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Crop Circles:

Revue de documentaire:

La vidéo "Dossiers OVNIS N.8: Les Crop Circles":

Cette vidéo éditée en VHS par Marshall Cavendish fait partie d'une collection de documentaires sur les OVNIS au contenu très inégal, dans laquelle des trésors ufologiques sont mêlés à des canulars ou confusions présentées comme "probant" avec les habituelles précautions de prudence, du type "probant si c'est vrai."

La vidéo dure 1 heure, elle a été commercialisée en 1998 en France et montre un documentaire tourné en 1997 par l'équipe allemande Clip Films Productions, de Munich.

Le documentaire s'ouvre sur des paysages de champs, une musique de flûte new age et une première phrase tout à fait significative de l'état d'esprit de ce type de productions. On nous dit des crop circles:

"Ils existent peut-être depuis très longtemps."

C'est une phrase typique parce que ce "peut-être" conservateur annule la proposition. Ce que le spectateur voudrait réellement savoir, c'est si oui ou non, il en existe depuis très longtemps.

La phrase est ensuite simplement complétée par l'affirmation qu'au 16e siècle, in en existait en Europe et que personne ne pouvait dire d'où ils venaient, mais que c'était en quelque sorte l'oeuvre du diable.

Allant un peu dans le bon sens, le commentaire précise qu'on se sait pas s'ils s'agissait de cercles ou de figures apparentés. Hélas, il ne s'agissait pas de crop circles.

Les "crop circles du moyen-âge" se résument en effet à des effets du vent dans le champs, et des "nouvelles" dont l'une est classiquement citée comme "cas de crop circles au moyen-âge". Il s'agit de ce que l'on appelait alors un "pamphlet", paru le 12 août 1978 dans le Hartfortshire en Angleterre (à droite).

Le pamphlet explique que selon le récit d'un fermier, un de ses ouvriers faucheur voulait une rétribution exagérée pour son travail, et sur le refus du fermier, lui a assuré que ce serait donc le diable lui-même qui viendrait faucher le blé. Cette nuit là, le champ est apparu "tout comme une Flamme", et le lendemain le blé était fauché. La nouvelle attribue cela à l'action du Diable, "ou quelque cause infernale" mais une personne sensée devrait tout de même comprendre qu'il y a là plus probablement la simple vengeance de l'ouvrier.

On nous dit que "la légende vaut qu'il soit réapparus ensuite de façon sporadique en Irlande dans des champs de céréales." En réalité, il ne s'agissait pas de crop circles: les gens superstitieux interprétaient comme traces de pas de géants - le documentaire le rappelle - ce qui n'était pas des crop circles, mais la verse des blés couchés par des rafales de vent.

Les crop circles sont apparus d'abord en Australie dans les années soixante, comme évoqué dans le documentaire. Mais le documentaire oublie d'en donner la raison:

Il y avait eu à Tully en 1966 une observation d'OVNI des plus intéressantes, qui a été enquêtée par les ufologues civils et les Forces Aériennes Australiennes, un cas classique bien connu parce que l'atterrissage de l'OVNI dans le Horseshoe Lagoon avait laissé une marque tout à fait particulière: sur une zone à peu près circulaire, les roseaux avaient été déracinés, comme aspirés vers le haut, et les autres herbes couchées en spirale au niveau de la surface de l'eau.

L'histoire, qui n'a pas grand chose à voir avec les cercles dans les récoltes a fait grand bruit à l'époque, et des plaisantins de la région, le Queensland avaient commencé à faire des cercles en aplatissant des céréales dans les champs comme plaisanterie, pour dire, "regardez là, une soucoupe a du se poser."

Ce que l'on sait moins, ou que certains n'aiment pas rappeler, c'est qu'un certain Doug Bower qui vivait à l'époque dans cette région a ainsi appris comment faire de bonnes farces avec ces "cercles."

Bower a exporté l'idée en Angleterre quand il a déménagé là-bas. Il en a parlé son nouvel ami à Dave Chorley un soir au pub, et ils ont commencé à faire de tels cercles en 1975, et de plus en plus d'autres personnes ont compris à quel point c'était facile et ont fait la même chose, et cela s'est alors étendu dans le monde entier, en commençant par les Etats-Unis et le Canada. C'est ainsi que le "mystère" était né, et c'est là son seul lien véritable avec la question des OVNIS.

Le documentaire rappelle alors l'apparition des formations simples dans le Wiltshire est rappelée avec justesse. Mais une séquence montrant des symboles graphiques originaires de toutes sortes de civilisations est ensuite présenté avec le commentaire que les crop circles ne reproduiraient aucun de ces symboles connus.

En réalité, les premiers crop circles sont de simples cercles, et les 30 années d'évolutions à partir de ces simples cercles montrent belle et bien une inspiration qui, lorsqu'elle n'est pas purement de nature géométrique, reproduit bel et bien des figures symboliques humaines bien connues, des croix celtiques aux pentagones.

Des très belles séquences de films aériens des formations sont montrées, il est monté et illustré que les figures sont souvent situées près de lieux historiques ou préhistoriques, comme Avebury, Glastonbury et le très célèbre Stonehenge.

Il est rappelé que les "illusions des pélerins" qui venaient admirer les crop circles ont "été mises à mal" en septembre 1992 quand Doug Bower et Dave Chorley ont affirmé être les auteur de ces formations (voir mon article ici).

Malheureusement, le commentaire entretient des mythes à ce sujet. Contrairement à ce qui semble suggéré là, Doug Bower et Dave Chorley n'ont pas prétendu avoir fait tous les crops circles du monde entier. Ils ont dit en avoir fait beaucoup, et bien précisé ce que les tenants de la thèse de l'origine extraterrestre des crop circles ne veulent jamais dire: ils ont bien dit qu'ils n'étaient sûrement depuis longtemps plus les seuls à faire ces "faux" cercles, et que bien d'autres farceurs étaient à l'oeuvre.

