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ACUFO:

ACUFO est un catalogue à visée exhaustive des cas de rencontres entre aéronefs et OVNIS, qu'elles soient «expliquées» ou «inexpliquées».

Le catalogue ACUFO donne pour chaque cas un dossier comprenant un numéro de cas, un résumé, des informations quantitatives (date, lieu, nombre de témoins...), des classifications, l'ensemble des sources mentionnant l'affaire, avec leur références, une discussion du cas dans le but d'une évaluation de ses causes, et un historique des changements apportés au dossier.

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Birmanie, en septembre 1944:

Numéro de cas:

ACUFO-1944-09-00-BURMA-1

Résumé:

Le magazine américain plutôt sensationnaliste FATE de février 1981 rapportait dans son «courrier des lecteurs» un récit par une certain Stuart Burdick, de Mountain View, Californie, USA.

Il racontait que vers septembre 1944, il était dans le siège droit d'un bombardier B-25, l'avion de tête d'un vol de trois avions en formation en V, commençant une mission de bombardement dans les vallées du Nord de la Birmanie, menée depuis l'Assam en traversant les petites montagnes de Naga Hills. Le temps était clair à l'exception de quelques petits cumulus épars qui commençaient à apparaître à leur altitude de vol.

L'auteur explique la procédure des avions en formation lorsqu'ils rencontrent des nuages, qui consiste à s'écarter horizontalement et verticalement pour minimiser les risques de collision. L'auteur regardait l'avion à sa droite, piloté par un certain Reynard - il se souvenait du nom justement à cause de cet incident - monter et descendre alors que les avions entraient et sortaient des minuscules nuages. Cet avion de droite est entré dans l'un des petits nuages, à peine assez grand pour cacher un B-25, mais il n'en est pas ressorti.

L'auteur de la lettre raconte qu'il avait immédiatement fait signe au pilote, ils avaient entamé un virage à droite, à la recherche de l'avion disparu, dans des conditions dégagées tout autour et en dessous d'eux; ils s'attendaient à apercevoir l'avion de Reynard en quelques secondes, mais après environ 15 minutes de recherches, ils avaient réalisé qu'ils avaient un mystère sur les bras.

Ils avaient poursuivi leur mission, mais rompu le silence radio et discuté de la disparition de Reynard. Finalement, ils avaient supposé qu'il avait soudainement fait un virage à 180 degrés et était revenu à la base. Quand eux-mêmes ont pris le chemin du retour après la mission, ils avaient refait leur parcours, cherchant sans résultat tout au long du trajet. De retour à la base, ils avaient appris que l'avion de Reynard n'était pas revenu et n'avait donné aucune nouvelles de lui. Des unités d'avions plus petits et même d'hélicoptères ont recherché l'avion disparu pendant plusieurs jours, mais en vain.

L'auteur de la lettre explique que les aviateurs avaient discuté de cet événement entre eux mais n'ont pu parvenir à aucune explication plausible: par exemple, s'il avait explosé dans les airs, il y aurait eu des débris, de la fumée, etc. S'il s'était écrasé dans la jungle en contrebas, il aurait dû descendre très vite pour échapper aux recherches minutieuses, mais dans ce cas, il y aurait eu de la fumée révélatrice. Un atterrissage en catastrophe contrôlé n'aurait pas produit pas de fumée mais ils auraient pu voir une descente lente et délibérée, et sûrement entendre un appel de détresse radio si Reynard avait pu en envoyer un.

Dans le numéro suivant, un autre lecteur dénonçait l'histoire comme canular puisqu'elle parlait d'hélicoptères, qui selon lui n'existaient pas encore dans de telles opérations; mais en fait cette objection est fausse, j'ai pu vérifier qu'il y avait bien dès avril 1944 des hélicoptères Sikorski R-4 en Birmanie, assurant justement des missions de récupération lors de cas d'écrasement ou d'atterrissage forcés de B-25 - ceci ne prouvant évidemment pas que l'histoire publiée par FATE est un fait réel.

Il semble d'ailleurs qu'à l'époque de sa parution, quelqu'un avait tenté en vain de trouver l'auteur «Stuart Burdick, de Mountain View, Californie» dans l'annuaire.

