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Référence pour ce cas: 7-jan-54-Fécamp.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
La presse du 8 octobre 1954 avait largement rapporté l'explosion d'une boule de feu dans le ciel qui le 7 janvier 1954 entre 4:0 et 5:15 du matin avait réveillé les habitants de Dieppe. Les journaux indiquaient que le sémaphore de Dieppe avait contacté celui de Fécamp, où l'on confirmait la boule de feu.
On ne parlait pas de "soucoupe volante", on disait que L'Institut d'Astrophysique de Paris pensait qu'il s'agissait d'un météore.
Le journal national Paris-Presse du 9 janvier 1954 expliquait que la boule de feu qui avait été vue dans le ciel de Dieppe et d'autres endroits, dont à Fécamp par les sémaphorites, au même moment, était peut-être une "soucoupe volante" dans l'opinion populaire, mais que les observateurs de l'Institut d'Astrophysique de Paris pensent à un aérolithe.
Je n'ai trouvé aucune source d'époque ou ultérieure qui aurait donné une description depuis Fécamp ou précisé l'heure de l'observation depuis Fécamp.
Cependant, dans son livre de 1954, l'ufologue Jimmy Guieu estimera - sans citer Fécamp comme un des lieux d'observation - qu'il s'agissait d'un engin interplanétaire: croyant que les heures données par les divers témoins au divers lieux étaient d'une précision chronométrique, il assurera que la "boule de feu" s'était arrêtée et était repartie. En 1954, dans son livre "Lueur sur les Soucoupes Volantes", l'ufologue Aimé Michel citera Fécamp comme un des lieux de l'observation, quelques secondes après 04:27, et citera, peut-être sans y croire, l'explication par un météore par le porte-parole de l'Institut d'Astrophysique de Paris.
D'autres citeront l'incident, comme s'il était inexpliqué, dans leur littérature ufologique, jusqu'à nos jours.
[Ref. ofe1:] JOURNAL "OUEST FRANCE":
DIEPPE, 7. -- Ce matin, entre 4 h. 30 et 5 h. 15, près de 70 dockers du port de Dieppe ont aperçu dans le ciel une lueur aveuglante [sic], suivie quatre minutes après d'une formidable explosion qui ouvrit de très nombreuses portes et brisa la vitres des maisons de la ville.
La plupart des habitants de Dieppe ont été réveillés par ce bruit assourdissant. Il ne semble pas qu'il puisse s'agir d'une hallucination car les témoignages sont très nombreux et concordent sur presque tous les points. On enregistre seulement certaines divergences parmi les témoins, en ce qui concerne la direction de la lueur qui, selon les uns provenait du nord, et selon les autres de l'ouest.
La voiture postale qui assure le trafic entre Dieppe et Rouen se trouvait aux environs de la première de ces deux villes au moment où se produisit la lueur. Mais selon les deux occupants de ce véhicule, l'explosion ne se serait produite que huit minutes après la lueur.
Le sémaphore de Dieppe s'est mis en relation avec celui de Fécamp et avec ceux de tous les petits ports de la côte. Tous sont d'accord pour affirmer que le phénomène a été aperçu en ces différents points. Par contre, le sémaphore du Havre n'a rien constaté.
Cependant, plusieurs témoins habitant la Mailleraye, localité situées à 80 kilomètres environ au sud de Dieppe, sont catégoriques: ils ont vu la lueur qui venait de la région de Dieppe.
Ce matin, un employé des chemins de fer qui prenait son service en gare d'Orchies (Nord) a aperçu un disque de feu qui se déplaçait à l'horizontale à une vitesse vertigineuse. Une traînée lumineuse suivait le disque rougeoyant dans sa trajectoire.
Le même phénomène a été aperçu à peu près à la même heure à Arras (P.de.C.) Un témoin a déclaré avoir aperçu le disque immobile un instant dans le ciel. Mais il n'a pas eu le temps de le contempler. Celui-ci reprit immédiatement sa course et disparut à l'horizon.
Enfin, il y a lieu de souligner qu'il y a une semaine environ, une barque de pêche est arrivée à Dieppe toute criblée de petits éclats pouvant provenir d'un aérolithe.
L'Institut d'Astrophysique de Paris pense pour sa part que le phénomène n'était autre qu'un bolide. L'heure même à laquelle cette observation a été faite - peu avant le lever du soleil - concourt à appuyer cette opinion. [!] Mais, ajoute-t-on, de telles explosions ne sont pas très rares, et l'on a pu en enregistrer bien d'autres sur toute la surface du globe.
