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Référence pour ce cas: 7-juin-54-Marseille.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
A l'automne 1954, le magazine parisien Radar avait lancé un concours offrant un million de Francs de l'époque à la première personne capable de leur faire parvenir une photo de soucoupe volante que leur jury déclarerait authentique.
Parmi les nombreuses photos qui leur sont parvenues, il y a eu une image envoyée "par M. Atez, ingénieur architecte", le magazine déclarant qu'elle montre un engin survolant Marseille à une hauteur de 300 mètres le 7 juin 1954. Le magazine publiait cela en page 3 le 31 octobre 1954.
La semaine suivante, Radar publiait l'avis de leur jury, qui rejetait la photo, sans pourtant donner d'autres raisons que quelques lieux communs du type "on ne voit rien" ou "Ce peut être le soleil, la lune..." ou "Je crois que j'obtiendrais un cliché analogue à celui de M. Atez si je voulais m'en donner la peine".
Dans un numéro ultérieur, où ils publiaient une deuxième photo envoyé par la même personne (dont le nom est alors écrit "Ates") ils expliquaient avoir rejeté cette photo.
En réalité, ce Mr. "Ates", avec un "Mr Alyons", avaient envoyé encore d'autres photos de soucoupes, bien différentes les unes que les autres, comme s'ils avaient eu le privilège incroyable de voir passer devant leur appareil photo tant se soucoupes. Dans le magazine Semaine du Monde, ces deux hommes étaient présentés, avec trois autres de leurs prétendues photos de soucoupes, comme étant des correspondants de ce magazine.
[Ref. rdr1:] MAGAZINE "RADAR":
Document envoyé par M. Atez, ingénieur architecte. L'engin survole Marseille à une hauteur de 300 m. le 7 juin 54.
La chasse aux soucoupes et au million de "Radar" se poursuit. Parmi les nombreux envois qui nous sont parvenus, notre jury se livrera cette semaine à l'examen approfondi de trois d'entre eux. Les voici. Le général L. Max Chassin, cdt en chef de la Défense aérienne du territoire, et M. Audoin Dolfus, aéronaute, attaché à l'Observatoire de Meudon, ont bien voulu accepter de se joindre à MM. Gabriel Voisin, Louis Cheneau et Marcel Natkin que nous avons présentés la semaine dernière à nos lecteurs. Rappelons que tout document doit être accompagné des pièces justificatives nécessaires. De plus, ce document n'aura jamais dû paraître dans aucune autre publication.
[Ref. rdr2:] MAGAZINE "RADAR":
Avec un retard de huit jours, notre jury s'est penché sur les trois envois retenus la semaine dernière. Au groupe de jurés que préside le général de l'Air Chassin, commandant en chef de la Défense Aérienne du Territoire, se sont joints MM. Paul Mendel, directeur de la revue "Le Photographe", et Ananoff, pionnier de l'astrophysique. Nous pensions que les candidats au million de "Radar" auraient des chances d'avoir pris au vol l'oiseau rare qui a pour nom soucoupe volante. Après examen, nos techniciens n'ont pu couronner personne...
[.. autre photo...]
Pour ce qui est de l'envoi de M. Atez, ingénieur architecte, les jurés n'ont aucun doute. La boule de feu qui passait au-dessus de Marseille à une hauteur de 300 m., le 7 juin 54, est uniquement un effet lumineux, décrète le général Chassin. Très bref, Louis Chéreau précise: "Ce peut être le soleil, la lune..." Quant à M. Paul Montel, sa déception éclate: "Ce document ne veut rien dire. Puisque c'est un instantané la boule lumineuse devrait présenter des formes, même incomplètes. Or, ici, absolument rien". M. Ananoff est très sévère: "Je crois que j'obtiendrais un cliché analogue à celui de M. Atez si je voulais m'en donner la peine". Souriant, après ce verdict, son auteur ajoute: "Et du moment qu'on ne voit rien, on peut toute se admettre..." ainsi donc, sur ce second document, les quatre jurés sont unanimes. Le général Chassin, qui écrivit "Les conquérants de l'infini", ouvrage de science-fiction, pense que ces apparitions mystérieuses ou vénusiennes sont "hautement improbables". Toutefois, il attend patiemment d'autres épreuves, estimant honnêtement qu'il est antiscientifique d'employer au vingtième siècle de e mot "impossible" pour un savant.
Canular photographique.
Les autres photos de messieurs "Ates" et "Alyons":
L'explication comme canular peut donc être faite à partir du constat que Mr. "Atez" ou "Ates" photographiait des soucoupes à tour de bras, un privilège parfaitement inouï.
Mais le jury de Radar n'a pas été capable de voir cela, alors même que d'autres "photographies de soucoupes" par ce monsieur étaient parues ailleurs dans la presse et les magazines Semaine du Monde et France-Nord.
Ce n'est pas le seul péché du fameux jury:
Pour ma part, je veux d'abord rappeler ma position sur les photos dites d'OVNIS: je ne vois guère de chance qu'aucune photo n'ait valeur de preuve. Un trucage est toujours possible, il peut juste être avéré, probable, ou moins évident. Mais totalement exclu, non.
Concernant cette photo, je remarque une forte illumination avec dégradé partant su coin en bas à gauche de l'image (aucun commentaire du jury de Radar à ce sujet). Cette illumination n'est pas expliqué par un rapport d'observation, elle aurait dû l'être, le "témoin"" aurait logiquement dû rapporter cela s'il l'avait réellement eu devant les yeux. Nous avons ensuite en haut et bien au milieu entre la droite et la gauche, la soi-disant "boule de feu". Ce n'est pas une boule, mais une sorte de cône arrondi avec un demi-rond le terminant au-dessous. Je subodore que tout cela était un effet de reflet d'une lampe sur une vitre. Mr. Atez a probablement pris position favorable devant une vitre pour obtenir l'image de ces reflets.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Marseille, Bouches-du-Rhône, Atez, Ates, photographie, canular photographique, reflet, lampe
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
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1.0 | Patrick Gross | 26 avril 2020 | Première publication. |