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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

L'affaire Ottaviani et Repellini, France, 1954:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Var-Matin - République, Toulon, France, pages 1,8, 17 octobre 1954.

[Légende photo] M. Ottaviani en train de dessiner minutieusement le plan de la soucoupe.

Un besoin heureux

Ainsi donc M. Rappellini, tenancier d'un bar Place d'Armes et M. Ottaviani (rien de commun avec le Préfet du Var), mécanicien de la marine marchande, déclarent désormais à qui veut les entendre qu'ils ont été témoins d'un fait extraordinaire.

Alors qu'ils désiraient satisfaire à un besoin urgent en bordure de la route au "Chemin Long" (Route d'Hyères), le même jour à 18h10, ils auraient aperçu, dans les champs, un curieux engin métallique, épousant la forme qui nous est désormais familière de la soucoupe. Un passager descend de la machine, engage la conversation, parle un français très pur, est vêtu comme un vulgaire pilote d'hélicoptère, et ne sais pas où se trouve le Palyvestre... qu'il ne cherchait, parait-il, nullement.

[Légende?] La reconstitution de la scène.

Le "soucoupier" casqué et vêtu de verre s'avance vers MM. Ottaviani et Rappellini: "Ca Français!"

Puis, peu satisfait de sa conversation avec nos bonshommes, le "martien", parlant français et presque provençal, regagne son engin et MM. Ottaviani et Rappellini, n'ont pas plus tôt déboulonné culotte, que la soucoupe, engloutie par le ciel crépusculaire, n'est déjà plus qu'un souvenir. M. Rappellini parlant avec abondance, derrière son comptoir: "Je ne veux aucune publicité".

Si la chose est vraie, elle est bien bonne.

Reconnaissons que jusqu'ici nous étions fort peu favorisé. Toutes les régions de France avaient eu soit leur soucoupe, soit leur "martien". Seul notre département, le plus pauvre du pays, demeurait fidèle à cette pauvreté dans un domaine d'avant-garde: celui des engins interplanétaires.

Vrai ou faux...

Nous sommes aujourd'hui comblés. Cigare et soucoupe. Nous savons à quoi nous en tenir pour le cigare, il n'en est pas de même pour la soucoupe.

Car certains faits demeurent inexpliqués: ou les témoins ont vu, et alors ils sont sûrs d'eux, ou ils n'ont rien vu et alors qu'ils cessent cette mascarade. Car enfin, si M. Rappellini – que tous ses amis considèrent comme un homme aussi honnête que brave – a pu à loisir examiner la soucoupe, s'il a eu le temps de fixer l'image assez profondément dans ses souvenirs pour en fournir le plan détaillé que nous reproduisons dans nos colonnes, pourquoi ne veut-il pas apposer sa signature au bas de la déclaration qu'il a faite devant les représentants de la police de l'Air?

A-t-il peur que l'affaire "tourne au vilain?" En tous cas après une déclaration conforme à celle qu'il avait faite la veille à son "zinc", place d'Armes, il refusa de signer sa déposition. Son ami, M. Ottaviani nous a obligeamment dessiné, avec compas, règle et sur papier millimétré, une coupe de l'engin qu'il certifie avoir vu.

Nous reproduisons donc ce schéma sous toutes réserves bien entendu. Un "plan" secret (conforme?) existe d'ailleurs, gardé jalousement par les deux intéressés. M. Ottaviani, en outre, a été, lui aussi, entendu hier soir par un officier de la sécurité de l'Air.

[Légende dessin] Voici la soucoupe.

Comment fonctionne-t-elle? Le schéma donne une coupe détaillée de l'engin de 4 mètres de diamètre. Les béquilles qui le soutiennent au sol sont plus vraisemblablement au nombre de trois afin d'assurer une plus grande stabilité. L'homme coiffé d'un casque est revêtu de verre descendit par une petite porte que l'on voit au centre de l'appareil, à l'aide d'une courte échelle qui ne figure pas sur notre reconstitution de la machine. Remonté par le même chemin, il dut fermer sa porte étanche et, de la coupole habitacle, mettre en marche les réacteurs qui entraînent dans un mouvement giratoire l'anoïde encerclant le centre de la soucoupe qui, lui, reste immobile.

