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La vague française de 1954:

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3 octobre 1954, Estrées-Deniécourt, Somme:

Référence pour ce cas: 3-oct-54-Estrées-Deniécourt.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.

Résumé:

En 1978, puis encore vers 2017, l'ufologue "sceptique" Dominique Caudron, basé dans le Nord, a catalogué des observations dans la région du Nord du 3 octobre 1954 négligées par les ufologues, dont de nombreuses inédites, et la plupart du temps explicables par une lune rousse dont l'aspect était altéré par des nuages.

L'une de ces observations avait été rapportée dans les journaux régionaux Le Courrier Picard du 6 octobre 1954, Nord Matin du 7 octobre 1954, Libre Artois et Le Journal du Santerre du 8 octobre 1954:

A 21:15, Mr. Bedier, sa femme et son fils roulaient sur la Route Nationale 336 vers Amiens, quand ils aperçurent depuis Estrées-Deniécourt, vers Montdidier, se déplaçant au ras du sol, un objet lumineux, bombé sur le dessus.

Ils s'arrétèrent et purent observer l'objet immobile durant dix minutes. Une barre sombre verticale, faisant les 1/5 de sa largeur, apparut au milieu de l'objet et y resta jusqu'à la fin de l'observation.

Ayant repris la route, les témoins perdirent l'objet de vue au lieu-dit de Warfusée en prenant la route de Marcelcave.

Dominique Caudron indiquait que l'objet était dans la même direction que la lune, et avait le même comportement apparent que la lune.

Rapports:

[Ref. cpd1:] JOURNAL "LE COURRIER PICARD":

Scan.

Soucoupes volantes dans le ciel picard

NOUVEAUX ET NOMBREUX TEMOIGNAGES
dont celui d'une automobiliste amiénoise
qui effectua dimanche soir un "voyage fantastique"

Il faudra bien un jour que les savants, ces messieurs dignes qui connaissent tant de choses et n'ont en fin de compte que cinquante ou cent ans d'avance sur le citoyen moyen, expliquent les mystères célestes qui nous intriguent actuellement.

Il ne suffit pas de dire "Les soucoupes volantes n'existent as et de laisser dans l'ignorance les gens de bonne foi qui, chaque jour, voient des phénomènes incompréhensibles.

Bien sûr! Il y a les incorrigibles farceurs, 50% environ, dont le constructeur de Montgolfières dont on lira l'odyssée par ailleurs. Ce sont ceux qui, sans doute, donnent le plus de détails: Martiens sans bras, dotés d'une antenne de radar particulière et de pieds palmés. Là, on rit, et c'est normal.

Mais les "apparitions" comme celles de dimanche soir ont été contrôlées par de nombreuses personnes, toutes dignes de foi et que nous avons pu interroger séparément avant qu'elles aient eu pratiquement le temps d'entrer en contact.

Il y a donc "quelque chose". C'est l'avis de beaucoup de monde. Ballons-sondes? engins téléguidés? vaisseaux interstellaires? Nul ne le sait.

Le disque orange

Nous avons, hier, parlé du passage sur Boves et Demuin d'un disque orangé qui se déplaçait vraisemblablement à basse altitude. Un troisième témoignage avait été recueilli par notre informateur de Moreuil avant la parution du "Courrier Picard" portant la date du 5 octobre. Trop scrupuleux, notre correspondant avait eu peur de transmettre un canular et ce n'est qu'hier, qu'il constata, à la lecture de son journal, la coïncidence troublante avec les nôtres, des déclarations recueillies par lui.

Il s'agissait, en l'occurrence, des observations faites dans la soirée, par un Moreuillois, M. Julien Bédier, boulanger, rue Thibeauville.

Celui-ci revenait, en compagnie de sa femme et de ses enfants, M. et Mme Quenehen, bouchers à Péronne, en voiture, sur la route Amiens-Saint-Quentin quand, entre Foucaucourt et Estrées, il aperçut, vers 21 h. 15, un objet lumineux se déplaçant au ras du sol, en direction de Montdidier, à une distance qu'il lui fut, on le comprendra, impossible à évaluer.

De la forme, de la grosseur (apparente) d'un "pain de quatre livres)" (sic) bombé sur le haut, la "chose", de la couleur du minium, était immobile, et les occupants de la voiture, après s'être arrêtés, purent l'observer à loisir, tout en émettant les suppositions les plus diverses. Une barre sombre, verticale occupant environ le 1/5e de la largeur de celui-ci, apparut au milieu de la tache lumineuse, et s'y maintint tout le temps que dura l'observation, soit environ 10 minutes.

