Eupen 29 nov. 1989Vague belgeAccueil 

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La vague belge:

Le 29 novembre 1989 dans la région d'Eupen:

17:30, à Eupen, rue Pavée:

La SOBEPS a noté ce qui suit:

Un couple, monsieur et madame A., sortaient d'un magasin donnant sur la rue Pavée à Eupen, et ils ont alors vu un très grand objet volant à une vitesse jugée lente, avec des phares excessivement lumineux.

La rue Pavée est perpendiculaire à la rue d'Aix-la-Chapelle et débouche sur celle-ci au coin ou commence la rue de Verviers. Ils ont vu l'objet venir de quelque 150 mètres ou moins, à quelques dizaines de mètres au-dessus de l'antenne de la caserne de police, qui se trouve du coté nord de la rue d'Aix-la-Chapelle.

L'homme et la femme ont pensé d'abord à un gros hélicoptère, mais renoncent à cette explication parce que l'objet se déplaçait de manière totalement silencieuse.

La SOBEPS précise que la forme n'était pas non plus celle d'un hélicoptère: ils l'ont décrit comme un triangle très plat, à la pointe arrondie et aux coins arrières coupés. Il avait deux lumières puissantes à l'avant et une lumière plus faible à l'arrière.

Le mari a décrit:

«C'était un engin avec deux puissant 'phares' devant et un autre à l'arrière. La lumière était excessivement blanche. C'était très impressionnant. Les deux phares avant éclairaient le sol. On voyait très bien les rayons dont l'un était vraiment dirigé à la verticale. La lumière blanche, comme un spot halogène, très éblouissant, était tellement vive que la chaussée était illuminée en une zone très nette. Au centre de l'objet, un feu orange clignotait.»

Le mari a précisé que les contours étaient bien visibles, malgré les phares et les lumières de la ville, puisqu'il ne faisait pas encore tout à fait nuit et que le ciel présentait encore une certaine luminosité.

Le mari est familiarisé avec les gros avions AWACS de l'OTAN, puisqu'il les observe souvent, et il a déclaré que cet objet n'était pas un AWACS.

Au cours de son déplacement, l'objet s'est incliné en prenant un virage dans la direction de l'hôpital d'Eupen, ce qui a amené l'objet à traverser le début de la rue de Verviers en s'éloignant, et en descendant, «comme s'il allait atterrir»; et cela a permis au témoin de voir son dessus: il était surmonté d'un dôme.

L'enquêteur a écrit:

«Au moment où l'objet s'inclina davantage, il put voir sa partie supérieure de profil. Elle était en forme de dôme et comportait plusieurs hublots (-6, peut-être plus) en forme de rectangles verticaux, allongés, ils étaient très nets. Les couleurs étaient orange.»

Le mari a explicitement pris connaissance de l'heure en regardant sa montre, il était exactement 17:30. L'observation, qu'il a décrite comme «très impressionnante», a duré de 45 à 60 secondes.

Sources:

Les lieux:

Ci-dessus:

La rue Pavée à Eupen. Les témoins sortaient d'un magasin donnant sur cette rue.

Ci-dessus:

Portion d'Eupen vue du ciel. Les témoins sortaient d'un magasin donnant sur la rue Pavée, avec vue vers la caserne de police et la rue Verviers.

La trajectoire de l'objet, en rouge, est partiellement conjecturale. Ce que j'ai pu lire effectivement pour le moment est uniquement qu'il est passé visuellement au-dessus de la caserne, a fait un virage vers le début de la rue de Verviers qui commence non loin de la rue Pavée, et à pris la direction de l'hôpital Saint Nicolas.

