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La vague française de 1954:

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23 octobre 1954, Saint-Avold, Moselle:

Référence pour ce cas: 23-oct-54-Saint-Avold.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.

Résumé:

Le journal régional L'Est Républicain du 2 novembre 1954 rapportait en page 1 avoir des "preuves plus concrètes" de la présence des soucoupes volantes, sous forme de photographies "sensationnelles" apportées par un jeune photographe lorrain, "d'aspect sympathique et sérieux", Jean Gérault, 23 ans.

Le journal racontait que le samedi 23 octobre 1954, vers 20:15, comme il le fait chaque jeudi et chaque samedi, Jean Gérault se promenait devant le cinéma Eden, en plein centre de Sarreguemines, attendant deux camarades avec lesquels il avait convenu d'aller passer la soirée.

Las d'attendre, il est parti à pied sous un ciel aux nuages bas, vers Welferding. Mais il a été déçu parce qu'il y avait bien une fête mais à Ippling, au-delà de Welferding, et il a décidé qu'il ne lui restait plus qu'à rentrer chez son logeur, Mr. Léon Bour, 20 rue Alexandre Geiger.

En dépassant les dernières maisons de la localité, sur la route de Forbach, en direction de Saint-Avold, il a fait encore quelques pas, et il allait s'en retourner lorsqu'au loin, sur la chaussée, lui sembla-t-il, il a vu briller une vive teinte orangée, qui l'a intrigué. C'était comme si un véhicule en stationnement se signalait à l'attention en laissant allumé un seul et puissant phare.

Il a pensé que des gens ont peut-être allumé un feu. Il s'est avancé sur la route qui traverse là une cuvette, a marché vers la lumière peut-être un kilomètre, et alors qu'il était encore à deux ou trois cents mètres d'elle, il y eu un "haut-le-corps: il venait de réaliser que le foyer lumineux émanait non du phare peu commun d'un véhicule, mais d'une coupole dont il devinait à ce moment déjà nettement les contours, et qu'il irradiait une masse aux reflets métalliques que la coupole dominait. Il constatait dans le même moment que l'engin inconnu ne se trouvait pas sur la route, mais un peu à l'écart, dans les prés voisins."

Il s'est encore avancé, d'arbre en arbre, en bordure du chemin, "poussé par une curiosité qui, en lui, le disputait à l'effroi."

Il a alors vu une "soucoupe" classique, commeune assiette creuse retournée. Il a rampé à demi dans le fossé qui borde la chaussée, se redressant derrière chaque arbre, il est arrivé à se dissimuler derrière un tronc à une douzaine de mètres environ de l'engin, qui était immobile, à un mètre ou un mètre cinquante de hauteur, au-dessus du pré voisin. Il ne reposait sur rien, mais émettait un ronronnement léger, comme celui d'un moteur électrique en fonctionnement.

La partie inférieure, au poli métallique, était limitée, à l'extérieur, par une sorte de bande assez mince, métallique elle aussi, du moins en apparence. La partie supérieure était une coupole demi-cylindrique faite d'une matière semblable à du verre dépoli. Une forte antenne, fixée à la partie inférieure, se dressait assez nettement au-dessus de l'ensemble. Tout l'intérieur de la coupole était éclairé et, par endroits, les rayons marquaient le "verre dépoli" de zones plus vives comme si plusieurs foyers lumineux avaient projeté leurs faisceaux de l'intérieur vers l'extérieur.

Comme il avait un petit appareil photographique la poche de sa gabardine, il a pris des photos. Il a raconté:

"A douze mètres de la soucoupe, tremblant de la tête aux pieds, j'ai pris comme cela deux vues... Et puis l'appareil m'est tombé des mains. Je me suis baissé pour le ramasser, j'ai pris encore deux autres clichés, toujours en pose, et puis, sans demander mon reste, courbé autant que je pouvais dans le fossé, j'ai fui en arrière jusqu'à une soixantaine de mètres de l'engin".

"Je ne sais pourquoi, mais c'est à partir de cet instant que j'ai réalisé plus encore la peur qui était en moi".

"Derrière un autre arbre, j'ai alors regardé la soucoupe un peu mieux que je ne l'avais fait alors que je la photographiais". C'est en ces termes que Jean Gérault nous conte l'épisode le plus dramatique qu'il vécut en ce samedi soir.

Une minute peut-être après son retour en arrière, il y a eu un accroissement de l'intensité de sa lumière et la soucoupe s'est soudain élevée en oblique vers le ciel, est passée très vite au-dessus des bosquets voisins, et a disparu loin en avant de lui dans les nuages bas.

Encore secoué de frissons et se demandant s'il ne venait pas de rêver, le jeune homme est reparti vers Welferding et Sarreguemines, sur la route déserte où aucun autre témoin n'avait assisté de près au phénomène. Il a raconté:

"J'ai été boire un verre de vin blanc dans un café, pour me remettre un peu de mes émotions". Puis je suis rentré pour me coucher. Il pouvait être minuit et demie. Un camarade, qui loge avec moi m'a d'ailleurs vu arriver.

"Je n'ai rien révélé de ce qui m'était arrivé à ce camarade pas plus qu'aux autres personnes de mon entourage. Je craignais que l'on ne me prenne pas au sérieux. Et comme je devais aller à Vézelise le samedi suivant, j'ai pensé qu'il valait mieux attendre chez mon père pour développer mon film". Dans les jours qui suivirent Jean ne recueillit aucun écho pouvant laisser croire qu'il y avait eu d'autres témoins du passage de la soucoupe. De Welferding, il est vrai, on ne peut guère se rendre compte de ce qui se passe dans la cuvette où l'engin se posa.

