ACUFO-1945-04-04-TOKYOBAY-2
Le bulletin secret Air Intelligence Report, du XXIst Bomber Command, US Army Air Forces, du 26 avril 1945, contenait un article sur les phénomènes de «boules de feu» rencontrés par les équipages des B-29 de ce Commandement lors de leurs raids sur le Japon en 1945.
Après une présentation de la fusée-suicide pilotée «Baka» alias «Viper», un chapitre intitulé «Est-ce que ce sont des boules de feu?» discutait de la possibilité que cet engin explique les «boules de feu».
12 exemples de signalements de «boules de feu» étaient cités; généralement sans date, ni lieu, ni information sur l'unité concernée. Le rapport 8 était:
«Juste après avoir quitté la cible secondaire sur une trajectoire de 180 degrés et à 7.000 pieds, observé ce qui semblait être une boule de feu tombant vers quatre heures. Le B-29 a immédiatement fait une manœuvre d'évitement, gagnant et perdant 500 pieds et changeant également de position de jusqu'à 35 degrés et variant se vitesse de 205 à 250. En conséquence, le B-29 a perdu la boule de feu à trois reprises lorsqu'il traversait les nuages; mais la boule de feu était sur sa queue. Le feu semblait être une lueur phosphorescente constante et la boule de feu est restée pendant environ cinq minutes.»
L'article notait qu'il s'agissait de l'un des rapports les plus déroutants, la boule de feu semblant avoir des caractéristiques qui tendraient à démontrer un contrôle humain, une capacité du «Viper»; mais «la raison de leur absence des missions de jour n'est pas facile à expliquer. De la même manière, il est difficile d'expliquer ce phénomène en termes de chasseurs à réaction ou à fusée normaux tels que ceux utilisés par les Allemands sur le théâtre d'opérations européen. L'explication la plus simple est peut-être que ces boules de feu sont générées d'une manière inconnue par un chasseur de nuit japonais conventionnel.»
Le rapport concluait:
«Le problème n'est pas encore résolu.»
Dans les années 2000, les ufologues ont retrouvé ce même rapport d'observation dans sa première source militaire, le rapport d'opération des 3-4 avril 1945, du XXIst Bomber Command; ce qui me permet d'indiquer que cette observation a eu lieu au-dessus de la baie de Tokyo, le 4 avril 1945 à 03:14 du matin, heure locale. Le rapport original disait:
A 1814 (zulu), le pilote et l'équipage d'un B-29 volant au cap 120° et à 7.000 pieds d'altitude, observent à 4h une boule de feu qui suit l'avion. Le pilote a effectué trois actions d'évitement à travers les nuages mais n'a pas pu semer le phénomène qui avait une lueur phosphorescente. Il est resté 5 minutes avec le bombardier à travers la baie de Tokyo, après quoi il a disparu.
Date: | 4 avril 1945 |
---|---|
Heure: | 03:14 |
Durée: | ? |
Date du premier rapport connu: | 4 avril 1945 |
Délai de rapport: | Heures. |
Pays: | Japon |
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Département/état: | Kanto |
Commune ou lieu: | Baie de Tokyo |
Nombre de témoins allégués: | 1 à 11 |
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Nombre de témoins connus: | ? |
Nombre de témoins nommés: | 0 |
Témoignage apporté via: | Rapport d'opérations militaires, article du Renseignement aérien. |
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Conditions d'éclairage: | Nuit. |
OVNI observé: | Oui. |
Arrivée OVNI observée: | ? |
Départ OVNI observé: | Oui. |
Actions OVNI: | Suit malgré manœuvres d'évasion dans les nuages. |
Actions témoins: | Manœuvres d'évitement. |
Photographies: | Non. |
Dessins par témoins: | Non. |
Dessins approuvé par témoins: | Non. |
Sentiments des témoins: | ? |
Interprétations des témoins: | ? |
Senseurs: |
[X] Visuel: 1 à 11.