Brève discussion:

Le 24 avril 2008, soit près de vingt ans plus tard, est apparue la première version et explication mentionnée par un ufologue «sceptique» pour cette observation, expliquée comme ayant été un hélicoptère, ou probablement un hélicoptère. Cette version consiste en une citation d'un texte annoncé depuis 2005 et qui n'est toujours pas paru en avril 2008. L'extrait est cité sur une liste de discussion ufologique par un auteur dont l'opinion est que tous les rapports d'observation de la vague belge s'expliquent comme des erreurs et des inventions (la thèse «socio-psychologique».)

Il est cité comme exemple de cas pour lequel l'auteur du texte aurait trouvé que l'explication de l'observation est un hélicoptère ou probablement un hélicoptère.

Voici la citation qui m'a été donnée ainsi qu'à quelques dizaines d'autres ufologues à la même occasion:

«A 5.30 p.m. à Eupen, Mr. A. et une autre personne a vu un engin avec deux «phares» puissants à l'avant, et un autre à l'arrière. Les témoins ont vu le dessous de l'objet. Sa vitesse était lente et Mr. A. a estimé l'altitude à 150 mètres ou peut-être à moins. Selon la SOBEPS, l'objet est venu de la direction de Walhorn/Kettenis au nord-nord-est d'Eupen et s'est déplacé vers la Gileppe (31). Selon VOB 1, pp.21-22, Mr. A. a pensé à un «grand hélicoptère», comme ceux qui atterrissent régulièrement dans le parc de l'hôpital d'Eupen, situé dans la direction suivie par l'objet.»

On constate si l'on considère cette version:

On pourrait être mené à croire que l'auteur du texte a eu une confirmation de ce que l'objet aurait quand même été un hélicoptère.

Mais voici ce que l'auteur «sceptique» a exposé des résultats de la démarche de l'auteur du texte non publié concernant «l'hélicoptère» de 17:30 à Eupen ce jour-là:

Il a déclaré que «Certains hélicoptères mal interprétés comme OVNIS étaient probablement également des engins médicaux, apportant des personnes malades ou blessées à un hôpital» et que l'auteur du texte a écrit à l'hôpital d'Eupen, puisque des OVNIS suspectés pour être des hélicoptères ont été vu près de lui, mais il n'a obtenu aucune réponse...»

Concernant la question du bruit, c'est à dire dans ce cas, de son absence, c'est encore une autre mention de cette étude non parue à ce jour qui pourrait nous mettre sur la piste de la façon dont cet auteur prétend expliquer l'embarrassant silence de ses hélicoptères. Gardez à l'esprit que cette explication de l'absence de bruit se rapporte à une autre observation de cette journée, pas à celle-ci. Pour celle-ci, il semble avoir été simplement omis que l'observation était explicitement celle d'un objet silencieux.

Voici donc ce que j'apprends de cette explication concernant les «atténuations de son», ou «absence de son», qui semble être une explication générale pour les observations du 29 novembre 1989 à Eupen, citée comme venant d'un texte non publié, par un auteur «sceptique» parmi ceux qui finaliseraient ce texte:

Il s'avère qu'un bruit (évidemment pas fort) a été entendu pendant une partie des observations et les données météorologiques indiquent qu'il y avait eu en effet une inversion de la température la soirée du 29 novembre.

Non, vous ne rêvez pas! Au moins deux ufologues «sceptiques» croient apparemment qu'une inversion de température gêne et même supprime le passage du son (*)! Cette perle me rend très impatient de voir enfin cette étude annoncée depuis plus de deux ans être enfin soumise à la critique!

Bien entendu, cette explication ne s'y trouvera peut-être plus lorsque le texte paraîtra.

(*) Note pour les lecteurs n'ayant pas encore entendu parler de cette notion d'inversion de température, véritable poudre de perlimpinpin d'auteur se réclamant du «scepticisme»:

Une inversion de température est simplement une situation météorologique ou une masse d'air est plus chaude que celle qui est en dessous. Habituellement, plus haut vous montez dans le ciel, plus il fait froid, comme chacun le constatera par une excursion en montagne. Cela tient à ce que la pression, la densité de l'air décroît avec l'altitude. Mais il arrive qu'une masse d'air chaude puisse se trouver au-dessus d'une masse d'air froid.

