Ces documents ont été reproduits dans la littérature ufologique grand public depuis longtemps disponible.
Groupement: Bouches-du-Rhône.
Compagnie: Arles.
L'an 1977, le 3 février.
Préambule.
Le 3 février 1977 à 9 heures, au bureau de notre brigade, nous sommes avisés téléphoniquement par. M. [Nom], gardien de police municipale à [Ville] (13) de ce que six jeunes filles, pensionnaires à la Maison familiale [Nom] sur la commune, ont été témoins des évolutions d'un objet volant non identifié.
Le même jour, à 16 h 30, nous procédons aux constatations suivantes:
1. Etat des lieux:
La maison familiale [-], où le phénomène a été observé, est situé sur la commune d'[-] (13) à deux kilomètres environ [direction] du centre de la localité.
Ces lieux sont isolés, l'habitation la plus proche se tient à 300 mètres environ.
II. Constatations:
A notre arrivée sur les lieux, et après recueil des premiers éléments, nous inspectons minutieusement le parc au-dessus duquel l'engin aurait évolué. Aucune trace suspecte n'a été relevée.
Au dire des témoins, l'engin aurait évolué à proximité d'un verger situé à 100 mètres au sud du bâtiment. En ce lieu, nous avons pu constater le bris d'une quinzaine de branches sur plusieurs pommiers et dans un rayon de 10 mètres environ. L'origine de ces branches brisées demeure inconnue. La cause la plus vraisemblable semble être due à un jeu d'enfants. Toutefois ce verger est formellement interdit aux pensionnaires de [-] sous peine de renvoi.
Une vitre brisée a également été examinée, sans pouvoir apporter une origine sur cet incident. Le bris de cette vitre a pu être provoqué par l'affolement des jeunes filles.
Aucune autre constatation n'a pu être effectuée.
III. Mesures prises:
Les vérifications effectuées à l'aide de la boussole sur un tonneau en fer situé à la verticale même de l'endroit où évoluait l'engin, ne nous ont pas permis d'établir si une certaine rémanence subsistait.
Les mêmes opérations ont été effectuées sur un poteau métallique situé à une centaine de mètres du tonneau. Le résultat s'est également avéré négatif.
Notre commandant de compagnie à Arles (13) a été avisé des faits par message radio et bulletin de renseignements.
Monsieur le maire de la commune [-] a également été avisé par nos soins.
IV. Enquête:
Procédant à l'enquête, nous entendons le même jour à 17 heures:
C[-]. M[-]., 15 ans, couturière stagiaire, qui nous déclare:
"Le mardi 1er février 1977, entre 23 heures et minuit, j'étais dans ma chambre en compagnie de mes deux amies, S. G. et J. G. J'étais couchée sur mon lit lorsque j'ai entendu du bruit dehors."
S.I.: "Un sifflement, comme un lasso qui tourne en l'air. J'ai eu peur, j'ai crié et mes copines ont accouru. A ce moment, nous avons vu un drôle d'appareil qui semblait métallique, de forme circulaire et d'un diamètre de 60 à 70 centimètres environ. Le dessus était bombé et sur la circonférence, nous avons aperçu des lumières, rouges, orange et blanches qui tournaient très vite autour de l'engin. Celui-ci évoluait à grande vitesse entre les arbres, devant le bâtiment et à une hauteur de 15 à 20 mètres environ. Il ne s'est jamais posé, mais s'est stabilisé au milieu des arbres durant trois minutes environ en tournant sur lui-même. Nous avons observé le phénomène durant 10 à 15 minutes. Puis il a pris la direction du sud, vers un verger situé à 100 mètres, et est revenu évoluer autour des arbres. J'ai eu si peur que je me suis étouffée. Ma camarade d'A[-] s'est également trouvée mal, ses lèvres étaient bleutées, son teint pâle."
"L'appareil est parti brusquement en direction du sud, très vite, se transformant en boule rouge. Pendant que l'engin évoluait, une vitre du deuxième étage a éclaté."
S.I.: "Le bruit n'était pas normal, pas comme un objet qui casse un carreau. On aurait cru que la vitre se détachait.
S.I.: "Je n'ai jamais lu de livres sur les OVNI, je n'y croyais pas. Actuellement, je suis obligée de me rendre à l'évidence, puisque j'ai vu cet appareil. Je suis formelle sur ma déclaration."
Le 3 février 1977, à 18 h 30.
Le même jour, à 18 h 40, nous entendons: G[]. S[]., 14 ans, étudiante, qui nous déclare:
"Le 1er février 1977 entre 23 h 30 et 24 heures, j'ai été témoin de l'apparition d'un engin bizarre. Il était de forme circulaire, d'un diamètre de 60 centimètres environ, dont le dessus était bombé et paraissait métallique. Le pourtour était éclairé par les lumières orange, jaunes et rouges qui tournaient très vite. J'ai observé ce phénomène durant cinq minutes environ. L'appareil évoluait entre les arbres du parc, à une hauteur de 20 mètres environ. Il ne s'est jamais posé. Je n'ai pas vu l'appareil s'en aller, la fenêtre était encombrée. Je suis formelle, je n'ai pas eu de vision. C'est la première fois que je vois un tel phénomène."
Le 3 février 1977, à 18 h 45.