Au lieu de rapporter cela, le documentaire répète le mythe et oriente le lecteur vers un rejet infondé de l'explication humaine des crop circles en indiquant que Doug et Dave n'auraient pas pu faire "à eux seuls" tous les crop circles, du Japon à l'Australie au Canada.

C'est bien dans les erreurs de ce genre, dans les non-dits et les ambiguïtés, que naît le mythe: ce sont des extraterrestres qui les ont fait puisque Doug et Dave n'auraient pas pu les faire tous à eux seuls, répètent inlassablement les "convaincus."

Un autre mythe est répété: celui que Doug et Dave n'auraient pas été capables de reconnaître les crop circles qu'ils ont dessiné des autres. Dans une certaine mesure, c'est exact. Ils ne tenaient pas de "journal" documentant leur réalisation, et il leur est arrivé, en une occasion, que le céréologiste Colin Andrews leur montre une photographie d'une formation, leur demande s'ils l'ont faite. L'un d'eux a dit "oui", mais en fait, il en avait juste reconnu le dessin comme assez typique de leur style, la formation avait été faite par d'autres, et par la suite Colin Andrews a fait beaucoup de propagande à ce sujet pour les discréditer.

Le problème est devenu assez sérieux ensuite, car Doug Bower, âgé et plus très en forme, avait des pertes de mémoires, et n'arrivait évidemment plus à se souvenir de chaque cercle et chaque date de création et chaque endroit. Cela en est arrivé au point ou les deux hommes ont convenu que seul Dave Chorley répondrait encore aux questions des "experts" comme Colin Andrews qui tentaient de les discrédités en jouant cette carte.

L'avis inverse est tout de même brièvement présenté, à titre de supposition: peut-être y a-t-il maintenant toute une sous-culture artistique de création de crop circles inspiré par Doug et Dave.

Mais il est alors encore répété qu'il serait inexplicable que des dessins identiques apparaîtraient aux quatre coins de la planète.

Cela n'a naturellement rien d'inexplicable du tout.

Le commentaire nie encore l'existence des farceurs en affirmant que "les journaux n'en parlent même pas", ou plus tard dans le documentaire, que les journaux n'en parleraient plus depuis 1991, et que de ce fait, cela n'en vaudrait pas la peine.

Mais d'une part les journaux en parlent abondamment, avec des titres sensationnalistes à chaque apparition même des crop circles les plus rudimentaires, d'autre part, il s'agit bien d'une sous-culture artistique qui existerait sans mentions dans les journaux. Faire des crop circles, c'est faire de l'art, avec une grande satisfaction personnelle à réussir des formations de plus en plus complexes.

Voici quelques exemples des "journaux qui ne parlent plus des crop circles". Mettons-nous dans l'ambiance qui régnait avant que Doug et Dave ne mettent fin aux soupçons d'origine extraterrestre des crop circles:

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Dans le North West Express, de Victoria, Australie, le 18 janvier 1990, on fait la part belle aux convaincus, les "ingénieurs Pat Delgado et Andrew Colins" qui disent que ce sont les OVNIS qui font les crop circles. Et on montre un crop circles australien. On aurait vu un hélicoptère juste au-dessus, mais personne ne réalise que c'est peut-être tout simplement le rotor de l'hélicoptère qui a créé ce tourbillon grossier. Le journal s'associe aux OVNIS, parce qu'une dame a vu une lumière dans la nuit quelques jours plus tard.

Voici l'édition anglophone de l'Asahi Evening News du 28 septembre 1990, un grand quotidien de Tokyo, Japon. Ce crop circle a été découverte à Fukuoka au Japon. S'en moque-t-on? Non. On dit que les crop circles qui ont "confondu les scientifiques" en Angleterre apparaissent maintenant aussi au Japon, et on laisse le lecteur sur: "sont-ils faits par des OVNIS ou par des farceurs?"

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Remettons nous dans l'ambiance de 1991. Voici un article dans le journal East Anglian Times du 27 juillet 1991, article datant d'après l'apparition de la figure "The Julia Set", dont on nous dit parfois que si aucun témoin n'a fait de déclaration publique, ce serait cause des moqueries. Il n'en est rien! A ce moment, on trouve encore tout à fait mystérieux même les crop circles les moins impressionnants, comme ce simple triangle, et les noms des découvreurs sont allégrement donnés.

Longtemps après que Doug Bower et Dave Chorley et bien d'autres aient montré comment ils ont fait leurs crop circles, contrairement à ce que l'on raconte parfois, la presse continue à parler de mystère, ne donne pas les explications correctes, et ne se moque nullement systématiquement du sujet ni, heureusement et contrairement à ce que l'on raconte pour "expliquer" des témoignages "anonymes" dont on ne voit pas la couleur, des gens qui découvrent des crop circles:

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Quand en 2001 des formations apparaissent près du radio-télescope de Chilbolton, on en parle dans les journaux et les TV du monde entier, et de façon "positive." Un ami "qui ne croit pas aux extraterrestres" me découpe une pleine page du journal italien "La Stampa" du 30 août 2001, et me la donne en disant "dis donc, es-tu au courant? Regarde! Il paraît qu'on a enfin la preuve que les extraterrestres sont là! Ils ont répondu!"