Ayant repris la route, nos voyageurs perdirent de vue l'engin, après avoir, à Warfusée, emprunté la route de Marcelcave.

M. et Mme Bédier se gardent bien de tirer des conclusions. Ils ont vu un objet lumineux, étrange, au ras du sol, et voilà tout. Ce n'était pas la lune. Sur ce point M. Bédier est formel: "Dame, à 65 ans passés, on sait ce que c'est qu'un quartier de lune, quand même".

D'autres personnes ont également confirmé le passage du disque orange dans le ciel picard, et notamment M. et Mme Bielecka et Mlle Janine Boitel qui, revenant de Paris en voiture, remarquèrent "l'objet" tout au long de la route de Saint-Just à Boves, en passant par Montdidier et Moreuil.

Un chauffeur d'autocar, M. Caron, qui assurait dimanche soir la ligne Roye-Amiens eut son attention attirée par un enfant assis non loin de lui et qui s'écria soudain "Oh! la drôle de lune!". Mais un bon conducteur surveille sa route, et M. Caron ne put jeter qu'un rapide coup d'oeil, suffisant néanmoins pour évaluer le diamètre de l'engin mystérieux: trois mètres environ. Mais à quelle distance était-il?

La soucoupe
venait-elle de la côte?

On comprendra qu'il nous est impossible de rechercher des témoins et de les interroger dans tous les villages de la Somme survolés par la prétendue soucoupe. Il faudrait d'abord pouvoir reconstituer la "ligne de vol".

De Boves vers le Santerrre, c'est à peu près fait. Avant, on trouve un passage sur un faubourg d'Amiens: Montières (témoin également digne de foi) et sur Dreuil, passage contrôlé par un gardien de la paix.

La soucoupe venait-elle donc de la côte? C'est fort possible puisque, peu avant qu'elle ne soit aperçue en Picardie (20 minutes environ) un ingénieur boulonnais, M. Marcel Thiebaut remarqua, alors qu'il circulait en voiture sur le plateau de Tingry, à mi-chemin entre Boulogne et Montreuil, deux disques rouges en mouvement. De nombreux automobilistes stoppèrent d'ailleurs pour scruter attentivement le firmament.

Entre Tingry et Dreuil, il restait évidemment un "trou", mais hier en fin de soirée, nous avons recueilli une intéressante déclaration qui nous permet de compléter tout au moins l'itinéraire d'un des mystérieux engins. On lira donc avec intérêt la curieuse déclaration suivante.

Une automobiliste amiénoise
suivie par une soucoupe
entre Hérissart et Rainneville

Une commerçante amiénoise, Mme Nelly Mansart, épicière, 6 rue de la Morlière, a vécu, en effet, dimanche soir, des minutes pathétiques et dont la simple évocationa de nouveau mis en émoi cette jeune femme, hier après-midi, lorsqu'elle nous a conté l'événement dont elle fut témoin.

Mme Mansart était allée passer l'après-midi chez ses parents à Hérissart et vers 21 heures, elle revenait en voiture vers Amiens, en compagnie de voisins, M. et Mme Delarouzée qui habitent 5, rue de la Morlière.

Tout en conduisant et en sortant du village d'Hérissart, Mme Mansart aperçut sur sa droite une boule éclatante dans le ciel. Cette boule a vrai dire avait à peu près la forme d'une collerette de champignon et était de couleur orange vif. Son diamètre était d'environ 6 à 8 mètres.

En plaisantant, Mme Mansart dit à ses amis: "Regardez, on dirait une soucoupe volante!..." Puis, observant la lueur avec plus d'attention, Mme Mansart remarqua, ainsi que des passagers, que ce "champignon" laissait échapper à sa partie supérieure des flammes tournant du violet au verdâtre, tandis que des sortes de câbles pendaient au-dessous.

Mais, laissons parler Mme Mansart: "Ce champignon bizarre, de couleur orange, tirant sur le feu m'impressionna énormément ainsi que mes amis. Je reconnais que j'ai eu peur. Cela vous fait un drôle d'effet et j'étais pressée de rentrer.