Le samedi soir 30 octobre 1954, dans leur laboratoire, Mr. Henri Gérault et son fils on travaillé jusqu'aux environs de minuit au développement de la pellicule et au tirage des photographies qu'ils sont venus présenter au journal le 1er novembre.

C'est dans les bureaux de la rédaction centrale du journal, à Nancy, que Jean Gérault a raconté son histoire.

Le journal assure qu'il ne leur appartient pas de juger, qu'ils ont exposé les faits en toute objectivité, que cela va sans aucun doute, motiver une enquête qu'ils suivront.

Ils ont ensuite soumis dans la soirée les photographie au lieutenant-colonel Leroy, vice-président de l'Aéro-Club de l'Est, et il leur aurait déclaré:

"Les documents qu'on vient de me soumettre sont impressionnants. J'ai eu connaissance jusqu'à présent d'un seul document photographique sérieux: celui qui a été pris aux Etats-Unis, il y a déjà quelques années. C'était une photographie d'ensemble d'engins en l'air. A la vue du document américain, on évoque la possibilité de phénomènes lumineux dus aux systèmes lenticulaires rencontrés souvent dans le ciel. Tandis que la photo présentée ici a des aspects matériels beaucoup plus précis et plus concrets. On demeure perplexe devant les photos qu'on vient de me mettre sous les yeux, dont les détails peuvent difficilement être les effets d'illusions d'optique. S'il s'agit d'un truquage, ce truquage, en lui-même, déjà, serait un tour de force."

L'affaire aurait été publiée dans le journal national L'Aurore du 2 novembre 1954, mais dès le 3 novembre 1954, on trouve dans le journal régional L'Alsace le fin mot de l'histoire.

Les images et les commentaires les accompagnant avaient fait sensation, mais le photographe Jean Gérault avait simplement voulu faire une blague à des amis et c'est à son insu, dit-il, que l'affaire a gonflée. Il avait avoué aux gendarmes la mystification: sa photographie de soucoupe volante à 12 mètres n'était "qu'un habile montage", et il risque "des rebondissements judiciaires auxquels il ne s'attendait certainement pas."

Il semble que la soucoupe était faite à l'aide d'un couvercle de casserole, d'un rond de fourneau et de fil de fer, posés sur la table de la cuisine avec de la mousse pour faire croire à des herbes. Il avait laissé brûler des cigarettes derrière la soucoupe pour ajouter encore au mystère. Il a prit plusieurs photos et alla porter la pellicule chez le photographe chez lequel travaillait. Quand il revient les chercher quelques jours plus tard, il a trouvé que la pellicule était mauvaise, il oublié les photos, et a assuré aux Gendarmes que c'était son frère qui s'en est ensuite servi pour un canular.

L'Alsace tempère en racontant que la logeuse du témoin ne tarit pas d'éloges sur lui, et que sa mère assure quil est incapable de faire une telle chose. Le journal dit qu'il y avoié de force, et qu'un journaliste qui s'est rendu sur les lieux a constaté que ceux-ci correspondaient au récit.

Les explications sont assez confuses y compris par la suite, mais une chose est évidente en regardant les photos: la soucoupes et les "créatures" circulant autour, dont le récit ne parle même pas, sont une fabrication d'une extrême naïveté. Les gendarmes ont d'ailleurs retrouvé la "mise en scène" installée par le farceur, come le montre cette photographie du magazine Radar du 14 novembre 1954:

Ce que raconte aussi le magazine Radar, c'est une version encore différente de la farce, qui leur aurait été dite par Jean gérault:

Jean Gérault, apprenti photographe, venait de développer ces photos provenant d'un film déposé par M. Halb chez son patron. Il a "voulu rire" et a alors couru au journal L'Est Républicain où il a si bien joué son rôle de témoin qu'il a ébranlé les plus sceptiques. Il a été "la gloire de Sarreguemines pendant 24 heures".

Mais M. Halb a vu les photos et l'article dans le journal et et a tout de suite informé le journal sur leur vraie nature.

Juste avant ou peu après ou en même temps, Jean Gérault avait été conduit sur le lieu de sa prétendue rencontre, et a menti "avec sérénité." Mais l’apparition des gendarmes lui a fait "froid dans le dos" et devant eux, il a fini par reconnaître ses mensonges.

Rapports:

[Ref. ler1:] JOURNAL "L'EST REPUBLICAIN":

Les troublants documents de Jean Gérault

Pour la première fois un photographe dit avoir opéré à courte distance d'une "soucoupe"

Si chaque jour amène des dizaines de témoignages de l'existence des soucoupes volantes, il faut avouer que rien de tangible n'était venu, jusqu'alors, fournir des preuves plus concrètes de leur présence.

Les rares documents photographiques que l'on possédait étaient bien trop nébuleux, bien trop imparfaits, sinon sujets à caution pour donner une idée réelle de la conformation des mystérieux engins. C'est pourquoi nous ne pensons pas exagérer en prétendant que le récit ci-dessous et les trois clichés d'une soucoupe que nous présentons ci-contre constituent, tout spécialement sur le plan des photographies les documents, les plus importants qui aient été dans le monde entier, versés à l'heure actuelle au dossier-fleuve des "soucoupes".(Photo dans le journal).

Ce récit et ces vues sensationnelles, nous les devons à un jeune photographe lorrain, Jean Gérault, âgé de 23 ans.

Il ne se doutait pas alors qu'il se préparait à connaître, dans le Nord de la Lorraine, les minutes les plus émouvantes de son existence.

