présence du Mirage, et des manoeuvres réactives quand le Mirage IV a entamé des manoeuvres évasives, comme si une intelligence était au commandes de l'OVNI.
Le cas est listé dans le célèbre catalogue de Dominique Weinstein concernant les quasi collision entre avions et OVNIS.
Le cas est également listé et décrit parmi d'autres rencontres aéronautique d'OVNIS dans le fameux rapport français de l'association COMETA, 1999, un rapport sur les OVNIS par un groupe d'anciens hauts experts en matière militaires et anciens hauts gradés de l'Armée de l'Air et de l'institut français des hautes études de la défense, et d'autres, prévu pour être lu par le Président Français Jacques Chirac et son premier ministre Lionel Jospin pour les alerter au sujet du besoin de considérations sérieuses des implications en matière de défense du phénomène OVNI comme manifestation fortement probable d'une présence extraterrestre.