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ALSACAT:

ALSACAT est mon catalogue exhaustif à terme des affaires d'OVNIS en Alsace, qu'elles soient "expliquées" ou "inexpliquées".

Le catalogue ALSACAT donne pour chaque cas un dossier comprenant un numéro de cas, un résumé, des informations quantitatives (date, lieu, nombre de témoins...), des classifications, l'ensemble des sources mentionnant l'affaire, avec leur références, une discussion du cas dans le but d'une évaluation de ses causes, et un historique des changements apportés au dossier. Un index général et des sous-catalogues thématiques donnent accès à ces dossiers Alsaciens.

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Cas de la forêt de la Hardt, le 28 août 1977:

Numéro de cas:

ALSACAT-1977-08-28-LAHARDT-1

Résumé:

Le groupe d'ufologie GEOS a publié en avril 1978 un rapport à propos d'un objet vu à environ 10 kilomètres de Mulhouse dans la forêt de la Hardt, probablement le 28 août 1977. En voici la teneur:

Vers 4 heures du matin, quatre amis avaient décident de rentrer chez eux à Mulhouse, après avoir été à un bal à Colmar. Jean-Claude conduisait la voiture. Arrivée à une dizaine de kilomètres de Mulhouse, la voiture est tombée subitement en panne en plein virage et sans explication. Seuls les phares sont restés allumés.

La voiture avait franchi le reste du virage en roues libres et Jean-Claude s'est arrêté sur le bas-côté de la route face à une importante ligne droite d'environ 7 kilomètres.

Les quatre amis ont cherché en vain la nature de la panne de la voiture, une Renault 5 "Alpine" qui n'avait pas cinq mois lors de l'incident. Jean-Claude avait indiqué que le moteur s'était coupé comme lorsque l'on tombe en panne d'essence.

A l'intérieur de la voiture, un radiocassette fonctionnait, et était aussi tombé en panne, au même moment: "Vous voyez, lorsque l'on branche une cassette et que l'on débranche après sans arrêter le bouton "play", la cassette ralentit et pan, plus rien".

C'était comme si le courant ne passait plus, pourtant les phares fonctionnaient encore, ce qui leur avait permis de franchir le virage sans ennuis.

Voyant qu'ils ne pouvaient rien y faire, Jean-Claude avait coupé les phares et ils avaient décidé de continuer à pied.

Une demi-heure plus tard, arrivés à la forêt de la Hardt, ils ont vu un objet énorme, en forme de boule mal formée, qui a surgi entre deux nuages. La boule était rouge orangée, et une sorte de lumière tirant vers le blanc l'entourait. Cette couleur blanche a fait mal aux yeux des témoins.

Les témoins se souviennent qu'ils ont perçu un bruit lors de l'apparition de la boule entre les deux nuages, qui était sourd, comme un aspirateur lorsqu'on le coupe, doux et fort mais de faible volume.

Ils avaient d'abord pensé que l'objet était la lune.

Mais ils ont vite changé d'opinion, parce que l'objet a amorcé une descente vers le sol, ou du moins ils l'ont supposé parce qu'ils n'ont pas vraiment vu la descente de l'objet. Il avait été entre les deux nuages et d'un seul coup, il s'est trouvé plus à gauche.

Quand la boule a commencé sa descente, le son a cessé.

A ce moment, la lumière blanche qui entourait la boule a disparu, et la boule a alors commencé une trajectoire en Z, représentée sur un croquis:

Scan.

Entre les positions prises lors de la descente au sol, la boule s'arrêtait. La trajectoire entre deux points se matérialisait par un trait lumineux orangé, ce qui a fait penser aux témoins que la vitesse de déplacement était extrêmement rapide.

Lorsque la boule eut fini son "Z", elle se trouvait juste au-dessus des arbres, majestueuse et surtout impressionnante par sa taille.

Lorsque l'objet a été au-dessus des arbres, il y avait une clairière de pins, sapins, et autres, au-dessous. La clairière mesurait dans les 50 mètres de diamètre, et l'objet s'y pose.

La descente a été lente. Arrivée au sol, la boule a semblé prendre la forme d'un ballon de rugby.

En hauteur, elle dépassait les arbres mesurant au moins 25 mètres de hauteur, et les témoins pensent que l'objet aurait pu mesurer une cinquantaine de mètres de diamètre.

A ce moment-là, les témoins se trouvaient à environ 300 mètres du lieu et de l'autre côté de la route. Ils peuvent très bien observer l'objet derrière les arbres, et ils se dirigent en silence vers la boule.

A ce moment, venant de la direction de Mulhouse, une Renault 16 est arrivée, et aussitôt, la boule s'est éteinte, ou a disparue. Elle n'avait été posée au sol que pendant 10 secondes au plus.

