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L'affaire Ummo:

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Wolf 424 - Nés sous une mauvaise étoile:

Supposons que vous soyez un extraterrestre membre d'une expédition vers la planète Terre. Pour certaines raisons, vous écrivez des lettres à un pseudo-professeur espagnol qui est en fait depuis longtemps un aimable et crédule amateur d'ésotérisme et d'histoires «d'hommes venus de l'espace» qu'il raconte lui-même depuis un moment.

Dans ces lettres, vous commencez par donner des informations astronomiques sur l'étoile d'où vous venez, c'est bien normal.

Si vous êtes vraiment un extraterrestre, il se peut bien que vous donniez des informations qui ne sont pas encore connues sur Terre, volontairement ou involontairement, et que par la suite, leur justesse devienne preuve que vous étiez bien un visiteur extraterrestre!

Si par contre vous n'êtes qu'un plaisantin qui se livre à un canular pour se moquer des «professeurs» crédules, vous vous efforcez de donner un peu de vraisemblance à vos données astronomiques en consultant des articles sur l'astronomie. Vous choisissez une étoile qui existe réellement, qui soit proche, pour qu'on ne vous objecte pas des arguments de durée de voyage, et permettant que des extraterrestres d'apparence humaine soient apparus là (*) et ainsi de suite.

Si, par la suite, il s'avère que vos données étaient erronées, vous allez tenter de rattraper les erreurs d'une manière ou d'une autre. Même si pratiquement tout le monde se rend compte de vos bourdes et en rit, il y aura bien quelques crédules fidèles qui avaleront la couleuvre!

Wolf 424 selon les «Ummites»:

Voici donc ce qu'écrivirent les «Ummites» concernant leur étoile.

Dans un livre de Martine Castello, Isabelle Blanc et Philippe Chambon daté de 1991 et intitulé «La conspiration des étoiles - Les Ummos terrestres ou extraterrestres», page 50, on trouve une lettre qui est présentée comme écrite en 1965 (*) et reçue par l'ufologue Antonio Ribera qui en fait état dans «Ummo: le langage des extraterrestres». Dans cette lettre, les «Ummites» indiquent que la planète dont ils viennent s'appelle Ummo et tourne autour de leur l'étoile nommée Iumma, et:

«Iumma est une étoile de masse 1,48.1033 grammes terrestres. La distance qui la sépare du Soleil était, le 8 juillet 1967, de 14,421 années-lumière.»

Les «Ummites» disent que Iumma serait probablement l'étoile que nous appelons Wolf 424, mais ce ne serait pas facile à établir parce que notre astronomie n'est pas très précise, et que cela complique le changement de référentiel qu'ils doivent faire pour trouver leur étoile telle que vue depuis la nôtre:

«Mais le changement d'axes référentiels ne serait pas difficile si vous ne commettiez pas d'erreurs. Cependant, nous avons constaté des altérations sensibles dans les faits concernant la masse, magnitude, situation et distance d'astres mutuellement identifiés par vous et nous. Pour cette raison, nous ne pouvons pas encore vous indiquer avec un degré élevé de certitude si l'étoile enregistrée par vos soins est notre IUMMA. Nous pensons que les coordonnées qui vous sont familières pour fixer la position d'IUMMA seraient:

Angle solide défini par:
Ascension rectiligne 12 h 31 mn 14 s:t2 mn Il s. Déclinaison 90 18' 7":t 14' 2"».

Précisément très près du centre de cet «angle solide» probable (12 h 35 mn; + 90 18'), quelques tables élaborées par vous signalent une étoile que vous avez appelée WOLF 424. Celle-ci correspond probablement à IUMMA. Ses caractéristiques sont: d = 14,6 années-lumière; magnitude visuelle absolue = 14,3 ; magnitude apparente = 12,5 ; spectre correspondant à la classe M.

Cependant de telles caractéristiques diffèrent un peu des réelles. L'erreur incriminée pourrait s'expliquer dans l'évaluation de la magnitude, erreur due à l'existence d'une accumulation de poussière cosmique très dense (spectre gravimétrique complexe avec des particules solides, métalliques et ionisées inférieures à 0,6 mm). L'éclat enregistré par vous doit être nécessairement plus atténué. La si basse valeur enregistrée (magnitude enregistrée à 10 parsec = 14,3) corrobore notre soupçon.»

Et:

«D'autre part, la température moyenne superficielle d'IUMMA est de 4580,3 degrés Kelvin, supérieure à celle mesurée par vos soins. Cette erreur est moins explicable dans la mesure où le spectre que vous avez pu étudier n'est pas modifié par l'occultation due à l'accumulation de poussière.»

Dans une lettre qui sera désignée «D32» et que l'on retrouve à www.ummo-sciences.org/fr/D32.htm qui la date du 18 mars 1966, dans une lettre adressée à ce «professeur» nommé Sesma, ils disent:

«...la planète Ummo pour faire un cycle complet en se déplaçant sur son orbite autour de l'astre Iumma (que vous appelez selon vos tables astronomiques: Wolf 424). Nous ne sommes pas sûrs qu'il s'agisse de la même étoile, même si les caractéristiques et la position enregistrées par quelques observatoires terrestres coîncident d'une manière surprenante avec nos propres données. Mais dans d'autres tables, nous notons des différences sérieuses en ce qui concerne l'étoile Wolf 424 (voir les éléments de l'Observatoire de YERKES qui enregistre WOLF 424 comme une étoile naine proche de la constellation de la Vierge).»

Autrement dit, ils ne sont pas tout à fait sûr que leur étoile soit celle nous nous appelons Wolf 424, mais cela coîncide d'une manière surprenante.

Si les «Ummites» n'en sont pas sûrs, c'est, écrivent-ils, parce que ...

«... les distances estimées par vous pour de nombreuses étoiles en vous basant sur des techniques d'estimation sont imprécises; ce qui fait qu'avec des erreurs supérieures à 12% nous pouvons confondre avec des Astres voisins, ce qui rend impossible l'identification exacte.»

Dans une lettre D 36 qui serait de juin 1966, à Sesma et à Monsieur Garrido et que l'on trouve à www.ummo-sciences.org/fr/D36.htm les «Ummites» qui ont eu quelques problèmes avec des lecteurs qui trouvent leurs données sur Wolf 424 fausses, essayent de préciser:

«Les paragraphes en question disaient textuellement:
- Magnitude visuelle absolue: 14,3
- Magnitude visuelle apparente: elle se réduira sûrement à cause de l'interposition d'un grand nuage de poussières cosmiques qui se trouve à 3,682 parsec (Ndt: 1 parsec = 3,2616 années-lumière, donc 3,682 = 12 années-lumière... mais manque de précision: depuis Iumma ou depuis la Terre?) [NdW: ceci est précisé dans une autre lettre], mais elle sera comprise entre 12 et 13 et donc ne sera visible par vous qu'avec des moyens photographiques.