[ ] Radar aéronef: [ ] Radar sol directionnel: [ ] Radar sol altitude: [ ] Photo: [ ] Film/vidéo: [ ] Effets EM: [ ] Pannes: [ ] Dégâts: |
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Hynek: | LN |
Armé / non armé: | Armé, 12 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm. |
Fiabilité 1-3: | 3 |
Etrangeté 1-3: | 2 |
ACUFO: | Possible engin extraterrestre, ou Jupiter. |
[Ref. aaf2:] US ARMY AIR FORCES:
Après une présentation de la fusée-suicide pilotée «Baka» alias «Viper» (voir ma section Discussion), un titre de chapitre «Est-ce que ce sont les boules de feu?» discutait de la possibilité que cet engin puisse expliquer les «boules de feu» signalées par les pilotes de B-29 dans le Pacifique en 1944-1945.
12 exemples de signalements de «boules de feu» sont cités; malheureusement, généralement sans date ni lieu ni information sur l'unité impliquée.
L'introduction disait:
Ce développement [le «Baka» alias «Viper»] a-t-elle un rapport avec nos rapports de combat sur les «boules de feu»? S'il paraît évident que tous ces rapports ne proviennent pas de la même source causale, il ne semble pas hors de question que certaines des soi-disant «boules de feu» aient pu être générées par le moteur-fusée du «Viper». Sous une forme ou une autre, jusqu'à 302 observations par 140 équipages, pouvant être classées sous la rubrique «boules de feu», ont été rapportées. Alors qu'un grand pourcentage de ces observations ont duré au maximum deux à trois minutes, certaines ont persisté jusqu'à 15 minutes. Quelques-uns sont cités ci-dessous.
Etaient alors en effet cités 12 résumés de rapports, dont:
«Juste après avoir quitté la cible secondaire sur une trajectoire de 180 degrés et à 7.000 pieds, observé ce qui semblait être une boule de feu tombant vers quatre heures. Le B-29 a immédiatement fait une manœuvre d'évitement, gagnant et perdant 500 pieds et changeant également de position de jusqu'à 35 degrés et variant se vitesse de 205 à 250. En conséquence, le B-29 a perdu la boule de feu à trois reprises lorsqu'il traversait les nuages; mais la boule de feu était sur sa queue. Le feu semblait être une lueur phosphorescente constante et la boule de feu est restée pendant environ cinq minutes.»
Les rapports étaient suivis de cette discussion:
Certains de ces rapports tels que (1) semblent faire référence à des roquettes lancées du sol tandis que d'autres (2, 3 et 4) présentent les caractéristiques de projectiles de roquettes lancés depuis des avions ennemis. Le phénomène relaté en (5) ne semble cependant pas correspondre à cette description et pourrait être une sorte de fusée éclairante épouvantail conçue pour donner l'impression d'un B-29 détruit et imposer ainsi un risque psychologique aux équipages de B-29.
Cependant, les rapports les plus déroutants apparaissent dans (6 - 11). Dans ces rapports, la boule de feu semble avoir des caractéristiques qui tendraient à démontrer un contrôle humain, une capacité du «Viper». Bien que la possibilité d'un missile radiocommandé ne puisse être complètement écartée, la difficulté inhérente à l'utilisation d'une telle arme dans la guerre aérienne de nuit semble presque
insurmontable. En revanche, un projectile propulsé par fusée comme le «Viper», dirigé par un pilote, pourrait présenter des caractéristiques similaires.
Si tel devait être le cas, la raison de leur absence des missions de jour ne s'explique pas facilement. De la même manière, il est difficile d'expliquer ce phénomène en termes d'avions de chasse normaux à réaction ou à fusée tels que ceux utilisés par les Allemands sur le théâtre d'opérations européen. L'explication la plus simple est peut-être que ces boules de feu sont générées d'une manière inconnue par un chasseur de nuit japonais conventionnel. Le problème n'est pas encore résolu.
Ainsi, même si certains de ces rapports peuvent concerner des armes rencontrées précédemment, d'autres pourraient être les premières indications que les activités du B-29 ont forcé l'ennemi à développer de nouvelles méthodes de défense révolutionnaires. (Secret)
[Ref. kap1:] KENNETH ARNOLD ET RAY PALMER:
L'un des mystères les plus déroutants de la Seconde Guerre mondiale concernait d'étranges apparitions aériennes en forme de boules enflammées rencontrées au-dessus de la lagune de Truk, [...d'autres endroits...]
[...]
