ACUFO-1943-05-00-TUNISIE-1
En septembre 2010, la Nouvelle-Zélande a déclassifié ses archives OVNIS et les a publiées sous forme de fichiers PDF sur le Web. Dans un dossier couvrant les années 1952 - 1953, on trouve une lettre écrite en 1955 par un citoyen néo-zélandais dont le nom est masqué, adressée au Ministre de l'Air (cette lettre manuscrite peur être vu plus bas dans ce dossier).
Ce gentleman, alors instituteur habitant Rotorua, Nouvelle Zélande, expliquait qu'il avait lu dans les journaux des rapports sur l'objet volant vu par le capitaine W. A. Rainbow alors que ce dernier pilotait un D.C.3 de nuit au-dessus de Waikato récemment, et que puisqu'une enquête officielle sur cette observation avait été ouverte, il transmettait à toute fin utile, une expérience qu'il a vécue lui-même pendant la Seconde Guerre mondiale et qui pourrait ou non ressembler à la récente observation du pilote.
Il a donné son nom, son numéro de matricule lorsqu'il était dans la Royal New Zealand Air Force (RNZAF) pendant la Seconde Guerre mondiale, et a expliqué qu'il avait été démobilisé de la RNZAF avec le grade de Flight Lieutenant à cette époque. Il a indiqué le nom et la localité d'un autre citoyen néo-zélandais qui se trouvait dans la même unité au moment de l'observation et qui pourrait corroborer son propre rapport.
Il a expliqué que pendant la guerre, il pilotait des chasseurs monomoteurs lors d'opérations de jour et de nuit au Moyen-Orient et en Europe. Lorsque son expérience a eu lieu, en mars ou avril 1943, lors de l'avancée de la 8ème armée britannique, il volait avec le 73e Escadron de la RAF à bord de chasseurs de nuit Hurricane, et il pense que l'incident s'est produit au-dessus de la région de Monastir.
Avant sa propre expérience, plusieurs pilotes de son escadron avaient signalé avoir été suivis par des «lumières».
D'après ses souvenirs, il avait décollé de sa base pour se rendre sur le territoire ennemi. Il a traversé la ligne de front et a observé bien devant lui et à sa gauche une faible lumière semblable à celle émise par les avions, ce pour quoi il l'avait initialement prise.
La route qu'il suivait aurait dû l'amener très à droite de la lumière, mais contrairement à ses attentes, la distance entre la lumière et lui diminuait rapidement et l'intensité de la lumière augmentait. La lumière est venue à côté de son aile gauche, et à une distance d'environ 50 à 100 mètres, elle a suivi une trajectoire et une vitesse identiques aux siennes.
Il a ensuite changé de cap et de vitesse, et la lumière a fait la même manœuvre. Ses changements étaient soudains, la lumière imitait ses manœuvres avec un court décalage.
En faisant des virages rapides et serrés, il a pu écarter la la lumière qui devait faire un cercle, de sorte qu'il a pu la viser avec les quatre canons de 20 mm de son Hurricane. Il l'a fait à plusieurs reprises et a tiré jusqu'à épuisement de ses munitions. Mais chaque fois qu'il observait, il ne voyait aucun changement apparent dans le comportement de la lumière.
Il a ensuite remis le cap vers sa base sans terminer sa mission initiale, et la lumière a continué à se déplacer avec lui. Lorsqu'il s'est de nouveau trouvé sur la ligne de front, il a remarqué que la lumière commençait à prendre du retard et à s'atténuer.
Il a traversé la ligne de front, mais a alors décidé de retourner en territoire ennemi. Il a noté que la lumière était dans la position et l'état qu'il avait initialement observés.
Lors de ce deuxième survol du territoire ennemi, la lumière a répété le même comportement que lors du premier survol.
De plus, elle s'est transformée en une forte lueur rouge - orange constante et, lorsqu'elle était à côté du Hurricane, elle a illuminé tout l'avion assez intensément. Il ne pouvait rien observer auquel la lumière aurait été attachée, et ne pouvait pas déterminer ce qui l'avait créée.
Pendant le temps où la lumière était avec lui, les canons anti-aériens allemands n'avaient pas ouvert le feu.
Il a expliqué que comme plusieurs pilotes du 73e Escadron à cette époque avaient vécu cela et que tous avaient remis leurs rapports aux Renseignements, il y avait peut-être eu une explication officielle, que peut-être la RAF pourrait avoir des informations qui pourraient être pertinentes pour aider la récente enquête dont le résultat pourrait expliquer sa propre expérience.
