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ALSACAT:

ALSACAT est mon catalogue exhaustif à terme des affaires d'OVNIS en Alsace, qu'elles soient "expliquées" ou "inexpliquées".

Le catalogue ALSACAT donne pour chaque cas un dossier comprenant un numéro de cas, un résumé, des informations quantitatives (date, lieu, nombre de témoins...), des classifications, l'ensemble des sources mentionnant l'affaire, avec leur références, une discussion du cas dans le but d'une évaluation de ses causes, et un historique des changements apportés au dossier. Un index général et des sous-catalogues thématiques donnent accès à ces dossiers Alsaciens.

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Cas de Balbronn, dans les années 1800:

Numéro de cas:

ALSACAT-1800-00-00-BALBRONN-1

Résumé:

Dans le magazine d'ufologie Lumières Dans La Nuit N° 237-238, en mars 1984, Frédéric Dumerchat publiait un article qui entendait montrer qu'il y a un intérêt ufologique à se pencher sur le folklore; il cite un bon nombre d'histoires alsaciennes recueillies par le folkloriste Auguste Stober dans les années 1840-1890.

L'une de celles qu'il évoquait disait qu'à Balbronn dans le Bas-Rhin, des jeunes gens jouaient à se donner des gages. Un des garçons dût inviter l"'homme de feu" à l'embrasser; il ouvrit la fenêtre et l'appella. Ils entendirent alors un bruit de pas puis un coup violent à la porte. Ils sortirent voir ce qui s'était passé. Une trace de feu, en forme de deux mains, était dessinée sur la porte.

Données:

Données temporelles:

Date: Années 1800.
Heure: ?
Durée: ?
Date du premier rapport connu: 1892
Délai de rapport: Décennies.

Données géographiques:

Département: Bas-Rhin
Commune: Balbronn
Lieu: Maison du village.
Latitude: 48.583
Longitude: 7.436
Rayon d'incertitude: 200 m.

Données concernant les témoins:

Nombre de témoins allégués: Plusieurs.
Nombre de témoins connus: 0
Nombre de témoins nommés: 0
Ages des témoins: Enfants ou jeunes.
Types de témoins: Jeunesse locale.

Données ufologiques:

Témoignage apporté via: Légende recueilli par Auguste Stoever.
Type de lieu: Maison de village.
Conditions d'éclairage: Nuit.
OVNI observé: Non.
Arrivée OVNI observée: N/A.
Départ OVNI observé: N/A.
Entité(s): PAs directement.
Photographies: Non.
Dessins par témoins: Non.
Dessins approuvé par témoins: Non.
Sentiments des témoins: Effrayés.
Interprétations des témoins: "L'Homme de Feu."

Classifications:

Hynek: N/A
ALSACAT: Sans rapport avec la question OVNIS.

Sources:

[Ref. asr1:] AUGUSTE STOEBER:

Scan.

75.

Der feurige Mann.

In Balbronn sassen Burschen und Mädchen beisammen in der Kunfelstube und spielten Pfänder. Da wurde einem Knaben zur Auflösung seines Pfandes aufgegeben, er solle einen feurigen Mann auffordern ihn zu küssen.

Der Knabe liess sich nicht lange necken, riss das Fenster auf und rief mit lauter Stimme hinaus: "Feuriger Mann, küsse mich !" Da hörte man's plösslich mit schwerem Tritte die Treppe heraufkommen und einen heftigen Schlag an die Thüre thun. Und als man sich nach einiger Zeit vom Schrecken erholt hatte und hinausging, um zu sehen, was vorges fallen, bemerkte man die Spuren zweier vände, welche in die Thüre gebrannt waren.

En français:

75.

L'homme de feu.

A Balbronn, les garçons et les filles se sont assis ensemble dans le Kunfelstube et ont joué à des gages. Alors, un garçon a été chargé de se livrer à un défi en demandant à un homme de feu de l'embrasser.

Le garçon ne se laissa pas taquiner longtemps, il ouvrit la fenêtre et cria d'une voix forte: "Homme de feu, embrasse-moi!" Soudain, on entendit un pas lourd monter l'escalier et un coup violent à la porte. Et quand, au bout d'un moment, on s'était remis de la frayeur et qu'on était sorti pour voir ce qui s'était passé, on a remarqué les marques de deux mains qui avaient été brûlées dans la porte.

