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Référence pour ce cas: 10-oct-54-Lys-lez-Lannoy.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
Le journal régional Nord-Eclair, de Roubaix, rapportait en page 10 le 12 octobre 1954, qu'à Lys-lez-Lannoy, une cinquantaine de personnes avaient vu "dimanche" donc le 10 octobre 1954, un phénomène du genre "soucoupe volante":
Vers 20:15, Mr. René Duhaut est rentré précipitamment au café tenu par M. Fernand Risselin, 139, rue du Colisée, en criant: "Venez voir, une soucoupe volante!"
Une trentaine de consommateurs se sont précipités dehors et ont vu dans le ciel une boule orange venant de la direction de Lille et se dirigeant vers Leers-Nord en Belgique, s'enflant progressivement pour s'amenuiser ensuite au fur et à mesure de sa course.
Selon les déclarations concordantes de plusieurs personnes, le phénomène avait duré deux minutes.
Mais ce journal rapportait une version plus riche sous la plume de Marcel Lecercq, en pages 1 et 2 de l'édition du 15 octobre 1954, que "dimanche dernier", donc le 10 octobre 1954, dans la soirée, un certain nombre de gens étaient réunis dans la salle du café tenu par Mr. Fernand Risselin, 139, rue du Colisée, à Lys-lez-Lannoy. Ces gens parlaient de "Martiens", de lumières dans la nuit, d'appareils mystérieux, de phénomènes atmosphériques.
Vers 20:15, un homme est entré précipitamment dans le café en criant:
"- Venez voir, une soucoupe volante!"
Une trentaine de consommateurs se sont précipités dehors ont vu une boule orange dans le ciel, venant de la direction de Lille et se dirigeant vers Leers-Nord, s'enflant progressivement pour s'amenuiser ensuite aux fur et à mesure de sa course dans le ciel.
Le phénomène, suivant les déclarations concordantes de plusieurs personnes, avait duré plusieurs minutes.
Le journal commente qu'il "ne pouvait s'agir là d'hallucination collective" puisque de "nombreuses personnes avaient vu - de leurs yeux vu - l'apparition mystérieuse". "Le fait était indéniable: une soucoupe volante était passée par là..."
Le lendemain matin, poursuit le journal, de bonne heure, le jeune Robert Helveinstein, qui habite avenue des Combattants, à Pecq, se rendait à son travail au Service des eaux, à Estaimbourg, où il est magasinier.
Son attention a été attirée par un objet insolite et volumineux, qui semblait voltiger dans les champs, à ras de terre.
Il s'était dit, "Tiens, une soucoupe volante!"
Intrigué, il s'était approché et avait trouvé à ses pieds "un étrange aérostat, si toutefois on peut donner ce nom à un assemblage hétéroclite de ficelles et de ballonnets." Il s'agissait d'une espèce de montgolfière confectionnée avec du papier peint, et à l'intérieur, une pile sèche alimentait trois petites ampoules électriques de bicyclette, qui luisaient encore faiblement. Pour soulever le tout, on avait accroché tout autour une foule de ballonnets dont certains, ayant la forme de bonshommes, portaient la marque d'une grande fabrique de chaussures: PAPILLON-BONTE, 167, rue de Lannoy, à Roubaix.
Le journal pense que vraisemblablement l'engin avait tenu l'air toute la nuit, puis les ballonnets devenus flasques ont fait que l'engin ne faisait maintenant plus que de petits bonds à ras du sol.
Le jeune homme déçu de voir qu'une soucoupe volante, c'était cela, a rammassé l'engin, a distribué les ballonnets aux gosses, et jeta dans un coin du service des eaux d'Estaimbourg ce qui restait de l'appareil.
Le journal commentait pridamment qu'il était évident qu'il n'était pas absolument prouvé que cette "soucoupe" est celle qui avait été vue le dimanche soir, mais que c'est vraisemblable, et qu'ils ont même entendu dire que le plaisantin aurait lâché deux aérostats identiques, dont l'un, mal équilibré, était tombé près de son aire de départ, et était passé inaperçu.
Le journal conculait:
"Et il est certain que cette étrange construction, faiblement éclairée par les petite ampoules dont on l'avait muni devait frapper les imaginations, surtout à cette époque où l'on voit des "soucoupes" partout! D'autant plus que plusieurs des ballonnets qui assuraient sa sustentation - ceux des chaussures Papillon-Bonte - affectaient vaguement une forme humaine. Vus de loin, sous "l'obscure clarté des étoiles", ne devaient-il pas être aussitôt identifiés comme des Martiens? En se les procurant, on ne sait trop comment, le "constructeur" de la soucoupe savait ce qu'il faisait!"
