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La vague française de 1954:

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7 octobre 1954, Le Bourg-d'Oisans, Isère:

Référence pour ce cas: 7-oct-54-Le-Bourg-d'Oisans.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.

Résumé:

Dans le magazine d'aviation Les Ailes du 23 octobre 1954 en page 13, un reportage fait état du vol de haute altitude réussi par le pilote de planeur Ugo Bertoncelli, de l'Aéro Club de Grenoble, au-dessus des Alpes:

Le 7 octobre 1954, à 14:30, il a décollé par treuil, pour réussir à atteindre l'altitude de 4300 mètres. N'ayant pas de masque à oxygène dans son "Air-12", il a entrepris de redescendre quand le soir tombait.

Au cours de la descente, il était passé au-dessus de Bourg-d'Oisans vers 17:30, puis un peu plus tard au-dessus de Vizille.

Selon le magazine, il avait été vu au-dessus de ces deux villages par les habitants, leur apparaissant comme un point brillant, très haut, quasi immobile d'abord, puis disparaissant brusquement et très vite. Il a alors été pris pour une soucoupe volante, "montée évidemment par un Martien! Et la nouvelle sans répandit comme une traînée de poudre..."

Rapports:

[Ref. lai1:] MAGAZINE "LES AILES":

Scan.

AVEC LES PILOTES DE L'AERO-CLUB DU DAUPHINE

Le "Martien" Ugo BERTONCELLI
à 4.300 m., sur le massif de l'Oisans

C'est une nouvelle phase de l'exploration systématique des possibilités du vol à voile dans la région de Grenoble, au départ de l'aérodrome Jean Mermoz. La performance d'Ugo Bertoncelli, venant après d'autres, confirme l'intérêt de poursuivre cette prospection avec des moyens appropriés.

Une nouvelle performance s'est inscrite au palmarès des pilotes de l'aéro-club du Dauphiné.

L'un d'eux, Ugo Bertoncelli, s'est élevé à 4.300 mètres dans le massif de la Meije, à bord d'un planeur Air-102.

Le 7 octobre, Ugo Bertoncelli quittait le terrain de Grenoble à 14 h. 30, lancé aux treuil, et accomplissait un "point bas" à quelque 100 mètres d'altitude d'où des ascendances lui permettaient de s'élever progressivement et de franchir tour à tour le plateau de Champagnier, le Montevie, le Fort-des-Quatre-Seigneurs. Ugo Bertoncelli atteignit le sommet du Conex, à 1.300 m. Une nouvelle ascendance au Grand-Serre lui valut de passer le sommet du Taillefer, à plus de 2.800 m.

C'est, semble-t-il, à ce moment, que le pilote du Air-102 rencontrera la fameuse "onde" qui, utilisé habilement, bien qu'il fut dégagé entièrement des courants d'ascendance dynamique, lui permit de continuer à monter régulièrement à + 1m./sec. au-dessus de la vallée de la romanche, pour atteindre l'altitude de 4300 mètres.

Successivement, au cours d'une montée qui dura 30 minutes, le planeur passa à 3.500 m., 3.700 m., 4.000 m. et 4.300 m. à trois reprises, tandis qu'il survolait le massif de l'Oisans et ses glaciers, il redescendit mais, trois fois, remonta aussi à la même altitude de 4.300 m où il continuait de grimper à +1m.

A cette altitude, la température extérieure se situait entre -15 et -20°. C'est elle, et aussi l'approche du soir, qui décidèrent Ugo Bertoncelli à mettre fin à sa randonnée alpestre, bien qu'il ait eu la conviction de pouvoir la prolonger davantage et, si l'équipement de l'appareil l'avait permis, de monter bien plus haut. Il se mit en descente et, par Vizille, regagna l'aérodrome de Grenoble où il se posa 20 minutes plus tard.

Cette nouvelle performance à l'actif d'un pilote de l'aéro club du Dauphiné appel quelques commentaires. D'abord, la personnalité du pilote. Ugo Bertoncelli a 45 ans. Sa profession est celle de chauffeur mécanicien aux papeteries du Pont-de-Claix. Sa passion, hier, c'était le ski; aujourd'hui c'est le vol à voile; Il décrocha successivement le brevet C, le brevet D et réussit, l'été dernier, l'épreuve de distance du brevet E par un parcours de plus de 300 km. Sa performance du 7 octobre 8 veaux d'avoir accompli l'épreuve d'altitude de ce même brevet.

La performance de Bertoncelli confirme les possibilité très grandes de la région de Grenoble car elle s'ajoute à d'autres vols du même genre réalisés précédemment. On n'a pas oublié le récit de Jean-Louis Perrier, jeune pilote de 21 ans, récit que Les Ailes ont publié le 15 mai dernier; Jean-louis Perrier, lui aussi, avait prospecté le massif de la Meije. Depuis, d'autres pilotes de l'Aéro-Club du Dauphiné avait renouvelé cette exploration. Tous ses vols eurent lieu dans les décors de l'Oisan où plusieurs sommets avoisinent ou dépassent les 4.000 mètres.

- Comme vous le pensez, nous dit le Secrétaire Général de l'Aéro-Club du Dauphiné, ce n'est pas sans une respectueuse prudence que nos meilleurs pilotes de vol à voile grenoblois se risquent au coeur de ces hautes montagnes.

"Il est hors de doute que le terrain Jean-Mermoz de Grenoble, peut être la base de départ pour une exploration systématique de toute une partie du massif alpin".

A un moment de sa randonnée, Ugo Bertoncelli aurait eu sans doute la possibilité de se diriger, par le Briançonnais, vers la vallée du Pô et de réaliser, en planeur, une sensationnelle liaison France-Italie. Il ne fait plus de doute que les alpes peuvent être franchie en vol à voile et que le parcours Grenoble Turin P une performance réalisable. Ugo Bertoncelli, pour sa part, en est persuadé mais il faudrait, auparavant, régler des questions administratives plus ardues sans doute que les questions techniques et aussi, en ce qui concerne celles-ci, disposer d'un équipement approprié.

L'effort de l'Aéro-Club du Dauphiné et de ses pilotes de vol à voile mérite vraiment que l'on y prête attention et qu'on l'appuie. Il faudrait que le service compétent mette à la disposition du grand club de Grenoble un ou deux planeurs de performance, correctement équipés pour cette exploration méthodique du vol à voile en haute montagne, avec, notamment, une installation complète d'alimentation en oxygène, le réchauffage de la cabine et une installation radio. Les résultats attendus en valent la peine et justifient un effort dans ce sens.

La performance de Bertoncelli a présenté un aspect pittoresque qu'il est amusant de souligner: le planeur a révolutionné les habitants de Bourg-d'Oisans vers 17 h. 30 et, un peu plus tard, ceux de Vizille. Il leur est apparu comme un point brillant, très haut, quasi immobile d'abord, puis qui disparut brusquement et très vite. Pour les habitants, c'était une soucoupe volante, "montée évidemment par un martien!", et la "nouvelle sans répandit comme une traînée de poudre..."

Explications:

Carte.

Cas négatif, méprise, planeur.

Mots clés:

(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)

Le Bourg-d'Oisans, Isère, cas négatif, haut, brillant

Sources:

[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.

Historique du document:

Version: Créé/changé par: Date: Description:
1.0 Patrick Gross 7 mars 2021 Première publication.

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Cette page a été mise à jour le 7 mars 2021.