En 1945, les Foo Fighters ont fait leur apparition dans les mers d'Extrême-Orient - à l'autre bout du monde par rapport au Rhin allemand - au-dessus du Japon et de la lagune de Truk. Les équipages des bombardiers américains B-29 ont rapporté aux renseignements que des boules de feu de types mystérieux surgissaient du dessous de leurs cockpits au-dessus du Japon, planaient au-dessus de la queue de leurs bombardiers, faisaient clignoter leurs lumières du rouge à l'orange, puis revenaient du rouge au blanc. C'était la même chose qui s'était produite quelques mois auparavant de l'autre côté du globe, de l'autre côté du Rhin! Ici aussi, les boules étranges étaient inoffensives - juste curieuses et exploratrices, bien que déconcertantes.
Une nuit, un pilote de B-29 s'est élevé dans un nuage afin de semer une de ces boules de feu. Lorsque cet avion émergea du banc de nuages, la boule le suivait toujours! Il a dit qu'elle semblait mesurer environ trois pieds et demi de large et brillait d'une étrange phosphorescence rouge. Elle était sphérique, sans le moindre signe d'appendice mécanique tel que des ailes, des ailerons ou un fuselage. Elle a suivi le bombardier sur cinq ou six miles et il la perdit de vue alors que la lumière de l'aube se levait sur le mont Fujiyama, à environ 60 miles au sud de Tokyo. Là, elle a semblé disparaître dans les airs!
Les B-29 ont constaté que même à vitesse maximale, ils ne pouvaient pas distancer ces boules de feu.
[Ref. prt4:] JAN ALDRICH - "PROJECT 1947":
N - 1945.04.03, 1814Z - zone de la baie de Tokyo.
B-29 cap à 120 degrés, boule de feu 7.000 pieds observée à 4 heures suivant l'avion. Une action d'évasion à travers les nuages 3 fois n'a pas permis de perdre l'objet qui avait une lueur phosphorescente. Est resté avec le B-29 pendant 5 minutes à travers la baie de Tokyo, après quoi elle a disparu. (Rapport d'opération 3-4 avril 1945, QG du 21e Bomber Command)
[Ref. prt5:] JAN ALDRICH - "PROJECT 1947":
N - 1945.04.03, - 1813Z, zone de la baie de Tokyo en volant à travers la péninsule vers le bout du pays
B-29, cap 115 degrés, 8000 pieds, lumière observée suivant et se rapprochant du B-29 tout en gagnant de l'altitude. Une boule de feu a suivi l'avion malgré les manœuvres d'évitement. Repéré au radar. Suivi des avions jusqu'à environ 25 à 30 miles au-delà de la côte, au-dessus de l'océan. (Rapport d'opération 3-4 avril 1945, QG du 21e Bomber Command)
[Ref. gvo1:] GODELIEVE VAN OVERMEIRE:
1945, 3 avril
JAPON, Baie de Tokyo
A 18h17 ZT le pilote d'un B 29 voit une boule de feu suivre l'appareil, toutes les manœuvres évasives du pilote restent vaines. (PROJECT ACUFOE, Catalogue 1999, Dominique Weinstein)
[Ref. dwn1:] DOMINIQUE WEINSTEIN:
A 1814 (zulu), le pilote et l'équipage d'un B-29 volant au cap 120° et à 7.000 pieds d'altitude, observent à 4h une boule de feu qui suit l'avion. Le pilote a effectué trois actions d'évitement à travers les nuages mais n'a pas pu semer le phénomène qui avait une lueur phosphorescente. Il est resté 5 minutes avec le bombardier à travers la baie de Tokyo, après quoi il a disparu.
Sources: Project 1947, Jan Aldrich / Report of operation 3-4 April 1945, HQ 21st Bomber Command.
[Ref. dwn3:] DOMINIQUE WEINSTEIN:
A 1813 (zulu), le pilote d'un B-29 survolant la péninsule à l'extrémité de la terre au cap 115° et à 8.000 pieds d'altitude, a observé une lumière qui suivait et s'approchait de l'avion tout en gagnant de l'altitude. La boule de feu a suivi l'avion malgré des manœuvres d'évitement. Elle a suivi l'avion jusqu'à environ 25 à 30 miles au-delà de la côte, au-dessus de l'océan. Le phénomène a été capté par le radar.
Sources: Project 1947, Jan Aldrich / Report of operation 3-4 April 1945, HQ 21st Bomber Command.