Les témoins se sont rendus sur les lieux et ont constaté des traces laissées par l'objet.

Les conditions météorologiques avaient été belles, de température clémente, douce, et il y avait peu de nuages.

Le rapport du GEOS note que la lune s'était levée à 6:03 en heure local française et couchée à 5:30.

Donc, lorsque Jean-Claude et ses amis arrivent sur les lieux estimés de l'atterrissage, en se frayant un chemin au travers de la végétation, ils constatent des traces qu'ils pensent avoir été laissées par l'objet.

La chose avait été posée dans une clairière entourée d'arbres, au terrain recouvert d'herbe. Arrivés sur les lieux, ils avaient constaté qu'il n'y avait pas d'objet, mais que l'air ambiant semble plus chaud qu'à l'extérieur de la clairière et qu'à l'intérieur, l'herbe était jaunie.

Jean-Claude se souvenait de la présence d'une odeur bizarre, semblable à l'odeur qui se dégage lorsque l'on débouche ou que l'on effectue "des travaux sur des canalisations". On disait dans le rapport de 1978 qu'on peut toujours remarquer les traces car plus rien ne semble pousser à cet endroit. Près des traces, il y avait aussi un arbre coupé net.

Le rapport présentait Jean-Claude Gesist, le principal témoin, comme ayant 20 ans, passionné d'électronique, courageux, ne croyant pas aux OVNIS, ayant maintenant changé d'avis, paraissant sincère, et se posant toujours des questions sur ce qu'était ce qu'il a observé.

L'auteur initial du rapport n'était autre qu'un ufologue avec lequel j'avais déjà échangé, Patrick Seray. En 2016, Seray revient sur l'affaire, note la présence d'une quasi pleine Lune à 10° au-dessus de l'horizon, notant la fréquence de telles confusions, et l'absence de preuve quant aux traces puisque personne n'est allé vérifier. Il précise que son texte n'avait pas être considéré comme une enquête, et regrette que deux bulletins l'aient fait.

Données:

Données temporelles:

Date: 28 août 1977
Heure: 04:00
Durée: 2 minutes.
Date du premier rapport connu: 28 novembre 1977
Délai de rapport: 3 mois

Données géographiques:

Département: Haut-Rhin
Commune: Mulhouse
Lieu: Forêt de la Hardt
Latitude: 47.844
Longitude: 7.394
Rayon d'incertitude: 1 km

Données concernant les témoins:

Nombre de témoins allégués: 4
Nombre de témoins connus: 1
Nombre de témoins nommés: 1
Ages des témoins: Jeunes hommes, 20
Types de témoins: Jeunes hommes.

Données ufologiques:

Témoignage apporté via: Raconté à l'ufologue Patrice Seray.
Type de lieu: Bord d'autoroute puis forêt.
Conditions d'éclairage: Nuit
OVNI observé: Oui
Arrivée OVNI observée: Non
Départ OVNI observé: Oui
Entité(s): Non
Photographies: Non.
Dessins par témoins: Non.
Dessins approuvé par témoins: Non.
Sentiments des témoins: Etonnés.
Interprétations des témoins: D'abord la Lune, puis non identifié.

Classifications:

Hynek: RR2
ALSACAT: Possible Lune.

Sources:

[Ref. ges1:] BULLETIN D'UFOLOGIE "LES EXTRATERRESTRE" - GEOS:

Scan.

OBJET AU SOL PRES DE MULHOUSE

Date: Probablement le 28 août 1977.
Lieu: Forêt de la Hardt ( 10 Kms de Mulhouse )
Lune: Lever 6:03 (HLF) Coucher 5:30.
Conditions météorologiques: Beau, peu de nuages, température clémente. Doux.

L'observation:

Nature: Atterrissage avec traces.
Objet: Boule rouge-orangée, énorme.
Durée: Deux minutes envi.
Témoins: au nombre de quatre.

Enquête du service enquêtes du GEOS ref. 288h77.

LES FAITS

Vers 4 heures du matin, nos amis décident de rentrer chez eux à Mulhouse. Ils étaient au bal à Colmar.

Jean-Claude prend sa voiture, charge ses compagnons et ils partent. Arrivé à une dizaine de Kms de Mulhouse la voiture tombe subitement en panne en plein virage ( ... ) et sans explication possible. Seuls les phares restent allumés. La voiture franchi le reste du virage en roues libres et Jean-Claude s'arrête sur le bas côté de la route.

Face à une importante ligne droite d'environ 7 kilomètres. Nos amis chercheront en vain la nature de la panne. Notons que la voiture, une R.5 Alpine, n'avait pas cinq mois lors de l'incident.