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En juillet 2002, on découvre un crop circle en forme de vélo, inachevé, à Gongelfang où doit passer le tour de France cycliste et ses hélicoptères peu de jours après. On pourrait penser que la presse rirait d'une chose aussi cousue de fil blanc, mais non, au contraire: alors qu'aucun OVNI n'a même été vu du tout là, le Républicain Lorrain, journal régional de là-bas, sort deux articles, sur ce "mystère", et le second va jusqu'à titrer "Des OVNI ont atterri à Gongelfang."

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Toujours en France, La Dépêche du Midi, le 25 mai 2003, sort un long article. On ne s'y moque pas du tout des "crop circles extraterrestres" mais on y fantasme abondamment: les militaires en ballons font des crop circles à coup de rayons laser disent "des ingénieurs et des scientifiques."

Les faussaires sont toujours actifs, et font régulièrement des démonstrations. Les journaux et TV parlent encore de crop circles, ne se moquent pas des gens qui les découvrent (pourquoi feraient-ils cela?) et ne démontent pas le mystère, parce que le but des media n'est pas d'expliquer des mystères mais de faire du tirage et de l'audience, et pour cela, que ce soit "pour" ou "contre" les OVNIS, tout est bon.

"Les Anglais ont toujours excellé dans les histoires à dormir debout", dit le commentateur. Voilà qui est très justement observé.

Suit alors une séquence absolument formidable. Formidable, parce que la preuve de la fabrication humaine des crop circles est montrée, mais sans le commentaire explicatif: cette preuve, c'est le "chemin caché".

On voit une personne trouver le "chemin caché" d'un crop circle, soulevant la couche de blé couché pour découvrir en dessous, une première couche de blé couché dans un autre sens. C'est le "chemin caché", preuve de fabrication humaine!

En 1991, dit le commentaire, 200 cercles simples seraient apparus, mais également des formations de grandes tailles. Les images montrent des formations très simples, par exemple trois ronds reliés entre eux par une ligne. Les tailles ne sont pas données.

Le commentateur raconte ensuite qu'en 1992, il y a 180 formations "dont plusieurs sont certainement fausses" mais il ne dit absolument pas pourquoi celles de 1990 ou les autres de 1991 seraient "vraies". Le documentaire est empli de ce genre de contradictions et voltes faces: il ne s'agit nullement de résoudre un mystère mais au contraire de le laisser capter l'attention du spectateur. Les explications sont donc parfois évoquées, mais toujours remises en cause sans raison particulière quelques instants plus tard.

On dit alors qu'il serait difficile de différencier les vrais des faux, ce qui n'est pas exact, ceci parce qu'il faudrait que personne n'ait marché dedans et parce que l'on ne saurait pas à l'avance où apparaîtront les prochaines formations.

Ceci n'est pas exact parce que les vrais experts savent très bien comment trouver les preuves de fabrication humaine, moi-même débutant en céréologie je sais le faire:

On nous montre alors Colin Andrews examinant un champ et on nous affirme les choses inexactes suivantes:

Tout cela, affirmé par Colin Andrews sans sourciller, est fantasmatique. En réalité:

Suit une interview de George Wingfied, "un des plus grands spécialistes dans ce domaine".

George raconte qu'il a vu ses premiers crop circles en 1997, qu'il cherchait "une explication rationnelle" (pour ces gens, les extraterrestres seraient une explication forcément irrationnelle!), de par sa formation scientifique. Il a pensé à des hommes, au vent, mais a eu, dit-il, "l'impression" que ce n'était pas ça.

Sa femme, dit-il, a vu des petits éclairs bleus raser le sol pendant deux ou trois minutes, et a eu l'impression qu'il y avait dans le champ quelque chose qu'on ne peut pas voir, une puissance invisible.

Colin Andrews raconte alors que personne n'a cru Doug et Dave, ce qui est un mensonge éhonté. Il raconte que des "études graphologiques" ont prouvé qu'ils n'ont fait aucun crop circle!

Il raconte que la preuve que ce ne sont pas des hommes qui font les crop circles est qu'il y en a encore depuis la confession de Doug et Dave.

Le concours de faux crop circles de 1992 est alors évoqué.

"L'existence des crop circles est incontestable", (comme si le problème était là, comme si quelqu'un contestait leur existence), assure Ruppert Sheldrake, un des initiateurs de ce concours qui avait été monté pour prouver une fois pour toutes que les hommes sont incapables de faire des crop circles.

Mais, le concours ayant démontré que les hommes peuvent faire les crop circles, il ajoute cet aveu:

"L'hypothèse de la fabrication humaine n'a pas encore pu être écartée."

Et Sheldrake déclare ce que j'ai rapporté ans un autre article A ce concours, on a demandé aux gens de venir prouver qu'ils peuvent reproduire des crop circles réputées impossibles à faire. Sheldrake le dit devant la caméra, et c'est sans appel:

"Ce concours a prouvé que les figures réputés impossibles à faire sont en réalité facile a imiter."

Hélas, le commentaire raconte alors des histoires contradictoires avec la conclusion sans appel de Sheldrake: les faux cercles ne seraient pas aussi irréprochables que les vrais, les contours ne seraient pas aussi nets, des tiges sont "détachées au lieu d'être simplement couchées" et que "la spirale n'était pas absolument irréprochable" alors même que lors du concours, aucune spirale n'avait été réalisée, et que les formations réalisées, examinées avec soin par les "croyants", n'avaient rien de différent de celles qu'ils prétendaient être des "vraies"!

George Wingfield déclare alors qu'il "veut bien croire que certains crop circles ont été faits par les hommes."

Alors qu'il était raconté que cela continue "malgré le fait que l'on n'en parle plus dans les journaux", Wingfield dit que c'est parce qu'on en a parlé dans les journaux en 1991 qu'il y aurait eu, ensuite seulement, des faussaires qui font de faux cercles, ce qui est faux.

