Eupen 29 nov. 1989Vague belgeAccueil 

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La vague belge:

Le 29 novembre 1989 dans la région d'Eupen:

Vers 17:30 à Eupen, Jean-Marie Demoulin:

L'heure de l'observation a été déterminée par différentes vérifications de l'enquêteur, le scientifique Auguste Meessen, comme étant vers 17:30.

M.D., surveillant dans une entreprise située à l'entrée de la ville d'Eupen du côté Est de la route nationale N68 près de la gare est à l'étage supérieur du bâtiment face à une fenêtre très large orientée vers Kettenis.

Il voit une lumière blanche «extraordinairement intense» un peu au-dessus de l'horizon et se demande si c'est une étoile ou un avion.

Après quelques instants, il regarde à nouveau et constate que la lumière s'approche très lentement tout droit vers le bâtiment où il se trouve, et qu'elle vient d'une direction entre Eynatten et Raeren ce qui la situe à l'Est de la route nationale N68.

Il veut vérifier que cela émet le bruit caractéristique d'un hélicoptère et ouvre la fenêtre dans ce but, et il n'entend aucun bruit de moteur.

Comme l'objet se rapproche, il distingue qu'il a une face inférieure plane qui porte trois grands phares circulaires disposés en triangle.

Juste avant que l'objet ne passe au-dessus du toit du bâtiment où il se trouve, à sa verticale, il voit clairement que la pointe avant de l'objet est arrondie, et que c'est une plate-forme qui s'élargit comme une parabole.

Le bord de l'objet a une hauteur relativement faible par rapport à sa largeur, et a des parties claires comme s'il portait une bande métallique réfléchissante.

Il voit qu'entre les trois phares blanc, au milieu, il y a une petite lumière rouge qui clignote. Il indiquera que la fréquence de ce clignotement est un peu plus lente que les gyrophares bleus des ambulances soit environ deux fois par seconde.

Cette lumière rouge lui permet de voir que la surface inférieure de l'objet est plane.

Quand l'objet a été à sa verticale, il a pu entendre un léger bruit qui était comme un bruit de vent, «wffff».

L'objet est passé au-dessus du toit et le témoin est immédiatement allé en courant de l'autre côté du bâtiment, où il n'a plus vu l'objet. Il a alors ouvert la fenêtre et a pu voir que l'objet avait fait un virage vers la droite, il le voit encore juste avant qu'il ne soit masqué par le coin son bâtiment.

Il constate que l'objet a du descendre parce qu'il se trouve à la hauteur de ses yeux.

L'enquêteur note que l'objet a probablement traversé la route nationale N68 au-dessus du pont de chemin de fer qui l'enjambe, et qu'il a ensuite probablement longé la rue d'Aix la Chapelle en descendant vers l'hôtel de ville qui se trouve du côté droit de cette rue, parce que l'observation suivante semble en être la suite.

Le témoin a estimé que la vitesse de l'objet a été entre 60 et 70 km/h et qu'il est à moins de 200 mètres de haut.

Le témoin a été très impressionné par la largeur de la surface inférieure de l'objet et dira à l'enquêteur Auguste Meessen que c'était quelque chose de puissant et massif, il utilisera le terme allemand «wuchtig».

Un dessin en noir et blanc illustre le rapport, il n'est pas précisé s'il a été déclaré conforme ou non par le témoin. Le dessin représente l'objet de cette manière:

Sources:

Une source secondaire dit:

1989, 29 novembre

BELGIQUE, Eupen

Vers 17 h 30 M. D. surveillant d'une entreprise à l'entrée d'Eupen près de la N 68, se trouve à l'étage du bâtiment et voit par la fenêtre un peu au-dessus de l'horizon, en direction de Kettenis, une lumière blanche extraordinairement intense. Après quelques instants il regarde encore et voit que cette lumière s'approche en droite ligne vers le bâtiment. Il ouvre la fenêtre, mais n'entend aucun bruit de moteur. Au fur et à mesure de l'approche de l'objet il discerne une surface inférieure plane, portant trois grands phares circulaires disposés en triangle. Juste avant que l'objet ne passe au-dessus du bâtiment, il voit que la pointe avant est arrondie. C'est une plateforme qui s'élargit comme une parabole. Le bord a une hauteur relativement faible par rapport à la largeur de l'objet, avec des parties claires, comme si c'était une bande métallique réfléchissante. Au milieu du triangle inscrit par les phares dirigés vers le bas, se trouve une petite lumière rouge qui clignote environ 2 fois par seconde. La vitesse de l'objet est de 60 à 70 km/h et l'altitude environ de 200 mètres. Il entend un léger bruit mais seulement quand l'objet est tout près de lui, comme un faible bruit de vent «wfff». L'objet vire à droite et finit par disparaître. (VOB 1 - SOBEPS 1991, p. 20, 21)