D'après Jean-Claude la voiture avait le moteur coupé comme lorsque l'on tombe en panne d'essence.

A l'intérieur de la voiture, une radio-cassette fonctionnait. Or au même moment cette dernière tomba également en panne. Et ce, de la manière suivante:

"Vous voyez, lorsque l'on branche une casette [sic] et que l'on débranche après sans arrêter le bouton "play", la cassette ralenti et pan, plus rien".

Donc comme si le courant ne passait plus. Cependant les phares fonctionnaient encore, et ainsi ils ont pu franchir le virage sans ennuis.

Voyant qu'ils ne pouvaient rien y faire, Jean-Claude coupe les phares et ils décident d'y aller à pied. Et c'est une demi-heure plus tard que le phénomène se manifestera...

Arrivé à la forêt de la Hardt, située à une dizaine de Kms de Mulhouse, ils virent un objet énorme, en forme de boule mal formée surgir entre deux nuages, Elle était rouge orangée et une sorte de lumière tirant vers le blanc entourait l'objet. C'est cette couleur blanche qui fit mal aux yeux des témoins.

Aux premières abords [sic], nos témoins pensent voir la lune. Mais ils changent rapidement d'opinion, car l'objet amorce une descente vers le sol. Du moins nos témoins le suppose [sic] car, ils ne voyent [sic "voient"] pas vraiment la descente de l'objet. Elle était entre les deux nuages et d'un seul coup, elle se trouve plus à gauche....

A ce moment la lumière blanche entourant la boule disparut... L'objet commença alors sa trajectoire en dessinant un Z dans l'espace. (voir croquis).

Entre les positions prisent [sic] par l'objet, lors de la descente au sol, la boule s'arrêtait. La trajectoire entre deux points se matérialisait par un trait lumineux orangé. Ce qui fit penser aux témoins que la vitesse de déplacement était extrêmement rapide.

Lorsque la boule eut fini son Z, elle se trouvait juste au-dessus des arbres. Majestueusement et surtout impressionnant par sa taille.

Nos témoins se souviennent qu'ils ont perçu un bruit commun lors de l'apparition entre les deux nuages de la boule. Ce bruit était sourd, comme un aspirateur lorsqu'on le coupe. Le son était doux et fort, mais le volume faible.

Après l'apparition de la boule, et lorsque cette dernière commença sa descente, disparu [sic "le son a disparu"?]

Revenons à notre objet, lorsqu'il est au-dessus des arbres. En dessous de l'objet, une clairière d'arbres (pins - sapins - etc...) Elle mesure dans les 50 m de diamètre. C'est là que l'objet se posera.... Arrivé au sol, la boule sembla prendre la forme d'un ballon de rugby. Sa descente fut lente. En hauteur elle dépassait les arbres. Nos témoins pensent que l'objet aurait pu mesurer une cinquantaine de mètres de diamètre. Les arbres mesurant au moins 25 m.

A ce moment-là, les témoins se trouvent à environ 300 mètres du lieu et de l'autre côté de la route. Ils observent très bien l'objet derrière les arbres. Et en silence, ils se dirigent vers la boule.

C'est alors que venant de la direction de Mulhouse, une R. 16 [sic "arrive"?]. Aussitôt la boule s'éteint ou disparaît. Nous ne le saurons jamais. Son atterrissage aura duré 10 secondes au plus.

Nos amis se rendent sur les lieux et constatent les traces laissées par l'objet.....

Scan.

LES TRACES.

L'objet a atterri dans cette clairière entourée d'arbres. Le terrain est couvert par de l'herbe. Les témoins ont constaté que l'air était plus chaud sur le lieux de l'atterrissage, que sur les abords. L'herbe est jaunie, comme légérement brûlée. Aucune fumée. Une odeur bizarre... que nos témoins n'ont jamais senti, mais qui rappelle tout de même l'odeur dégagée lors de travaux de canalisation. Mais c'était plus léger, et cela ne génait pas.

Aujourd'hui encore m'étant rendu sur les lieux on peut voir ces traces.

NOTE.

Le lendemain, Jean-Claude revient sur les lieux, pour reprendre sa voiture. A son grand étonnement celle-ci redémarre au quart de tour! Quant au radio-cassette, en sortant la cassette, il constate qu'elle est bloquée. A signaler dans la région une base de Mirage. Pas de ligne de haute tension sur les lieux. Cinq semaines après cet évenement, à Mertzein [sic], Un objet atterrit dans un champ et un bonhomme blanc en sort...

PSYCHOLOGIE DES TEMOINS.