Il dit alors qu'il est convaincu que c'est un phénomène inexpliqué: Pourquoi? Parce qu'il se produit partout dans le monde.

Pourquoi serait-ce inexpliqué? Nous ne le saurons pas.

Et c'est ainsi, par la répétition des mêmes balivernes, que des millions de gens peu regardants demeurent convaincus qu'il existe un "mystère crop circles" ou qu'ils sont fait par des extraterrestres.

On nous raconte alors qu'un céréalogiste du Sussex, Andy Thomas, travaille en étroite collaboration avec le PROFESSEUR Levengood biophysicien à l'Université du Michigan.

Il n'a jamais été professeur, mais il s'est bien prétendu docteur. Hélas pour sa crédibilité, il s'est avéré des années plus tard qu'il n'était pas docteur: il avait usurpé ce titre...

Andy Thomas donne des informations qui indiquent bien la fabrication humaine, mais elles ne sont ni évaluées, ni commentées: il fait remarquer que les figures sont différentes selon les pays. Par exemple en Allemagne, elles sont d'inspiration gothique, en Irlande, elles sont d'inspiration Irlandaise, aux Etats-Unis sont inspirés des dessins effilés des Indiens d'Amérique.

Mais au lieu de se douter de ce que cela n'est qu'une conséquence bien prévisible des différentes cultures des faussaires, Andy Thomas affirme tout de go que cela tient à de mystérieuses "forces quelles qu'elles soient" qui hanteraient chaque région en s'adaptant au folklore local!

Le documentaire évoque ensuite l'opération "White Crow" qui avait en 1989 permis à Andrew Colins d'enregistrer des "bruits électroniques étranges" dans les champs occupés par des crop circles.

Rien de plus n'en est dit, ce qui est bien regrettable. Je pense que la vraie histoire mérite d'être racontée:

L'histoire selon Colin Andrews est qu'en juin 1989, il organise "White Crow", une "surveillance" de champs à Cheesefoot Head dans le Hampshire. Pendant huit jours il ne se passe rien, puis, le matin du 18 juin, quand le soleil se lève, un crop circle est trouvé. 9 personnes qui sont à plusieurs centaines de mètres de là n'ont rien vu dans la nuit, mais ils ont entendu des "sons étranges" et ces sons ont été enregistrés sur magnétophone, et les témoignages consignés par écrit (pour une fois). Colin Andrews a alors fait écouter ce son "inexplicable", preuve de la nature paranormale ou extraterrestre des crop circles.

La vraie histoire est qu'il rencontre les membres du très sceptique CNEGU français qui sont en Angleterre également, à Cheesefoot Head également, à la recherche d'une explication des crop circles. Il leur fait écouter les sons étranges qu'il a enregistré. Les gens du CNEGU sont assez intrigués, pour cause: ils ont eux aussi entendu et enregistré ces sons étranges dans ces champs lors de leurs veilles la même nuit dans les mêmes parages!

Colin Andrews leur fait alors signer un témoignage écrit.

Les gens du CNEGU ont alors cherché une explication naturelle, ce que Colin Andrews n'a pas fait. Ils ont pensé que c'était peut-être un insecte, une sorte de grillon peut-être. Et ils ont trouvé l'explication: en allant la nuit suivante vers la source d'où provenait le même son, ils ont trouvé ce qui le produisait dans un bosquet: un OISEAU !

L'oiseau s'envole devant leurs yeux, devant leur caméras et magnétophones - on imagine comme ils ont du rire après coup. De retour en France, ils ont ensuite fait écouter l'enregistrement à deux ornithologues, pour savoir quel était cet oiseau, et les deux pu leur dire que cet oiseau est la locustelle.

Ils ont alors écrit à Andrew Colins pour l'informer que ce mystère était résolu. Qu'à fait Colin Andrews?

Au lieu d'en tenir compte, il a continué à raconter son histoire de témoins de bruits inexpliqués, et a donné leur témoignage à Ralph Noyes qui a publié en 1990 que le "bruit" est inexpliqué, avec les témoignages des gens du CNEGU, mal daté, dans son livre "The Crop circle Enigma", page 106. Andrew Colins continue à raconter cela dans ses conférences, aux journalistes, comme si de rien n'était. La locustelle n'est pas évoquée.

Quand il finit par croire qu'il a trouvé un argument pour éliminer la locustelle, il finit par en parler. Il compare l'enregistrement "paranormal" qu'il avait laissé à Pat Delgado et a finalement retrouvé, et montre force courbes de Fourrier comparant le "son paranormal" en 8 bit 44Kz à un son de locustelle en 16Kz 16 bits, assurant que "ce n'est pas du tout le même son." En fait l'un est juste plus haut que l'autre... Mais c'est un argument sans pertinence: ce son bizarre, c'est bien celui de la locustelle, un oiseau nommé ainsi parce qu'il mange les insectes de la famille des locustes, c'est à dire sauterelles, grillons, et qui est tout simplement capable d'imiter leurs sons respectifs, aussi variés soient-ils!

Et encore aujourd'hui, des ufologues et céréalogistes continuent à essayer de faire croire que Colin Andrews est un Grand Expert...

Colin Andrews raconte alors une belle histoire de 20 chercheurs hautement qualifiés qui auraient étudié des "isotopes" qui se dégradent anormalement - de la radioactivité - trouvés dans les champs. Inénarrable, il raconte que de la radio-activité dans des champs est chose "inimaginable dans la nature."

Il raconte: "ils ont constaté rien qu'en laboratoire des périodes de 13 heures à 38 jours" (sic!), c'est bien "la preuve que nous ne sommes pas là en présence d'un phénomène naturel."