Le rendez-vous du samedi soir...

C'est le samedi 23 octobre dernier que le destin allait mettre Jean Gérault en présence d'une soucoupe volante.

Ce jour là, vers 20h15, comme il le fait chaque jeudi et chaque samedi, Jean se promenait devant le cinéma Eden, en plein centre de Sarreguemines. Il attendait deux camarades avec lesquels il avait convenu d'aller passer la soirée.

Las d'attendre, il partit à pied dans la nuit d'octobre, sous le ciel aux nuages bas, vers Welferding. Une déception l'attendait. Il y avait bien une fête mais à Ippling, au-delà de Welferding. Jean Gérault comprit qu'il ne lui restait plus qu'à rentrer chez son logeur, M. Léon Bour, 20 rue Alexandre Geiger.

Une vive lumière au loin

Dépassant les dernières maisons de la localité, sur la route de Forbach, en direction de Saint-Avold il fit encore quelques pas.

Et il allait s'en retourner lorsqu'au loin, sur la chaussée, lui sembla-t-il, Jean vit briller une vive teinte orangée, qui l'intrigua. C'était comme si un véhicule en stationnement se signalait à l'attention en laissant allumé un seul et puissant phare.

La puissance même de ce phare étonnait...

"Des gens ont peut-être allumé un feu", songea-t-il également. Avançant sur la route qui traverse en ces lieux une cuvette, Jean Gérault marcha vers la lumière. Il en était peut-être à un kilomètre. Il se trouvait encore à deux ou trois cents mètres d'elle lorsqu'il eut un haut-le-corps: il venait de réaliser que le foyer lumineux émanait non du phare peu commun d'un véhicule, mais d'une coupole dont il devinait à ce moment déjà nettement les contours, et qu'il irradiait une masse aux reflets métalliques que la coupole dominait. Il constatait dans le même moment que l'engin inconnu ne se trouvait pas sur la route, mais un peu à l'écart, dans les prés voisins.

Instinctivement, il regarda tout autour de lui. Mais personne ne bougeait dans la pénombre.

Comme une assiette retournée

Alors il se hasarda, se coulant d'arbre en arbre, en bordure du chemin, poussé par une curiosité qui, en lui, le disputait à l'effroi.

Il voyait maintenant très bien la soucoupe. Car c'en était une, de la forme la plus classique, celle que l'on a un peu comparée à une assiette creuse retournée.

C'est ainsi que, le coeur battant et le souffle court, rampant à demi dans le fossé qui borde la chaussée, se redressant derrière chaque arbre, il parvint à se dissimuler derrière un tronc, à une douzaine de mètres environ de l'engin.

Celui-ci se tenait immobile, à un mètre ou un mètre cinquante de hauteur, au-dessus du pré voisin. Il ne reposait sur rien, mais émettait un ronronnement léger, comme celui que ferait entendre un moteur électrique en fonctionnement.

La partie inférieure, au poli métallique, était limitée, à l'extérieur, par une sorte de bande assez mince, métallique elle aussi, du moins en apparence.

La partie supérieure était une coupole demi-cylindrique faite d'une matière semblable à du verre dépoli.

Une forte antenne, fixée à la partie inférieure, se dressait assez nettement au-dessus de l'ensemble. Tout l'intérieur de la coupole était éclairé et, par endroits, les rayons marquaient le "verre dépoli" de zones plus vives, comme si plusieurs foyers lumineux avaient projeté leurs faisceaux de l'intérieur vers l'extérieur. En raison de la consistance de ce qui se trouvait au-dedans.

Quatre poses

Dans la poche de sa gabardine, se trouvait un petit appareil photographique. Tout en tremblant qu'il fut, Jean Gérault ne voulait pas manquer l'occasion exceptionnelle qui s'offrait à lui. "A douze mètres de la soucoupe, tremblant de la tête aux pieds, j'ai pris comme cela deux vues... Et puis l'appareil m'est tombé des mains. Je me suis baissé pour le ramasser, j'ai pris encore deux autres clichés, toujours en pose, et puis, sans demander mon reste, courbé autant que je pouvais dans le fossé, j'ai fui en arrière jusqu'à une soixantaine de mètres de l'engin".

Départ en oblique.

"Je ne sais pourquoi, mais c'est à partir de cet instant que j'ai réalisé plus encore la peur qui était en moi".

"Derrière un autre arbre, j'ai alors regardé la soucoupe un peu mieux que je ne l'avais fait alors que je la photographiais". C'est en ces termes que Jean Gérault nous conte l'épisode le plus dramatique qu'il vécut en ce samedi soir.

Une minute peut-être après son retour en arrière, sans que rien de particulier, sinon un accroissement de l'intensité de sa lumière n'ait annoncé son départ, Jean voyait soudain la soucoupe s'élever en oblique vers le ciel, passer très vite au-dessus des bosquets voisins, et disparaître, loin en avant de lui dans les nuages bas.

"Je n'ai rien révélé"

Encore tout secoué de frissons se demandant si vraiment il ne venait pas de rêver, le jeune homme repartit vers Welferding et Sarreguemines. La route était déserte. aucun autre témoin n'avait assisté de près au phénomène.

"J'ai été boire un verre de vin blanc dans un café, pour me remettre un peu de mes émotions". Puis je suis rentré pour me coucher. Il pouvait être minuit et demie. Un camarade, qui loge avec moi m'a d'ailleurs vu arriver.