[Ref. dwn2:] DOMINIQUE WEINSTEIN:
A 18h14 (zulu), le pilote et l'équipage d'un B-29 volant au cap 120° et à 7.000 pieds d'altitude, observent à 4h une boule de feu qui suit l'avion. Le pilote a effectué trois actions d'évitement à travers les nuages mais n'a pas pu perdre le phénomène qui avait une lueur phosphorescente. Elle est restée 5 minutes avec le bombardier dans la baie de Tokyo, après quoi elle a disparu.
Sources: Project 1947, Jan Aldrich / Report of operation 3-4 avril 1945, HQ 21st Bomber Command.
[Ref. dwn4:] DOMINIQUE WEINSTEIN:
A 18 h 13 (zulu), le pilote d'un B-29 survolant la péninsule à l'extrémité de la terre au cap de 15° et à 8.000 pieds d'altitude, a observé une lumière qui suivait et se rapprochait de l'avion tout en gagnant de l'altitude. La boule de feu a suivi l'avion malgré des manœuvres d'évitement. Elle a suivi l'avion jusqu'à environ 25 à 30 miles au-delà de la côte, au-dessus de l'océan. Le phénomène a été capté par le radar.
Sources: Project 1947, Jan Aldrich / Report of operation 3-4 avril 1945, HQ 21st Bomber Command.
[Ref. tai1:] SITE WEB "THINK ABOUT IT":
Date: 3/4 avril 1945
Lieu: Honshu, Japon
Heure:
Résumé: Observations de plusieurs boules de feu: taille d'un ballon de basket; une banderole de lumière derrière la boule de feu ; boule de feu émettant une lueur phosphorescente constante ; aile en relation avec une boule de feu et un projecteur de couleur ambre ; jet de feu émanant d'un objet de douze pouces de diamètre, suivi d'une action d'évitement.
Source:
[Ref. kre2:] KEVIN RANDLE:
Le 3 avril 1945, selon le Rapport Tactique du XXI Bomber Command, les équipages aériens mentionnaient les «boules de feu» comme seule opposition ennemie. Selon Chester, le meilleur d'entre eux provenait d'un équipage de la 73e Escadre de bombardement. Chester a écrit:
«Selon le lieutenant Althoff, ils venaient juste de terminer le bombardement de la cible secondaire et approchaient de l'extrémité des terres. Leur altitude était de 9.000 pieds au moment où il a vu pour la première fois la «boule de feu» arriver sur son B-29 à vers cinq heures (position), elle se trouvait à environ 300 mètres derrière son B-29 et «la boule de feu avait à peu près la taille d'un ballon de basket». Immédiatement, une mesure d'évitement a été prise, mais la boule de feu a coupé le trajet de l'avion et a continué à le suivre. Le lieutenant Althoff a déclaré qu'il semblait que la boule de feu ne pouvait pas suivre les manœuvres d'évitement du B-29, en se faufilant dans les virages, mais quand que le bombardier volait droit, la boule de feu les rattrapait. L'un des autres membres d'équipage a déclaré avoir vu une «bande lumineuse derrière la boule de feu, qui était faible et instable». La lumière s'est atténuée au fur et à mesure que le B-29 tournait, mais a immédiatement augmenté en intensité.»
«Jouant au chat et à la souris, le B-29 et son poursuivant étaient au-dessus de l'océan Pacifique. Plongeant à 6.000 pieds, le B-29 a pu obtenir une vitesse aérienne supplémentaire, et la boule de feu est restée éloignée derrière, pour finalement se retourner, et abandonner sa poursuite, se dirigeant vers la côte. Regardant l'objet reculer, le lieutenant Althoff remarqua une «banderole de lumière», mais ensuite la lumière «s'est évanouie brusquement». Le tireur au blister pensait avoir vu «une aile en relation avec une boule de feu; et il y avait un feu de navigation allumé sur le bout de l'aile gauche». Mais maintenant, la poursuite était terminée. Elle les avait suivis pendant environ six minutes.»