Ces faits font référence à notre astre IUMMA tel que nous estimons qu'il serait vu depuis la Terre.

Nous vous supplions de nous indiquer la véritable nature de notre erreur. Nous nous efforçons de traduire nos propres concepts et unités physiques dans votre langue et nous reconnaissons par ce fait la possibilité d'avoir fait une erreur mais dans ce cas concret, nous avouons ne pas pouvoir en trouver.»

Et:

«Et c'est le cas de notre IUMMA dont la distance par rapport à vous est de 14,4371 années-lumière (distance apparente).

Sa magnitude apparente sera supérieure (autour de 12 ) à la magnitude visuelle absolue (autour de 14,3) comme si on la voyait à une distance plus grande (32,57 années-lumière).»

Et:

«Donc, comme à une distance de notre système planétaire (calculée à 3,682 parsec, quelques 12 années-lumière), nous avons découvert en direction de notre IUMMA un immense nuage statique de poussière cosmique, il est probable que l'absorption exercée par cette masse réduise encore d'avantage l'éclat que vous observez (c'est-à-dire sa magnitude apparente). C'est pour cette raison que nous vous disions qu'elle serait comprise entre 12 et 13 (n'oublions pas que le nombre qui exprime la magnitude s'élève graduellement au fur et à mesure que se réduit l'éclat appréciable avec les yeux).

Nous continuons donc à ne pas comprendre où nous avons pu faire une erreur. Peut-être en lisant rapidement le document, vous avez pu comprendre que la magnitude se «réduisait» de 14,3 à 12 ou 13,2 dans ce cas le verbe se «réduire» serait mal employé car alors la magnitude serait de 15 ou 16. L'erreur consisterait à mélanger ou confondre deux mesures aussi hétérogènes que magnitude visuelle absolue et magnitude visuelle apparente. Nous, nous appliquons le verbe RÉDUIRE à la seconde.»

Dans une lettre qui sera désignée «D41-1» et que l'on retrouve à www.ummo-sciences.org/fr/D41-1.htm datée là de «avant le 11 mars 1966, les «Ummites» écrivent à Sesma:

«Nous provenons de Ummo, planète qui tourne autour de l'astre IUMMA, enregistré sur votre Terre sous le nom de Wolf 424.»

Les «Ummites» donnent la distance entre nitre soleil et cette étoile Wolf 424 qu'ils appellent Iumma ainsi:

«Distance du foyer WOLF 424 au foyer du système solaire le 4 janvier 1955: 3,68502 années-lumière

Ils précisent que leur voyage vers la Terre n'est pas leur premier voyage interstellaire. Ils ont déjà beaucoup voyagé, ils l'écrivent dans une lettre à Sesma ( www.ummo-sciences.org/fr/D41-16.htm ):

«Dans nos déplacements, nous sommes parvenus presque aux limites de notre galaxie.»

La galaxie a un diamètre d'environ 100.000 années-lumière, ce qui fait d'eux de sacrés voyageurs, naturellement.

La Terre n'est pas la première planète qu'ils visitent, une des autres planètes qu'ils indiquent avoir visité est à 10.000 années-lumière de la leur, ce qui leur donne l'occasion de préciser leurs performances:

«...la nef ayant mis 40.078.427,56 de millièmes de (66 ummojours ou 86 jours terrestres NDT) quand la lumière met 9165 ans.»

Ils peuvent donc parfois se déplacer de 10.000 années-lumière en 90 jours à peu près, ce qui est une belle performance. A cette vitesse, ils traverseraient la galaxie de bout en bout en seulement deux ans et demi. Pour une planète qui serait à 10 années-lumière de la leur, soit la porte à côté, ils y seraient en deux ou trois heures à cette vitesse. Mais oublions cela, car ils précisent que cela dépend de «plissements» dans l'espace qui changent de manière aléatoire et imprévisible sauf à court terme.

Bien sûr vous pourriez interpréter la phrase ambiguë comme «40.078.427,56 millième de 86 jours terrestres» ce qui nous fait un voyage de 10.000 années-lumière en 0.02 jours... soit la traversée de la galaxie en quelques heures.

Retenons que cela veut dire que selon les Ummites les distances entre les étoiles varient au cours du temps. Elles sont parfois lointaines, parfois proches, ce que les «Ummites» écrivent au professeur Sesma en 1966 ( http://www.ummo-sciences.org/fr/D45.htm ):

«Dans des conditions normales, IMAGE F, la distance apparente Alpha du Centaure à la Terre sera de quelques 4,4 années-lumière. Par contre IUMMA et UMMO (NOTRE SYSTEME SOLAIRE DE WOLF 424) sont distants de plus de 14 années-lumière (de la Terre ndt). Mais si, comme l'indique l'image G, l'espace se courbe, il peut se produire que les distances réelles (vert et bleu) varient en faveur de l'espace qui nous sépare de UMMO. Si la trajectoire de la LUMIERE n'a pas varié, pour les astronomes et pour les éventuels voyageurs de l'une de vos fusées qui voudraient se déplacer jusqu'à UMMO, le temps du voyage leur paraîtrait plus long pour WOLF 424 que pour ce que vous considérez comme l'étoile la plus proche: Alpha du Centaure.»

Donc, le 4 janvier 1955, entre leur étoile et la nôtre, il y a une distance de 3,68502 années-lumière, mais il y a aussi d'un peu plus de 14 années-lumière, ou plus longue que 4.4 années-lumière, cela dépend du moment.

Dans une autre lettre, ils indiquent à nouveau 14 années-lumière de distance, à propos d'un signal radio parti de la Terre entre le 4 et le 8 février 1934 qui a mis 14 ans pour arriver sur Ummo, donc arrivé en 1948 du point de vue Terrien. ( http://www.ummo-sciences.org/fr/D57-1.htm ):

«L'émission mit 14 ans pour arriver sur UMMO, car les ondes électromagnétiques se propagent par une géodésique qui, considérée dans l'espace à trois dimensions, est une ligne droite.»

Une fois l'émission captée, ils attendent un peu plus de 200 jours à peu près pour qu'il apparaisse un «pli» favorable, partent d'Ummo et arrivent vers Neptune le 7 janvier 1949, et sur Terre le 28 mars 1950. Ils ont donc mis quelques mois pour parcourir les 4 années-lumière que le plissement de l'espace qu'ils utilisent qui raccourcit à cette période la distance «habituelle» de 14 années-lumières.