"Je n'ai rien révélé de ce qui m'était arrivé à ce camarade pas plus qu'aux autres personnes de mon entourage. Je craignais que l'on ne me prenne pas au sérieux. Et comme je devais aller à Vézelise le samedi suivant, j'ai pensé qu'il valait mieux attendre chez mon père pour développer mon film". Dans les jours qui suivirent Jean ne recueillit aucun écho pouvant laisser croire qu'il y avait eu d'autres témoins du passage de la soucoupe. De Welferding, il est vrai, on ne peut guère se rendre compte de ce qui se passe dans la cuvette où l'engin se posa.

Jusqu'à minuit...

Samedi 30 octobre, en soirée, dans leur laboratoire, M. Henri Gérault et son fils travaillèrent jusqu'aux environs de minuit au développement de la pellicule et au tirage des photographies qu'ils sont venus nous présenter hier. Ils revenaient de Stenay.

Et c'est dans les bureaux de notre rédaction centrale, à Nancy que Jean Gérault, un jeune homme d'aspect sympathique et sérieux nous a conté la peu banale histoire que nous venons de livrer à nos lecteurs.

Entre le scepticisme et l'étonnement

Il ne nous appartient pas de juger. Nous venons, en toute objectivité d'exposer, les faits qui vont, sans aucun doute, motiver une enquête. Cette enquête, nous la suivrons et nous en ferons connaître les conclusions de M. Gérault, il est certain que l'on est partagé, tout au long de son récit, entre le scepticisme, le doute et l'étonnement.

L'opinion d'un spécialiste de l'aviation

Le lieutenant-colonel Leroy, vice-président de l'Aéro-Club de l'Est, auquel nous avons soumis, hier soir, les documents que nous publions en première page, nous a déclaré:

"Les documents qu'on vient de me soumettre sont impressionnants". J'ai eu connaissance jusqu'à présent d'un seul document photographique sérieux: celui qui a été pris aux Etats-Unis, il y a déjà quelques années. C'était une photographie d'ensemble d'engins en l'air. A la vue du document américain, on évoque la possibilité de phénomènes lumineux dus aux systèmes lenticulaires rencontrés souvent dans le ciel. Tandis que la photo présentée ici a des aspects matériels beaucoup plus précis et plus concrets. On demeure perplexe devant les photos qu'on vient de me mettre sous les yeux, dont les détails peuvent difficilement être les effets d'illusions d'optique. S'il s'agit d'un truquage, ce truquage, en lui-même, déjà, serait un tour de force.

[Ref. bre1:] JOURNAL "LA BOURGOGNE REPUBLICAINE":

Scan.

Dans un champ, près de FORBACH

Une soucoupe volante
aurait été photographiée
à 12 mètres de distance

"A 12 mètres de l'engin, tremblant de la tête aux pieds, j'ai pris trois vues... et l'appareil m'est tombé des mains!"

Telle est l'extraordinaire déclaration d'un jeune lorrain, M. Jean Gerault, qui habite Stenay, près de Forbach.

A l'appui de ses dires, M. Gerault apporte trois clichés, sur lesquels on distingue assez nettement la silhouette classique d'une soucoupe volante, immobile à un mètre du sol: un engin circulaire, en forme d'assiette renversée, surmonté, en sa partie centrale, d'une coupole percée de deux hublots, d'où jaillit une violente lueur.

Celle-ci se reflète sur les herbes et les broussailles voisines.

C'est samedi soir que Jean Gerault fit cette fantastique rencontre, dans les prés voisins de la route de Welferding à Ippling.

Remarquant une étrange et vive lumière en plein champ, il se dirigea vers celle-ci, et parvenu à quelques dizaines de mètres, aperçut les contours de l'engin.

Tremblant de peur, dit-il, mais poussé par une curiosité encore plus forte, il s'approcha en rampant derrière les broussailles, utilisant le fossé, et parvint ainsi, derrière un tronc, à une douzaine de mètres de l'engin, dont il évalua le diamètre à 6 mètres, et la hauteur à 2 mètres.

Dans la poche de sa gabardine, il avait un petit appareil photo, un Kinax Junur. A tâtons, dans l'ombre, il fit sa mise au point, prit trois clichés, puis, sans demander son reste, courbé dans le fossé, s'enfuit.

Une minute plus tard, Jean Gérault voyait soudain la soucoupe s'élever en oblique, sans que rien n'ait annoncé son départ, si ce n'est un accroissement de l'intensité de sa lumière.

"L'engin ne faisait aucun bruit, a déclaré le jeune homme: je percevais à peine un léger ronronnement, comme celui que fait entendre un moteur électrique en fonctionnement."

C'est avec la plus grande réserve qu'il faut accueillir ce récit sensationnel. Une enquête est en cours.

Jusqu'ici, aucune supercherie n'a été relevée. Deux points de l'affaire laissent pourtant planer un doute: le témoin est un photographe professionnel, et, d'autre part, on peut s'étonner qu'ayant eu le courage d'approcher du "monstre" il n'ait eu le réflexe de photographier le décollage, ce qui aurait dissipé tous les doutes.

En tout cas, si l'histoire est vraie, c'est certainement le document le plus sensationnel versé jusqu'ici au dossier des "soucoupes volantes".

[Ref. dna1:] "DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE" NEWSPAPER:

INFORMATIONS REGIONALES

Elle ne pouvait voler, et pour cause...

LA "SOUCOUPE" DE SARREGUEMINE
avait pris naissance dans l'esprit d'un mystificateur

NANCY. -- Mardi matin, un de nos confrères lorrains publia des photos représentant une soucoupe volante qui aurait été vue près de Sarreguemines. Les clichés avaient été pris par un photographe professionnel qui s'est rapproché, d'après ses dires, à 12 mètres de l'engin.