[Ref. ldl1:] FREDERIC DUMERCHAT - LDLN:

Scan.

A Balbronn (Bas-Rhin) (96), des jeunes gens jouaient à se donner des gages. Un des garçons dût inviter l"'homme de feu" à l'embrasser, il ouvrit la fenêtre et l'appella. Ils entendirent alors un bruit de pas puis un coup violent à la porte. Ils sortirent voir ce qui s'était passé. Une trace de feu, en forme de deux mains, était dessinée sur la porte (97).

A. Stöber rapporte aussi qu'à Mietesheim (Bas-Rhin) (98), un propriétaire avait dissimulé un volet sur lequel deux grandes mains avaient imprimé leur trace en noir (99).

(96) Canton de Wasselonne.

(97) Variot, t. III, p. 325-327.

(98) Canton de Niederbronn-les- Bains.

(99) Id. p. 327.

Discussion:

Carte.

Certains ufologues ou chercheurs fortéens s'attachent, pour des motifs divers, à rechercher dans les textes bien anciens, d'avant "l'ère des soucoupes volantes", des récits qui se rattacheraient à cette thématique.

Parmi leurs raisons, il y en a de contradictoires. Certains cherchent ainsi à démontrer que les "soucoupes volantes" ne peuvent pas être une "mode moderne" puisque des récits anciens d'avant cette prétendue mode en faisaient déjà état. D'autres veulent montrer que les "soucoupes volantes" sont la version moderne de fariboles anciennes telles qu'apparitions de la vierge ou histoires de "coches volant diabolique par exemple", dont le seul rapport avec la question des OVNIS est que les fariboles ont toujours existé.

Certains de ces chercheurs sont devenus de spécialistes de tels récits anciens, écumant les bibliothèques pour trouver dans d'anciens journaux ou livres ou contes et légendes des textes relatant des faits allégués faisant penser de manière plus ou moins évidente aux "soucoupes volantes". On pourra penser à Jacques Vallée, Jean Sider, Chris Aubeck et bien d'autres, y compris l'alsacien Christian Valentin qui a listé quelques récits de cette sorte de notre région - avec prudence comme je le fais.

Soyons clairs: je ne pense pas que la moindre thèse puisse être sérieusement tenue à partir de tels documents. Ce ne sont pas des "faits" qui seraient établis, il n'y a presque jamais eu la moindre recherche ou vérification contemporaines, il est le plus souvent bien trop tard pour tenter d'établir la "vérité". Parfois, on peut toutefois montrer que le "cas" n'était qu'une méprise, quelquefois un canular, le plus souvent on ne pourra que subodorer qu'il n'y a pas à prendre le récit au pied de la lettre, que rien ne vient démontrer qu'il soit un récit factuel.

Je ne serais donc alors pas tenu de mentionner des cas comme celui qui fait l'objet de ce dossier.

Mais cela m'exposerait à une critique faite régulièrement à des ufologues par ceux qui pensent que rejeter à priori de tels récits revient à être "aveugle" ou à nier ceci ou cela.

Donc, ne prêtant pas le flanc à cette sorte de critique, je documente et évalue ce cas.

La légende locale:

Alors que l'automne était arrivé depuis plusieurs semaines, les habitants du village avaient repris la tradition de la "Kunkelstub", la veillée. On se retrouvait entre voisins pour meubler le temps en se racontant des histoires extraordinaires. Un des sujets était les "Fiirmanner", les "hommes de feu", supposés êtres qui errent sans fin dans les campagnes, leur corps se consumant sans cesse. On roncontait que c'était des défunts portant un crime trop lourd pour leur conscience qui ne pouvaient donc pas s'endormir "dans la paix du Seigneur."