Wolf 424 dans la réalité:

Avant de chercher à vérifier les informations «Ummites», il est nécessaire et important de bien maîtriser la chronologie de nos connaissances sur Wolf 424: ce que nous savons, comment nous le savons, et depuis quand nous le savons. Le tableau chronologique qui suit fixe la situation dans la mesure où cela nous importe ici.

Egalement, il est utile de savoir que Wolf 424 A a différentes désignations selon les catalogues: Wolf 424A, Gliese 473A, G 12-43, G 60-14, LHS 333, LTT 13546, et LFT 923. Pour Wolf 424 B, les désignations sont aussi FL Vir, Gl 473B, G 236-65 B, et LHS 333B.

Date: Par: Découverte:
1919 Max Wolf, astronome.

Wolf 424 était connue avant que les «Ummites» disent en venir. Les «Ummites» le savent, les ummologues le savent, mais tous les fans de l'affaire Ummo ne le savent pas. Elle avait été découverte par Maximilian Franz Joseph Wolf (1863-1932), un pionnier de l'astrophotographie, d'où son nom.

L'étoile est découverte sur plaque photographique prise en lumière visible à travers un télescope, elle est invisible à l'oeil nu. Elle se trouve dans la constellation de la Vierge.

L'étoile entre dans son «Katalog von 1053 starken bewegten Fixsternen» sous le nom de Wolf 424 en 1919.

1927

Wolf 424 est observé de temps en temps par des astronomes et montre une forme relativement ronde qui leur laisse encore penser qu'il n'y a là qu'une étoile unique.

1937

Dans les observations, Wolf 424 s'est montrée peu à peu comme non pas une étoile unique (un rond) mais une forme allongée. Le maximum de l'allongement est atteint en 1937, et c'est cette année là que l'explication évidente apparaît: c'est un système double, formé de deux étoiles orbitant l'une autour de l'autre, désignées désormais Wolf 424 A et Wolf 424 B.

1937

Les astronomes se mettent à faire des observations photographiques et visuelles de Wolf 424 entre autre pour déterminer les paramètres orbitaux et les masses des deux étoiles du système binaire.

1938 The Time

Le très célèbre et très diffusé magazine Time du 23 mai 1938 publie un article sur les découvertes d'étoiles proche et non seulement mentionne Wolf 424, mais en fait l'étoile probablement la plus proche du soleil, ce qui a de quoi frapper l'imagination, et avec une distance de 3.7 qui est pratiquement celle donnée de 3,68502 années-lumière initialement par les «Ummites» en 1966, avant qu'il ne la changent en 14.6 en expliquant que la distance 3,68502 était une distance en passant par un «raccourci temporaire»!

Le magasine indique que le professeur Gerard Pieter Kuiper a constaté que Wolf 424 a un spectre peu commun «de M-type très tardif» qui indique que l'étoile est 50.000 fois moins lumineuse que le soleil. Sa magnitude apparente est 11,8, qui est environ six valeurs en dessous de la limite de la visibilité par l'oeil nu. La comparaison des brillances apparentes et intrinsèques a permis de donner la distance.

Ils mentionnent également que le directeur de l'observatoire de Yerkes, Otto Struve, ne dirait pas pour sûr que Wolf 424 est le voisin connu le plus proche du soleil. Ce peut être une étoile double, dans ce cas la lumière combinée des deux composants la ferait être plus visible qu'elle ne l'est réellement. Des mesures de parallaxe exigeant une année ou plus seront nécessaires pour donner le vainqueur du concours entre Proxima du Centaure et Wolf 424.

La partie très intéressante de l'article est que la distance entre Wolf 424 et notre Soleil indiqué en ce magasine très largement diffusé est la distance indiquée initialement dans les lettres d'Ummo!

«Sa (celle de Proxima Centauri) distance du soleil est de 4,3 années-lumière, environ 25 trillion de miles. En 1915 le Dr. Robert T. A. Innes de Johannesburg a découvert, par l'observation de parallaxes, qu'une étoile faible près d'Alpha du Centaure était à seulement 4,16 années-lumière de distance. Pendant 23 ans, jusqu'à la semaine dernière, cette étoile, judicieusement appelée Proxima Centauri, tenait le premier rang en tant que voisine du soleil. La semaine dernière, de l'observatoire Yerkes de l'Université de Chicago dans le Wisconsin, on a annoncé qu'une autre étoile faible, Wolf 424, semble être seulement 3,7 années-lumière de distance. C'est si proche qu'un train voyageant mille miles par jour y arriverait en 60 millions d'ans.»

Time magazine.

Il est à noter qu'encore de nos jours, des partisans d'Ummo qui n'ont pas cherché eux-mêmes la réponse mettent en doute tout ceci en suggérant que «on ne serait pas certain que l'observatoire de Yerkes avait donné une distance Wolf 424 de + ou - 3,68 AL dans des catalogues antérieurs à début 1966». Ce qui précède devrait apaiser leurs doutes.

1938 Dirk Reuyl

Cet astronome étudie des plaques photographiques de Wolf 424 et annonce qu'à son avis c'est bien un système binaire de deux étoiles.

1938 Kuiper

Cet astronome observe Wolf 424 AB visuellement au télescope et annonce qu'effectivement, il s'agit bien selon ses observations d'un système binaire de deux étoiles.

1939

Pierre Rousseau dans son livre «Exploration du ciel», Hachette 1939, p 87, indique la distance entre le Soleil et Wolf 424 comme 3.68 AL (source Dominique Caudron).

1967 Kunkel

Kunkel étudie par des mesures la variabilité de luminosité du système Wolf 424 AB.

1972 Heintz

Ses mesures indiquent que les deux étoiles ont des masses de 0.067 et 0.064 masses solaires.

1973 T.J. Moffett

T.J. Moffett publie «Wolf 424: a neglected flare star». Il indique qu'alors que Wolf 424 A et B sont deux étoiles presque identiques ayant des masses parmi les plus faibles connues pour des étoiles, l'une d'elle ou les deux a une luminosité variant de 8% dans la bande ultraviolette, donc plus variable que ce que Kunkel avait indiqué en 1967.

1988 Geyer, Harrington, Worley

Ces astronomes font des comparaisons avec Gliese 65 AB et estiment que Wolf 424 A et B sont bien de très petites étoiles.

1989 Heintz

L'astronome a utilisé des photos et des mesures prises de 1968 à 1988 et estime que Wolf 424 A et B sont juste en-dessous de la limite pour être des étoiles et sont donc a classer comme naines brunes.

1991 Hubble

Le télescope spatial Hubble fournit les premières photographies de Wolf 424 AB en lumière infra-rouge sur lesquelles les deux étoiles apparaissent distinctes:

Wolf 424.

