L'article ci-dessous est paru dans le quotidien France Soir, Paris, France, page 12, le 4 novembre 1954.
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Hier matin, un journal de province présentait à ses lecteurs, avec toutes les précautions d'usage, trois photos d'une "soucoupe volante" prises près de Sarreguemines, durant la nuit. Les documents, fort bons, montraient l'engin à un mètre du sol dégageant une violente lumière. Or cette soucoupe était fausse et la publication des photos est due à une indélicatesse. Voici l'histoire. Un étudiant de Sarreguemines, désireux de monter un canular pour ses camarades, construisit avec un couvercle de fourneau, du mastic et la moitié d'une ampoule une fausse soucoupe. Avec trois ampoules, il éclaira violemment sa "soucoupe" et la prit en photo après l'avoir placée sur une brique, puis dans un carton dans lequel se trouvaient quelques brins de varech. Il porta son film au développement chez un photographe de la ville. L'employé de celui-ci, Jean Gérault, vit la soucoupe sur le négatif, déclara à l'étudiant que ses photos étaient ratées et s'en alla proposer les documents au journal. Hier, l'étudiant découvrit avec stupeur ses photos dans le journal. Il alerta la gendarmerie et bientôt Gérault, longuement interrogé, avouait son indélicatesse. Ci-contre, une des trois photos publiées et (en bas) le détail de "l'objet". Celui-ci tenait dans le creux de la main. Méfions-nous des trop nombreuses apparitions de soucoupe. Géraud avait espéré (innocemment!) que cette affaire lui permettrait d'améliorer sa situation. Il n'hésita pas à surprendre, pour ce faire, la bonne foi de plusieurs personnes.