Données:

Données temporelles:

Date: Vers septembre 1944
Heure: ?
Durée: N/A
Date du premier rapport connu: 1981
Délai de rapport: 4 décennies.

Données géographiques:

Pays: Birmanie (Myanmar)
Département/état:
Commune ou lieu:

Données concernant les témoins:

Nombre de témoins allégués: 2 à 16
Nombre de témoins connus: 1
Nombre de témoins nommés: 1

Données ufologiques:

Témoignage apporté via: ?
Conditions d'éclairage: Ciel clair, petits nuages dispersés.
OVNI observé: Non.
Arrivée OVNI observée: N/A.
Départ OVNI observé: N/A.
Actions OVNI:
Actions témoins: Cherchent avion disparu.
Photographies: Non.
Dessins par témoins: Non.
Dessins approuvé par témoins: Non.
Sentiments des témoins: Etonnés.
Interprétations des témoins: Mystère.

Classifications:

Senseurs: [ ] Visuel:
[ ] Radar aéronef:
[ ] Radar sol directionnel:
[ ] Radar sol altitude:
[ ] Photo:
[ ] Film/vidéo:
[ ] Effets EM:
[ ] Pannes:
[ ] Dégâts: Avion disparait en entrant dans petit nuage.
Hynek: ?
Armé / non armé: Armé, mitrailleuses de 7.62 mm.
Fiabilité 1-3: 1
Etrangeté 1-3: 3
ACUFO: Crédibilité insuffisante.

Sources:

[Ref. fae1:] MAGAZINE "FATE":

Scan.

MISSION SUR LA BIRMANIE

Vers septembre 1944, je volais dans le siège droit d'un bombardier B-25, l'avion de tête d'un vol de trois avions en formation en V, commençant une mission de bombardement au-dessus du nord de la Birmanie. Nous étions basés en Assam et devions traverser de petites montagnes connues sous le nom de Naga Hills, puis descendre dans les vallées de Birmanie où se trouvaient nos cibles. Le temps était clair à l'exception de quelques petits cumulus épars qui commençaient à apparaître à notre altitude de vol.

Lorsqu'une formation rencontre des nuages, les avions s'écartent à la fois verticalement et latéralement afin de minimiser les risques de collision. Nous volions souvent en V de trois et étions habitués aux procédures de nuages où l'ailier droit s'élève d'environ 100 pieds et l'homme de gauche descend cette distance, tous revenant en formation serrée lorsque les nuages sont passés. Depuis mon siège droit, je n'avais pas grand-chose à faire à part regarder notre ailier droit Reynard (dont je me souviens du nom à cause de cet incident) monter et descendre alors que nous entrions et sortions des minuscules nuages. Soudain, il est entré dans l'un des petits nuages, à peine assez grand pour cacher un B-25, et n'en est pas ressorti!

J'ai immédiatement fait signe au pilote et nous avons commencé un virage à droite, à la recherche de l'avion disparu. Les conditions étaient claires tout autour et en dessous de nous et nous nous attendions à apercevoir l'avion de Reynard en quelques secondes. Mais après avoir cherché pendant environ 15 minutes, nous avons réalisé que nous avions un mystère sur les bras. C'est la dernière fois que nous avons vu Reynard.

Nous avons décidé de poursuivre notre mission mais nous avons rompu le silence radio et discuté de la disparition de Reynard. Finalement, nous avons supposé qu'il avait soudainement fait un virage à 180 degrés et était revenu à la base. Nous sommes allés vers nos objectifs; puis sur le chemin du retour nous avons refait notre parcours et cherché tout au long du trajet - sans résultat. De retour à la base, nous avons appris que Reynard n'était pas revenu et qu'on est sans nouvelles de lui. Des unités composées d'avions plus petits et même d'hélicoptères ont recherché l'avion disparu pendant plusieurs jours - en vain.