1991 T.J. Davidge et P. C. Boeshaar

Les deux astronomes observent Wolf 424AB en proche infra-rouge et examinent leur spectre. Ils montrent la similitude avec Gliese 65AB et Gliese 866 AB et montrent que si Heintz à raison de penser que le système Wolf 424 AB est de deux étoiles de masse substellaire, alors le système n'a que 100 millions d'années d'âge environ.

1992 Henry et al.

L'équipe de l'astronome Henry fait de meilleures mesures et estime que Heintz s'est trompé: Wolf 424 A et B sont un petit peu plus grandes qu'il ne l'a cru, et sont donc bien de très petites étoiles.

1996 Hubble

Le télescope spatial Hubble fournit les premières photographies de Wolf 424 AB en lumière naturelle sans aucun filtre sur lesquelles les deux étoiles apparaissent distinctes.

1998 Hubble

Utilisant les données du télescope spatial Hubble, les astronomes estiment que Wolf 424 A et B ne sont pas des naines brunes, juste en dessous de la limite maximale des étoiles, mais bien de très petites étoiles, de petites naines rouges.

1999 G. Torres, T.J. Henry, O.G. Franz, L.H. Wasserman

Ces astronomes étudient la taille de Wolf 424 AB. Ils présentent dans l'American Astronomy Journal (562-573) de janvier 1999 de nouvelles mesures qu'ils ont effectuées avec le Fine Guidance Sensors du télescope spatial Hubble, qui montrent que les masses des deux étoiles sont bien juste au-dessus, et non juste en dessous de la masse minimale des étoiles, et qu'elles ne sont donc pas des naines brunes au corps en-dessous de la masse stellaire minimale. Ils confirment les variations de luminosité du système, et indiquent que cela suggère une forte activité de taches solaires sur Wolf 424 B tandis que Wolf 424 A a une luminosité constante typique des naines M.

Wolf 424 B a environ 13% de la masse du soleil, 14% du diamètre du soleil et seulement 8/100,000e de la luminosité du soleil.

2006 B. R. Pettersen

Cet astronome fait des mesures sur la variabilité de luminosité de Wolf 424 AB. Il enregistre 57 éclats de luminosité en 20 heures d'observation. Il compare ses mesures avec des mesures en 1980, et son analyse indique que les éclats de luminosité avaient au cours des ans en fonction de la distance des deux étoiles l'une par rapport à l'autre, laquelle change en cycles de 16 ans.

Les erreurs «Ummites» au sujet de Wolf 424:

Pourquoi Wolf 424?

Dans les premiers canulars de «contactés» dans les années 50, les contactés situaient leurs amis extraterrestres essentiellement sur des planètes proches. Bien vite, il n'était plus possible de prétendre qu'ils viennent de Jupiter ou Saturne, parce que les gens sensés s'étaient déjà moqués de cela: les grandes planètes gazeuses n'ont même pas de surface solide ou marcher. Mars ne faisait plus un très bon candidat parce que l'on connaissait de plus en plus de données rendant impossible qu'une civilisation technique humanoîde en soit indigène au temps présent: Mars était peu à peu présenté comme une «planète morte», une sorte de «Lune» en plus grand (une vision largement erronée, mais c'était bien l'image qui se dessinait eu à peu au cours des années 50). Il restait ensuite Vénus, sur laquelle on ne savait pas grand-chose mais que l'on décrivait comme une planète «sœur» de la Terre. Mais en 1964, quand les premières «lettres Ummites» semblent apparaître, c'en était fait de Vénus: atmosphère suffocante de 400° au sol. Il fallait donc placer les extraterrestres autour d'une autre étoile. Bien entendu, la plus proche était idéale, puisqu'elle limitait les objections que beaucoup faisaient automatiquement à cette époque sur les «voyages interstellaires» jugés «impossibles» ou «beaucoup trop lents».

L'autre avantage d'une étoile lointaine était bien entendu que nous autres humains étions encore bien loin de pouvoir aller vérifier s'il y a là-bas une planète habitée.

Ainsi, dans les autres canulars de cette période, les habitants de la planète «Auco», selon ce que racontait Saliano à Sesma, venaient d'Alpha du centaure à 4.4 AL, et les «Bââvi» qui écrivait des «lettres Bââvites» à Robert Charroux venaient de Proxima du Centaure à 4.2 AL.

Nous l'avons vu dans le tableau précédent: parce qu'à un certain moment, il a été très largement diffusé dans la presse que Wolf 424 serait l'étoile la plus proche de la nôtre, elle était le choix le plus logique pour un canular, tout simplement.

Bien entendu, le choix de Wolf 424 à 3.68 AL était pratiquement obligatoire pour l'auteur: toutes les autres étoiles proches étaient déjà «occupées» par d'autres «extraterrestres»: les Auco à Alpha du Centaure, les «Bââviens» à Proxima du Centaure... il ne restait tout simplement pas d'étoile proche «libre»! Or il importait de ne pas se mettre en «concurrence» auprès de Sesma et ses amis qui croyaient totalement aux histoires «Auco» et «Bââvi». Il fallait une autre étoile proche, qui n'ait pas été déjà «utilisée»: Wolf 424 était idéale, la suivante, l'étoile de Barnard, étant à 6 AL, puis nous avons 7.8 AL pour Wolf 359, et les suivantes au-delà de 8 AL.

C'était une erreur, mais si la nouvelle «l'étoile la plus proche de la nôtre est Wolf 424» est une nouvelle qui a fait parler d'elle dans la presse grand public, la correction de l'erreur, qui la place à plus de 14 années-lumière, voilà le genre de nouvelle qui ne fait pas sensation et qui reste discrètement publiée dans les seules revues professionnelles d'astronomie, et qui a donc été ignorée de l'auteur des lettres. C'est bien quand ces erreurs ont été signalées à Sesma, le prétendu «professeur» qui recevait les lettres et en donnait lecture publique dans un pub de Madrid, que les lettres «rattrapent» l'erreur par une astuce qui place Wolf 424 à la bonne distance de 14 AL et «précise» que la distance de 3.68 AL est la distance en passant par un «raccourci».

Le gros problème, que les défenseurs d'Ummo ne veulent pas voir, est que c'est plutôt fort de café que cette distance «raccourcie» soit justement exactement celle donnée initialement par des astronomes par erreur comme la distance Soleil-Wolf 424!