Le même jour, à 18 h 50, nous entendons:
G[-]. J[-]., 15 ans, étudiante, qui nous déclare:
"Le 1er février 1977 entre 23 heures et 24 heures, j'ai été témoin de l'apparition d'un drôle d'engin qui évoluait entre les arbres du parc."
"J'étais dans ma chambre, que je partage avec quatre de mes camarades. Nous étions en train de discuter, lorsque ma camarade M. C. a aperçu une lumière jaune passer devant la fenêtre de notre chambre. Ayant vu le reflet de cette lumière sur mon lit, je me suis enfouie sous les couvertures. Sur l'invitation de M., je me suis levée et j'ai également vu cette lumière. Il s'agirait précisément d'un objet pas tout à fait circulaire projetant une lueur jaune avec des points rouges et blancs, de la grosseur d'un volant de voiture. Ce phénomène se trouvait à une cinquantaine de mètres de nous et évoluait entre deux arbres distants de trente mètres environ. Cette lumière était assez éloignée du sol, je ne peux vous préciser exactement à quelle distance. Les camarades dormant dans la chambre voisine, alertées par nos cris, ont également observé ce phénomène. Après un instant d'observation, l'engin s'est approché de la maison, puis s'est dirigé vers un verger et a disparu. Cette lumière se déplaçait par moments à grande vitesse, ou semblait s'immobiliser, comme posée sur les branches des arbres. Lorsque l'engin se déplaçait, il laissait derrière lui une traînée blanchâtre. Cette observation a duré environ un quart d'heure."
"C'est tout ce que je peux dire sur cette affaire."
Le 3 février 1977, à 19 h 15.
Le 22 mars 1977, continuant notre enquête, nous entendons:
H[-]. N[-]., 15 ans, qui nous déclare:
"Le mardi 1er février 1977, vers 23 h 30, j'étais dans ma chambre, lorsque ma camarade M[-] C[-] m'a appelée. Elle était affolée, pleurait tout en me montrant du doigt les arbres du parc. Autour de ceux-ci, j'ai vu évoluer un appareil de forme circulaire, de la taille d'un gros volant de voiture et dont la partie supérieure était bombée. Le pourtour était éclairé par des lumières blanches, rouges et jaunes. Le tout tournait ensemble. Je pense que les lumières clignotaient en tournant."
"J'ai observé ce phénomène durant deux minutes environ et, prise de peur, j'ai regagné ma chambre."
"C'est tout ce que j'ai vu."
Le 22 mars 1977, à 10 h 10.
Le même jour, à 10 h 15, nous entendons:
G[-]. M[-]., 16 ans, étudiante, qui nous déclare:
"Le 1er février 1977, vers 23 h 30, j'étais dans ma chambre située sur la face nord du bâtiment. J'ai entendu mes camarades des chambres voisines crier. Je pensais qu'elles s'amusaient et je n'ai pas quitté ma chambre. Quelques instants après, j'ai entendu crier et pleurer. Je me suis inquiétée et j'ai rejoint la chambre de M[-] C[-], qui m'a déclaré aussitôt: "N'allumez pas, regardez ce qu'il y a sur l'arbre." J'ai vu un appareil de forme circulaire, d'un diamètre de 60 centimètres environ et dont la partie supérieure était bombée. Je n'ai rien remarqué sur la partie inférieure. Sur le pourtour de l'engin, des lumières tournaient très vite, elles étaient de couleur rouge, vert très clair et orange. J'ai observé ce phénomène quelques secondes seulement, car je suis arrivée après les autres. Puis il a pris la direction de Saint-Rémy de Provence, vers le sud. Je ne distinguais plus qu'une boule rouge."
"C'est tout ce que je peux vous déclarer."
Le 22 mars 1977, à 10 h 35.
Degré de vraisemblance:
Ces jeunes filles ont été unanimes sur la description du phénomène, hormis une petite contradiction sur les couleurs des lumières (vert très clair remarqué par G[-]. M[-].).
Compte tenu de la précision donnée dans la description du phénomène, de l'affolement des témoins et de l'entourage, les renseignements communiqués paraissent possibles.
Renseignements divers:
Une copie du résultat de l'analyse du branchage est jointe à chaque expédition du présent procès-verbal.
Fait et clos à [-], le 22 mars 1977.
P.V. n° 197: février 1977.
Analyse des branches cassées par [Nom, pas le Pr. Bounias] du CNRS, Toulouse.
Copie
Cher Monsieur,
Je vous remercie de votre lettre du 9 février dernier. J'ai examiné les branches sans rien trouver qui puisse confirmer ou infirmer ce que vous ont raconté les témoins de cette observation.
L'arrachement aurait pu être fait à la main. Il a eu lieu à deux dates assez éloignées, mais je ne peux fixer aucun délai entre les deux dates.
Ceci n'est pas nouveau, il est extrêmement rare que nous apprenions quoi que ce soit avec des échantillons végétaux. Seule une action importante constatée peut être utile (exemple: un grand cercle d'herbes ou de feuilles séchées).
Le mieux, dans ce cas, est de ne pas prendre d'échantillons, mais de faire des photographies d'abord.
En outre, si les échantillons de végétaux ne sont pas analysés immédiatement après l'événement (moins de 4 heures après) on ne peut rien en tirer. Désolé.
[Signature]
Voir aussi dans la presse.