Jean-Claude GESITS, le principal témoin, né le 22 octobre 1957, ne croit pas aux OVNI. Maintenant il a changé d'idée à ce sujet. Il semble sincère. Il se pose toujours quelques questions quant à son observation: Qui a provoqué la panne de son véhicule, qui a stoppé son radio-cassette, qu'a-t-il observé ce jour-là?.

Il est passionné d'électronique. Il est courageux.

COMMENTAIRE DE L'ENQUETEÜR.

On trouve ici beaucoup des effets secondaires provoqués par les OVNI:

- Traces.
- Odeur
- Bruit.
- Panne de voiture.
- Panne de radio et phares.
- Effets des lumières sur les yeux des témoins.

Ce qui semble le plus incroyable, c'est la grosseur de l'objet. Le genre de traces relevées, est aussi rare décrit [sic] lors d'atterrissages.

Dossier non cloturé [sic]. Affaire à suivre donc.

[Ref. mft1:] MICHET FIGUET - "FRANCAT":

Scan.


CAS
CLASSIFICATION DATE HEURE LIEU CODE
POSTAL
CREDIBILITE
SOURCES
819b CE2 28.08.1977 v 04 H Forêt de la Hardt
10 km de Mulhouse
NI [="Non Identifié] "Les E.T." n° 6

[Ref. cnu1:] GROUPE D'UFOLOGIE "CNEGU":

Scan.

Réf. F/00/68/77 08 28 (01) IQ: 1,0,1,1,1 (4) IE: 0

Le dimanche 28 août, vers 4 h du matin (TU: 2h) 4 habitants de Mulhouse (68) rentrent chez eux en R5 alpine sur la route qui longe la forêt de la Hart. Arrivés à une dizaine de kms de Mulhouse, la voiture tombe en panne avant un virage. Heureusement les phares sont toujours allumés et le conducteur arrive à garer au point mort son véhicule. Ils décident de continuer à pieds. Au bout d'une demi-heure de marche de nuit, ils aperçoivent une lueur orangée énorme entre les nuages. Le phénomène semble descendre en zigzaguant vers le sol. Un bruit sourd se fait entendre alors que la boule semble atterrir derrière les arbres au loin (300m). Un véhicule surgit alors et éclaire le paysage, quand il s'éloigne tout a disparu. Les témoins se rendent sur les lieux et constatent des traces dans une clairière et notent une odeur bizarre. Les traces d'herbe jaunie ont été constatées par l'enquêteur.

Explication: rapprochement de faits sans lien réel avec une probable confusion avec la lune (E.Maillot 91).

Source: enquête GEOS ("Les E. T. 11 n°6 avril 78), cat. Delaval 90.

[Ref. psy1:] PATRICE SERAY:

Scan.

Objet au sol près de Mulhouse
Le 28 août 1977 vers 05h du matin.

Cette affaire a fait l'objet d'une pré-enquête les 28 et 29 novembre 1977. Seul le témoin principal a pu être entendu, étant de la même corporation que moi (77/02). Je notais ceci lors de la rédaction de mon rapport: "Une visite des lieux s'avère en conséquence indispensable ainsi qu'un complément d'enquête auprès des trois autres témoins."

Date: Très probablement le 28 août 1977 vers les 5 h du matin.
Lieu: Forêt de la Hardt (10 km de Mulhouse).
Lever de la lune: 19:16
Coucher: 05h30
Lever du soleil: 06h30
Coucher: 07h49
Pleine lune: le 28 août à 21h10
Météo: Ciel beau, peu de nuages, temps doux, température clémente.
Observation: atterrissage avec traces.
Objet: Enorme boule rouge orangée.
Durée: deux minutes.
Témoins: 4, le principal étant Jean-Claude G...

Résumé du récit:

Vers 4 h du matin, 4 amis décident qu'il est temps de rentrer chez eux à Mulhouse (97) [sic, 68]. Ils se trouvent alors à Colmar à un bal.

J Claude prend sa voiture, ses compagnons montent et il démarre. A une dizaine de kilomètres avant Mulhouse, la voiture tombe subitement en panne en plein virage. Seuls les phares restent en fonction et le véhicule franchit en roues libres mais heureusement à vitesse

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modéré, le restant de la courbe sans réel danger! J Claude parvient à arrêter ensuite le véhicule sur le bas coté.

Face à eux, une longue ligne droite se dessine (près de 7 km). Ils cherchent en vain l'origine de la panne, d'autant incompréhensible que la voiture, une R5 Alpine, n'a que cinq mois.