Inutile de dire que ces images et les commentaires les accompagnant firent sensation. En même temps elles [?] sous les yeux de celui qui, à l'origine, voulait simplement faire une blague à des amis et sont les [] prirent à son insu une direction innatendue.

[], qui procura les photos [] son frère, a avoué aux gendarmes la mystification. Sa photographie de soucoupe volante à 12 mètres, n'est qu'un habile montage. Ce-[] est revenu peu après sur ses paroles devant les journalistes qui [], et cette farce, si farce il y a [] pour lui d'avoir des rebondissements judiciaires auxquels il ne s'attendait certainement pas.

Un étudiant de Sarreguemines révéla mardi matin le pot-aux-roses [] s'exclama [] le journal et en voyant les soucoupes. Il alla aussitôt voir le correspondant d'un journal de la région et lui raconta ce qui s'était passé. Pour faire une blague à des amis, cet étudiant avait fabriqué chez lui une soucoupe volante à l'aide d'un couvercle de casserole, d'un rond de fourneau et de fil de fer. Il avait placé de la mousse sur la table de sa cuisine pour faire croire à des herbes et, avec un éclairage savant, il avait laissé bruler des cigarettes derrière son invention pour faire de la fumée qui ajoutait encore au mystère. Il prit plusieurs photos et alla porter la pellicule chez le photographe chez lequel travaillait []. Quand il revient les [] jours plus tard, Gérault [] pellicule était mauvaise [] l'étudiant oublia vite [] réalité les photos é[] []ralt s'en servit pour [] canular. Telle est [] que le jeune photographe [] matin aux gendarmes.

Il était en train [] Sarreguemines avec pl[] venus enquêter sur [] représentants de la [] cher. Ils le condui[] salle du restaurant [] de plus amples exp[]. []sion", Gérault fut [] et avoua la supercherie [] enregistrèrent ses déclarations [] partirent sans l'avoir [] instants plus tard, Gérault [] les journalistes et avait menti aux gendarmes [] première version é[] choses en sont là. y a mystification, c'[] de force, car un journaliste se rendit sur les lieux qu'[] []due soucoupe, r[] la topographie du t[] [] décrit le jeune ph[] pré, le ossé, le tro[] [] plus, la logeuse chez [] ne tarit pas d'éloges [] honnête, serviable, [] semble doué de tout[] [] première réflexion [] journal ce matin a été d[] [] qui le dit, alors les [] Même son de cloche [] jeune photographe [] fils est incapable de [] pareille. C'est trop []

De toute façon, on n'a pas fini de parler dans la région de la soucoupe de []

[Ref. ppe1:] JOURNAL "PARIS-PRESSE":

Scan.

"LA SOUCOUPE" DE L'EST ETAIT EN PATE A MODELER

CETTE photo de soucoupe volante, publiée hier dans un quotidien de l'Est, vaudra quelques ennuis au photographe Jean Gérault qui la vendit à notre confrère. Car il y a d'abord vol de documents et ensuite escroquerie aux dépens du quotidien. Pour amuser ses amis, un étudiant de dix- sept ans, Jacques Halb, avait pris une brique devant laquelle il disposa de la mousse et sur laquelle il posa une rondelle de cuisinière de 20 centimètres de diamètre. Avec de la pâte à modeler, il fabriqua la coupole de la "soucoupe volante", y ménagea deux hublots et installa une antenne en fil de cuivre. Une cigarette allumée sous la maquette donnait, aux trois photographies qu'il en prit, l'atmosphère de brouillard qu'il voulait.

Jean Guérault, chargé de développer la pellicule, frappé par la ressemblance de la "soucoupe" avec celle que présente le film "La Guerre des Mondes", subtilisa le film et déclara à M. Halb que ses photos étaient ratées. Après quoi, il s'en fut les vendre au journal local en contant une belle histoire de soucoupe qu'il avait, "en tremblant", photographiée à douze mètres de distance. Deux "Martiens de race blanche", d'ailleurs peu visibles sur la photo, se tenaient près de l'engin. C'est en voyant "ses" soucoupes dans la presse que M. Halb porta plainte. M. Guérault a disparu. Les gendarmes attendent qu'il soit revenu de la planète Mars où il s'est sans doute réfugié.

[Ref. lcx1:] JOURNAL "LA CROIX":

Scan.

LES PHOTOS
DE "SOUCOUPES"
N'ETAIENT
QU'UN TRUCAGE

Un grand quotidien de la région de l'Est publiait, hier, trois grandes photos de soucoupes volantes, qui lui avaient été remise par un photographe professionnel, J. Guérault, travaillant à Sarreguemines (Moselle).

Le chasseur d'images avait longuement raconté comment il avait pu approcher l'engin posé dans un pré.

Or, les fameuses photos avaient été faites par un étudiant qui, voulant monter un canular aux dépens de quelques amis, avait "pris" un abat-jour de lampe. Il avait ensuite donné son rouleau a développer à M. J. Guérault. Celui-ci s'était empressé de vendre les photos.

[Ref. bre2:] JOURNAL "LA BOURGOGNE REPUBLICAINE":

Scan.

UN "CANULAR" DE TAILLE!

La soucoupe de Forbach
était trop belle
pour être vraie!

C'est avec les plus grandes réserves que nous avons rapporté, hier, les sensationnel déclarations d'un jeune photographe de Stenay, Jean Gérault, qui avait photographié, disait-il, une soucoupe volante à moins de 12 mètres de distance, près de Forbach.