Le rattrapage de certains partisans d'Ummo est ici de dire sans honte que «dès la première lettre parlant des 3.68 années-lumière» les «Ummites» auraient tout de suite dans la même lettre indiqué que les 3.68 AL sont une distance dans un hyperespace et que la distance pour nous de 14 AL y était mentionnée. Ceci est simplement faux. Tout d'abord, il est prétendu que personne ne sait vraiment quelle est la «première lettre». Les personnes qui les ont reçues, Sesma à l'origine, n'ont effectivement absolument pas jugé nécessaire de dater précisément l'arrivée de chaque lettre. Elle n'ont été diffusées publiquement que plus tard, par exemple par Ribera en 1969 pour l'une d'elle dont tout ce que l'on peut dire est qu'elle date d'après 1967 parce qu'elle comporte des récits d'événements datés de 1967. Mais la vraie chronologie de l'écriture de ces lettres est présentée comme un véritable casse-tête permettant tous les «arrangements», parce que les ummologues initiaux de l'époque n'étaient pas du tout des gens rigoureux mais d'aimables farfelus crédules (ex. Sesma, premier destinataire des lettres).

Quoi qu'il en soit, la chronologie la plus consensuelle des ummologues est bien:

Ce qui est absolument certain est que figure dans la lettre D41-1 texto que:

«Distance du foyer WOLF 424 au foyer du système solaire le 4 janvier 1955: 3,68502 années-lumière.»

Il n'y a à aucun moment dans cette lettre la moindre allusion à ce que cela serait une distance «dans un autre espace» ou en passant par un «pli de l'espace», et aucune mention d'une mesure de 14 AL, rien du tout de tel!

Pire, cette information est en première page d'une lettre adressée à Sesma, dont le texte montre bien qu'il s'agit d'un PREMIER CONTACT, tandis que TOUTES les autres lettres sont venues ensuite parce qu'elles sont toutes CLAIREMENT des COMPLEMENTS d'information.

Cette lettre de PREMIER CONTACT commence ainsi:

«Nous désirons informer la planète Terre: nos origine et provenance et les buts qui nous amené à vous visiter. Nous provenons de UMMO, planète qui tourne autour de l'astre IUMMA, enregistré sur votre Terre sous le nom de Wolf 424.»

C'est cette lettre de PREMIER CONTACT qui indique à la suite:

«Distance du foyer WOLF 424 au foyer du système solaire le 4 janvier 1955: 3,68502 années-lumière.»

C'est bien la première dans la chronologie, comme l'avait écrit Jacques Vallée!

Selon Ummo-Science.org, qui ne fait aucune mention de Vallée pour la date, elle est «de 1966» sans autres précisions!

Ce qui est clair, encore une fois, est qu'il n'y a NULLE PART dans la première lettre AUCUNE mention de 14 AL, seulement celle des 3.8 LA, et aucune mention «d'espace plissé», ni de doutes sur Wolf 424 comme étant Iumma tout ceci ne vient que PAR LA SUITE, dans d'autres lettres POSTERIEURES.

Toutes les autres lettres, celles qui évoquent alors les 14 AL, sont FORCEMENT postérieures, en voici les preuves:

La SUIVANTE CHRONOLOGIQUEMENT, la D45, commence par «Professeur Sesma Manzano: Notre camarade nous transmet votre demande de RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES qui vous sont remis sur l'Histoire et la Philosophie d'UMMO.»

Ce sont des RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES, et c'est dans cette lettre que les Ummites tentent de rattraper leur bourde de leur PREMIERE lettre d'INTRODUCTION en élaborant sur les «plis de l'espace» et en parlant ALORS SEULEMENT des 14 années-lumière et en faisant leur REINTERPRETATION des 3.68 années-lumière.

Cette D45, selon Ummo-science.org serait aussi «sans doute antérieure au 11 mars 1966». Mais, aussi imprécis et sans effet cela soit-il (janvier 1965 est bien antérieur au 11 mars 1966), elle NE PEUT PAS PRECEDER LA D41-1, c'est simplement IMPOSSIBLE.

La suivante serait la D 32. Ce n'est pas non plus une «première lettre», pas du tout! C'est une lettre de rattrapage sur des bourdes dans les lettres précédentes, concernant des choix d'unités de mesures. Le rattrapage consiste à raconter que des lettres précédente parlaient en «unités de mesure Ummites» qui «ne sont pas celle de la Terre». La lettre n'est clairement PAS la première et PAS antérieure à la D41-1. Elle commence ainsi: «Professeur Fernando Sesma, Tout au long de nos documents nous avons été obligés d'utiliser indistinctement des modules et des unités tantôt de la Planète TERRE, ...»

Et ainsi de suite! Il est absolument clair que la D41-1 est la PREMIERE, et ceci prouve la réalité de la bourde de la distance Soleil-Iumma, et que les 14 AL ne viennent que par la suite dans d'autres lettres.

Quand les partisans d'Ummo vous racontent que «dès la première lettre» les 3.68 AL étaient expliqués comme une mesure dans un «espace plissé», et que cette lettre parlait aussi des 14 AL, ils vous racontent de belles salades!

Mais comme leurs lecteurs crédules leur font confiance, ne lisent pas les lettres et ne vérifient rien, cela passe ... comme une lettre à la poste.

Système binaire ou non binaire?

De nombreux auteurs, même sympathiques à l'idée que les extraterrestres «Ummites» existent et ont écrit ces lettres, sont très embarrassés: pour les astronomes, Wolf 424 n'est plus une étoile, mais deux étoiles en orbite l'une autour de l'autre, un système binaire, avec Wolf 424 A et Wolf 424 B. Leur embarras provient de ce que les «Ummites» ne parleraient que d'une seule étoile Wolf 424, ce qui est naturellement une indication forte de canular: quand votre planète a deux étoiles, n'en mentionner qu'une est assez fort de café!

Par exemple, sur ufoweb.free.fr/wolf.htm cet embarras est exprimé par Alain Ranguis, parlant de ce point à partir des «lettres Ummites»:

«Mais, et c'est là que le bât blesse, il n'est formulé à aucun moment la possibilité qu'aussi bien IUMMA que Wolf 424 soit un système binaire.»

L'explication simple de cette bizarrerie est justement simple: la littérature de vulgarisation scientifique, les livres sur l'espace, les articles de presse, parlaient avec peu de précision de Wolf 424 comme un «système double», et l'auteur des lettres a compris par là: «une étoile et une planète» au lieu de «deux étoiles». La presse écrivait «l'étoile la plus proche est Wolf 424» (singulier), un «système double», donc à deux objets, donc l'étoile et autre chose, donc l'autre chose est une planète, «évidemment».

Une autre curiosité, passée inaperçue.