Les aviateurs ont discuté de cet événement entre eux mais n'ont pu parvenir à aucune explication plausible. Par exemple, s'il avait explosé dans les airs, il y aurait eu des débris, de la fumée, etc. S'il s'était écrasé dans la jungle en contrebas, il aurait dû descendre très vite pour échapper à nos recherches minutieuses, mais dans ce cas, il y aurait eu de la fumée révélatrice. Un atterrissage en catastrophe contrôlé ne produit pas de fumée mais nous aurions assisté à une descente lente et délibérée. De plus, nous aurions sûrement entendu un appel de détresse radio si Reynard avait pu en envoyer un. C'est un de ces mystères qu'il faut placer dans le compartiment «divers» de notre esprit et c'est donc ce que j'ai fait. Ce n'est qu'après avoir entendu parler de disparitions mystérieuses que j'ai pensé que nous aurions pu en être témoins. En fait, c'est surtout moi qui avais failli le faire puisque je regardais l'avion pendant toute la séquence. Mais comme je l'ai vu pour la dernière fois entrer dans un petit nuage, je ne peux pas dire que je l'ai «vu» disparaître.

Peut-être que toutes les choses dans cette existence matérielle sont projetées par une multitude de projecteurs 3D, un peu comme des hologrammes. De temps en temps, un projecteur peut se mettre à clignoter et pof! Quelque chose disparaît. -- Stuart Burdick, Mountain View, Californie

Remarque: une note manuscrite sur une copie de l'article indiquait «Personne dans l'annuaire téléphonique au 22/03/81 selon les informations» et une flèche pointait vers le nom «Stuart Burdick, Mountain View, Californie».

[Ref. fae1:] "FATE" MAGAZINE:

Scan.

PRIS A NOUVEAU?

FATE a été pris à nouveau. L'histoire de Stuart Burdick sur la disparition d'un B-25 au-dessus de la Birmanie en 1945 est un grand canular («Rapport des lecteurs.» FATE de février 1981). Une déclaration le prouve. Burdick a déclaré: «... Même les hélicoptères ont fouillé la zone à la recherche de l'avion disparu.»

Les hélicoptères n'ont jamais été opérationnels pendant la Seconde Guerre mondiale - et si un hélicoptère avait été utilisé, il n'aurait pas pu accomplir la recherche en raison de son court rayon d'action et de son faible plafond de vol.

En 1944, les hélicoptères étaient encore au stade expérimental de développement.

Gerald Ebner, Minneapolis, Minnesota

L'AUTEUR REPOND

Les hélicoptères mentionnés dans ma lettre étaient des Sikorski YR-4 qui étaient en production en temps de guerre depuis environ un an. Plusieurs-

Informations aéronef(s):

Le North American B-25 «Mitchell» (Ci-dessous) était un bombardier moyen de très bomme performances, utilisé lors de la Deuxième Guerre Mondiale en Europe et dans le Pacifique par l'US Army Air Force.

Son équipage était normalement de 8 hommes, son rayon d'action de 2 170 km, son armement défensif était selon les versions de 2 à 18 mitrailleuses calibre 12,7 mm.

B-25.

Discussion:

Map.

Le Sikorsky R-4 «Hoverfly», de la société américaine Sikorsky Aircraft Corporation a été le premier hélicoptère à être utilisé par l'US Army, à partir de 1943, sous la désignation «Sikorsky YR-4B».

L'une de ses missions était justement de repérer les B-25 qui s'étaient écrasés en Birmanie, de récupérer leurs parties utilisables. Ils étaient également chargés de récupérer des blessés.

Les sources historiques me montrent qu'il y avait eu des Sikorski en Birmanie effectuant de telles opérations.

Le premier tel sauvetage aurait eu lieu en avril 1944 (copie d'écran ci-dessous de https://www.cbi-theater.com/hoverfly/hoverfly.html ):

Carte.

Ceci ne prouve évidemment pas que le récit n'a pas été inventé. Sa crédibilité me semble plutôt faible, notamment parce que l'on voit que quelqu'un a cherché à localiser l'auteur dans l'annuaire de l'époque et ne l'a pas trouvé.

Evaluation:

Crédibilité insuffisante.

Références des sources:

* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.

Historique du dossier:

Rédaction

Auteur principal: Patrick Gross
Contributeurs: Aucun
Reviewers: Aucun
Editeur: Patrick Gross

Historique des changements

Version: Créé/changé par: Date: Description:
0.1 Patrick Gross 26 octobre 2023 Création, [fae1].
1.0 Patrick Gross 26 octobre 2023 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 26 octobre 2023.