Trois de ses clichés était même publié, en première page, par l'un de nos confrères de Nancy.

Or, l'un de ses lecteurs, un jeune étudiant de Sarreguemines, fut fort surpris de reconnaître les photos qu'il avait prise quelques jours plus tôt,, d'une maquette réalisée par lui. Il avait confié la pellicule ea Jean Girault pour qu'il la développe.

Mais le jeune photographe, ayant eu l'idée de monnayer ces clichés fort réussie, déclara à l'étudiant que sa bande était vierge, se l'appropria sans plus de façons et alla proposer les négatifs un autre confrères, moyen en forte somme.

Celui-ci se les assura en exclusivité totale, s'assurant en même temps un "canular" de taille.

L'étudiant, lui, a porté plainte pour vol. Quant à Jean Gérault, il fera vraisemblablement à l'objet d'une procédure, à la suite de cette aventure qui a fait bien rire toute la région de l'Est.

[Ref. rdr1:] MAGAZINE "RADAR":

Scan.

TROP DE FANTAISIE DANS LEUR SILLAGE

SARREGUEMINES

GERAULT: - J’ai voulu rire. Maintenant que ma supercherie est découverte, déclare l’apprenti photographe Jean Gérault, j’avoue que l’envie de rire aux dépens de mon prochain a été plus forte que mes scrupules. Lorsque j’ai eu en main les photos que je venais de développer d’après le film déposé par M. Halb chez mon patron, je ne me suis pas tenu de joie. J’ai couru à « l’Est Républicain » et j’ai si bien joué mon rôle de témoin que j’ai momentanément ébranlé les plus sceptiques. J’ai été la gloire de Sarreguemines pendant 24 heures. Mais M. Halb a vu ce document et il a informé tout de suite le journal. On m’a conduit sur le lieu de ma prétendue découverte. Et, ma foi, remonté par les apparences de mon premier succès, je mentais avec sérénité. Mais l’apparition des gendarmes m’a fait froid dans le dos et devant eux, je n’ai pas tenu longtemps le coup. A présent, vous en savez autant que moi sur ma mésaventure.“ Et, si vous regardez les photos que vous présente « Radar », vous comprendrez l’habile mise en scène de M. Halb. Ci-contre, le rond du fourneau, surmonté d’une ampoule électrique sciée à la lime, le fils de cuivre enfoncé dans la terre glaise. Et le décor: boîte en carton, papier carbone et mousse des bois. Ci-dessus, la photo obtenue.

[Ref. rrl1:] ROBERT ROUSSEL:

Robert Roussel indique qu'en septembre 1953, le responsable du service photo d'un journal de l'Est de la France est arrivé de Nancy en pleine à la gare de l'Est, mandaté en toute hâte par la direction de son journal. Il était chargé de véhiculer dans la capitale une photographie à négocier avec le plus importants journaux, qui représentait très distinctement une soucoupe volante près de laquelle on pouvait voir deux de ses occupants, des êtres de petite taille enfermés dans leur scaphandre.

Quelques heures auparavant en fin d'après-midi, un jeune homme encore tout tremblant s'était précipité à la rédaction du quotidien en racontant avec détails son ahurissante aventure : se promenant dans la campagne, il s'était soudain trouvé nez à nez avec un étrange appareil en forme de soucoupe et comme il avait un appareil photo avec lui il avait eu le réflexe d'enregistrer le fantastique événement. Le photographe a précisé qu'il avait ensuite développé lui-même sa pellicule avant de proposer au journal son extraordinaire cliché. Il ne voulait pas d'argent, il voulait seulement être engagé comme reporter au service photo du journal.

Certains membres de la rédaction avaient émis quelques doutes mais une rapide étude du négatif avait cependant permis de penser que la photo était authentique.

Comme à ce moment les journaux se bousculaient littéralement pour offrir à leurs lecteurs avides de sensations des récits toujours plus insolites, la recherche du document photo était à la mode et la revue Radar offrait une prime de un million de francs à la personne qui pourrait présenter une telle preuve, et c'est dans cette ambiance que les responsables de la rédaction avaient décidé de publier la photographie en première page de leur journal.

Les journaux parisiens s'étaient montrés très intéressés par l'acquisition du document, même à un prix très élevé. Le lendemain, la publication sur huit colonnes de cet instant mémorable a provoqué un véritable boum, les exemplaires du journal se vendirent comme des petits pains et, très rapidement, au cours de la journée, tous les exemplaires furent épuisés. La vente du quotidien n'avait jamais connu une telle ascension depuis sa création et les journaux concurrents ont fait grise mine, mais pas pour longtemps.

Le jour même de la parution de l'incroyable photographie, un autre jeune homme demanda à être reçu par le directeur de la rédaction, un étudiant qui a dit qu'il avait une importante déclaration à faire sur la photographie qui venait d'être publiée. Son histoire était bien différente de celle qu'avait rapportée, la veille, le «généreux donateur». Lui aussi était photographe amateur et son passe-temps favori était de faire des photographies à base de montages et de maquettes. Il se rappelait avoir récemment confié un rouleau de pellicule à un photographe professionnel pour le faire développer. Sur cette pellicule se trouvait, précisément, l'image d'une maquette fabriquée par lui-même représentant une soucoupe volante à côté de laquelle on pouvait voir deux petit bonshommes vêtus de scaphandres, et c'était cette image qui faisait la une ce jour.

Robert Roussel dit que c'était la première affaire de trucage de photos dans l'histoire des OVNIS, et la transaction avec les journaux parisiens n'a pas eu lieu.