"Est-ce à dire que toutes les "soucoupes" ne sont, comme celle-là, que le produit d'une mystification? Nous nous garderons bien de prendre position! Mais une conclusion s'impose, pourtant: soyons circonspect, et ne prenons pas immédiatement des vessies pour des lanternes, ni un ballon des chaussures "PAPILLONS-BONTE" pour un Martien!"
[Ref. ner1:] JOURNAL "NORD ECLAIR":
LES SOUCOUPES VOLANTES ont tourbillonné, dimanche, dans le bassin méditerranéen, au-dessus du Cameroun, de l'Allemagne, et bien entendu, de la France. Près de nous, c'est à Lys-lez-Lannoy, qu'une cinquantaine de personnes ont aperçu, dimanche soir, un phénomène de ce genre.
En effet, vers 20 h. 15, M. René Duhaut, rentra précipitamment au café tenu par M. Fernand Risselin 139, rue du Colisée, en criant: "Venez voir, une soucoupe volante!"
Une trentaine de consommateurs se précipitèrent dehors et assistèrent à un spectacle peu ordinaire. Dans le ciel, une boule orange venant de la direction de Lille et se dirigeant vers Leers-Nord (B) s'enfla progressivement pour s'amenuiser ensuite au fur et à mesure de sa course céleste.
Le phénomène - suivant les déclarations concordantes de plusieurs personnes - a duré deux minutes.
Des témoignages autorisés parviennent également de Yaoundé, où le directeur des services d'hygiène, le médecin-chef de l'hôpital, le conseiller de l'Assemblée territoriale du Cameroun, et le maire-adjoint aperçurent un énorme disque violemment illuminé, immobile à une altitude d'environ six cent mètres. L'apparition dura quinze secondes.
A Beyrouth, un représentant et un journaliste ont aperçu une boule rouge évoluant dans le ciel.
A Alexandrie, un engin mystérieux séjourna dans les airs pendant une heure au-dessus de la tour de contrôle de l'aérodrome de Muzha.
M. Gibbons, de Nelson (Nouvelle-Zélande) a pris au téléobjectif, une série de photographies de trois soucoupes qui apparurent comme des objets cylindriques avec une sorte de noyaux sombre.
Samedi soir, M. Hoge, opérateur de cinéma rentrait chez lui, près de Munster, en Westphalie. Il aperçut dans un champ, à soixante mètres de la route une lumière bleue.
Celle-ci provenait d'un objet ayant la forme d'un cigare.
Quatre hommes de 1 m. 20 environ, en combinaison de caoutchouc, travaillaient sous l'engin. Aucun d'eux ne soufflait mot. M. Hoge, saisi de peur, regarda travailler pendant dix minutes, les petits hommes qui avaient un torse fortement développé avec une grosse tête, tandis que leurs membres inférieurs étaient petits et maigres. Finalement les quatre "hommes" rentrèrent ans le cigare par une sorte d'échelle. Quelques mètres après avoir décollé le cigare prit la forme d'une soucoupe, projetant une lumière éblouissante.
Près de Francfort, treize amateurs de vol à voile, dont d'anciens pilotes de la Luftwaffe, affirment formellement avoir aperçu un "disque argenté" à trois mille mètres d'altitude.
D'autres engins ont encore été aperçus près d'Angoulême, Carcassonne, Limoges et Poitiers.
[Ref. ner2:] JOURNAL "NORD-ECLAIR":
C'était dimanche dernier, dans la soirée... un certain nombre de gens étaient réunis dans la salle du café tenu par M. Fernand Risselin, 139, rue du Colisée, à Lys-lez-Lannoy. De quoi parlaient ces gens? De "Martiens", parbleu, de lumières dans la nuit, d'appareils mystérieux, de phénomènes atmosphériques.
Soudain, vers 20 h. 15, un homme entra précipitamment dans le café en criant:
- Venez voir, une soucoupe volante!
Une trentaine de consommateurs se précipitèrent dehors et assistèrent à un spectacle peu ordinaire. Dans le ciel, une boule orange venant de la direction de Lille et se dirigeant vers Leers-Nord (B.) s'enfla progressivement pour s'amenuiser ensuite aux fur et à mesure de sa course céleste.