"La "soucoupe" nous a suivis pendant dix kilomètres, elle volait en rase-motte, à environ 150 mètres de nous et sa lueur se reflétait dans les glaces de ma voiture, à tel point que M. Delarouzée ouvrit la portière pour mieux se rendre compte. Lorsque nous traversions un village, l'engin contournait celui-ci et réapparaissait à la sortie. Après Rubempré, la boule écarlate se dirigea sur le hameau de Septenville puis vint nous rejoindre au sommet de la côte de Pierregot. A ce moment nous avons eu l'impression que la "soucoupe" piquait vers nous et j'ai e très peur.

Je continuais à rouler dans un état de surexcitation indescriptible et j'avais toutes les peines du monde à me contrôler. L'engin n'émettait aucun bruit et sans aucune doute il nous observait. A la sortie de Pierregot je me suis arrêtée aux dernières maisons. La "Soucoupe", qui avait contourné le village, nous attendait et faisait du sur-place puis elle s'éloignait comme je redémarrais. Elle se mit à tourner en spirale pendant trois ou quatre cent mètres et le "champignon" changea de forme pour prendre celle d'un croissant allongé et renversé avec une boule en fusion à la corne supérieure. Nous fûmes suivis jusqu'à Rainneville et étant au comble de l'effroi, je ralentis à la sortie de ce pays. J'étais suivie, à ce moment, par une 2 CV que j'empêchais de me doubler tellement j'avais peur. A ce moment, la "Soucoupe" accentua sa giration puis s'éloigna en direction de l'ouest d'Amiens, pour se perdre dans l'infini, en l'espace de quelques secondes, à une vitesse incomparable".

Dès qu'elle fut rentrée chez elle, Mme Mansart donna ses impressions à son mari qui demeura sceptique mais Mme et M. Delarouzée corroborèrent ses déclarations. Et le lendemain matin la fillette de Mme Mansart, âgée de trois ans, qui faisait partie du voyage fantastique et avait vu également le phénomène, dit à sa mère en s'éveillant; "T'as vu maman la grosse lune" et ce disant la fillette prit une serviette à laquelle elle donna la forme de l'engin aperçu la veille...

Autres manifestations
d'engins inconnus

Deux ouvriers, travaillant à Amiens, mais domiciliés à Pont-Remy, affirment d'autre part, avoir vu distinctement une soucoupe dans cette dernière localité, lundi soir, vers 22 h. 30.

Il s'agit de MM. Serge Hetru, dépanneur radio, chez M. Van Béghin, et André Cahon, manoeuvre.

L'engin, qui se trouvait dans la campagne, au ras du sol, affectait, paraît-il, la forme d'un disque renflé au centre et cerclé d'une étrange lueur bleu violet. Les deux hommes estimèrent qu'il se trouvait à une centaine de mètres d'eux et qu'il avait - vu de cette distance - environ trois mètres de diamètre. Il s'éleva sans bruit, en diagonale, mais suivant une ligne plus proche de la verticale que de l'horizontale.

Nous avions souri en écoutant les propos de M. Serge Hetru et celui-ci en avait paru vivement contrarié. D'ailleurs son patron devait, par la suite, nous affirmer qu'il était un excellent ouvrier, sérieux et incapable de monter une blague de cette envergure.

Enfin, dernier témoignage pour aujourd'hui, celui d'un jeune Amiénois qui nous écrit, en signant, pour nous dire qu'il a aperçu lundi, vers 13 heures, alors qu'il se trouvait sur la route de Doullens à Amiens, à deux kilomètres de cette dernière ville, un engin métallique tournoyant à environ 1.000 mètres d'altitude.

Couleur bleu-gris; forme ovale; aucun bruit.

"Je crois pouvoir vous dire que c'était une soucoupe volante", écrit notre correspondant dont nous ne citons pas le nom parce que c'est en vain que nous avons essayé de le joindre hier, pour lui faire confirmer de vive voix les termes de sa lettre.

Nous voudrions bien, en conscience, être aussi affirmatifs que lui...

Dans l'arrondissement d'Abbeville

L'arrondissement d'Abbeville encore que des milliers d'habitants ne s'en aperçoivent pas, est actuellement le centre d'apparitions mystérieuses de soucoupes volantes et de cigares - puisque chacun les appelle ainsi - qui défrayent la chronique en engendrant les commentaires les plus divers.