Rappelez-vous la distance donnée de leur étoile à la nôtre par les «Ummites» dans la lettre D41-1 à www.ummo-sciences.org/fr/D41-1.htm

Les «Ummites» y donnent la distance entre leur étoile et la nôtre ainsi:

«Distance du foyer WOLF 424 au foyer du système solaire le 4 janvier 1955: 3,68502 années-lumière.»

Rappelez-vous ce qui était indiqué dans la lettre D36 à www.ummo-sciences.org/fr/D36.htm:

«- Magnitude visuelle apparente: elle se réduira sûrement à cause de l'interposition d'un grand nuage de poussières cosmiques qui se trouve à 3,682 parsec.»

N'est-il pas un tout petit peu curieux que ce soit pratiquement le même chiffre qui ressorte pour deux mesures de distances différentes en unités différentes? Du point de vue astronomique, c'est là une coîncidence remarquable. Mais du point de vue psychologique, avec un auteur sans compétences en astronomie tentant de «sortir des chiffres», dans un contexte perturbant de «rattrapage» hâtif des erreurs que les lecteurs ont signalées, il est bien moins étonnant que des chiffres similaires ressortent spontanément.

Le «nuage de poussière»: cachez ces erreurs que je ne saurais reconnaître!

Les lettres «Ummites» indiquent une magnitude (luminosité) totalement fausse pour Wolf 424.

Quand cela a été signalé à Sesma, les «Ummites» ont répondu: ce serait à cause d'un nuage de poussière qui affaiblirait la luminosité de Wolf 424 pour nos télescopes.

Pouvez-vous vous empêcher de rire à une astuce aussi grossière?

En réalité, il n'y a jamais eu de nuage de poussière. En 1994, Castello, Chambon et Blanc le signalaient déjà dans leur livre:

«...le nuage de poussière qui en masquerait la luminosité n'a jamais été détecté, ce qui est pourtant à portée de notre technologie. Au contraire, dans la direction de Wolf 424, le ciel est tellement bien dégagé que nos télescopes sont déjà parvenus à localiser dans cette direction des amas de galaxies, très lointains comme l'amas de la Vierge ou l'amas Coma. A moins que ces poussières ne soient très localisées au voisinage immédiat de l'étoile.»

Un nuage très localisé n'est pas non plus une bonne explication. Wolf 424 n'est qu'à 14 années-lumière du soleil. Imaginez un nuage de poussière faisant 14 années-lumière, partant du soleil et allant jusqu'à Wolf 424: on l'aurait remarqué. Le nuage doit donc être bien plus près de Wolf 424. Juste devant, et assez petit. Bien moins d'une année lumière d'épaisseur, bien moins d'une année lumière de largeur. Un tout petit nuage très dense?

Oui, l'explication par le nuage est donnée par les Ummites pour une raison simple: ils avaient donné des valeurs erronées pour la brillance de l'étoile (la magnitude). Pour rattraper la bourde que Garrido avait signalée à Sesma qui en a parlé publiquement, ils lui écrivent dans une nouvelle lettre, la D36 sur www.ummo-sciences.org/fr/D36.htm:

«Donc, comme à une distance de notre système planétaire (calculée à 3,682 parsec, quelques 12 années-lumière), nous avons découvert en direction de notre IUMMA un immense nuage statique de poussière cosmique, il est probable que l'absorption exercée par cette masse réduise encore d'avantage l'éclat que vous observez...»

Mais c'est encore une bourde! Ils placent clairement le nuage entre eux et nous, mais à 12 AL de leur étoile, soit à 2 AL de la nôtre puisqu'il y a 14 AL entre eux et nous! C'est une grosse bourde parce qu'à 2 AL du Soleil, on est encore dans les confins des poussières de notre propre système solaire, il n'y a aucun nuage particulier là, qui, si près de nous, masquerait une partie bien plus imposante du ciel que le seul Wolf 424 AB! (Les gens ne se rendent généralement pas compte qu'il y a encore de la matière du système solaire presque à mi-chemin de Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche de nous qui est à 4.2 AL Quand on sort du système solaire, on entre presque tout de suite dans le système Alpha Centauri).

Enfin, dernièrement, certains défenseur des «Ummites» assurent que des images par les satellites IRAS, ISO et autres montrent bien un «nuage devant Wolf 424». Non! Ces nuages tout à fait insuffisants pour «rattraper les bourdes» Ummites d'une part, sont d'autre part répartis sur toute la voûte céleste visible et non pas juste «devant Wolf 424». Certains défenseurs d'Ummo suggèrent que le nuage «découvert» serait assez opaque pour dissimuler une étoile entière près de Wolf 424, mais ce n'est qu'un voeu pieux de plus.

Quoi qu'il en soit, les méthodes pour les mesures des masses et des températures des étoiles ne peuvent absolument pas être affectées par le moindre nuage au point de suffire à corriger l'énormité des bourdes Ummites sur l'ensemble de ces données: masse et donc type d'étoile faux, magnitude fausse, taille fausse.

Tout cela montre que pour corriger une bourde concernant la luminosité, c'est une autre bourde qui a été commise. Une situation parfaitement compatible avec la thèse que les lettres «Ummites» ne sont qu'un canular par un incompétent.

La luminosité de Wolf 424.

Wolf 424 A est une très petite étoile, ayant moins de 17% du diamètre du soleil et environ 14% de la masse du soleil, très froide, l'une des moins lumineuses étoiles dans le voisinage du soleil. Elle a seulement 14/100,000 de la luminosité du soleil: seuls les mouvements de convection amènent de l'énergie de son coeur en fusion vers la surface.

Selon les «Ummites», Wolf 424 a une magnitude visuelle apparente de 5.6, en réalité elle est de 13.6 ce qui est incroyablement moins lumineux.

Selon les Ummites, Wolf 424 a une magnitude visuelle absolue de 7.4, donc un peu moins brillante que le soleil, mais en réalité la magnitude visuelle des deux étoiles Wolf 424 A est seulement de 14 environ, ce qui est incroyablement moins brillant que le soleil et que ce que les «Ummites» prétendent.

Imaginez que nous remplacions notre soleil par Wolf 424 A. Que verrions-nous dans le ciel?

Et bien, Wolf 424 A est si peu brillante qu'il faudrait un télescope pour en distinguer la netteté de la forme circulaire.

Le jour, sa lumière serait si faible qu'elle n'éclairerait notre planète que comme le feraient 10 pleines lunes.

Quant à Wolf 424 B, elle est encore un peu moins brillante.

La température de Wolf 424.

Pour les Ummites, leur étoile n'est guère différente du soleil: juste un peu plus petite, juste un peu moins brillante.