La force développée par cet anoïde tournant et par les gaz s'échappant des tuyères latérales, permettent à l'engin de s'élever verticalement avec une vitesse appréciable. En vol, l'orientation s'effectue grâce aux deux antennes jouant sans doute un rôle analogue à celui des radars. La coupole, bien qu'étroite, permet à deux passagers de séjourner à l'intérieur. Si l'existence de cette soucoupe était définitivement établie, on serait en droit de supposer qu'elle a été lâchée par le cigare géant dont nous parlons longuement et dont nous avons donné une reproduction hier. La chose a été déjà vue et photographiée par M. Adamsky au Mont Palomar en Amérique.

Discordances:

Les deux témoignages ne concordent pas sur deux points. M. Ottaviani prétend que l'engin reposait sur deux béquilles, alors que M. Rappellini nie l'existence de celles-ci.

Quant aux traces réelles, suivant M. Ottaviani, qui prétend que l'herbe est brûlée à l'endroit ou la soucoupe se trouvait, elle est inexistante d'après M. Rappellini. Nous n'avons pu nous faire une opinion réelle, l'un comme l'autre ayant refusé de nous conduire à l'endroit de l'atterrissage.

Soucoupe ou canular?

L'enquête ouverte par les renseignements généraux de la police de l'Air, dont les représentants ont longuement entendu hier, les deux "soucoupistes", s'efforce d'établir si ceux-ci sont des mystificateurs ou des témoins honnêtes. En ce domaine aussi l'enquête continue. D'autres témoins authentifient notre enquête sur le cigare qui a survolé Toulon. Le "cigare volant" dont nous avons longuement parlé hier, a été aperçu par d'autres personnes, qui nous ont écrit pour nous confirmer les déclarations que nous avons reproduites.

D'abord, ce sont les habitants de Cuers qui nous le signale. Puis Mlle Signonini Janine, âgée de 12 ans, demeurant quartier Ste Barbe, ainsi que son frère, décrivent: "Une forme lumineuse a sillonné la ville vers 18h20 à haute altitude et se dirigeait à une vitesse effroyable vers les Gorges d'Ollioules."

M. Difar, gendarme en retraite, a vu aussi "Un cigare de feu à une hauteur de 1000 mètres, projetant à droite et à gauche des étincelles jaunes et vertes, se dirigeant à grande vitesse vers le Coudon. L'engin avait une largeur de cinq mètres sur une longueur de 10 mètres."

Mme Arnaud, qui habite 1 rue Ste Christine, au Mourillon,a suivi des yeux un "engin" filant à grande vitesse du Port vers le Nord.

"J'ai vu, nous dit Mme Fanny Beasini, 93 bd Maréchal Joffre, venant de la mer et allant en direction du Faron, avec une vitesse énorme, une forme longue projetant des lumières ressemblant à des étoiles multicolores." La population de Toulon et des environs semblent inquiets à juste titre. Des événements sensationnels semblant avoir marquer notre époque.

Attentat manqué contre un faux martien

Lille, 16 octobre. -- M. Maurice Ruant, cultivateur à Sinceny, près de Chauny (Aisne) a bien failli être victime de la panique que cause à certains, l'apparition des soucoupes et autres objets volants. Hier soir, il était occupé à dépanner sa voiture dans un pré proche de chez lui, quand deux coups de fusil de chasse furent tirés dans sa direction. Les plombs s'écrasèrent sur la carrosserie, non loin de sa tête. M. Maurice Ruant porta plainte et l'enquête aussitôt ouverte, permit de retrouver rapidement l'auteur des deux coups de feu, qui était un voisin de M.Ruant. Ce dernier a déclaré à la police:

"J'ai cru, en voyant, une silhouette évoluant dans la lumière des phares, être en présence d'un Martien en train de réparer sa soucoupe volante. Je suis allé chercher mon fusil et j'ai tiré."

Malgré sa bonne foi, M. Faisan sera poursuivi.

René Mante

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Cette page a été mise à jour le 13 janvier 2017.