Il n'a de toute évidence jamais reçu de réponse, sa suggestion n'a visiblement pas été suivie d'effet.
Date: | Mars ou avril 1943 |
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Heure: | Nuit. |
Durée: | Longue. |
Date du premier rapport connu: | 4 novembre 1955 |
Délai de rapport: | 13 ans. |
Pays: | Tunisie |
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Département/état: | Monastir |
Commune ou lieu: | Monastir |
Nombre de témoins allégués: | 1 |
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Nombre de témoins connus: | 1 |
Nombre de témoins nommés: | 0 |
Témoignage apporté via: | Lettre du témoin aux autorités en 1955. |
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Conditions d'éclairage: | Nuit. |
OVNI observé: | Oui. |
Arrivée OVNI observée: | Oui. |
Départ OVNI observé: | Oui. |
Actions OVNI: | Approche, suit, imite les manœuvres. |
Actions témoins: | Tente manœuvres d'échappement, tire, revient. |
Photographies: | Non. |
Dessins par témoins: | Non. |
Dessins approuvé par témoins: | Non. |
Sentiments des témoins: | Etonnés. |
Interprétations des témoins: | Inexpliqué, OVNI. |
Senseurs: |
[X] Visuel: 1.
[ ] Radar aéronef: N/A. [ ] Radar sol directionnel: [ ] Radar sol altitude: [ ] Photo: [ ] Film/vidéo: [ ] Effets EM: [ ] Pannes: [ ] Dégâts: |
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Hynek: | LN |
Armé / non armé: | Armé, 4 canons de 20 mm. |
Fiabilité 1-3: | 2 |
Etrangeté 1-3: | 3 |
ACUFO: | Possible engin extraterrestre. |
[Ref. let1:] LETTRE PAR LE TEMOIN:
Rotorua, 4 nov 1955
M. le Ministre
Aviation Civile
Wellington
Dear Sir,
Cher Monsieur,
Dans les journaux, j'ai lu avec un très vif intérêt les rapports sur l'objet volant vu récemment par le capitaine W. A. Rainbow alors qu'il pilotait un D.C.3 la nuit au-dessus de Waikato.
Puisque vous menez une enquête sur le phénomène, je voudrais vous transmettre, quelle que puisse en être sa valeur, une expérience que j'ai moi-même vécue pendant la seconde guerre mondiale et qui peut ou non ressembler à votre enquête.
Je m'appelle [] et mon numéro de matricule était []. J'ai été démobilisé de la RNZAF [] alors que j'avais le grade de Flight Lieutenant. Je suis maintenant professeur des écoles.
Pendant la guerre, j'ai piloté des chasseurs monomoteurs de jour comme de nuit
opérant au Moyen-Orient et en Europe. L'expérience que je vais raconter s'est produite alors que je volais avec le 73e Escadron de la RAF sur des chasseurs de nuit Hurricane, au Moyen-Orient.
C'était en mars ou avril 1943, lors de l'avancée de la 8ème armée et je pense que l'incident a eu lieu au-dessus de la région de Monastir.
Avant ma propre expérience, plusieurs pilotes de notre escadron avaient signalé avoir été suivis par des lumières.
Comme je m'en rappelle, j'étais parti de ma base pour le territoire ennemi. J'ai traversé la ligne de front et j'ai observé bien devant moi et vers ma gauche une faible lumière semblable à celle émise par les avions ce avec quoi je l'ai initialement confondue.
La route que je suivais aurait dû m'amener très à droite de la lumière, mais contrairement à mes attentes, la distance entre la lumière et moi diminuait rapidement avec une augmentation
de l'intensité de la lumière. Finalement, la lumière s'est rapprochée de mon aile gauche et, à une distance d'environ 50 à 100 mètres, elle a pris une route et une vitesse identiques à celles de mon avion.
J'ai découvert qu'en modifiant la course droite et la vitesse, les feux faisaient de même, mais si mon changement était soudain, il y aurait un court délai avant qu'elle ne le rattrape.
En tournant soudainement et fortement, j'ai pu chasser la lumière en un cercle jusqu'à ce que je puisse viser dessus mes quatre canons de 20 mm.
Je l'ai fait plusieurs fois jusqu'à épuisement de mes munitions, mais à chaque fois je n'ai observé aucun changement apparent dans le comportement de la lumière.
En temps voulu, j'ai remis le cap vers la base sans terminer ma mission initiale, et la lumière a continué à se déplacer avec moi. Alors que je m'approchais de la ligne de front, j'ai remarqué que la lumière commençait à prendre du retard et à s'atténuer.