D'après J Claude, seul témoin entendu, le moteur s'est coupé comme lors d'une panne d'essence. A l'intérieur, le radio cassette continue de fonctionner puis ce dernier tombe également en panne. Une panne si curieuse que J Claude la décrit ainsi:

"Vous voyez, lorsque l'on introduit une cassette audio et que l'on débranche sans utiliser la fonction "play", la cassette ralentit et pan, plus rien! (sic)"

Donc si nous voulons comprendre ce passage, c'est un peu comme si le courant de la batterie ne passait plus. Mais les phares fonctionnaient toujours pourtant!

Constatant que les efforts pour faire repartir le véhicule étaient vain, J Claude décide d'éteindre les phares et incite ses compagnons à une marche à pied forcée.

C'est après une bonne demi-heure de marche que le phénomène se manifesta.

Arrivés à l'orée de la forêt de la Hart, ils voient un objet énorme en forme de boule "mal formée" surgir entre deux nuages. Il était de teinte orangée rouge avec une sorte de halo blanchâtre, faisant mal aux yeux! Un bruit sourd semblait l'accompagner.

Au premier abord, ils pensent à la lune, mais ils changent vite d'avis car l'objet amorce alors une descente vers le sol. Du moins ils le supposent car le phénomène qui se trouvait l'instant d'avant entre deux nuages se retrouve d'un coup plus à gauche et visuellement plus bas.

A ce moment précis, la lumière blanche disparaît. L'objet commence alors une trajectoire dessinant un "Z" dans l'espace. Entre les

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Scan.

positions de chaque branche du "Z", la boule observe un instant d'arrêt. La trajectoire entre les différents points se trouve matérialisée par un trait lumineux orangé. Ce qui, pour nos témoins, fait penser à une vitesse extrêmement rapide.

Lorsque le "Z" est achevé, ('objet se trouve juste derrière des arbres, majestueux et surtout impressionnant par la taille.

J Claude se souvient qu'il a perçu un bruit comme celui entendu lors de l'apparition du phénomène. Un bruit sourd comparable à celui d'un aspirateur que l'on éteint.

Un bruit bien perceptible bien que de faible volume.

Lors de la trajectoire en "Z", ce bruit avait cessé!

Alors que l'objet se trouve derrière les arbres, nos témoins ignorent qu'en dessous se trouve une clairière mesurant une cinquantaine de mètres. C'est là que l'objet se pose. Une fois au sol, il prend l'aspect d'une forme proche de celle d'un ballon de rugby.

La descente est très lente. la taille énorme est décrite par le témoin qui narre les événements comme "dépassant les arbres (?)"

D'après J Claude, il se trouvait avec ses amis à environ 300 mètres de l'objet, qu'il estime avoir dans les 50 m de diamètre. Les arbres atteignant quant à eux 25/30 mètres de haut.

En silence J Claude fait un signe afin que tous se dirigent vers l'objet, mais, venant de Mulhouse", une R 16 surgit et aussitôt la boule lumineuse s'éteint ou disparaît. l'objet ne semble n'être resté qu'une dizaine de secondes au sol.

Lorsque J Claude et ses amis arrivent sur les lieux estimés de l'atterrissage, en se frayant un chemin au travers de la végétation, ils constatent des traces qu'ils pensent avoir été laissées par l'objet.

Les traces

L'ovni a atterri dans une clairière entourée d'arbres. le terrain est recouvert d'herbe. Les témoins arrivés sur les lieux constatent qu'il n'y a pas d'objet mais que l'air ambiant semble plus chaud qu'à

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l'extérieur de la clairière et qu'à l'intérieur, l'herbe est brulée, jaunie pour être plus précis.

J Claude se souvient de la présence d'une odeur bizarre, semblable à l'odeur qui se dégage lorsque l'on débouche ou que l'on effectue "des travaux sur des canalisations". Au moment où il me narre cette histoire, J Claude affirme qu'on peut toujours constater les traces où plus rien ne semble pousser à cet endroit. Près des traces, un arbre coupé net!

Notes

Le jour même de l'observation, J Claude est revenu sur les lieux afin de récupérer sa voiture. A son grand étonnement cette dernière redémarra correctement. Il existe une base militaire à 5 km de là, abritant des Mirages et des Fouga-Magister. Pas de ligne haute tension. J Claude se rappelle que 5 semaines après son aventure, à Mertzein [sic], il avait entendu dire qu'un objet avait atterri dans un champ et qu'un bonhomme blanc en était sorti.

J Claude est né le 22 octobre 1957, ce témoin principal me paraît sincère. Il avoue qu'il ne croyait pas à ce genre de phénomène avant son observation. Il se demande si la panne de son véhicule est liée. Il n'a eu aucune peur particulière et c'est d'ailleurs lui qui se dirigea en premier vers l'objet au sol. Il ne s'avoue pas très courageux cependant.

Cela le laisse songeur.