Comme c'est une situation inverse de la situation habituelle où il fait plus froid en altitude, on dit: «une inversion de température». Dans cette situation, l'air peut jouer très partiellement un peu comme une plaque de verre, qui ne «bloque» en fait pas les ondes, qui avec l'air n'est même pas affaibli même pas, qui en fait simplement dévier la direction des ondes d'un angle minime. Avec l'air, cette déviation n'est pas nette, elle est diffuse, parce que la frontière n'est pas tranchée comme celle d'une plaque de verre, mais cela peut donner par exemple de vagues échos radar secondaires atténués de quelque objet, ou sembler «placer dans le ciel» un écho radar de quelque chose qui est en fait au sol, comme un bateau, un camion. Ces vagues échos sont alors situés «au mauvais endroit», et/ou ne sont pas des échos d'avions ou aéronefs du ciel mais ceux d'objets au sol. Dans la pratique, les échos du sol lui-même ainsi créés sont filtrés: il suffit de n'afficher que les échos non fixes pour éliminer tout écho du sol lui-même. Les radaristes connaissent bien ces phénomènes de propagation anormale des ondes radar, évidemment, c'est pourquoi ces phénomènes ne les empêchent nullement de continuer à utiliser efficacement le radar qui est tout à fait apte à déterminer la position des avions de manière fiable, aptitude évidemment essentielle tant pour éviter des collisions d'avions dans le trafic aérien civil que pour détecter des intrusions d'avions ennemis dans le contexte militaire. Vous comprenez bien que si les radars étaient si peu fiable et les radaristes si peu compétents dans leur utilisation, les conséquences ne passeraient pas inaperçues!

Une situation où l'on parle un peu maladroitement «d'inversion de température» peut survenir par exemple lors d'une nuit nuageuse. La couche de nuages absorbe le rayonnement qui diffuse depuis le sol la chaleur accumulée par le sol durant la journée ensoleillée. Sans les nuages, ce rayonnement se perdrait essentiellement vers le haut dans le ciel, mais s'il est bloqué par les nuages, il se crée entre le sol et les nuages une couche d'air qui sera un tout petit peu plus chaud que s'il n'y avait pas les nuages. Mais ici, il s'agit de son, et c'est une grande erreur que de croire que des couches d'air chaud ou froid dans le ciel bloquent le son d'un hélicoptère, surtout lorsqu'il est si proche qu'aucune telle «inversion de température» ne puisse même se trouver entre le témoin et l'engin. Le son n'est pas du tout bloqué par des différences de températures dans un tel contexte! Croire qu'une «inversion de température» ce soit-là à Eupen rende les hélicoptères silencieux est d'une ineptie totale. C'est un peu comme si, regardant un hélicoptère passant devant votre fenêtre ouverte en hiver, il serait silencieux au motif qu'il y a là une inversion de température - énorme dans ce cas! - parce qu'il fait bien chaud chez vous mais froid dehors!

Ci-dessous:

Parce que l'eau et l'air, par exemple, ont un indice de réfraction différent, en raison de leurs densités (très!) différentes, les ondes, à la frontière entre ces deux milieux, qui constitue un dioptre, sont déviées. Déviées, et non pas atténuées. Le son d'un hélicoptère peut naturellement être atténué par la distance, ou des obstacles alors également obstacles visuels, ou des vents dans la direction convenable, mais qu'une inversion de température constitue une explication acceptable du silence ou de faible volume sonore rapportés dans les observations d'Eupen est sans fondement.


Ce qui précède est bref, un article plus général sur ce sujet suivra, comprenant notamment les aspects qualitatifs en rapport avec cela.

Historique de ce document.

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 28 avril 2008 Création.
1.0 Patrick Gross 28 avril 2008 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 28 avril 2008.