Un cigare en promenade
de Berck vers Rue

M. Georges Galland, boucher rue Gaston-Caudron à Rue, revenait en voiture automobile de Berck, dimanche soir, avec sa femme et son fils. Tous trois se virent suivis bien avant Rue par un engin mystérieux qui avait la forme d'un cigare.

Légitimement inquiet, le conducteur ralentit l'allure de son véhicule et stoppa par deux fois. L'engin qui se rapprochait de plus en plus était toujours là.

Il s'agissait d'une grosse boule, nous ont dit les intéressés, hier soir, au téléphone, mais de forme allongée et de couleur orange.

Depuis le Pont-à-Cailloux jusqu'à Herre-les-Quend, M. Galland, son épouse et son fils, qui commençaient à s'inquiéter sur les suites de l'aventure, ont nettement aperçu le cigare-soucoupe qui ne se déplaçait pas plus, ont-ils déclaré, à 50 km à l'heure, leur voiture ne roulant, pour leur permettre de voir mieux le mystérieux engin, qu'à 20 ou 30 à l'heure.

Les occupants de la voiture ont vu finalement l'engin disparaître dans la direction de Saint-Quentin-en-Tourmont, vers la mer.

Autre détail à signaler: M. Georges Savary, de Rue, travaillant pour le compte de M. Savreux, transporteur, a aperçu le même jour vers 21 h. 15, un engin ressemblant à une toupie de couleur vive qui s'est posé à 400 mètres environ de chez lui. Il a voulu s'en approcher mais l'appareil mystérieux a décollé doucement en direction du Crotoy. Il a monté à la verticale à une vitesse vertigineuse.

Mme Savary a également constaté le phénomène, ainsi que M. Maurice Véron, chauffeur de camion.

Une soucoupe
à Millencourt-en-Ponthieu

Deux autres apparitions de soucoupes volantes, récit que nous tenons de peronnes dignes de foi, ont été constatées lundi soir, vers 19 heures, dans le triangle formé au nord d'Abbeville par les communes de Millencourt-en-Ponthieu, Agenvillers et Saint-Riquier.

Un propriétaire de Caours-l'Heure, qui n'a tenu à confier son aventure qu'à ses enfants domiciliés à Abbeville, a vu, en haut de la côte de Millencourt, une masse énorme illuminée. Tout d'abord il pensa qu'il s'agissait d'un lourd camion conduit par des personnes qu'il prit pour des voleurs de bestiaux...

Il fit la garde quelques minutes, ne vit rien mais fut ébloui. Se sentant tout à coup fatigué, il s'en retourna et essaya de retrouver sa bicyclette. Le vélo avait été posé à un endroit habituel, mais il ne le retrouva qu'après dix minutes de recherches, quelque peu bouleversé par la lumière qui se dégageait de l'engin, qu'il devait apercevoir peu après au-dessus du bois de Saint-Riquier.

Ces manifestations lumineuses dans le ciel de l'arrondissement d'Abbeville laissent perplexes tous ceux qui, au fil des jours, ne se prétendent pas victimes d'hallucinations.

[Ref. nmn1:] JOURNAL "NORD-MATIN":

Scan.

La valse des soucoupes
continue

UN BOULANGER
DU FINISTERE AFFIRME
AVOIR RENCONTRE
UN "MARTIEN"
LE VISAGE COUVERT DE POILS

Vers 4 h. hier matin, M. Pierre Lucas, ouvrier boulanger à Loctudy (Finistère) qui était occupé à puiser de l'eau dans a cour de la boulangerie, aperçut soudain dans la nuit un engin de la forme d'une soucoupe de 2 m. 50 à 3 mètres de diamètre. Il en vit sortir un individu mesurant environ 1 m. 20 qui s'approcha de lui et lui tapa sur l'épaule en articulant des paroles inintelligibles. L'ouvrier-boulanger réussit à garder son sang-froid en rentra au fournil où l'individu le suivit.

A la lumière M. Lucas put dévisager le visiteur: il avait le visage ovale, tout couvert de poils et des yeux de la grosseur d'un oeuf de corbeau Le jeune homme appela sont patron mais, avant que celui-ci ait eu le temps de descendre, l'inconnu avait disparu ainsi que se soucoupe dont on ne retrouva aucune trace.

Un marchand de bière de Concarneau a, de son côté déclaré avoir vu dans le ciel deux disques lumineux de la forme de tables rondes prolongées d'une sorte de queue. L'un des disques était immobile tandis que l'autre évoluait à proximité. Les deux disques disparurent au bout de dix minutes après avoir lancé une fusée.