Dans ce récit (non enquêté - rappel), nous retrouvons l'atmosphère caractéristique aux récits d'apparitions d'ovnis à l'époque et encore maintenant. y figurent les fameux effets annexes comme le bruit, l'odeur particulière, la panne de la voiture, qui, même si elle s'est produite avant l'apparition est tentante à rapprocher.

Cette panne pose question cependant, du moins devrait poser question à ceux qui pensent qu'un objet exotique puisse produire ce type d'effet, même à distances (espace et temps). En effet comment

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Scan.

expliquer que le second véhicule arrivant alors que l'objet se trouvait au sol n'ait pas "subi" le même effet?

Le coucher de lune est-il vraiment étranger à tout cela? La description du témoin "entre les nuages" puis "près du sol") évoque irrésistiblement un effet de "glissement" caractéristique d'un couché de lune devant des témoins fatigués.

J'ai déjà constaté cela à maintes reprises. Mais la trajectoire ne correspond pas à quelque chose d'aussi classique! L'herbe jaunie telle que décrite par Jean Claude n'est pas du domaine de la preuve d'un atterrissage quelconque. Seule une visite des lieux permettrait de vérifier si ce jaunissement existe et dans l'affirmative s'il est hors jaunissement naturel, pour commencer. Les dimensions données par notre narrateur pour la clairière sont exactement celles qu'il estime pour l'objet. Cela renforce-t-il la cohérence du tout? Pour lui peut être et de façon inconsciente.

Cinquante mètres! Diantre! Mais même en considérant cela comme parfaitement exact je connais au moins un cas (dûment enquêté) où la réfraction du soleil naissant sur une couche basse de nuages avait provoqué une certaine effervescence de la part des témoins. Une masse plus grande qu'une maison! (Nous verrons cela plus loin).

En conclusion, des éléments pas si étranges que cela et d'autres plus troublants ainsi qu'une absence de vérifications. Il en va ainsi de nombre de témoignages sur le phénomène ovni, surtout à cette époque où les moyens n'avaient rien à voir avec ceux qui peuvent être utilisés maintenant notamment via internet. Il en est de même de la méconnaissance par les ufologues de la reconstruction mémorielle et de l'adaptation au langage propre à chaque témoin selon son cursus et son vécu. Cet aspect du phénomène dans le phénomène m'est apparu depuis essentiel à une grille de lecture appropriée.

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Pour en revenir au cas ci-dessus, une autre information encore: si cette route est peu fréquentée à l'heure de l'observation et qu'il a fallu à nos témoins de parcourir près de 7 kilomètres avant d'arriver à une ville (Mulhouse), il aurait été très important de retrouver le conducteur de la R 16 qui# obligatoirement a vu quelque chose avant que la lumière ne s'éteigne d'un coup. En effet, si la boule dépassait véritablement les arbres, un tel phénomène a été vu de très loin par l'occupant de ce véhicule. Pourquoi ne s'est-il pas arrêté alors? A-t-il reconnu l'objet en question? N'y avait-il rien à voir?

Ce qui est plus extraordinaire encore c'est la publication de ce cas dans une revue ufologique de la région parisienne à l'époque des faits, sans aucune mise en garde, comme étant un cas vérifié in situ, sans équivoque et sans ambigüité!

Mieux, j'ai appris qu'une autre revue, celle du petit groupuscule "Frontières de la Science" auquel j'appartenais alors, aurait publié cette affaire en 1978 en page 11/14 avec mention "enquête D S... nom du président de l'époque" ?

Je ne puis cautionner cela puisqu'aucune enquête n'a été faite ni par moi ni par ce monsieur. Personne n'a donc pu constater les traces au sol qui seraient cc encore visibles aujourd'hui }) (donc 1978, selon cette revue).

Encore une fausse information. l'ufologie n'a pas besoin de cela. Quoiqu'il en soit, une petite vérification via Stellarium faite plus tard, indique que la lune était fort proche du sol, puisqu'elle était à 100 de hauteur angulaire, à l'Ouest-sud-ouest. Visuellement, une lune proche

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de l'horizon semble plus grosse que lorsqu'elle est haute dans le ciel. C'est un constat que tout un chacun peut faire. Moins de 24 heures après, c'était la Pleine Lune (face éclairée à 99,2%).

Comment le témoin a-t-il pu ne pas voir l'astre des nuits? Tout simplement en confondant ce dernier avec un objet autre. Les discussions que nous avions eues auparavant au sujet des ovnis ont pu avoir une certaine influence malgré un apparent scepticisme.