«Le lieutenant Schmidt était dans un autre B-29. Son avion avait quitté la zone cible, qu'ils ont bombardée à 6 100 pieds. En gagnant encore 900 pieds, il a remarqué une boule de feu, émettant une «lueur phosphorescente constante», le suivant. Immédiatement, le B-29 a pris des mesures d'évitement, «gagnant et perdant 500 pieds et changeant également de cap jusqu'à 35 degrés et variant la vitesse de 205 à 250». En volant dans les nuages, ils pensaient que la manœuvre avait fonctionné, mais lorsqu'ils émergèrent, la boule de feu était juste sur la queue du B-29. Deux fois de plus, le pilote dirigea son bombardier dans les nuages et deux fois de plus lorsqu'il en ressortit, «La «boule de feu» était juste derrière son avion. Puis, au-dessus de la baie de Tokyo, la boule de feu a «disparu» pas trop loin derrière le B-29 en fuite.»
Ce genre de rapports se poursuivra sur tout le théâtre du Pacifique et tout au long du reste de la guerre. Comme cela avait été remarqué en Europe, les avions n'ont pas été endommagés par les affrontements. Les équipages les ont signalés, comme ils le feraient pour toute autre observation pouvant affecter le suivi des missions. Comme cela s'est produit en Europe, les officiers du renseignement et les états-majors s'inquiétaient du déploiement d'un nouveau type d'arme anti-aérienne. Ils ont enquêté attentivement, mais ils n'ont rien trouvé pour expliquer ces boules de feu ou ce qu'elles pourraient être. Veuillez noter qu'ils n'ont rien trouvé pour expliquer ce que les équipages aérien avaient vu.
[Ref. get1:] GEORGE M. EBERHART:
3-4 avril - Des bombardiers américains B-29 au-dessus de Honshu, au Japon, rencontrent de nombreuses boules de lumière qui les accompagnent. (Strange Company 157-159)
Le Boeing B-29 «Superfortress» était le bombardier le plus lourd des U.S. Army Air Forces, utilisé dans les opérations à partir du 8 mai 1944. Sa vitesse maximale était de 574 km/h.
Son armement défensif était de 12 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm.
Robert E. «Bob» Althoff (photos ci-dessous) est décédé le 26 août 2005. Il était un vétéran de la Seconde Guerre mondiale dans l'armée de l'air américaine en tant que premier lieutenant et pilote de bombardier B-29 au sein du 500th Bomb Group à Saipan. Il a effectué 35 missions au-dessus du Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.
«Baka» (photo ci-dessous), ou «Viper», étaient les noms de code des alliés pour le Yokosuka MXY-7 «Ohka», un avion d'attaque «Kamikaze» propulsé par fusée et à pilotage humain, utilisé par les forces aériennes japonaises contre les navires alliés vers la fin de la guerre du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était extrêmement rapide, mais avec une portée très courte, de sorte qu'il devait être utilisé comme avion parasite par un bombardier beaucoup plus gros.
La 73rd Bomb Wing, rattachée au XXIst Bomber Command de la 20th Air Force, était l'une des cinq escadres de bombardement de l'armée de l'air américaine affectées à attaquer le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale, opérant depuis Isely Field sur Saipan dans les îles Mariannes.
La 73rd Bomb Wing était composée de 4 Bombe Groups, volant tous sur des B-29: les 497th, 498th, 499th et 500th.
Compte tenu de la date de l'observation, cela semble avoir eu lieu pendant la mission de nuit N° 38, contre l'usine de moteurs de Tachikawa, ou la mission N° 39, contre l'usine de moteurs d'avions de Musashino, près de Tokyo.
On retrouve dans cette observation plusieurs caractéristiques typiques de ce qui a été appelé les «Foo-Fighters»: les manœuvres de suivi de l'avion en dépit des manœuvres d'évitement de l'avion, et l'absence d'attaque par la boule de feu.
Dans le cas présent, on peut bien entendu exclure une fusée, une roquette, une bombe air-air, un ballon, un météore, un projecteur au sol, une fusée éclairante, etc. L'explication «ordinaire» qui serait «la moins pire» est celle d'un avion ennemi. Mais le comportement n'y correspond pas, la «boule de feu» n'effectue aucun tir alors même qu'elle poursuit de toute évidence le B-29 pendant 5 minutes.
Le «Baka» que le rapport évoque avait une vitesse de croisière de 840 km/h et une vitesse maximale de 1 040 km/h; il aurait donc dû approcher le B-29 très rapidement, et il ne l'a pas fait. Il n'aurait pas pu rester pendant 5 minutes à la poursuite du B-29 beaucoup plus lent sans décrocher.