[Ref. bbr1:] GERARD BARTHEL ET JACQUES BRUCKER:

Les deux auteurs commencent par citer un article du journal "L'Aurore", du 2 novembre 1954:

"Un jeune photographe, Jean Gerault, 23 ans, travaillant chez M. Meyer à Sarreguemines (Moselle), s'est trouvé en face d'une soucoupe volante à Welferding, localité située à 2 kilomètres de Sarreguemines."

"Ayant son appareil photographique en poche, il parvint à s'approcher d'une douzaine de mètres de l'engin, dont le dessus était éclairé d'une lumière rougeâtre assez intense, et réussit à prendre trois clichés."

Ils font ensuite de l'ironie, disant "enfin une preuve irréfutable", et racontent qu'ils ont mis un point d'honneur à retrouver "le cliché de cet astronef d'un autre monde."

Ils indiquent ensuite avoir découvert que la soucoupe avait été constituée d'une ampoule électrique découpée et collée sur un rond de fourneau avec une antenne constituée d'un fil de cuivre plantée dans de la terre glaise. Ils ajoutent que la "recette" pour une telle soucoupe avait été publiée par le magazine "Radar" du 14 octobre 1954.

Ceci est suivi d'un paragraphe qui dit qu'ils ont maintenant "la preuve est faite que si les soucoupes existent" c'est "uniquement dans l'esprit de ceux qui le désirent."

[Ref. lae1:] JOURNAL "L'ALSACE":

Le quotidien régional, dans une rétrospective de 2004 portant sur l'année 1954 en Alsace, mentionne une affaire de soucoupe.

Le journal rappelle que le 2 novembre 1954, le photographe de 23 ans Jean Gérault de Sarreguemines a contacté les journaux locaux et leur a remis des photographies d'une soucoupe volante qu'il dit avoir pris un soir en rentrant chez lui.

Le journal précise que la nouvelle a causé un choc, partout en Alsace-Lorraine, où l'on aurait dit que la vie extraterrestre existerait bien. La soucoupe est comme les soucoupes ont toujours été imaginées, avec la forme d'une "assiette renversée sur quatre pieds métalliques."

Le journal ajoute qu'une enquêe a démasqué le faussaire en 24 heures, et que sa soucoupe était en pâte à modeler.

[Ref. jbs1:] VICENTE-JUAN BALLESTER-OLMOS:

(77)

DATE: 1 novembre 1954 (jour approximatif)
LIEU: Welferding, Moselle (France)
FORMAT: Image
PHOTOGRAPHE: Jean Geraut

EXPLICATION: Faux

REFERENCES: Gérard Barthel et Jacques Brucker, La Grande Peur Martienne (Nouvelles Éditions Rationnalistes, Paris, 1979), pages 192-193 et images. Ils citent la source originale, le journal L'Aurore, 2 novembre 1954, et le magazine Radar, 4 november 1954, qui révèle la supercherie.

REMARQUES: Sans.

[Ref. ler2:] JOURNAL "L'EST REPUBLICAIN":

Les incroyables histoires de Meurthe-et-Moselle

Toul: l'«invasion» de soucoupes volantes de 1954

Fin octobre 1954, de Toul à Sarreguemines, des témoignages abracadabrants d'observation d'OVNI se multiplient.

10 octobre 1954. Le jour ne s'est pas encore levé dans le Toulois et un brouillard assez dense rend difficile toute visibilité. En route vers son lieu de travail, le centre pénitentiaire d'Écrouves, un surveillant de 40 ans parvient pourtant à apercevoir à un carrefour, dans la lumière projetée par le phare de sa motocyclette, une forme couleur d'aluminium. Pour le gardien de prison, nul doute, il s'agit d'une "soucoupe". C'est du moins ce qu'il confie à nos confrères. Dans nos colonnes du 24 octobre, il raconte : "Elle mesurait environ 2 m de diamètres et 1 m 40 de hauteur. Coiffée d'une coupole et percée sur sa périphérie de deux hublots, elle était circulaire".

S'agit-il d'une hallucination? Deux de ses collègues confieront avoir aussi vu ce même jour, cette fois vers 16 h, un disque qui laissait derrière lui une traînée rougeoyante. Si si ! Mieux encore. A Longwy, encore et toujours le 10 octobre 1954, un observateur affirmera avoir été témoin d'un phénomène identique vers 1 h 30. Là où le délire a fini par l'emporter, c'est quand le surveillant a déclaré estimer ne pas croire A une explication martienne mais "d'armes construites par une puissance étrangère" et qui auraient décollé depuis "l'antarctique, terre de refuge de sommités politiques et scientifiques étrangères". Mais bien sûr.

A la même période, les témoignages d'observation d'OVNI se multiplient en Lorraine. Un récit retient particulièrement l'attention médiatique. Celui d'un jeune photographe de 23 ans de Vézelise. Il dit être le premier à avoir photographié une soucoupe volante. Des clichés qu'il dévoile A la presse et qu'il assure avoir pris le samedi 23 octobre 1954, dans le quartier de Welferding, A Sarreguemines. Ce soir-là, il avait rendez-vous avec deux camarades pour aller croquer une toile au cinéma communal. Las d'attendre, il décide de se rendre dans le quartier de Welferding où, croit-il, une fête bat son plein.