Après avoir traversé la ligne de front, je suis retourné en territoire ennemi et j'ai remarqué que la lumière
était dans la position et l'état dans lesquels je l'avais observée à l'origine.
Le comportement de la lumière a répété le même schéma que précédemment alors que je poursuivais ma route en territoire ennemi.
La lumière a pris une forte lueur rouge orange constante et, lorsqu'elle était à côté de l'engin, elle illuminait assez vivement tout l'avion. Je ne pouvais rien observer à quoi la lumière était rattachée ni déterminer ce qui l'avait créée.
Pendant que la lumière était avec moi, je n'ai reçu aucune attention des canons antiaériens. Un autre Néo-zélandais faisait partie du 73e Escadron à ce moment-là et peur corroborer ces propos. Il se nomme [] et se trouvait dans la province de Waina[??] la dernière fois que j'ai eu de ses nouvelles. Comme plusieurs pilotes du 73e Escadron à cette époque ont vécu cela et que tous ont remis des rapports aux renseignements, il est possible qu'il y ait eu une explication officielle. Peut-être que le ministère de l'Air de la RAF dispose d'informations susceptibles de vous aider dans votre enquête, dont le résultat pourrait résoudre ma propre expérience.
Sincèrement votre
[]
Remarque: les archives numérisées dans lesquelles apparaît cette lettre ont continué avec d'autres rapports, mais n'ont montré aucune réponse à la lettre ci-dessus. Ces archives, dans de nombreux endroits où sont apparues les lettres de rapport plus récents, montrent des réponses.
[Ref. prt4:] JAN ALDRICH - "PROJECT 1947":
N - 1943.03-04 - nuit, Tunisie,
Un pilote de Hurricane du 73e Escadron de la RAF (Night Fighter) rencontre une lumière inhabituelle, tout comme d'autres membres de l'escadron. (Lettre à la RNZAF dans Air Department File 39/3/3.NS Vol. 1, Reports: Flying Saucers (novembre 1952-déc 1955), à Defence House, Wellington, Nouvelle-Zélande.)
[Ref. gvo1:] GODELIEVE VAN OVERMEIRE:
1943, 14 mars
TUNISIE
1943, 4 mars, la nuit - Tunesie [sic], Afrique Un équipage du 73e Escadron de chasse de nuit de la RAF a aperçu des lumières inhabituelles dans le ciel. Aucune autre information n'est disponible auprès de la source mais il semble qu'il s'agisse d'une observation de Foo Fighter. Source: Dossier du Département de l'Air 39/3/3. NS Vol. 1, Defence House, Wellington, Nouvelle-Zélande-LISTE ANOMALISTIQUE / Heiner Gehring, Allemagne)
[Ref. dwn1:] DOMINIQUE WEINSTEIN:
L'ufologue français Dominique Weinstein a compilé un catalogue des cas d'OVNIS observés depuis des avions. Le premier cas de son catalogue dans la version de février 2001 (6e édition) y apparaît comme suit:
DATE | 43.05 ou 07 |
---|---|
HEURE | nuit |
PAYS | Tunisie |
LIEU | |
M | |
TYPE D'AVION ET TEMOINS | un pilote d'un Hurricane de la RAF (3rd Squadron) |
DESCRIPTION OVNI | une lumière |
Radar | |
G | |
X | X |
E | |
SOURCES | 03/37 |
Les sources «03» et «37» sont référencées en fin de catalogue comme:
03 Rapports du Project 1947, coupures de presse et documents (cas de Jan Aldrich et Barry Greenwood)
37 Liste de cas ACUFOE avant 1947, Jan Aldrich, Project 1947
[Ref. dwn2:] DOMINIQUE WEINSTEIN:
De nuit, le pilote d'un Hurricane du 73ème Escadron de la RAF (chasseurs de nuit) a rencontré une lumière inhabituelle, tout comme les autres membres de l'escadron.
Sources: Lettre à la RNZAF dans le dossier du Département de l'Air 39/3/3 NS vol. I/ Projet 1947, Jan Aldrich
La nuit, le pilote d'un chasseur Hurricane de la RAF (73e Escadron) a aperçu une lumière brillante qu'il a décrite comme la «lumière» ou «la chose». D'autres pilotes ont également rencontré le phénomène à plusieurs reprises.