Ralph Noyes parle alors de l'opération Argus. Il précise qu'il ne veut donner aucune conclusion avant que des études à venir ne le permette, mais ajoute tout de suite qu'une "intelligence est manifestement à l'oeuvre et il y a tout à parier que ce n'est pas une intelligence humaine."

Andy Thomas raconte alors que le PROFESSEUR Levengood a découvert des "mutations biologiques" dans les plantes qui "ne peuvent pas être expliqués" par l'aplatissement mécanique des plantes, ce qui est faux.

Il parle des noeuds des tiges et raconte que c'est seulement "un chauffage de quelques secondes" qui peut en expliquer l'éclatement, ce qui est encore faux.

Il ajoute que Levengood assure pouvoir différencier les vrais des faux crop circles par cela, les faux étant faits par les hommes et les vrais par des PHENOMENES METEOROLOGIQUES.

Colin Andrews parle de découverte de mutations génétiques, de polyembryonnie, par Levengood.

On dit que Hawkins et Spellman des laboratoires Simalisis (?) sont mis à contribution, ils auraient prouvé que l'éclatement des noeuds résulte d'un "très bref rayonnement de chaleur."

En réalité, Gerald Hawkins est un astronome et physicien assez connu à qui Andrews a envoyé des plans de crop circles et qui les trouve "harmonieux comme de la musique diatonique". Et le grand-guignolesque est atteint quand à partir de 10 crop circles choisis de 1988 à 1996, Gerald Hawkins fait des "calculs" et trouve que ces 10 cercles donnent "les initiales des premiers 25 présidents de la Society for Psychical Research de Londres."

Quant aux "analyses" sur de la radioactivité, elles suivent toujours la même ligne de pensée. Il y a une certaine anomalie, et au lieu de réfléchir à ce qui la cause, on spécule allègrement. Par exemple, on oublie de vérifier quels produits chimiques ont été utilisés par le fermier, on oublie les irradiations causées par le transport en avion des échantillons, ou on oublie l'incident de Tchernobyl quand on trouve de la radioactivité, et bien entendu on s'est soigneusement abstenu de chercher les traces des faussaires dans les crop circles analysés...

C'est ensuite Thomas Roy Dutton qui est présenté, comme d'étant servi de la théorie de la relativité d'Einstein pour prouver que les plantes n'ont pas été aplaties par des planches. Il assure sans rire:

"J'ai tendance à penser que seul un rayonnement antigravitationnel peut expliquer pourquoi les plantes n'ont pas brûlé."

La notion qu'aplatir des plantes avec des planches et des rouleaux de jardinier ne brûle pas la plantes non plus ne semble pas lui être venu à l'esprit!

Il renchérit:

"A la vérité nous ne savons pas encore grand chose sur le rayonnement gravitationnel."

Certes, mais lui pense en savoir plus. Il ajoute d'abord cette sorte de lapalissade potentielle:

"Ce qui est sûr c'est que le rayonnement gravitationnel est constitué d'ondes dans le champ spatio-temporel."

Puis ajoute ce charabia pataphysique incroyable sans le moindre rapport réel avec les crop circles:

"Il faut se représenter l'espace temps alternativement compressé et détendu dans une série d'ondes. Cette alternance provoque une sorte de vibration."

Il existe pourtant une autre force à l'origine des crop circles. Il s'agit d'un mouvement exercé alternativement de haut en bas, répété de manière cyclique et régulière, sous le contrôle d'une intelligence, qui s'aide des ondes gravitationnelles et est motorisé par une machinerie hautement sophistiquée, bien plus sophistiquée que tout ce que nous savons construite. Cette technologie est par ailleurs tout à fait compatible avec les théories d'Einstein: la force du pied humain dirigé par le cerveau humain s'exerçant sur les plantes à l'aide d'une planche!

Après avoir commenté que les scientifiques auraient donc validé que ce sont les extraterrestres qui font les crop circles, le documentaire prend ensuite un ton plus... "new age". Patricia Murray visite les crops circles, "la plus grand énigme de notre temps" et dit que c'est "une histoire d'amour". Elle assure que quand on marche dans un crop circle "on a l'impression de flotter dans l'espace interplanétaire." On ne sait pas qui les a produits, affirme-t-elle, mais ils ont l'air de venir d'ailleurs."

Le documentaire aborde alors le fameux crop circles "The Julia Set" dont j'ai montré pourquoi il a été fait par les hommes.

Le commentaire dit qu'il y été fait probablement le 7 juillet 1996.

Il a 149 cercles. On nous assure que "plusieurs indicent laissaient penser" qu'il a été réalisé de jour.

Colin Andrews est interviewé et dit:

"J'ai appris par le biais officiel que la tour de contrôle de Thruxton avait reçu le 7 juillet en fin d'après midi le message radio d'un pilote affirmant avoir aperçu la formation."

Aucune heure, aucun nom n'est donné. C'est assez intéressant d'apprendre qu'il y a un pilote qui l'a vu et a appelé la tour de contrôle par radio, et que Colin Andrews ne juge pas utile de préciser à quelle heure, ou n'a peut-être pas posé la question.

Le propos suivant de Colin Andrews est conforme à ce qu'il indique dans son livre:

"Grâce à Busty Taylor, un pilote de notre connaissance, j'ai pu mettre la main sur un pilote civil qui avait survolé Stonehenge ce jour-là vers 17:30 avec un médecin à bord."

"Les deux hommes sont absolument certains que cette énorme formation d'environ 300 mètres de long, au dessin fantastique, n'était pas là à cette heure. Sinon ils l'auraient forcément remarquée."