"A douze mètres de la soucoupe, tremblant de la tête au pied, j'ai pris trois vues"

En chemin, il voit briller au loin une vive teinte orangée qui l'intrigue, racontera-t-il. Porté par une curiosité qui, "en lui, le disputait à l'effroi", peut-on lire dans les journaux de l'époque, il s'approche de cet objet qui ressemblait A une assiette creuse retournée. "A douze mètres de la soucoupe, tremblant de la tête au pied, j'ai pris trois vues" dira-t-il. Des clichés qu'il va proposer aux journaux et qui vont faire les Unes de l'époque. Des spécialistes de l'aviation seront contactés. Ils se montreront sceptiques, mais en cette fin 1954, la population s'interroge sur l'existence d'une vie extraterrestre et ce d'autant plus que les témoignages abondent. Quelques jours plus tard, plusieurs personnes affirmeront d'ailleurs avoir également vu des soucoupes A Sarreguemines.

La vérité éclata très vite. Un étudiant de Sarreguemines déclarera être en effet l'auteur du montage photographique que le jeune homme de Vézelise utilisa pour faire le buzz.

Reste qu'une enquête fut ouverte par les gendarmes. Harcelé de questions, le Meurthe-et-Mosellan s'est évanoui lors de son interrogatoire avant de passer aux aveux. Le motif est aussi drôle qu'improbable. Le jeune étudiant qui a réalisé le montage photographique a eu l'idée de fabriquer une soucoupe à la sortie d'un cinéma, en découvrant une affiche publicitaire de la "Pie qui chante". Elle indiquait: "Nous offrons un kilo de bonbons A qui pourra nous apporter une photo de soucoupes volantes"! Son ami l'utilisa pour monter de toutes pièces son histoire.

Si les deux jeunes passèrent un mauvais quart d'heure, leur récit abracadabrant eut le mérite de faire taire l'extraordinaire psychose autour des soucoupes volantes qui régna à la fin de l'année 1954 en Lorraine. Depuis, les témoignages d'observation de soucoupes se concentrent l'été. Souvent les samedis. Au moment où de jeunes mariés lâchent des ballons lumineux [lanternes thaïladansies] que beaucoup perçoivent comme des objets provenant d'une vie extraterrestre.

Alexandre POPLAVSKY

[Ref. ble1:] SITE WEB "BLL ARCHIVES":

Vague d'OVNI à Metz et dans sa région

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Sphères, cônes ou cigares lumineux, batteries qui se déchargent, couleurs dansantes, etc., entre le 1er et le 21 octobre 1954, une vingtaine de témoignages et d'observations d'OVNI (Objets Volants Non Identifiés) furent collectés en Moselle, plus particulièrement dans les communes de Vergaville, Bidestroff, Kerprich, Guébling, Morsbach, Moncourt, Saint-Avold, Saint-Quirin et Jouy-aux-Arches. A Pournoy-la-Chétive, près de Metz, deux enfants déclarèrent avoir vu un extraterrestre au visage poilu descendre de sa soucoupe volante pour venir leur parler dans une langue incompréhensible.

[Ref. jbo2:] JUAN-VICENTE BALLESTER OLMOS:

Date Approx UFO Nation Photo Film Media Durée Blue Book
11-01-1954 D INC Faux (atterrissage) OK Welferding, Moselle (France) FRA 57 PHOTO CE Jean Gerault Gérard Barthel & Jacques Brucker, La Grande Peur Martienne, Nouvelles Editions Rationalistes, 1979, planches et pp 191-193, citant L'Aurore, 2 novembre 1954 et magazine Radar, 14 novembre 1954. Publié 2 novembre 1954

Images:

Ci dessous: le "pot au rose" montré par les gendarmes, photographie du magazine "Radar."

Ci dessous: photographie du magazine "Radar."

Explications:

Carte.

Canular photographique, comme raconté par le journal Les Dernières Nouvelles d'Alsace, le 3 novembre 1954.

Contrairement à ce qui a été indiqué dans certains journaux, la soucoupe volante n'était pas en pâte à modeler. Ce sont les quatre "Martiens" qui en "débarquent" qui étaient en pâte à modeler, comme le montre l'une des photographies reprise dans les journaux de l'époque (ci-dessus).

Une fois encore, Barthel et Brucker utilisent la demi-vérité à des fins de ridiculisation des ufologues:

Mots clés:

(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)

Sarreguemines, Moselle, photographie, canular, soucoupe

Sources:

[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.

Historique du document:

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 30 septembre 2005 Première publication.
1.0 Patrick Gross 26 décembre 2008 Conversion de HTML vers XHTML Strict. Première version formalisée. Addition [dna1].
1.1 Patrick Gross 4 janvier 2009 Addition [jbs1].
1.2 Patrick Gross 9 avril 2010 Addition [jbs1].
1.3 Patrick Gross 1 novembre 2011 Une recherche sur le web et dans mes documents n'a pas permis de trouver d'autres sources.
1.4 Patrick Gross 6 janvier 2017 Addition [ler1]. Changement de la date du cas du 2 novembre au 23 octobre.
1.5 Patrick Gross 26 janvier 2017 Addition [ler2]. Changement du lieu de Sarrebourg à Saint-Avold.
1.6 Patrick Gross 11 février 2017 Addition [ble1].
1.7 Patrick Gross 23 octobre 2019 Addition du Résumé.
1.8 Patrick Gross 21 décembre 2019 Addition [ppe1].
1.9 Patrick Gross 29 décembre 2020 Addition [rdr1]. Dans le Résumé, addition de "Ce que raconte aussi le magazine Radar" et ce qui suit.
2.0 Patrick Gross 7 janvier 2021 Addition [lcx1].
2.1 Patrick Gross 31 janvier 2021 Additions [bre1], [bre2].
2.2 Patrick Gross 1 novembre 2021 Addition [jbo2].

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Cette page a été mise à jour le 1 novembre 2021.