Mais en réalité, Wolf 424 A et B sont si petites qu'il a longtemps été débattu et observé pour être sûr qu'elles sont au moins assez grandes pour être appelées des étoiles, c'est à dire des corps assez grands pour être assez chaud pour que la fusion s'y déclenche. Wolf 424 A et B sont juste à la limite, parmi les plus petites étoiles connues. Pour ces petites étoiles, la température de surface est bien inférieure à celle du soleil. Le soleil a une température de surface de 5780 °K, les Ummites écrivaient que leur étoile a 4580,3 °K de température de surface mais en réalité Wolf 424 A et B ont des températures de surface de moins de 2000 et 2500 °K.

De fait, pour ces plus petites étoiles, c'est seulement le coeur qui est en fusion. En conséquence, la température de surface est bien moindre et est uniquement causée par la diffusion de la chaleur du coeur vers la surface par les mouvements de convection.

La masse de Wolf 424.

Pour les Ummites, la masse de leur étoile est de 1,48 1030 kilos, soit un peu moins que le soleil et ses 1,991 1030 kilos.

Mais en réalité, la masse de Wolf 424 A est seulement de 0,151 1030 et celle de Wolf 424 B seulement de 0,245 1030 kilos.

Pour mieux se représenter mentalement les masses des étoiles, les astronomes peuvent en parler en «masses solaires»: Le Soleil a une masse solaire de 1.

Pour les «Ummites», leur étoile a une masse solaire de 0.75 mais quand la masse solaire de Wolf 424 A est seulement de 0.143, cinq fois moins que ce qu'ils avaient prétendu, et Wolf 424 B est du même ordre de masse.

La planète impossible de Wolf 424AB.

Cet article ne s'attardera pas sur des erreurs «Ummites» concernant leur planète elle-même. Nous allons voir ce que serait bien inutile! J'indique ici uniquement les erreurs concernant leur étoile, et ce que ces erreurs impliquent au sujet de leur planète.

Par convention, on appelle la distance entre le Soleil et la Terre une «Unité Astronomique». UA. La Terre est à 1 unité astronomique du Soleil. Mars est à 1.5 UA du Soleil. Jupiter est à 5.2 AU.

A quelle distance se trouvent Wolf 424 A et B l'une de l'autre?

Et bien, il se trouve que cette distance est variable parce que les deux étoiles ont une orbite excentrique au lieu d'une orbite circulaire.

Cette distance varie entre 2.6 unités astronomiques 4.2 unités astronomiques tous les 16 ans environ. l'illustration ci-dessous montre le genre d'orbite que les deux étoiles parcourent l'une autour de l'autre:

Orbite de Wolf424.

A titre de comparaison avec le système solaire, nous avons là un Wolf 424 A qui serait où se trouve le soleil, et un Wolf 424 B ayant pratiquement la même taille que Wolf 424 A et qui se promènerait quelque part entre Mars et Jupiter.

Vous vous en doutez: une planète qui serait quelque part entre ces deux étoiles distantes de 2.6 à 4.2 AU ou en orbite é l'extérieur de l'orbite de ces deux étoiles aurait des caractéristiques bien différentes de celles de la Terre:

Dans tous les cas de figure, il est tout simplement impossible qu'une planète telle que décrite dans les lettres Ummites, avec une forme de vie de type humaine comme le sont les «Ummites», puisse exister autour ou entre ces deux étoiles:

Orbite de Wolf424

Les lettres donnent-elle la distance entre l'étoile et la planète? Oui, en deux endroits.

«Ummo est une oyaa (astre froid) de 7 251.63 km de rayon, qui tourne sur son axe en un xii (jour) de 600.0117 iuw, soit 30,92 heures terrestres. Elle est entourée d'une couche ionisée à 8536,92 km. L'axe du pôle a une inclinaison de 18° 39' 56,3" avec une variation périodique de 19,8". La planète effectue sa révolution en trois xee de 0,212 années terrestres, autour de Iumma, son ooyia (petit astre chaud), située à 99,6 millions de km d'elle. Son orbite a une excentricité «à zéro baladeur», c'est à dire qu'elle est tantôt de 0.078 et tantôt de 0,007833 (presque circulaire) avec à un foyer l'étoile WOLF 424 (IUMMA). Distance du foyer WOLF 424 au foyer du système solaire le 4 janvier 1955: 3,68502 années-lumière.»

Nous avons là dans cette lettre dont la date est donnée comme 1966, 99,6 millions de kilomètres entre la planète et l'étoile des «Ummites.»

La lettre «Ummite» D84 à www.ummo-sciences.org/fr/D84.htm nous indique la distance entre la planète des Ummites et leur étoile, cette fois EN CENTIMETRES:

«La distance moyenne UMMO-IUMMA [OUMMO-IOUMMA] est de 9,96 * 1012 cm.»

Ne demandez pas pourquoi des extraterrestres donneraient maintenant cette mesure astronomique en centimètres, cela, c'est un vrai mystère!

A cette distance de l'une ou l'autre des deux étoiles, selon la luminosité fausse donnée par les «Ummites», elle reçoit déjà cinq fois moins de lumière que n'en reçoit la Terre, ce qui la place déjà en-dehors d'une zone habitable pour une créature humaine! Il est déjà scientifiquement hautement farfelu d'imaginer des évolutions aboutissant à des créatures identiques à quelques détails près sur des planètes d'étoiles différentes, mais si ces planètes sont elles-mêmes très différentes, cela confine au plus haut ridicule. (Par contre, comme par hasard, c'est bien une idée «courante», «à la mode» dans les canulars de contactés que de décrire leurs extraterrestres comme «pareils à nous» à quelques détails près, du type «ils sont télépathes» etc.)

Connaissant la luminosité réelle de ces étoiles, elle aurait reçu en fait moins de 10% de ce que nous recevons du soleil. A titre de comparaison, Mars, qui se déplace entre 1.38 et 1.66 UA du soleil, reçoit seulement deux fois moins de lumière que la Terre de par notre Soleil.

Peut-on imaginer un «effet de serre» quelconque qui rattrape l'erreur? Non, car les «Ummites» décrivent une composition de leur atmosphère similaire à la nôtre. Et surtout, l'orbite ne pouvant pas être circulaire, avec le choix entre l'éjection définitive ou une trajectoire capricieuse lointaine, les conditions atmosphériques ne peuvent pas être stables, les conditions d'éclairages doivent varier, les températures également. La planète des Ummites n'est tout simplement pas possible.

Vous pouvez aisément imaginer les perturbations de l'orbite qui résultent obligatoirement de la situation. Mais les «Ummites» donnent pour l'orbite de leur planète non pas une orbite perturbée et excentrique, mais une orbite plus circulaire que celle de notre bonne vieille Terre: «Elliptique d'excentricité 0,007833" (pour la Terre).