300 mètres de long... Voilà des pieds déjà fantaisistes qui deviennent des mètres. Vous lirez ce qu'il en est de ces dimensions inflationistes de ce crop circle dans cet article.

"Ils ont atterri à 18:15 à Thruxton. Le médecin a pris ensuite la route A303 en direction de Stonehenge, et c'est alors qu'il a vu un attroupement d'automobilistes garés au bord de la route pour pouvoir admirer cette exceptionnelle constellation de crop circles."

Un ufologue persuadé que ce crop circle est fait par des extraterrestres m'assurait il y a peu que c'est impossible d'être en avion à Stonehenge à 17:30, puis de poser l'avion, puis de prendre la route et d'arriver à Stonehenge vers 18:00. Je lui avais suggéré de prendre une carte et de le vérifier, comme je l'ai fait. Il ne s'agit pour lui apparemment pas de vérifier, mais d'affirmer: il n'a pas fait cette vérification.

Le documentaire montre qu'après tout, c'est inutile, puisque Colin Andrews est d'accord avec moi: il n'y a aucun problème à être à 17:30 en avion sur Stonehenge, puis de se poser, de prendre la voiture, et d'aller sur le site pour s'y trouver vers 18:00.

Le commentateur poursuit alors:

"D'après les dires du pilote, il aurait à nouveau survolé la zone une demi-heure après son premier passage, et c'est à ce moment là qu'il aurait découvert la formation qui n'était pas encore là à l'aller."

Mon article donne un scénario spéculatif mais bien plus logique de toute cette histoire à base de témoins anonymes qui varie au gré des chercheurs.

"Il n'a malheureusement pas voulu témoigner devant les caméras. Après les comptes rendus contradictoires et hors de propos, que la presse locale a fait de ses premières déclarations. Nous nous sommes heurtés à un mur de silence."

Malheureusement, le témoin n'a même pas voulu témoigner pour dire qu'il ne veut pas témoigner. En réalité, il serait très intéressant de voir ce qu'il y a dans les journaux, qui apparemment ont déformé son histoire, dans un sens que l'on se garde bien de nous préciser!

A ce moment, la caméra balaye une page d'un journal au sujet de cette formation, mais hélas, le texte de l'article n'est pas montré, seule les photos sont balayées par la caméra. Ceci est bien dommage.

Le commentateur dit ensuite que les gardes du monument de Stonehenge ont eu pour consigne de ne faire aucune déclaration, mais que "nous avons tout de même appris de source officieuse qu'ils n'avaient remarqué aucune activité inhabituelle au cours de cette journée." C'est un point central de cette affaire: les fameux gardes, personne n'a été capable de préciser ce qu'ils ont bien pu raconter, voir ou ne pas voir, où ils se trouvaient, comment la découverte du crop circle a eu lieu et ainsi de suite. En lieu et place, "on", (mais qui?) raconte qu'ils n'ont pas le droit de parler... Ces histoires de "silences forcés" trouvent leur paroxysme dans des déclarations de Colin Andrews qui se met plus tard à raconter que la CIA américaine l'empêche de parler, ce dont il ne se prive cependant nullement: conférences, livres, CD, vidéo, conseils à Hollywood occupent son temps et dépit des "pressions de la CIA".

On assure: "pour réaliser une formation de cette ampleur, n'importe qui aurait eu besoin de plusieurs heures de travail et d'application."

J'ai calculé de temps nécessaire: 30 minutes à deux, ou 25 minutes à trois. J'ai montré que la formation ne faisait nullement "300 mètres", simple faut de traduction de "300 pieds". J'ai montré que l'application n'a pas été de mise en mettant en évidence les terribles défauts de la formation que personne n'a semblé pouvoir remarquer en 10 ans de "recherches scientifiques" sur les crop circles...

Colin Andrews déclare ensuite:

"Lorsque vous vous pouvez dans ce champ vous pouvez voir toutes les voitures qui passent sur la route. Donc rien à une distance de 150 mètres n'aurait pu se mouvoir sans avoir également été vu de la route."

Il est très intéressant que Colin Andrews s'abstienne de prendre le problème dans le bon sens. Au lieu de dire si oui ou non on voit la formation depuis la route, il parle de voir les voitures sur la route depuis le champ!

La raison en est simple: s'il est évident que l'on voit les voitures "dépasser" sur la route à 150 mètres de la formation, depuis les voitures, tout ce que l'on voit en lieu et place de la formation, c'est une vague zone informe dans les blés, une sorte de traînée ombrée comme il y en a dans n'importe quel champ vu par la tranche. Quand en plus, tout le monde regarde dans la direction opposée vers le monument de Stonehenge, il n'y a rien d'étonnant à ce que les gens aient du sortir de leurs voitures pour aller voir le cercle signalé par un pilote qui lui, a pu le voir, depuis le ciel.

"Il y a en outre le personnel de sécurité de Stonehenge qui surveille les lieux 24 h sur 24, et qui dispose la nuit d'appareils à infrarouge. Ils n'ont vu personne dans le champ."

Malheureusement, ces témoins allégués n'auraient pas le droit de parler. Que diraient-ils? Qu'ils surveillent le monument très visité et non pas un champ à 300 mètres de là qui n'a rien d'un monument historique à protéger? Que des crops circles à Stonehenge, il y en a tout le temps malgré leur surveillance? Que ce n'est pas vrai qu'on les réduise au silence? Que pour voir la formation, il faut quitter son poste au monument et aller voir sur place, ce qui relève de l'abandon de poste?

