L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Courrier de Saône-et-Loire, France, page 6, le 8 octobre 1954.
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Une "soucoupe" a-t-elle hanté le ciel de Poncey-sur-l'Ignon? A-t-elle voulu se poser dans un pré près de l'usine d'amiante?
Laissons parler les témoins qui sont pour le moins affirmatifs.
Le premier engin mystérieux qu'aient aperçu les habitants de Poncey avait la forme d'un cylindre vertical. Laissons parler le premier témoin, Mme Gainait, femme de l'ancien maire.
- Ç s'est passé samedi soir, vers 19 h. 40. Je venais de "tirer" mes vaches et en sortant de l'étable, j'ai vu la cour de la ferme tout éclairée... J'ai levé les yeux au ciel et c'est alors que je l'ai vu...
- Qu'avez-vous vu, Madame?
- Eh bien, Monsieur, un cylindre volant, orange, entouré d'un carré de lumière vert pâle.
- Il avançait ce cylindre?
- Oui, au-dessus du petit-bois, là, à un kilomètre... Alors j'ai appelé mon mari, ma fille Yvette, une voisine Mme Mugneret, et nous avons regardé ce cylindre se déplacer.
- Combien de temps environ?
- Dix minutes, peut-être. Et puis il a disparu, à la vitesse d'un gros avion, silencieusement, en direction de Chanceaux.
Et M. Gainait conclut: Vous savez, avant, j'y croyais pas à ces engins, mais aujourd'hui, j'y suis bien forcé, puisque j'en ai vu un!
Evidemment... Mais il y a plus troublant. Deux jours plus tard, lundi, le cylindre est revenu à Poncey, métamorphosé cette fois en un disque volant du modèle le plus classique.
Il était 19 h. 30. Une jeune femme, Mme Fourneret, née Thérèse Thieblot, 23 ans, s'apprêtait à fermer les volets de sa chambre, dans la petite maison qu'elle habite avec son mari à côté de l'usine d'amiante. Soudain, par la fenêtre ouverte, à cinquante mètres à peine, elle aperçut un disque qui émettait une douce lumière orangéE, aplati aux deux extrémités "gros comme ma cuisinière", précise Mme Fourneret, qui semblait posé au-dessus d'un prunier, dans le pré tout proche.
Affolée, Mme Fourneret s'enfuit chez sa voisine. Les deux femmes terrorisées se claquemurèrent et attendirent pendant une heure l'arrivée de leur maris.
Armés de fusils (on ne sait jamais!), munis de lampes, les hommes allèrent "voir".
A l'endroit où s'était posée la soucoupe dans un pré, ils retrouvèrent des traces fraîches.
Nous avons vu ces traces. En quoi consistent-elles?
Une surface rectangulaire de 1 m. 50 x 0 m. 60 a été régulièrement désherbée et la terre unifiée, comme damée. Sur un pourtour d'une dizaine de mètres, en cercle, les mottes arrachées ont été éparpillées. Chose curieuse: les plantes vivaces, tels que pissenlits, chiendents, sont restés enracinées, ce qui prouve qu'il ne peut être question d'un piochage quelconque. Un cultivateur, M. Cazet, maire de Poncey, est formel: "Ce ne sont pas là des traces d'outils... C'est trop bien fait" a-t-il déclaré.
Les choses aujourd'hui en sont là. Le chef Clément, de la gendarmerie de Sainte-Seine-l'Abbaye, avisé, s'est rendu sur les lieux. Le capitaine Millet, de la section de Semur, a ouvert une enquête. S'agit-il d'une mystification bien orchestrée? Si oui, bravo à l'ingénieux farceur, et sans rancune!
A ce sujet précisons que Mme Fourneret, les jours précédents, avait été en butte aux blagues gentilles d'habitants du pays et que, justement, le fameux soir, la bande de farceur avait eu l'idée de lui faire croire à l'atterrissage d'une soucoupe... Mais ils sont arrivés en retard, "la vraie" s'était posé entretemps... Alors?
LIMOGES. -- Un cultivateur de Chaleix (Dordogne), M. Garreau, a affirmé "sur l'honneur" avoir vu une "soupière volante" se poser dans sa propriété. M. Garreau a déclaré que deux hommes parfaitement normaux, revêtus de combinaisons kaki, en sont descendus, lui ont serré la main et lui ont parlé une langue inconnue. M. Garreau, stupéfait, n'a pas répondu. Les deux hommes ont caressé son chien et sont remontés dans leur appareil qui s'est envolé sans bruit à une allure vertigineuse. A l'endroit indiqué par M. Garreau on a constaté que l'herbe avaient été foulée.
- Un engin lumineux en forme de soucoupe, progressant en spirale, a été observée à Valence par des militaires spécialistes de la détection des avions, qui ont pu le "garder" dans leur appareil optique pendant quelques secondes.
- Un "service régulier de soucoupes volantes" semble avoir été institué entre le marais poitevin et La Rochelle, selon l'expression de témoins qui ont observé une véritable navette d'engins bizarres.
- Un "pot de chambre volant" a été aperçu dans la région de Rambouillet par M. Georges Leroux, beau-frère d'un ministre de la principauté de Monaco. L'engin émettait une lumière verte éblouissante.
- Un engin lumineux rouge orange a été observé à Pontoise [sic, Poncey], par Mlle Thérèse Fournet [sic, Fourneret], 23 ans. L'engin s'est posé devant elle, à sa grande frayeur, et d'autres habitants l'ont aperçu. Des traces très nettes, dans l'herbe, ont été relevées par les gendarmes qui ont fait des prélèvements de terre.
- Une sorte de fusée de couleur verdâtre s'est posée devant MM. Defiz, 26 ans, monteur en chauffage central, et Labonne, retraité, 63 ans, de Bergerac, qui ont aperçu trois béquilles soutenant l'aéronef et ont ressenti un violent appel d'air quand il a décollé à la verticale. Des traces ressemblant à des "champignons noires" [sic] ont été visible pendant quelques instants.
- Des soucoupes, cigares, boules et engins divers ont été vus en outre à Thénon (Dordogne), à Puiset (Eure-et-Loir), à Biarritz et à Béhobie, à Duclair (Seine-Inférieure), à Heyrieux (Isère), à Dieulanvollon (Côtes-du-nord), à Jort (Calvados) et dans l'île de Ré.