L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Méridional, France, page 14, le mardi 6 juillet 1965.
Voir d'autres informations sur ce cas.
VALENSOLE. (C.P.) -- Valensole connaît depuis dimanche une affluence peu commune et le quartier de l'Olivol est devenu un lieu de pélerinage célèbre. C'est là, en effet, au beau milieu de la campagne éclatante de couleurs, où le doré des champs de blé se mêle au bleu des plantations de lavande, que M. Masse dit avoir vu un engin mystérieux.
A part les piétinements de quelques mètres carrés de terrain et un trou semblable à celui laissé par un pieu arraché, c'est tout ce que les curieux peuvent maintenant apercevoir. Ils sont cependant nombreux à venir contempler ce champ, et le chemin qui y conduit est, à tout instant de la journée, encombrée par des voitures issues du département du Var, des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, de la Seine et même de la Belgique. Les visiteurs arrivent sur les lieux avec le même désir de découvrir quelque chose d'insolite. Ils repartent tous avec le même sentiment de déception.
En effet, ce lopin de terre ne présente aucune anomalie susceptible de faire naître chez un humain une quelconque sensation. Il sent bon la lavande et le vent le balayant hier, transportait non pas des pellicule radioactive, mais uniquement de la poussière rouge, comme la terre du plateau.
Dans le village, à l'affaire est déjà passée au second plan de l'actualité. Les gendarmes, harcelés de questions pendant deux jours, ont retrouvé la sérénité et peuvent enfin s'occuper des affaires courantes. Quant à l'auteur du récit, M. Maurice masse, certains habitants de Valensole nous ont dissuadé fermement de le rencontrer. Cet homme serait, depuis hier matin, en proie à une dépression nerveuse.
Cette nouvelle navrante nous a été confirmée par plusieurs témoins dignes de foi. Par ailleurs, à aucun moment nous ne nous sommes permis de considérer les personnes ayant de près ou de loin connu cette affaire, comme ayant été crédules. Nous avons tout simplement, comme l'exige notre mission d'informateurs, agi avec prudence. Notre devoir ne nous a pas commandé d'exploiter outrancièrement une affaire affligeant maintenant un homme et toute une famille qui se seraient passés bien volontiers de tous les ennuis suscités par une publicité tapageuse.