Dans une telle configuration, avec deux étoiles de luminosité comparables, proches l'une de l'autre et une planète tournant quelque part pratiquement entre les deux, qui ont une orbite complexe avec des distances entre 2.6 UA et 4.6 UA par cycles de quelques 16 ans, il n'est même pas possible de parler de jours et de nuit comme nous le faisons avec notre étoile qui est la seule à nous éclairer, mais les «Ummites» racontent bien que leurs jours font 31 de nos heures...

De la même manière, les «Ummites» parlent «d'années», définie comme chez nous comme en rapport avec le temps de faire un tour complet de leur étoile crue unique (divisé par 18 pour une raison mystérieuse chez eux). Mais avec deux étoiles et leur planète entre les deux ou plus distance de l'une ou l'autre que ne le sont l'une de l'autre, cette définition de l'année ne signifie rien de sensé: l'orbite ne peut pas être circulaire, le temps pour la parcourir doit au mieux obligatoirement varier pour chaque orbite, leur définition de l'année est une ineptie.

Un mot sur l'année Ummite.

Les Ummites définissent quelque chose d'équivalent à nos années. Comme nous, cette mesure est basée sur le temps que met leur planète à faire 1 tour de leur étoile, ce que la Terre fait en 365 autour du soleil.

Mais chez les «Ummites», cette «année» (qu'ils appellent XEE) n'est pas ce temps, mais 1/18e de ce temps. Un XEE «Terrien» serait 365/18 jours soit une vingtaine de jours.

Mais combien de jours terriens faut-il donc à Ummo pour faire un tour de son étoile crue unique?

Dans la lettre la plus initiale dite datant de 1966:

«La planète effectue sa révolution en trois XEE de 0,212 années terrestres...»

Un XEE est donc 0.212 années terrestres. Donc trois XEE sont 0.212*3 années terrestres, soit 0.636 années terrestres. En jours, cela fait 365*0.636 soit 232 jours. Donc leur planète fait un tour de leur étoile en 232 jours.

Mais le nombre de jours qu'il faut à leur planète pour faire un tour de leur étoile crue unique peut aussi être déduite de ce qui est indiqué dans la lettre 41-6 de la même année 1966, sur la «vie quotidienne sur Ummo», qui parle de la durée pour éduquer leurs enfants ainsi:

«La durée minimale [pour éduquer un enfant Ummite] est de 9,46 XEE (quelques deux ans terrestres) à 28 XEE (un peu moins de 6 ans terrestres).»

Donc, 28 XEE sont comme 6 ans terrestres.
28 XEE sont donc 6*365 jours soit 2190 jours.
donc 1 XEE est de 2190/28 jours soit 78 jours.
Comme 1 XEE est 1/18 d'un tour de leur étoile, il faut donc 78*18 jours à Ummo pour faire un tour de leur étoile, soit 1404 jours, près de 4 ans.

Voilà donc encore une belle contradiction! Leur année fait 132 jours ici, et 1404 jours ailleurs...

Les rattrapages des supporters d'Ummo.

Pour rattraper les énormes bourdes qui aboutissaient déjà à l'impossibilité astronomique qu'une planète habitée par des êtres de type humains et telle que décrite dans les lettres Ummites existe en orbite autour de Wolf 424, les supporters d'Ummo ont actuellement trois argumentations.

La première est que dans leurs lettres, les «Ummites» indiquent qu'ils mentent partiellement et volontairement. Ils ont donc pu mentir au sujet de la localisation de leur planète. Pourquoi pas? C'est imparable: toute erreur aussi monumentale soit-elle dans les lettres serait donc sans signification en tant que preuve que les lettres ne sont pas écrites par des extraterrestres. Mais en tout état de cause, cela veut dire qu'il n'y a aucune preuve astronomique possible qui puisse résulter de recherches sur des «exactitudes» astronomiques des lettres Ummites concernant leur étoile ou leur planète. Tout est faux, nous devons croire que c'est «exprès», si jamais quelque chose était juste, il serait permis de penser (il n'est pas évident que les partisans d'Ummo soient ravis que l'on se mette à penser), il serait permis de penser que ce serait un coup de chance.

La deuxième est que leur étoile ne serait pas réellement Wolf 424, mais une autre étoile. Dans certaines variantes, on suggère une étoile qui est bien dans la direction de Wolf 424, direction qui est indiquée par les Ummites eux-mêmes. Mais à 14 années-lumière, dans cette direction-là, il n'y a bien entendu pas d'autre étoile.

La troisième est que leur étoile serait une autre étoile, dans une autre direction. Les «Ummites» nous mentiraient (ce qui est parfaitement compatible avec un auteur qui nous ment avec un canular, bien entendu, mais cela n'émeut pas les partisans d'Ummo). Cela nous ramène à zéro: nous ne savons alors rien de leur étoile. Par exemple, un supporter d'Ummo défend que leur étoile serait en réalité Alpha du Centaure. Cette étoile est dans une autre direction, dans la constellation du Centaure et non dans la constellation de la Vierge, et à une autre distance, 4.4 AL au lieu de 14 AL. Pourquoi celle-ci est non une autre encore? C'est sans raison aucune.

Conclusion.

Ce qui est intéressant ici est que tout ceci vous fournit un moyen d'estimer la compétence et l'objectivité des supporters d'Ummo: que vous disent-ils et que vous cachent-ils ou ignorent-ils sur le sujet de Wolf 424? Quelles contorsions et quelles omissions utilisent-ils pour «sauver» Wolf 424?

Une chose est terriblement sûre: ce qui est raconté dans les lettres Ummites au sujet de leur étoile est, du point de vue de la réalité astronomique, entièrement faux.

Le type des erreurs commises dans les lettres parlant de Wolf 424, et l'accumulation de bourdes pour rattraper les bourdes initiales, tout cela est parfaitement compatible avec la thèse que les lettres initiales en question - pas nécessairement toutes celles qui ont suivi, cela est une autre histoire - ont été écrites par le farceur initial. Toutes ces erreurs sont toutes reliées à la situation des connaissances et méconnaissances de ce farceur, qui en toute logique a choisi la mauvaise étoile en croyant avec quelques raisons choisir l'étoile idéale.

Annexe:

Quelques publications en astronomie concernant les observations de et études sur Wolf 424 AB, Wolf 424 A, Wolf 424 B:

Note: la plupart de ces articles sont disponibles en entier ou au moins leur synthèse sur l'Internet. Pour les retrouver, copier simplement leur titre dans un moteur de recherche tel que Google.com

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Cette page a été mise à jour le 9 juillet 2006.