Sources: Lettre et formulaire de rapport de la collection Andy Roberts / Liste des cas antérieurs à 1947, Jan Aldrich
Les Hawker Hurricane britanniques étaient effectivement utilisés comme chasseurs de jour et de nuit sur le front nord-africain en 1943.
Comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, ils étaient armés de quatre canons de 20 mm.
En 1943, le 73e Escadron participe à une série de campagnes dans le désert nord-africain, en Lybie et en Tunisie, aidant à couvrir les routes de ravitaillement et effectuant des opérations d'attaque au sol. En juin 1943, l'escadron s'est converti au Spitfire et il a été basé en Italie en octobre 1943.
La plage de dates d'observation en mars ou avril 1943 donnée par le témoin dans sa lettre est historiquement valide.
A une certaine époque, et encore parfois maintenant, il a été à la mode chez certains scientifiques ou non scientifiques qui écartaient à priori la possibilité qu'il puisse exister des visites d'engins extraterrestres, pensant que toute autre explication ne peut être que meilleure, d'affirmer que de tels rapports étaient causés par de la «foudre en boule».
Par exemple, «l'ultra-sceptique» Philip Klass, dans son livre «UFOs: Identified» de 1968, pensait avoir démontré que tous les OVNIS qui n'étaient ni des inventions ni des météores ni des méprises astronomiques étaient maintenant expliqués par lui comme étant causés par la foudre en boule.
La foudre en boule existe, bien entendu, mais il n'y avait aucun argument valable pour démontrer qu'elle devait suivre au plus près les manœuvres d'échappement d'un avion, comme c'est le cas dans ce rapport. Philip Klass avait donc sorti de son imagination l'idée que, puisqu'électriquement les contraires s'attirent, il est normal que la foudre en boule suive les avions, et même les piétons.
Il avait d'abord oublié qu'il n'y a aucune raison pour laquelle les avions porteraient des charges électriques opposées à celle de la foudre en boule. Il avait ensuite commis des erreurs de calculs sur la portée réelle d'une telle attirance, bien incapable de rapprocher foudre en boule et avions qui se seraient pas proches d'emblée. Et enfin, le pire, il avait oublié que si des corps de charges électriques opposées s'attirent, ils finissent par se percuter, ils ne restent pas à une prudente distance...
J'ai détaillé ailleurs et plus avant, il y a maintenant des années, cette dispute sur la foudre en boule, y compris avec un catalogue de cas de foudre en boule permettant la comparaison avec les rapports d'observation d'OVNIS.
Dans le présent cas, on voit bien que la lumière est initialement lointaine, qu'elle se rapproche, imite les manœuvres de l'avion, mais ne le percute jamais, et ce à plusieurs reprises. Il y a là clairement un comportement intelligent, une intentionnalité. On ne peut pas plaider que la lumière était un avion ennemi, le témoin ayant indiqué qu'à 50 ou 100 mètres de son avions, la lumière ne montrait aucune structure porteuse. On ne peut pas plaider que la nuit aurait dissimulé une structure porteuse, puisque le témoin précise bien qu'à un moment la lumière éclairait entièrement son propre avion. Il est difficile de plaider qu'il s'agissait d'une hallucination, le présent catalogue montre que des tels phénomènes n'ont pas été rares, on notera d'ailleurs que le témoin lui-même rapporte que d'autres pilotes de son unité avaient rapporté avoir vécu la même expérience.
On notera qu'encore une fois dans ce cas, la «chose» n'a effectué aucun tir sur l'avion. Ce fait sera largement remarqué par les officiers du renseignement à l'époque, menant à des commentaires du genre «si c'est une nouvelle arme allemande, elle n'est pas très utile».
Je ne vais pas énumérer toutes les explications potentielles qu'il convient d'exclure; cela aboutirait à une longue litanie d'évidences telles que «ce n'était pas Vénus parce que..., ce n'était pas un météore parce que..., ce n'était pas un mirage parce que..., ce n'était pas un ballon parce que...», et ainsi de suite.
Possible engin extraterrestre.
* = Source dont je dispose.
? = Source dont l'existence m'est signalée mais dont je ne dispose pas. Aide appréciée.
Auteur principal: | Patrick Gross |
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Contributeurs: | Aucun |
Reviewers: | Aucun |
Editeur: | Patrick Gross |
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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0.1 | Patrick Gross | 3 octobre 2023 | Création, [prt4], [dwn1], [dwn2], [let1]. |
1.0 | Patrick Gross | 3 octobre 2023 | Première publication. |
1.1 | Patrick Gross | 14 novembre 2023 | Addition [gvo1]. |