Le phénomène - suivant les déclarations concordantes de plusieurs personnes - a duré plusieurs minutes.
Il ne pouvait s'agir là d'hallucination collective. De nombreuses personnes avaient vu - de leurs yeux vu - l'apparition mystérieuse. Le fait était indéniable: une soucoupe volante était passée par là...
Le lendemain matin, de bonne heure, le jeune Robert Helveinstein, qui habite avenue des Combattants, à Pecq (B.), se rendait à son travail au Service des eaux, à Estaimbourg, où il est magasinier.
L'attention du jeune homme fut attirée par un objet insolite, et volumineux, qui semblait voltiger dans les champs, à ras de terre.
- Tiens une soucoupe volante!
Intrigué le jeune homme s'approcha et trouva à ses pieds un étrange aérostat, si toutefois on peut donner ce nom à un assemblage hétéroclite de ficelles et de ballonnets. Le corps de l'appareil était constitué par une espèce de montgolfière, confectionnée avec du papier peint. A l'intérieur de la sphère on avait placé une pile sèche qui alimentait trois petites ampoules électriques, en usage pour l'éclairage des bicyclettes. Et pour soulever le tout on avait accroché tout autour une foule de ballonnets dont certains, ayant la forme de bonshommes, portaient la marque d'une grande fabrique de chaussures: PAPILLON-BONTE, 167, rue de Lannoy, à Roubaix.
Vraisemblablement l'engin avait tenu l'air toute la nuit. Les ampoules électriques luisaient encore faiblement et les ballonnets devenus flasques, ne soutenaient l'ensemble que difficilement, et ne parvenaient plus qu'à lui faire faire de petits bonds à ras du sol.
- C'est ça, une soucoupe volante! se dit le jeune homme, déçu.
Il ramassa l'engin, distribua en route les ballonnets aux gosses, et jeta dans un coin du service des eaux d'Estaimbourg ce qui restait de l'appareil.
Ainsi fit [sic, finit], piteusement, ce qui a pu être la "soucoupe volante" de Lys-lez-Lannoy...
Cette "soucoupe!", à coup sûr, est l'oeuvre d'un plaisantin qui aura voulu jouer un bon tour à ses concitoyens.
Evidemment, il n'est pas absolument prouvé que cette "soucoupe" est celle qui excita dimanche soir la curiosité de nombreux Lyssois. Mais la chose est vraisemblable. Nous croyons même savoir que ledit plaisantin aurait lâché deux aérostats identiques. L'autre, mal équilibré, serait tomber [sic, tombé] à proximité de son aire de départ, et aurait donc passé inaperçu.
Et il est certain que cette étrange construction, faiblement éclairée par les petite ampoules dont on l'avait muni devait frapper les imaginations, surtout à cette époque où l'on voit des "soucoupes" partout! D'autant plus que plusieurs des ballonnets qui assuraient sa sustentation - ceux des chaussures Papillon-Bonte - affectaient vaguement une forme humaine. Vus de loin, sous "l'obscure clarté des étoiles", ne devaient-il pas être aussitôt identifiés comme des Martiens? En se les procurant, on ne sait trop comment, le "constructeur" de la soucoupe savait ce qu'il faisait!
Est-ce à dire que toutes les "soucoupes" ne sont, comme celle-là, que le produit d'une mystification? Nous nous garderons bien de prendre position! Mais une conclusion s'impose, pourtant: soyons circonspect, et ne prenons pas immédiatement des vessies pour des lanternes, ni un ballon des chaussures "PAPILLONS-BONTE" pour un Martien!
Marcel LECLERCQ
Cas négatif, farce avec ballons éclairés.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Lys-lez-Lannoy, Nord, René Duhaut, café, Fernand Risselin, 139 rue du Colisée, soucoupe, multiple, boule, orange, direction, Belgique
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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1.0 | Patrick Gross | 9 avril 2020 | Première publication. |
1.1 | Patrick Gross | 28 octobre 2020 | Addition [ner2]. Das le Rsumé, addition de "Mais le journal régional Nord-Eclair..." et ce qui suit. Explications changées, étaient "Les informations en l'état ne sont pas suffisantes pour se faire une idée ferme de l'explication de cette observation, mais on peut évidamment penser que cela a pu avoir été un météore. Il semble cependant qu'il n'aurait alors été vu que depuis cette ville, ce qui serait quelque peu étonnant." |