Source:

Un autre rapport, dans la Flying Saucer Review, indiquait pour cette observation:

A peu près à environ 1800 heures, Monsieur Jean-Marie Demoulin a vu trois lumières blanches circulaires s déplaçant de Ketennis vers la gare à Eupen. A l'avant, il y avait ce qui ressemblait à un rebord arrondi mince. Vitesse estimée: 60 ou 70 km/h. Mr. Demoulin a ouvert une fenêtre et écouta alors que l'objet passait au-dessus de sa maison, et il a entendu quelque chose comme «un léger bruit de vent». Sur le pont de chemin de fer la chose a changé de cap, et s'est dirigée vers l'hôtel de ville d'Eupen.

Source:

Description de l'objet et schéma.

Le dessin en [vob1] représente l'objet ainsi:

Je remarque que le récit n'indique pas que le témoin a vu les coins arrière de l'objet coupés, ni que les phares projetaient des pinceaux de lumière verticaux et délimités, et que la lumière centrale rouge rapportée par le témoin manque puisque cachée par le pinceau avant. Les éléments de différence entre le récit ou le témoin peuvent être justifiés par des déclarations du témoin non reprises dans le récit, mais peuvent aussi être simplement fictives, provenant de ce que ces détails sont rapportés dans d'autres récits d'observations de ce soir dans le même secteur.

J'ai tenté de représenter l'objet uniquement selon la description du témoin en [vob1]:

C'est là un exercice presque impossible. Les indications du récit sont par exemple claires sur le fait qu'il y ait trois phares circulaires disposés en triangles à la surface inférieures de l'objet. Mais blancs ou jaune ou autre? Avec pinceaux lumineux délimités, halo, ou aucune projection? De quelles tailles relativement à la taille de la surface? Un à chaque coin, ou en triangle mais rassemblés plus près du centre? La lumière rouge est mieux décrite. Centrale, rouge, clignotant toutes les 2 secondes, projetant un halo laissant voir la surface inférieure de l'objet. Le bord est décrit comme peu épais relativement à la surface et évoquant une bande réfléchissante. Mais de type métallique ou phosphorescente? Le témoin parle de parties claires, ce qui suggère que ce n'est pas le bord entier qui présentait cet aspect de bande réfléchissante. Le contour avant est décrit: la pointe avant de l'objet est arrondie, mais aussi que c'est une plate-forme qui s'élargit comme une parabole. Le triangle s'élargit alors peut-être bien plus vers l'arrière.

En ce qui concerne la couleur du ciel: je lui ai donné la couleur théorique en ce lieu à cette date et heure; le soleil est couché à 16:45, toutefois en zone urbaine la pollution lumineuse des éclairages publics, s'il y en a là, peut lui donner une bien plus grand clarté et une autre teinte. La chose claire est qu'il n'y a aucune raison de penser que le contour de l'objet n'aurait pas pu être distingué du fond du ciel.

Une question importante est celle de la taille. Le récit ne donne ni taille absolue ni taille relative ni taille angulaire. Seule des indications sur son altitude par rapport au sol sont données: moins de 200 mètres, et, en fin d'observation, à la hauteur des yeux, depuis un étage non précisé d'un bâtiment comportant peut-être plusieurs étages, soit quelque chose qui serait probablement en-dessous des 200 mètres, peut-être entre les 20 et les 50 mètres.

Une taille angulaire aurait pu être déterminée en étudiant le passage de l'engin au-dessus du toit du bâtiment. Les extrémités gauches et droites de l'objet auraient pu être situées en prenant les points correspondant du bâtiment comme repères. Cela a peut-être été fait mais puisque le rapport d'enquête, s'il en existe un, ne m'est pas disponible, je ne le sais pas.

Localisation.

Le témoin est situé: «à l'entrée de la ville d'Eupen du côté Est de la route nationale N68 près de la gare», il est «à l'étage supérieur du bâtiment face à une fenêtre très large orientée vers Kettenis.»