Bien que surprenante, l'assertion comme quoi des méprises avec la lune ou d'autres astres sont plus fréquentes qu'il n'y paraît, est un fait vérifié. (Voir le travail du CNEGU il ce sujet grâce au cycle du SAROS) et le lecteur en aura quelques exemples dans la lecture de la suite de cet opuscule.

Discussion:

Carte.

J'ai un certain nombre d'informations et remarques à ajouter.

Le "GEOS France" ou "Groupe d'Études des Objets Spatiaux" était un groupe d'ufologie créé par Gérard Lebat, ufologue et veilleur de nuit, en 1968 à Villejust en Essonne, sur l'inspiration du groupe GEOS de Suisse. Le GEOS France publiait un bulletin titré "Hypothèse Extraterrestre". Le groupe a cessé son activité à la fin de l'année 1981.

Jean-Claude avait parlé d'une odeur de type odeur d'égout perçue sur la zone de "l'atterrissage" allégué. Connaissant bien la Hardt pour l'avoir parcourue en tout sens pendant des décennies, je peux en dire plus. Ils se trouve qu'il y a à travers la Hardt un canal baptisé d'un nom éloquent (*) par nous autres Mulhousiens. Ce canal évacue les eaux usées de Mulhouse. Ceci, d'une part peut être un élément corroborant que l'aventure a bien eu lieu, et d'autre part, donne une aide pour repérer approximativement les lieux. J'y reviendrais.

(*) "Schisskanal".

Patrice Seray révéle dans son texte que c'est lui-même qui avait écouté Jean-Claude, que les deux se connaissaient et qu'ils avaient parlé OVNI ensemble avant l'observation. Dès lors je partage le regret que les autres témoins n'aient pas été entendus, que les lieux n'aient pas été visités, mais comment quiconque aurait-il pu le faire ou pourrait-il le faire? Je vais moi-même tenter de trouver les lieux, mais ne suis pas sûr que ce soit possible.

Patrice Seray, alors ami de Jimmy Guieu, avait effectivement été membre et même était vice-président du groupe d'ufologie, "Frontières de la science", qui avait plsuieurs dizaines de membres. La signature D. S. dont il parle, apposée indûment selon lui à son article dans le bulletin de ce groupe, est en effet certainement celle du président de ce groupe, Didier Safranionek. Certains le disent supporter du canular fameux et avéré de Cergy-Pontoise, d'autres disent le contraire. Certains indiquent que Patrice Seray soutenait le canular, d'autres le contraire. Il y a là en fait des querelles trèS fortes dont je ne tiens pas trop à me mêler, n'étant ni concerné ni bien informé.

Au vu du narratif, je partage totalement l'essentiel de l'avis de Patrice Seray: la panne affectant la voiture n'est pas une preuve, la mention des traces non plus, la présence de la lune est établie pour la date probable, sa position est bien celle indiquée. Il y a bien des confusions causées par la lune, prise pour un OVNI, ce n'est pas rare, on en trouve dans ce catalogue ALSACAT. Les manoeuvres en "Z" semblent s'y opposer, mais j'ai un doute puisqu'un seul témoin est interrogé, et que lui comme les autres revenaient tardivement d'un bal, probablement fatigués, d'autant qu'ils avaient marché longtemps, et peut-être pas très sobres - je ne juge pas, mais je me refuse à taire cette idée, je n'ai jamais été "politiquement correct" en ufologie.

Je ne partage pas les remarques de Patrice Seray à propos de la Renault 16. Bien sûr on peut arguer qu'elle n'est pas tombée en panne comme la R5 Alpine, et que cela remet en cause la supposition d'un lien entre panne et OVNI dans cette affaire. Ce lien est de toute façon des plus fragiles pour moi compte tenu de la distance spatiale et temporelle entre les deux faits. Mais, on nous dit que lorsque la R16 est arrivée, "aussitôt, la boule s'est éteinte". Ceci constitue un élément - insuffisant - en dévaveur de la Lune, et surtout, expliquerait fort bien que le conducteur de la R16 n'ait rien vu. Il n'est cependant pas question que j'en fasse un "élément dort" en défaveur de l'explication lunaire.

Il aurait également fallu savoir si les témoins s'étaient déplacés à l'arrivée de la R16, peut être-allant tenter d'alerter le conducteur. La boule se serait-elle "éteinte", ou a-t-elle été cachée de leur vue suite à leur déplacement? Ont--ils vraiment vu la boule s'éteindre, sous leurs yeux? Si oui, la lune est à mal, si non, la lune gagne encore.