Un soir, les jeunes du village se donnèrent rendez-vous à leur tour à l'occasion d'une "Kunkelstube", et ont joué aux devinettes, avec un gage à la clé pour chaque réponse fausse. Chacun avait bien sûr cette légende en tête. Un des jeunes s'est vu imposer un gage un peu particulier: il devait inviter un "homme de feu" à venir l'embrasser. Chacun pensait qu'il se dégonflerait, qu'on ne joue pas avec ça. Mais le jeune homme courageux s'est pencha à la fenêtre de la "Stùb" pour crier dans la nuit: "Homme de feu, embrasse-moi!" AprèS l'avoir répété trois fois, toujours plus fort, il s'est mis à refermer la fenêtre, et c'est alors qu'on a entendu dehors un pas lourd dans le gravier de la cour, avec un bruit de chaînes qui semblaient être trainées autour. Les pas approchaient inexorablement, puis iol y a eu un bruit sourd contre la porte. Dans la "Stub", le silence régnait, les jeunes n'osait plus bouger,surtout pas celui qui avait crié. Quand enfin certains courageux ont oséouvrir la porte pour voir ce qui pouvait bien se passer sur le palier, ils ont vu, profondément brûlées dans le bois de la porte, les traces de deux mains humaines, les doigts écartés.Le bois incinéré avait résisté, mais "l'homme de feu était bel et bien venu!"

Bien entendu il y a des variantes.

Dans la plupart des versions les "jeunes gens" sont clairement désignés comme "des enfants."

Dans certaines versions, ce n'est pas un jeune homme qui défie un "homme de feu", mais une jeune fille, et l'homme de feu revient un an après quérir son baiser. Il embrasse la jeune fille, lui brûlant toute la joue et la tuant.

La morale, car c'est une histoire morale façon "croquemitaine" à destination des jeunes, était: méfiez-vous de vos bravades et de vos souhaits, parfois, ils se réalisent. En alsacien, on le dit ainsi: "Mol d'r Deifel net àn d'r Wànd", ne dessine pas le diable sur le mur - car il pourrait montrer un sabot.

Effet tiroir de la démarche:

Comme je l'expliquais plus haut certains auteurs, sociologues, ufologues, qui ont glosé sur un rapport entre "ufologie" et "folklore", pour des raisons diverses et opposées parfois, font tous l'erreur qui consiste à sélectionner dans le folklore ce qui va dans le sens de la thèse qu'ils proposent. Les idées générales sont, en caricaturant à peine: "il y a des histoires dans le foklore comme il y a des histoires dans l'ufologie, tous est faux, ce ne sont que des histoires"; ou "dans le folklore, on trouve les mêmes rencontres avec des extraterrestres que dans l'ufologie, donc tout est vrai"; ou "autrefois on cryoait aux fées, maintenant on croit aux OVNIS"; ou "Ce ne sont ni des fées ni des extraterrestres, mais des mise en scènes conçues par une intelligence supérieure / extraterrestre pour nous manipuler dans un but X".

Mais si l'on veut bien ne pas "filtrer" le folklore, ces idées deviennent des plus spécieuse. En réalité, le folklore, ce n'est pas une dizaines d'histoires que l'on peut ainsi sélectionner par la vertu qu'elles auraient de se "rapprocher" d'un manière ou d'une autre des rapports d'observations d'OVNIS. Ce sont des milliers d'histoires dans chaque région, chque village, et leur variété défie l'entendement. Je veux donner quelques exemples brefs pris dans le folklore de la région de Balbronn:

Je laisserais donc le soin aux tenant des thèses "folklore et OVNIS les points communs" de 1) prendre connaissance des dizaines d'autres récits ne serait-ce que dans cette région et 2) expliquer les prétendus "points communs".

Pour le cas qui nous occupe ici, mon explication (sauf potentielle explication contraire agumentée à venir) est qu'il s'agit là non pas d'un "fait", ni même un fait "déformé", mais purement et simplement une histoire morale pour édifiante à destination des enfants.

Et vraiment sans auun rapport avec la question des observations d'OVNIS, et ne prösetant rien qui puisse éclairer cette question de quleque manière que ce soit.

Evaluation:

Sans rapport avec la question OVNIS.

Références des sources:

* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.

Historique du dossier:

Rédaction

Auteur principal: Patrick Gross
Contributeurs: Aucun
Reviewers: Aucun
Editeur: Patrick Gross

Historique des changements

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 22 février 2023 Création, [asr1], [ldl1].
1.0 Patrick Gross 22 février 2023 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 22 février 2023.