Journaux 1950-1959DocumentsAccueil 

This page in EnglishClick!

Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La vague française de 1954 dans la presse:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Est Républicain, Nancy, France, pages 1 et 11, le 1 octobre 1954.

Scan.

Cette fois, les savoyards et les dauphinois de fausses plus les épaules quant on leur parle de "soucoupes volantes"

GRENOBLE (correspondance particulière):

SAVOYARDS et Dauphinois sont gens sceptiques et méfiants. Ils avaient accueilli toujours avec un sourire assez moqueur les déclarations plus ou moins fantaisistes des personnes ayant vu errer au-dessus de leurs montagnes des soucoupes volantes, cigares ou autres engins mystérieux.

Cependant, depuis quelques jours, les affirmations de certains de leurs compatriotes viennent les troubler, et il y a certainement un commencement, non point d'inquiétude, mais d'intérêt, né des dernières "visions".

La plus pittoresque, sans doute, et également la plus sujette à caution serait celle d'une jeune femme de la basse vallée de l'Isère, alitée - et avec 39 fièvre - depuis qu'elle s'est trouvé en présence d'un être mystérieux. Voici les faits:

L'épouvantail qui marche

Dimanche dernier, donc, Mme Lecœur, qui habite Valence et se rendait chez ses beaux-parents, au village de Chabeuil, voulut faire une visite au cimetière, sur la tombe familiale.

Elle était accompagné de son chien. Au moment où elle longeait une haie bordant un champ de maïs, l'animal s'est mis à aboyer puis à trembler et à ramper sur le sol. Mme Lecœur aperçut la cause de l'effroi de son petit compagnon. C'était un épouvantail placé au milieu du champ de maïs. La Valentinois se mit à caresser la bête mais, en se retournant, elle constata avec effroi que l'épouvantail marchait dans un bruit de papier froissé. Littéralement affolée, elle se trouva en présence d'un être au visage humain d'une taille n'excédant pas 1 m. 10, qui ressemblait à un enfant enveloppé dans une épaisse carapace de cellophane.

Transie d'effroi, Mme Lecœur se sauva en hurlant, puis s'aplatit derrière une haie. C'est de là, quelques instants plus tard, qu'elle vit s'élever dans le ciel, d'abord tout doucement, une soucoupe volante de la forme la plus classique est la plus banale... Disons "la soucoupe du modèle ancien".

L'engin, déclare toujours le témoin, s'éleva d'abord lentement planant pendant quelques secondes, puis prit la verticale en lançant un sifflement, et disparut derrière des nuages à une allure fulgurante.

Depuis, nous l'avons dit, fortement commotionnés par cette étrange apparition, Mme Lecœur est couchée avec une forte fièvre.

Bien entendu, ses déclarations ont fait défiler chez elle une quantité de personnes. Gendarmes, curieux, professionnels ou non, sont allés vérifier l'endroit où s'était posés la soucoupe et son mystérieux passager. Ils ont vu effectivement tous les maïs renversés, des têtes de maïs coupées et les traces dans le champ de la personne qui aurait effrayé si fort Mme Lecœur.

Roger LACHAT

Suite p. 11 (2e et 3e col.)

Scan.

Cette fois, les Savoyards ne haussent plus les épaules...

(Suite de la première page)

Un témoin chambérien extrêmement précis

Le docteur Martinet, dermatologue à Chambéry, considéré comme un esprit méthodique, observateur et pondéré, ne croyait pas, jusqu'à la semaine dernière, à l'existence des soucoupes volantes. Et il haussait les épaules chaque fois qu'on lui parlait de ces mystérieux engins.

Ancien observateur d'artillerie, avec le grade de capitaine, le médecin vient d'être frappé par une observation dont il nous a confié par écrit le détail. Il a, en outre, envoyé le double du rapport qui va suivre, avec plus de détails encore, à la préfecture de la Savoie.

Voici les faits:

Il était environ 17 h. 12, dimanche dernier (26 septembre). Nous revenions, ma famille et moi, en voiture du Col du Chat, au-dessus d'Aix-les-Bains, lorsque soudain, j'aperçus à l'aplomb de la Croix du Nivollet, à environ deux mille mètres d'altitude, à la limite de la zone brumeuse, une masse gris aluminium foncé.

"J'arrêtais mon véhicule. Trois autres voitures me suivant en firent autant et nous suivîmes les évolutions de la soucoupe. Il était alors 17 heures 14 minutes 30 secondes.

"Tout d'abord, j'ai pensé à une trombe d'eau, mais le vent soufflait du nord-ouest et le phénomène venait du sud.

"Trente secondes plus tard, alors que nous étions une quinzaine de personnes à observer la soucoupe, elle descendit en "feuille morte" puis se présenta sous la forme d'une assiette creuse dont le relief était tournés vers le haut.

"Nous pûmes enfin, à 17 h. 16, alors que se présentait de face, c'est-à-dire sous la forme d'un disque parfait, constater que la partie plus claire occupait le centre de l'ensemble et que des taches sombres se trouvaient tout autour.

"Après quoi la soucoupe vint à l'aplomb de la gare du téléphérique du Revard, descendit un peu, puis, brusquement, disparut comme un éclair.

"Suivant les angles sous lesquels nous l'observions, elle changeait de couleur, passant du gris aluminium très foncé au gris plus clair.

"Il était exactement à 17 heures 18 minutes 40 secondes lorsqu'elle disparut.

"Le phénomène avait duré un peu plus de quatre minutes. Ce qui me permit de fixer sur un calepin les différents stades de son évolution et de les minuter.

Le docteur a fait un schéma du trajet tourmentée que suivit la soucoupe. Schéma qu'il nous communiqua avec ses descriptions.

La soucoupe photographiée

Un éminent ingénieur électricien grenoblois, M. Baccard, correspondant de la Société "Uranos", organisme privé dont le rôle est de collationner les témoignages recueillis sur les soucoupes volantes, s'était aperçu que des lueurs étranges s'élevaient à un point précis, plusieurs fois par semaine dans le ciel, formant l'horizon du champ visuel de ses fenêtres.

L'ingénieur surveillait à chacun de ces instants de détente dans son travail ces points qui l'intrigue R, et dimanche dernier, à peu près aux mêmes heures ou les Chambériens voyaient une soucoupe volante, voici ce que M. Baccard aperçut:

Il vit à l'horizon un véhicule aérien qu'il prit tout d'abord pour un avion. En effet, l'engin se présentait comme l'empennage d'un avion vu de face, au centre duquel on distinguait une protubérance circulaire pouvant être la carlingue. Mis en alerte par la vitesse inusitée de l'engin, M. Baccard eu l'impression qu'il était enfin en présence d'une soucoupe.

Au moment où ce mystérieux appareil passait à la verticale, il ralentit puis vira en émettant une fluorescence; dans ce virage, la soucoupe (car s'en était une!) révélait ainsi sa forme circulaire.

M. Baccard avait à sa portée un appareil photographique de précision; il prit un cliché qui malgré la distance (environ 2.000 mètres) montre dans le ciel un disque suivi d'une traînée lumineuse.

Quelques secondes après la prise de vue, la soucoupe s'élevait à la verticale et disparaissait à une vitesse prodigieuse.

M. Baccard se propose d'aller à Paris montrer sa photographie, qui est très floue, mais qui rend songeurs les plus sceptiques.

R.L.

Valid HTML



- eMail  |  Début  |  Retour  |  Avance  |  Plan  |  Liste |  Accueil
Cette page a été mise à jour le 22 août 2025.