Des soucoupes... partout

Deux soucoupes ont été aperçues mardi vers 18 h. 45 près de Clermont-Ferrand, la première, à 10 kilomètres de Beaumont. Les témoins ont déclaré que l'engin s'approcha d'eux et devint de moins en moins brillant. Quand il ne fut plus qu'à 150 mètres, ils ressentirent une "curieuse sensation" et furent comme cloués sur place. A ce moment se dégageait une odeur de nitro-benzine. Bientôt l'engin s'éloigna. Le malaise cessa et la "soucoupe" disparut.

L'autre soucoupe a été aperçue au-dessus des côtes de Chanturgue, près de Clermont. Elle évoluait à la verticale et était d'un blanc brillant.

Une soucoupe a également été aperçue à Billom par un groupe de 30 personnes.

- Plusieurs habitants de Saint-Brieuc ont aperçu dans la nuit de mardi à mercredi, une soucoupe volante qui prit la forme d'un cigare avant de disparaître. Ils ont pu l'observer pendant plus d'une heure.

Le même phénomène a été constaté à Trégueux où un cycliste est rentré chez lui effrayé par ce qu'il avait vu.

- Plusieurs personnes de Thouare-sur-Vie (Vendée) ont également aperçu dans le ciel une dizaine d'objets lumineux ayant une forme allongée et qui passaient à une très grande vitesse et à haute altitude.

DANS LA REGION

Lueur blanche... à Dunkerque

Lundi dernier, vers 20 h. 10 alors qu'il manoeuvrait le S8 américain, le docteur Leven, dans le sas de l'écluse Watier à Dunkerque, le capitaine Emmanuel Dubois, 20 ans, 34 rue Carnot à Mers-les-Bains aperçut une lueur blanche qui longeait la côte, se dirigeant d'Est en Ouest.

Observant ce phénomène pendant plusieurs secondes, il pensa tout à coup aux soucoupes volantes et appela son équipage pour lui faire vérifier ce qu'il voyait. Mais quand le premier matelot arriva, la lueur avait brusquement disparu.

Disque rougeâtre... à Cassel

Hier, vers 10 h. 15, alors qu'ils attendaient l'autobus, 3 habitants de Cassel, MM. Guy Ver[?]ghe, 27, Grand-Place, Romain Scheerf, rue de Lille et Guy M[?] rue Constant Moncelay, virent un disque rougeâtre en forme de soucoupe qui évoluait à quelques centaines de mètres au-dessus de leurs tête.

Après avoir observé le phénomène pendant une bonne minute, ils le virent brutalement disparaître à l'horizon.

... et orange dans le ciel Picard

Dans la soirée de dimanche un "disque" orange évoluant en rase-motte a été aperçu et longuement observé par plusieurs habitants de Boves et de Demuin près d'Amiens. Les déclarations de ces personnes receuillies séparément, sont absolument concordantes. Le "disque orange" suivait presque au ras du sol, une direction Ouest-Est.

Un autre témoignage vient encore confirmer la présence de cette soucoupe dans le ciel picard. C'est un boulanger de Moreuil, cette fois, qui l'apporte. M. et Mme Dédier, revenaient en effet de Moreuil, en compagnie de leurs enfants M. et Mme Quenneben, quand, vers 21 h. 15, entre Foucaucourt et Estrées, ils aperçurent l'objet lumineux.

Même description que celle faite par les témoins précédents, mêmes observations sur le sens de la marche.

Etonnant récit
d'une commerçante amiénoise

Mais le plus étonnant récit est celui qu'a fait une commerçante amiénoise, Mme Nelly Mansart, épicière, 8 rue de la Mari[]e qui, dimanche revenait de Hérissart. Mme Mansart était accompagnée de voisins, M. et Mme Delaf[?]rée.

Les automobilistes venaient de quitter Hérissart lorsqu'ils aper4urent, dans le ciel, une boule éclatante qui, mieux observée leur apparut ensuite comme une collerette de champignon de couleur orange vif. Le diamètre était d'environ 6 à 8 mètres. Le "champignon" laissait échapper à sa partie supérieure, des flammes tournant du violet au verdâtre, tandis que des sortes de câbles pendaient au dessous.

