L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Nord-Matin, Nord - Pas-de-Calais, France, pages 1 et 12, le 29 octobre 1954.
On a parlé moins ces derniers jours des soucoupes volantes. Et cependant, si les mystérieux engins existent réellement, il semble bien qu'ils continuent à affronter le ciel de notre région. Récemment cent personnes à Saint-Saulve observaient un disque lumineux évoluant dans l'azur. Un avocat du barreau de Valenciennes, M. Gheslin, découvrait dans le même temps, une soucoupe se dirigeant vers la Belgique.
Pendant un moment, les témoignages n'ont pas manqué. Et puis brusquement il a semblé que les témoins des manifestations sidérales préféraient garder pour eux les apparitions des cigares et autres objets volants.
Le scepticisme de la plupart des savants consultés a souvent jeté le ridicule sur les personnes ayant, parfois de bonne foi, relatée leur rencontre visuelle avec les soucoupes volantes.
C'est si vrai que M. Marius Dewilde, le Quaroublain qui, le premier, vit les passagers "interplanétaires" songea un moment à saisir le Procureur de la République de Valenciennes à propos des sarcasmes dont il était l'objet. Il fallut, pour le calmer, lui démontrer que sa plainte ne se justifiait pas.
Depuis, naturellement, M. Marius Dewilde ne veut plus recevoir personne. On peut avoir eu les honneurs de la presse et du cinéma et n'être pas content. Or, M. Dewilde est si peu satisfait de la publicité un peu trop satirique faite autour de sa personne, qu'il n'a confié qu'aux autorités sa dernière entrevue avec les "Martiens".
Car notre Quaroubain prétend avoir revu une soucoupe et ses passagers. Cette fois, la chose s'est passée en plein jour! L'engin de nouveau s'est posé sur la voie de chemin de fer à proximité de la maison de M. Dewilde, pas au même endroit cependant.
Les petits hommes lui ont parlé: quelques mots dans une langue inconnue avant de s'envoler sans bruit et disparaître.
Sur les traverses de la voie ferrée, on a observé les mêmes trace que précédemment, un peu plus larges tout de même et présentant une parfaite symétrie. Quelques brins d'herbe écrasés marquaient l'endroit de l'atterrissage.
***
Que faut-il penser après ce nouveau témoignage ? Pour les partisans de l'existence des soucoupes, il eut été préférable que M. Dewilde s'en tienne à une première apparition. On admettra difficilement en effet que le territoire de Quarouble intéresse à un tel point les pilotes des mystérieux engins. Et puis on nous l'a fait observer, les points d'impact relevés sur les traversent se trouvent tous dans l'axe longitudinal des dites traverses. Or, il est difficilement admissible qu'un aéronef se posant puisse se trouver avec une telle précision le centre d'un plateau aussi étroit. On aurait dû relever des griffes sur les bords des pièces de bois. Mais les soucoupes sont déjà l'énigme. A quoi bon chercher le détail? Il faut croire ou ne pas croire, en attendant la révélation.
Indiquons que M. Petoux, employé de banque à Valenciennes, a aperçu mercredi soir, entre 20 h.
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SOUCOUPES
30 et 21 h., une soucoupe qui évoluait au-dessus d'Aulnoy. Plusieurs autres personnes de la localité ont observé le phénomène.
M. Charles Pierru, secrétaire général de la mairie d'Oye-Plage, a aperçu également, à 23 h. 15, une lueur opalescente à une dizaine de mètres devant lui et à une hauteur d'une vingtaine de mètres, qui marchait au-dessus de la route nationale dans le même sens que lui, c'est-à-dire d'Oye-Plage vers Calais.
N'ayant nullement l'esprit aux soucoupes, il fut donc extrêmement surpris et s'arrêta l'espace de quelques secondes, regrettant l'heure tardive qui ne laissait aucune lumière briller aux maisons. Reprenant sa marche, M. Pierru allait à pied, le témoin a pu se rendre compte très exactement de la figure de l'engin: la forme d'un cigare (comme la carlingue d'un avion dépourvu d'ailes), aucun bruit, aucune fumée ne s'échappait de l'appareil. Même à cette courte distance, aucun hublot ne se distinguait, seule cette luminescence uniforme délimitait est la chose.
C'est pendant plus d'un quart d'heure qu'elle demeura visible, sa vitesse ne dépassant pas celle d'un cycliste. Arrivé à une certaine distance, vers Marck, elle obliqua à angle droit vers l'intérieur des terres et, placé ainsi, elle apparut comme une sphère: l'appareil vu par la tranche dont le rapport avec la longueur était de un 10e environ.
Un cultivateur du village La Vaureille, M. Bousard, 47 ans, a raconté d'autre part aux gendarmes d'Aubusson "l'étrange rencontre" qui le fit en revenant du bourg d'Alleyrat (Creuse).
Au lieudit "La Madière", a-t-il déclaré, j'aperçus une forme qui se mouvait sur le bas-côté de la route. Je m'arrêter pour mieux observer l'individu. Celui –ci, qui était baissé, se releva brusquement, braquant surmoi deux puissantes lampes projetant une lumière bleue-claire très dense. Il avait aussi, de chaque côté de la tête, des lampes de couleur vert clair, qui émettaient des rayons beaucoup plus faibles que les autres. Il paraissait haut de 1 m. 60 et j'ai cru d'abord qu'il était vêtu d'un scaphandre.
Soudain sous l'effet d'une pression comparable à un souffle, j'ai