La zone de la gare est dans l'ellipse verte, au-dessus, la ligne jaune est le tracé de la N68. Le témoin se trouve très probablement dans l'un des deux bâtiments blancs que j'ai entourés de rouge, qui font face à la direction de Kettenis. Le témoin voit arriver l'objet d'une direction entre Eynatten et Raeren donc effectivement à l'Est de la N68 comme il l'indique. Approximativement la trajectoire de l'objet est donc à ce moment là l'une des deux flèches bleues de droite, l'une où l'autre selon le bâtiment dans lequel il se trouve.

Lorsque l'objet passe au-dessus de son bâtiment, il passe de l'autre côté de ce bâtiment et d'abord il ne le voit plus, il doit ouvrir par la fenêtre pour le retrouver ce qui suggère qu'il a dû passer la tête par la fenêtre. Il déduit avec raison que l'objet a du virer, au-dessus de son bâtiment, il n'a pas poursuivi sa trajectoire attendue au-dessus du bâtiment. (On pourrait bien entendu spéculer que l'objet a «disparu» et que celui qu'il voit ensuite en est un autre, puisqu'il y a là un discontinuité dans l'observation).

L'objet est ensuite «masqué par l'angle de son bâtiment». Il est à mon avis bien possible que son bâtiment soit celui de droite et que ce soit le bâtiment de gauche (sur la carte) qui masque un moment l'objet. Les deux bâtiments seraient de la même entreprise, il se réfère peut être donc pour cela à «son» bâtiment.

C'est à ce moment qu'il constate que l'objet a du descendre parce qu'il se trouve à la hauteur de ses yeux.

L'enquêteur note que l'objet a probablement traversé la route nationale N68 au-dessus du pont de chemin de fer qui l'enjambe (Intersection de la ligne jaune de la N68 et de la ligne verte qui est la voie de chemin de fer), et qu'il a ensuite probablement longé la rue d'Aix la Chapelle en descendant vers l'hôtel de ville qui se trouve du côté droit de cette rue, parce que l'observation suivante semble en être la suite. Si tel est bien le cas la trajectoire de l'objet est donc celle de la ligne bleue de gauche longeant la rue d'Aix La Chapelle vers la mairie dans le cercle bleu, et l'observation suivante pourrait alors être celle de la rue Pavée.

Parmi les observations précédentes le long de la N68 se trouve celle du poste de douane près de Lichtenbusch.

Discussion.

J'ai consulté la littérature et les propos dits «sceptiques» au sujet de la vague Belge pour y trouver d'éventuelles explications ou proposition d'explication de cette observation. Je n'en ai trouvé aucune.

D'un autre côté des explications «générales» abondent. Selon les uns ou les autres, la vague Belge s'explique entièrement comme hélicoptères, avions de lignes, avions ultra-légers, avions secrets, dirigeables, ballons télécommandés, canulars, «phénomènes parapsychologiques», etc., et l'on peut donc penser que les auteurs opposés à l'idée de visiteurs extraterrestres voient ce cas expliqué à priori comme l'une ou l'autre de ces choses.

Quelques points doivent donc être relevés.

Tout d'abord, Wilfried de Brouwer, alors responsable de la surveillance aérienne militaire en Belgique, a clairement indiqué que pour cette nuit dans la région d'Eupen, les vérifications ont été faites à partir des données enregistrées des stations de radars primaires militaires belges, afin de savoir si ces observations étaient des avions ou hélicoptères, qu'ils soient belges ou étrangers, et aucun des cas autour d'Eupen ne s'est révélé être causé par des avions ou des hélicoptères. Les auteurs «sceptiques» ignorent cela généralement, ou du moins, d'en disent mot.

Ce simple fait écarte pourtant les explications par des aéronefs terrestres de la famille avions et hélicoptères. Mais imaginons un instant que les militaires Belges n'aient pas sur faire leur travail.

Le fait de l'absence de bruit dans de telles observations est parfois simplement ignoré, ou parfois attribué à de magiques «inversions de température», vents contraires, témoins en véhicules fermés, hélicoptères qui seraient «silencieux», avions qui seraient «plus lointains que rapporté», ou oubli de l'enquêteur de noter si oui ou non il y avait bruit.

Aucune telle explication ne tient dans ce cas-ci.

Il faut bien comprendre que nous aurions là un avion ou hélicoptère passant à basse altitude au-dessus d'une ville, et que pas un chat parmi les témoins de plus d'une centaine d'observations, et pas un chat par ailleurs, n'a signalé de passage d'avion ou d'hélicoptère à basse altitude sur la ville! Il faudrait croire que la totalité des gens éveillées à Eupen ont été ce soir là «fous d'OVNIS» - dont personne ne parlait alors, nous sommes au premier jour de la vague - folie OVNI qui rendrait sourde, ou «sous des inversions de températures» magiques, et que ni dans cette centaine de personne ayant «vu» ni parmi le reste de la population d'Eupen, pas une seule n'aurait su reconnaître un avion ou un hélicoptère.