Mme Mansart, qui conduisait la voiture, eut peur, d'autant plus que la "soucoupe" paraissait suivre la marche de l'auto, se tenant à une distance d'environ 130 mètres et volant en rase-motte.

Lorsque nous traversions un village, déclara Mme Mansart, l'engin le contournait et réapparaissait é la sortie, Il nous suivit ainsi pendant dix kilomètres environ.

A la sortie de Pierregot, je m'arrêtai. La soucoupe s'immobilisa et attendit, tournant en spirale pendant trois ou quatre cent mètres. Comme je redémarrais, elle nous suivit de nouveau.

Ce n'est qu'à Raineville, aux approches d'Amiens, que l'engin nous quitta définitivement, en direction de l'Ouest pour se perdre dans l'infini à une vitesse prodigieuse."

On conviendra que c'est là un récit impressionnant. Il faut encore y ajouter celui d'un boucher de Rue (Somme), M. Galland qui avec sa femme et son fils, revenaient de Berck en auto. Eux aussi furent suivis, pendant un certain temps, par un engin mystérieux de forme allongée et de couleur orange.

L'objet volait à basse altitude à une vitesse ne dépassant pas 30 à l'heure. Il disparut finalement dans la direction de St-Quentin-en-Tourmont, vers la mer.

D'autres personnes ont également observé le phénomène, toujours à la même heure, vers 21 h., dimanche soir.

Le Beuvrygeois facétieux a-t-il
commis des infractions au Code
qui n'avait point prévu
LE PROBLEME DES SOUCOUPES?

La découverte des généreuses distributions de (fausses) soucoupes par un retraité beuvrygeois a fait gros bruit et les services de la police, comme ceux de la gendarmerie se sont évertués à chercher hier les troubles qu'auraient pu causer la persistante facétie de M. D'Oliveira.

Combien de personnes ont-elles pu prendre pour de mystérieux engins de Mars les montgolfières de papier, habilement ajustées par le Portugais? On ne le saura sans doute jamais.

Il était possible que les nombreuses apparitions de dimanche dans tout le nord de la France aient eu le beuvrygeois pour auteur. Mais non, il faut, pour cleles-là, trouver une autre explication. Car, ce dimanche, M. D'Oliveira n'avait pas consacré à son passe-temps favori. Ce point a pu être rapidement vérifié. Qu'a donc bien pu troubler le brave santennais?

Certes, si un de ces engins avait percuté contre une meule, il courait le risque de provoquer un incendie. M. D'Oliveira protesta d'ailleurs avec force: il emploie, dit-il, de l'amiante, prenant ainsi toutes précautions. Et, pourtant, la montgolfière atterrie à Sailly-Labourse commençait bel et bien à brûler, à trois mètres d'une meule de paille d'ailleurs.

Et c'est pourquoi M. D'Oliveira "bénéficiera" d'une contravention. Serait-ce le terme de son invention? Une vieille loi, du 31 mai 1924, régit l'utilisation des aéronefs, établissant qu'on ne pourra en lancer dans le ciel qu'avec autorisation du préfet, sur avis du maire.

Et les prescriptions légales définissent que doit être considéré comme aéronef tout objet capable de s'élever dans les airs.

Ce sont donc 5.000 aéronefs que M. D'Oliveira a livré aux nuages!

Qu'il se rassure il ne sera pas contrevenant pour la totalité, il a commencé ses exploits avant 1918, à une époque où la loi en question n'existait pas. Et il y a prescription pour les délits antérieurs à 1931.

Ceci énoncé fort sérieusement, bien sûr.

[Ref. vdn1:] JOURNAL "LA VOIX DU NORD":

Scan.

PUISQUE LES MARTIENS
Nous prennent au sérieux...

Décidément, l'abondance des matières va nous pousser à créer une nouvelle chronique: celle des soucoupes volantes. Il paraît qu'elles ne se bornent plus à voler. Elles atterrissent, font du rase-mottes, changent de forme, laissent des traces d'huile sur le sol, dégagent une odeur de nitro-benzine, laissent échapper des flammes violettes, verdâtres. Elles ont un mètre de diamètre, 2,3, 10. Elle se déplacent horizontalement, verticalement, s'immobilisent, se volatilisent.

Elles ont des passagers velus comme des singes qui pénètrent dans le fournil d'un boulanger, tapent sur l'épaule un cultivateur; des êtres qui ont la taille d'enfants. Cette fois, des précisions, nous en avons. Réjouissons-nous vivement: elles n'ont encore causé de préjudice à personne. Nos visiteurs, c'est sûr, sont pratiquement prêts à rompre la glace.