Ou encore, qu'un fermier a assuré avoir vu deux "ouvriers" et un "fermier" qui semblaient réparer "la porte du champ?" Ce que ces gardes n'ont pourtant pas déclaré avoir vu, ce qui est bien naturel puisque ce n'est rien qui soit "anormal"?

Le documentaire reviendra sur ce cercle brièvement plus tard en affirmant qu'il a été fait de jour à la dérobée en quelques minutes...

Pourquoi pas, mais il faut tout de même compter une vingtaine de minutes à trois.

C'est ensuite le céréologiste Michael Glickmann qui est interviewé:

"Ce que la formation de Stonehenge a de particulièrement intéressant, c'est qu'elle est l'une des plus complexes qui nous ait été donnée de voir. Le fait qu'elle soit apparue de jour constitue de plus une sorte d'escalade. A mon avis, par là, leurs auteurs veulent de plus en plus attirer notre attention sur ces manifestations."

C'était en 1997. Il faudra attendre 2006 pour que je montre que la formation a seulement une apparence de complexité surhumaine, et est affligée de défauts très... humains.

Le documentaire montre alors des peintures préhistoriques sur des parois de grottes, sans rapport avec les crop circles, et raconte que ces peintures "sont restées énigmatiques jusqu'à aujourd'hui", un commentaire particulièrement infantilisant et hors de propos.

Il n'y a pas longtemps, on m'a dit: "les crop circles sont extraterrestres, des hommes ne peuvent pas le faire. C'est comme les lignes de Nazca."

Ou comme la tour Eiffel...

Dans le même ton, on nous explique que le cercle est un motif récurrent que l'on trouve par milliers aux quatre coins [sic] de la planète:

"Il semble que ce soit un symbole élémentaire de l'humanité... Le cercle apparaît même sous forme de spirales."

Mais bien entendu, l'utilisation des symboles les plus humains est supposé non pas envoyer le spectateur sur la piste de l'origine humaine, mais sur des pistes extraterrestres ou paranormales.

Glicksmann parle de nombre d'or de la peinture, "système infini de proportion constituant une auto-confirmation permanente."

"Ces gars connaissent toutes ces règles sur le bout des doigts", ajoute-t-il, évoquant les "jeux sur les nombres" auxquels se livrent "les auteurs des crop circles".

Je veux a passage signaler une chose remarquable que j'ai découverte au sujet de l'allongement des noeuds et qui est illustrée par des images de plants prélevées montrées à plusieurs reprise dans le documentaire:

L'allongement des noeuds se produit quand la tige, après avoir été couchée, tente de se redresser. Une preuve que j'en ai trouvé est que sur des plants de mon jardin fort dépuourvu de crop circles, ce sont bien les tiges coudées qui ont un allongement de leurs noeuds, et pas les tiges droites. Et bien entendu, on observe alors cet allongement des noeuds dans les crop circles ou les plants ont été couchées, et pas en dehors des crop circles dans le même champ sur les plants restés debout.

J'ai ensuite vue que sur des photos comparatives, c'est exactement ce que l'on voit. Et bien, dans le documentaire, d'autres photos comparatives sont montrées, et on observe encore cela systématiquement.

Le documentaire montre ensuite Colin Andrews en conversation avec Steven Greer et ses amis. Greer prétend entrer en communication avec les extraterrestres qui font les crop circles. Il raconte qu'assis dans un crop circle, ils ont vu quelques OVNIS à l'horizon dont deux en même temps "a une altitude d'environ 3000 mètres mais il est difficile de se faire une idée précise" (des avions?) et qu'ensuite il a plu, et il y a eu des lueurs dans les nuages.

Colin Andrews note et enregistre tout cela, et c'est ainsi, à partir des inventions d'un Steven Greer pourtant largement discrédité pour ses présentations aux Etats-Unis mêlant vrai et faux témoins d'OVNIS, ses annonces d'inventions qui mettraient fin à la crise l'énergie, et autres séances de guitare acoustique dans la nature la nuit pour faire venir les extraterrestres, que Coin Andrews viendra raconter que "des témoins on vu des OVNIS faire les crop circles."

Un passage hilarant du documentaire est donc du à Greer. Il a raconte à Andrews qu'assis dans un crop circle, des nuages sont venus, avec une lumière au-dessus qui formait une roue lumineuse qui apparaissait et disparaissait, et qu'ensuite la région est devenue obscure à cause d'un gros nuage noir qui a tout recouvert, puis il y a eu une éclaircie et alors il s'est mis à pleuvoir.

A ce moment, une amie de Greer raconte sa version:

"En réalité, une lueur est apparue sur le bord du cercle. Il y avait une masse tremblotant dont la forme était plus grosse en haut qu'en bas, elle bougeait dans cette zone lumineuse, se façon aléatoire, elle ne semblait pas avoir de trajectoire définie."

Alors qu'elle vient de raconter une histoire toute différente de la sienne, Greer lui répond, sans rire:

"Oui exactement, comme si elle se trouvait dans un champ magnétique qui se situait au bord nord du cercle ou nous nous tenions."

Ecoutant attentivement ces délires, Colin Andrews hoche la tête d'un air entendu... Il en oublie de prendre des notes!

Plus drôle encore, on aperçoit derrière dans le ciel à ce moment.... les lueurs d'un orage!

Le reste est à l'avenant: d'autres amis de Greer racontent des histoires de "lumières à minuit" et autres "qu'est-ce que c'est que ça?" et "soucoupe en train d'atterrir" car "il était impossible d'expliquer cette série de lumières allant du rouge au bleu qui tournait de gauche à droite autour d'une structure", parfaite description d'un avion et ses lumières!

Greer veut "entrer en contact" avec une "soucoupe" et fait clignoter sa lampe, et "l'objet a répondu par un double clignotement."