La chose rapportée ici vient de la distance, une distance initiale évidemment inconnue, mais elle passe au-dessus du toit du bâtiment où se trouve le témoin, pour être revue de l'autre côté, et est à ces moments à la hauteur des yeux. Elle est clairement à très basse altitude. Pas question d'un avion ou hélicoptère si lointain qu'il en soit inaudible, vent ou inversions de température n'ayant absolument pas les pouvoirs magiques que l'on veut leur prêter parfois, alors que les données météo n'indiquent aucun vent fort, et aucune inversion de température qui serait de nature à rendre silencieux un moteur proche.

Le témoin n'est pas en voiture, et si l'objet est silencieux ou non est clairement indiqué: le témoin pense initialement à un avion approchant, ou un hélicoptère approchant. Il veut vérifier que cela émet le bruit caractéristique d'un hélicoptère et ouvre la fenêtre dans ce but, et il n'entend aucun bruit de moteur. Quand l'objet a été à sa verticale, il a pu entendre un léger bruit qui était comme un bruit de vent, «wffff».

Clairement cela n'a rien à voir avec le son d'un avion ou hélicoptère passant au-dessus d'un bâtiment. Pire, il a bien entendu quelque chose, qui ne pouvait donc pas être masqué par on ne sait quel trafic routier intense, mais quelque chose qui n'est de toute évidence ni le fracas de rotors ni le hurlement de réacteurs, pas même les pétardes d'un moteur d'avion de tourisme ou d'ULM. Il n'y a là aucun «oubli» de noter ce qu'il en est d'un son ou absence de son. Et cela indique clairement que le témoin, voyant venir la lumière de loin, a tout de suite pensé aux avions et hélicoptère, non pas à quelque «OVNI à priori», et a fait clairement et correctement les vérifications à ce sujet.

Un dirigeable, un ballon alors? Hélas, 20 ans après l'observation, j'attends toujours de voir la moindre réalisation de type ballon ou dirigeable de forme triangulaire avec un feu rouge clignotant au contre et trois feux blancs aux coins en Belgique à cette époque. Mais aussi, ces engins doivent alors être motorisés également, ils ne pourraient se déplacer par magie, traversant campagne et ville silencieusement avec un léger bruit de vent.

Un commentaire fréquent par des partisans de l'explication psychosociologique pour les rapports d'observations d'OVNIS quand des rapports parlent de lumières disposées en triangle est que quand les gens voient trois lumières, ils sont prompts à imaginer un objet portant ces lumières même lorsqu'il n'y en a pas. Ceci arrive. Une «forme» est parfois juste une interprétation personnelle par des témoins, ils ne la voient pas et ne prétendent pas l'avoir vue, ils «raisonnent» seulement, souvent faussement, que des lumières rapprochées en formation stable «doivent» être attachées à quelque chose, même si cette quelque chose ne leur est pas visible. Cependant, dans ce cas-ci par exemple, le témoin voit non seulement des «lumières», mais il voit bien un contour, il voit bien une forme plutôt que de la «déduire logiquement» à partir de rien, parce qu'il rapporte la brillance du bord avant mince déterminant une forme triangulaire. Si cette caractéristique importante est «seulement imaginaire», pourquoi ne pas appeler chaque rapport d'observation d'OVNI et chacune de ses caractéristique «imaginaire»?

Enfin, la mode actuelle est aux «OVNIS initiatiques» et autres «esprits de Gaia» et «phénomènes parapsychologique», la mode est à se gausser des OVNIS manquant de surnaturel dits «de tôles et boulons», - ricanement à l'appui. C'est ici une observation manquant de la «magie parapsychologique» que l'on trouve abondamment dans les récits de «contactés» et autres illuminés; aussi n'est-il pas surprenant que ce type d'observations, manquant de «poltergeists», de «vierge marie» et autres «témoin devenu guérisseur après son observation», ne soit guère mentionnées dans la littérature des partisans du surnaturel.

Historique du document.

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 5 octobre 2009 Création.
1.0 Patrick Gross 5 octobre 2009 Première publication.
1.1 Patrick Gross 18 septembre 2013. Addition des informations de la FSR, [fsr1].

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Cette page a été mise à jour le 18 septembre 2013.