On sait que les bolides sont des corps dont l'origine et la composition sont mal connues et qui, se déplaçant dans le ciel avec une rapidité extrême, s'échauffent lorsqu'ils viennent à rencontrer l'atmosphère terrestre en raison de la résistance que celle-ci leur oppose. C'est alors qu'ils deviennent incandescents.
Parfois ils passent sans se signaler autrement que par une traînée lumineuse. Parfois ils éclatent silencieusement, parfois avec fracas. Il arrive également qu'ils tombent à la surface du globe, entiers ou fragmentés: telle est l'origine des chutes d'aérolithes.
[Ref. lpl1:] JOURNAL "LE PROVENCAL":
DIEPPE (A.F.P.).
Hier matin, entre 4 h. 30 et 5 h. 15 près de 70 dockers du port de Dieppe ont aperçu dans le ciel un lueur aveuglante suivie, quatre minutes après, d'une formidable explosion qui ouvrit de très nombreuses portes et brisa les vitres des maisons de la ville.
La plupart des habitants de Dieppe ont été réveillés par ce bruit assourdissant. Il ne semble pas qu'il puisse s'agir d'une hallucination car les témoignages sont très nombreux et concordent sur presque tous les points. On enregistre seulement certaines divergences parmi les témoins en ce qui concerne la direction de la lueur qui, selon les uns, provenait du Nord et selon les autres, de l'Ouest.
La voiture postale qui assure le trafic entre Dieppe et Rouen se trouvait aux environs de la première de ces deux villes au moment où se produisit la lueur. Mais, selon les deux occupants de ce véhicule, l'explosion ne se serait produite que huit minutes après la lueur.
Les témoins sont catégoriques
Le sémaphore de Dieppe s'est mis en relation avec celui de Fécamp et avec ceux de tous les petits ports de la côte. Tous sont d'accord pour affirmer que le phénomène a été aperçu en ces différents points. Par contre le sémaphore du Havre n'a rien constaté.
Cependant, plusieurs témoins demerant à La Mailleraye, localisé à environ 80 kilomètres environ au sud-est de Dieppe, et à Serqueux, village se trouvant à 50 kilomètres au sud-est de Dieppe, sont catégoriques: ils ont vu la lueur qui venait de la direction de Dieppe.
Enfin, il y a lieu de souligner qu'il y a une semaine environ, une barque de pêche est arrivée à Dieppe toute criblée de petits éclats pouvant provenir d'un aérolithe.
On se perd pour le moment en conjectures sur la nature de cet étrange phénomène.
Même phénomène à Orchies-en-Arras
Lille (A.F.P).
Hier matin, à 4 h. 27, un employé des chemins de fer qui prenait son service en gare d'Orchies, a aperçu dans le ciel un disque de feu qui se déplaçait à l'horizontale à une vitesse vertigineuse. Une traînée lumineuse suivait le disque rougeoyant dans sa trajectoire.
Le même phénomène a été aperçu à peu près à la même heure à Arras. Un témoin a déclaré avoir aperçu le disque immobile un instant dans le ciel, mais il n'a pas eu le temps de le contempler. Celui-ci reprit immédiatement sa course et disparut à l'horizon.
[Ref. vmr1:] JOURNAL "VAR-MATIN - REPUBLIQUE":
Il s'agirait d'un bolide...
Dieppe, 7 janvier. -- Ce matin, entre 4h30 et 5h15, près de 70 dockers du Port de Dieppe ont aperçu dans le ciel, un lueur aveuglante suivis quatre minutes plus tard d'une formidable explosion qui ouvrit de très nombreuses portes et brisa plusieurs vitrines des maisons de la ville.
La plupart des habitants de Dieppe ont été réveillés par ce bruit assourdissant. Le sémaphore de Dieppe s'est mis en relation avec celui de Fécamp et avec ceux de tous les petits ports de la côte. Tous sont d'accord pour affirmer que le phénomène a été aperçu en ces différents points.
Cependant, plusieurs témoins demeurant à la Mailleraye, localité situé à 80 km environ au sud de Dieppe, sont catégorique : ils ont vu la lueur qui venait de la direction de Dieppe.
Enfin, il y a lieu de souligner qu'il y a une semaine environ, une barque de pêche est arrivée à Dieppe toute criblée de petits éclats pouvant provenir d'un aérolithe.
Ce matin, à 4h27, un employé des chemins de fer qui prenait son service en gare d'Orchies, a aperçu dans le ciel, un disque de feu qui se déplaçait à l'horizontale à une vitesse vertigineuse. Une traînée lumineuse suivait le disque rougeoyant dans sa trajectoire. Le même phénomène a été aperçu à peu près à la même heure à Arras. Un témoin a déclaré avoir aperçu le disque immobile un instant dans le ciel.
Mais il n'a pas eu le temps de contempler celui-ci reprenant immédiatement sa course et disparut à l'horizon.