Je suis méfiant sur l'indication de la taille en hauteur de l'OVNI supposé. Il est dit avoir "atterri" et il est dit alors "dépasser" les arbres. Cela exclurait la lune. Mais doit-on entendre "la base touche le sol et le haut dépasse les arbres"? Ou bien plus simplement, est-ce une mention que sa partie basse était en partie seulement sous les cimes des arbres? Cela n'a pas été clairement expliqué. Comme il semble que les témoins aient été à 300 mètres de la chose "atterrie", et qu'il n'y a aucune mention qu'ils aient pu s'en rapprocher tandis qu'il était encore au sol, ce "dépassement" de la hauteur des arbres, à mon avis, ne donne pas la taille verticale de la chose, et il n'y a pas de certitude qu'elle ait véritablement été posée au sol. Cela a pu être seimplement inféré par Jean-Claude lorsqu'il a constaté les "traces au sol", les attribuant à l'OVNI, ce qui n'est pas justifié à priori. Les 300 mètres eux-mêmes ne sont pas une mesure, mais une impression subjective, peut-être causéE encore par la dis ance de la clairière, constatée en s'y rendant.

Je vais maintenant tenter de trouve les lieux. Ce que je sais est:

La Route Nationale 422 n'existe plus en tant que telle depuis 2006, elle est maintenant Route Départementale 201. Son tracé est relativement parallèle à celui de l'autoroute A35 qu'elle longe par endroits.

On y trouve - ma ligne bleue - la portion droite d'exactement 7 km après un virage:

Carte 1.

Nous avons une seule position droite de 7 km courant à proximité de la grande forêt de la Hardt bien visible sur ce plan. C'est sur l'A35 eet je l'ai marqué par la ligne verte. Au bas de la ligne, on arrive dans la banliei de Mulhouse. C'est donc après être sortis d'Ensisheim, dans le virage, que la voiture tombe en panne.

En panne à cet endroit (quelque part le long de la ligne bleue) et décidant de partir à pied, ils ont certainement décidé d'aller jusqu'à Mulhouse à pied sur cette route - espérant peut-être être pris en stop. S'ils avaient rebroussé chemin vers Ensisheim, ils se seraient éloignés de la forêt. Ayant marché "une demi-heure", donc marchà 1 à 2 km, ils devaient probablement être quelque part sur la route aux alentours de la ligne rouge.

On pourrait encore tracer un cercle dont le centre serait la BA132, dont le lieu serait à 5 km de lieu où Jean-Claude revient chercher sa voiture en panne le lendemain. Si je prends la distance entre l'extrémité de la base et le lieu de la panne de voiture, j'ai 5.5 km.

Dans la zone de forêt où je pense situer l'observation, je trouve plusieurs clairières, certaines de 50 mètres de diamètre. On en trouve dans l'ellipse jaune:

Carte 2.

Le canal "odorant" d'évacuation des égouts de Mulhouse est à 1.7 km des clairières vers l'Est (ligne rouge). Le vent a pu en apporter les odeurs.

Je ne peux pas garantir avoir trouvé la bonne clairière, évidemment. Les plus proches sont à 600 mètres de la route. Il y en a plusieurs, et je n'ai pas encore localisé les pins ou sapins. Je peux au moins garantir que l'OVNI n'était ni à leur Nord, ni à leur Sud, ni à leur Ouest, il devait être globalement vers le Sud-Ouest ou l'Est. Ils étaient initialement sur la route, et l'OVNI était "dans", ou du moins en direction, de la forêt.

Voici un plan plus global, avec les deux villes, la base aérienne BA 132, en vert la zone avec clairière d'où, je pense, les témoins avaient pu observer l'OVNI:

Carte 3.

Il me reste à vérifier la position de la lune. Patrice Seray indique: à "l'Ouest-sud-ouest", à une élévation de 10°.

Il s'avère qu'à 4 heures du matin, le 28 août 1977, depuis le lieu d'observation, la lune était à l'azimuth 216°, c'est à dire le Sud-Ouest, et à une élévation de 24°. Elle s'était levée à 20:54, et se couchera à 07:12. C'est une pleine lune avec 99.2 % de sa surface éclairée.

A 5 heures du matin, elle est à 230° et une élévation qui est encore de 18°. Elle sera descendue à 10° seulement à 6:05 du matin, à l'azimuth 243°.

Il est possible, mais pas avéré, que la chose ait été la Lune.

Evaluation:

Lune possible.

Références des sources:

* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.

Historique du dossier:

Rédaction

Auteur principal: Patrick Gross
Contributeurs: Aucun
Reviewers: Aucun
Editeur: Patrick Gross

Historique des changements

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 5 juin 2021 Création, [ges1], [mft1], [psy1].
1.0 Patrick Gross 5 juin 2021 Première publication.
1.1 Patrick Gross 21 janvier 2023 Addition [cnu1].

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Cette page a été mise à jour le 21 janvier 2023.