Des gens sur la colline d'en face avec leurs lampes-torches? Ce sont des choses qu'on ne cherche pas à découvrir.

Un ami de Greer qui a vu l'OVNI de minuit explique pourquoi c'était un engin extraterrestre:

"Lorsqu'un système de lumières tourne autour de quelque chose il me parait de soi qu'il est attaché à une structure plus grande à laquelle elles sont connectées! Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, mais qui peut dire ce qui est de l'ordre du possible et ce qui ne l'est pas, il me semble en tout cas logique que ces lumières ne se mouvaient pas par l'opération du Saint-Esprit."

Très bonne logique et parfaite description... d'un avion la nuit.

Une amie de Greer dit ensuite "depuis le temps nous savons faire la différence entre un hélicoptère et une étoile filante." Ouf. Et elle ajoute "jusqu'à cette observation je ne m'étais jamais intéressée aux OVNIS". De qui se moque-t-on ici? Elle ne s'y est jamais intéressée mais elle sait faire la différence...

On voit ensuite une vidéo d'un hélicoptère volant au-dessus d'un champ. On explique que les militaires surveillent les lieux.

Puis on nous montre l'hélicoptère au loin. Au sol, dans un chemin, il y a quelque chose qui fait des reflets lumineux, probablement des reflets sur une vitre ou un rétroviseur de voiture dans ce chemin.

Le tout est montré sans commentaire, mais il est évident que c'est censé être un hélicoptère militaire poursuivant un OVNI faiseur de crop circles... aucun crop circle à l'horizon ni avant ni pendant ni après, mais qu'importe, le tour est joué.

Qui a tourné cette "preuve?" Colin Andrews...

Wingfied raconte alors que Steve Alexander, un photographe de crop circles, a filmé "une soucoupe de quelques centimètres de diamètre" rentrant dans un champ puis filant au loin. C'est en fait une petite lumière ou un reflet, très loin, de beaucoup plus que quelques centimètres mais n'ayant rien qui évoque une "soucoupe", qui semble passer au-dessus d'une route au loin puis survoler un champ, ou traverser cette route et entrer dans le champ. Effectivement étrange à priori.

Il dit: "personne n'a encore trouvé d'explication à cet incident." A ma connaissance, c'est exact.

Un jeune homme, le fermier Liam Besant, témoigne que ce jour là sur son tracteur, il a vu la même chose (selon Andrews Colins, mais pas selon d'autres enquêteurs), son tracteur a eu un arrêt de moteur et est reparti spontanément après que la chose soit partie.

Et de fait, sur la vidéo, on voit un tracteur, arrêté, puis roulant quand le petit OVNI s'éloigne. Toutefois, le tracteur tourne le dos à l'OVNI, et il semble arrêté normalement avant une intersection de routes.

Il est possible qu'il y ait là un cas OVNI, qui sait? Mais ce qui est sûr est: rien ne dit que cette chose fabrique des crop circles.

Le commentaire de Wingfield? Il dit que les cas de gens ayant vu avec certitude un OVNI faire un crop circle sont.... rares!

Mais il n'y en a... aucune!

Est alors présenté "si tant est qu'il s'agisse d'un document authentique" la vidéo d'Oliver Castle, dont on sait depuis qu'il s'agit d'un montage.

Retour d'Andrew Colins qui réussit l'exploit de raconter que les témoignages sont crédibles parce qu'ils se contredisent souvent.

Il dit qu'il n'y a qu'une chose sur laquelle tous les gens sont d'accord, c'est que les crop circles apparaissent en 10 ou 15 secondes. La preuve: la vidéo d'Oliver Castle!

Le documentaire montre alors honnêtement que le film montre des évidences de manipulations. Il suggèrent que c'est un faux, ce que l'on sait, mais disent que ce n'est pas grave car cela "aide à se représenter le phénomène."

Le documentaire parle alors d'une autre "paroxysme de mystère": en Allemagne, un crop circle "presque aussi grand" que ceux en Angleterre apparaît le 23 juillet 1991 près d'un tumulus à Hildesheim. (Grasdorf, près de Hildesheim et du tumulus de Thierberg, le 22 juillet 1991).

La formation est alors montrée. La figure est grossière et sans grâce, des cercles et lignes, rien de bien extraordinaire. Mais on semble penser que ce sont les extraterrestres qui l'ont fait, parce que le dessin est comme celui sur une plaque en or ancienne exposée dans un musée. Une plaque en argent, découverte dans le Tibergsfeld (?), aurait été analysée par des experts qui auraient trouvé que sa pureté d'argent pure était impossible à obtenir et qu'elle doit donc être d'origine extraterrestre ou divine.

Ce seraient trois exemplaires des "fameuses plaques de culte germaniques."

Le "mystère s'épaissit" parce que dans une édition de 1890 des Hedas des anciens germains, il y a écrit que l'on retrouvera dans l'herbe les plaques miraculeuses dont Odin se servait pour communiquer."

On ajoute que certains astrophysiciens ont réfuté Einstein. (Sheldrake et sa "résonnance morphique"?) Von Butlar donne alors un assez long discours "new age". Les OVNIS extraterrestres viennent voir les crop circles, qui ne sont pas extraterrestres mais des matérialisations de symboles culturels par l'action du "psychisme collectif" de l'humanité. Andy Thomas dit ensuite que ce sont nos forces psychiques qui les créent, et Wingfield conclut que "personne ne sait ce que sont les crop circles".

Le commentateur renchérit là-dessus et conclut: personne n'a de réponse.

Bien sûr que si, mais elles ne sont pas dans ce documentaire.

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Cette page a été mise à jour le 23 mai 2006.