Le «Baka» était une bombe pilotée pour des attaques «Kamikaze», il n'avait aucun moyen de revenir se poser après sa mission. Historiquement, il n'a été utilisé que de jour et uniquement contre des cibles «importantes»: les navires de l'US Navy. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que l'article du Renseignement reste sur «Le problème n'est pas encore résolu.»
L'article du Renseignement évoque un possible avion à réaction. Ceci était vraisemblable à l'époque, mais on peut maintenant l'écarter:
Les japonais n'avaient eu aucun avion à réaction opérationnel pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ils avaient entrepris deux projets d'avion à réaction, sur la base du Messerschmitt Me-262 allemand, mais les deux projets n'ont pas pu aboutir. Le Nakajima «Kikka» n'a fait qu'un vol seul d'essai, au Japon, le 7 août 1945 seulement. Quant au prototype unique du Nakajima Ki-201 «Karyu», il n'a jamais été terminé.
De plus, la lumière était constante même lors des manœuvres, alors que toute lumière provenant d'un avion aurait dû varier dans son aspect et être invisible lorsque la lumière suivait.
Il est également suggéré une certaine arme nouvelle qui serait une «boule de feu» tirée par un avion japonais conventionnel. Avec le recul, on sait qu'une telle chose n'a pas existé. Et à l'époque, l'article du Renseignement soulevait le problème du guidage, difficile à évacuer pour une «boule de feu» qui suit las manœuvres d'évitement du B-29 même lorsqu'il est dissimulé par les nuages.
Il ressort d'un certain nombre d'autres tels rapports de mission que les pilotes japonais utilisaient parfois des projecteurs ou leurs phares d'atterrissage pour «trouver» les B-29. Là encore, cela ne fait guère sens, parce qu'il n'y a pas de tirs, ni d'avion ni de DCA, parce que la chose suit les manœuvres d'évitement dans les nuages, etc.
La date et l'heure étaient du 3 au 4 avril 1945, à 18:14 Zulu; cela signifie que l'observation a eu lieu le 4 avril 1945, à 03:14 locale.
Vénus était sous l'horizon depuis 19:43 le 3 avril 1945. Jupiter était à l'azimut 264° (ouest), à l'élévation 16°, et il s'est couché à 16h38. Elle était très lumineuse puisque 99,86 % de sa surface était éclairée par le Soleil.
Nous savons que l'observation a eu lieu juste après que le B-29 ait quitté la cible; ce qui signifie que le B-29 revenait à la base. Un rapport indiquait que leur cap était de 120°. Cela place Jupiter presque directement derrière eux. Mais l'équipage a placé la boule de feu à la position 4 heures, c'est à dire sur sa droite, très légèrement en retrait. Ce ne serait donc pas Jupiter.
Le problème de ce rapport comme de beaucoup d'autres de l'époque est que les détails sont très maigres, et il n'est pas possible d'exclure qu'à travers quelques changements de cap du B-29, Jupiter aurait été à la position 4 heures à un moment ou un autre.
Pour compliquer les choses, nous pouvons voir qu'il est possible que les sources soient à propos de deux cas différents, étrangement distants d'une minute, avec des altitudes et des caps légèrement différents, mais très similaires.
On parle même de détection radar dans ce qui serait l'un des deux cas suivants.
Je sais que dans les rapports de mission tactique du XXIst Bomber Command de l'armée de l'air américaine, il arrive qu'un cas de «boule de feu» soit mentionné dans deux parties différentes du rapport. Il peut donc y avoir deux cas différents ici, ou un seul cas rapporté deux fois et légèrement différemment.
Ainsi, l'affaire reste indécise pour moi en raison du manque de détails et de clarté dans les rapports.
Possible engin extraterrestre, ou Jupiter.
* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.
Auteur principal: | Patrick Gross |
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Contributeurs: | Aucun |
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Editeur: | Patrick Gross |
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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0.1 | Patrick Gross | 29 janvier 2024 | Création, [aaf2], [kap1], [prt4], [prt5], [dwn1], [dwn2]. |
1.0 | Patrick Gross | 29 janvier 2024 | Première publication. |
1.1 | Patrick Gross | 17 avril 2024 | Addition [kre2]. |