Un bolide
Il est très vraisemblablement, estime-t-on à l'Institut d'Astrophysique de Paris, certain que le phénomène observé n'était autre qu'un bolide.
L'heure même à laquelle cette observation a été faite, peu avant le lever du soleil, concourt a appuyer cette opinion, ne sont pas rares et l'on a pu en enregistrer bien d'autres sur toute la surface du globe.
On sait que les bolides sont des corps dont l'origine et la composition sont mal connues et qui, se déplaçant dans le ciel avec une rapidité extrême, s'échauffent lorsqu'ils viennent à rencontrer l'atmosphère terrestre en raison de la résistance que celle-ci leur oppose.
C'est alors qu'ils deviennent incandescents. Parfois, ils passent sans se signaler autrement que par une traînée lumineuse, parfois avec fracas. Il arrive également qu'ils tombent à la surface du globe, entiers ou fragmentés. Telle est l'origine des chutes d'aérolithes.
[Ref. ppe1:] JOURNAL "PARIS-PRESSE":
L'EMOTION soulevée par l'apparition dans le ciel de Dieppe pendant deux nuits consécutives de "boules de feu" n'est pas encore calmée. Le phénomène n'a pas été observé que par les dockers de Dieppe, mais également par des employés de la S.N.C.F. à Serqueux, par des postiers à Rouen, par tous les sémaphoristes de Dieppeà Fécamp, et par les maraîchers de Forges-les-Eaux, de Neuchâtel-en-Bray et de La Mailleraye. A peu près à la même heure la boule de feu a également été vue par un témoin à Arras.
Si l'opinion populaire est persuadée qu'il s'agit de "soucoupes volantes", les observateurs de l'Institut d'astrophysique de Paris pensent à un aérolithe.
[Ref. aml1:] AIME MICHEL:
Aimé Michel indique que le 7 janvier 1954, quelques secondes après 04:27, tout le département de la Seine-Inférieure, de Fécamp à l'ouest jusqu'à Dieppe au nord, à la Mailleraye au sud et Gournay à l'est, était illuminé par un embrasement général du ciel. Pendant une demi-minute, la lumière fut telle que les employés de chemin de fer de Serqueux purent lire les numéros d'immatriculation des wagons.
Quelques minutes plus tard, Dieppe a été secouée par une gigantesque explosion qui a brisé de nombreuses vitres et arraché à son sommeil les trois quarts de la ville.
Aimé Michel note qu'après les observations de cette journée, le soir, un porte-parole de l'Institut d'astrophysique de Paris déclarait que c'était très vraissemblablement un bolide. Aimé Michel commentait:
Dans l'affaire de Dieppe par exemple, il est évident que le bolide explique au mieux les observations faites en Seine-Inférieure. Mais que pense-t-on à l'Institut d'astrophysique de l'observation de M. Brévart? On n'en pense rien. Les savants n'acceptent de fait scientifique que celui qui laisse des traces. Et ils ont raison, bien entendu. Cette attitude est conforme aux principes mêmes, de la science expérimentale.
Mais elle nous laisse sur notre faim. Car si l'on peut à la rigueur douter du récit du boulanger d'Arras [Brévart], il est difficile à la longue de continuer à ignorer systématiquement des centaines et des milliers de récits concordants, d'observations qui se rencontrent sur des détails impossibles à inventer, car ils sont jusqu'à nouvel ordre dépourvus de signification: qu'est-ce par exemple que ce "basculement" qu'aurait inventé le boulanger d'Arras? Pourquoi inventer un basculement de cet engin imaginaire? Or, le basculement est uniformément signalé par les milliers de témoins qui ont vu une sou¬coupe passer de l'immobilité au mouvement. C'est ainsi. L'engin "imaginaire", désigné sous le nom de soucoupe, bascule en démar¬rant dans tous les récits, sans exception, que l'on a recueillis depuis l'A. E. F. jusqu'à l'Arizona, en passant par Arras et l'Afrique du Sud.
[Ref. rct1:] ROBERT CATINAT:
Le phénomène lumineux [de Dieppe le 7 janvier 1954] fut aperçu à Fécamp et en de nombreux petits ports de la côte, mais on ne vit rien au Havre. A La Mailleraye (80 km au S de Dieppe) et à Serqueux (50 km au S de Dieppe) ont [sic] vit la lueur qui venait de la direction de cette ville.
Le météore du 7 janvier 1954.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Fécamp, Seine-Maritime, météore, boule, feu, sémaphore
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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1.0 | Patrick Gross | 12 janvier 2020 | Première publication. |
1.1 | Patrick Gross | 18 janvier 2020 | Addition [rct1]. |