Attendons avec sérénité.

Mais avant que sonne cette heure historique les âmes fortes n'osent plus lever les yeux au ciel sans émotion: "Mon tour est-il arrivé de voir une soucoupe?"

Avions de Coxyde, qui filez le long de la côte, ballons-sondes de la météorologie, météores fantaisistes dont Sénèque -- déjà -- avait décrit les caprices, étoiles filantes, lune pleine ou demi-pleine quand vous vous trouvez réunis dans le grand concert céleste comme vous devez rire des gens de la terre!

Car à l'heure actuelle les témoignages sont tels que plus personne ne pense à vous.

Allez prétendre que le disque orange repéré par M. Julien Bédié, M. et Mme Quennehen n'était pas une soucoupe; allez prétendre à Mme Nelly Mansart qu'elle n'a pas été littéralement poursuivie sur la route de Hérissart, à Amiens par une boule éclatante qui suivait sa voiture, contournait les villages, la reprenait la chasse à leur sortie, s'arrêtait quand l'auto stoppait, repartait en même temps qu'elle, que ses terreurs ont été vaines... Autant promettre la lune.

Dans la Somme où les usagers du ciel deviennent envahissants, de Saint-Just à Boves, de Montières à Dreuil, de Rainneville à Amiens, en Bretagne, à Saint-Brieuc et Trégueux, en Vendée, à Thouare-sur-Vie, dans le Finistère à Quimper, le contingent quotidien de nouvelles visions entretient le mythe. Une fois encore laissons faire, accueillons avec un vaste sourire en coin l'accumulation de cette forme nouvelle de témoignages de l'au-delà.

S'il devait être vrai que des êtres d'autres planètes serait occupée à relever, comme l'a avancé un savant du Kenya -- c'est loin tout ça !—la carte de la terre, ne les gênons pas dans leur travail.

Mieux, rasons nos montagnes, détournons le cours de nos fleuves au mieux de nos aspirations industrielles, fertilisons les déserts, bref, travaillons d'arrache-pied pour le bien de l'humanité à changer l'aspect de cette terre. Nul doute que cela ne passera pas inaperçu des Martiens. Et qu'ils prendront tout le temps désirable pour tenir à jouer cette carte.

Dame il faut être sûr de soi pour changer de planète.

Et surtout, repiochons sérieusement notre astrologie.

Jean HAUTEFEUILLE

[Ref. jds1:] JOURNAL "JOURNAL DU SANTERRE":

Scan.

Petite chronique
des
Soucoupes Volantes

Des apparitions dans la région

Les Martiens passent leur week-end sur terre. On les signale un peu partout, du Nord au Midi, des rives de l'Océan aux bords du Rhin.

Il ne s'agit d'ailleurs pas de Martiens, car selon nos plus savants astronomes, ni Mars, ni Vénus ne peuvent être habités. Mars est trop froid et manque d'oxygène. Quant à vénus, elle est actuellement en pleine période carbonifère, un peu comme la Terre, il y a 300 millions d'années.

Les êtres inconnus, pilotant la vaisselle diabolique, sont des Uraniens, a révélé récemment le professeur allemand Hermann Oberth, spécialiste des fusées.

Le monde entier se perd en conjectures. Il y a des partisans de la thèse d'engins venant d'une autre planète. Il y a ceux qui les croient de fabrication terrestre, quelque chose comme des V2 améliorés. Il y a ceux enfin, qui y voient l'objet d'hallucinations.

On cherche des explications: boules de feu, faux soleils, fausses lunes, phénomènes de réfraction, comètes, météores, fusées. Rien de satisfaisant. Rien de définitif.

Les témoignages sont nombreux. Beaucoup sont fragiles. Quelques-uns solides en apparence ne résistent pas toujours à l'observation ou manquent de précision pouvant en garantir l'authenticité.

L'énigme est entière, le dossier des soucoupes reste ouvert mais les vitrines du musée des objets inconnus restent vides.

***

Après la région d'Abbeville, c'est plusieurs personnes de Boves qui viennent de voir des "soucoupes volantes", ou du moins une étrange lueur qui se déplaçait à allure lente. De l'avis dde ces personnes, l'engin semblait s'envoler des abords du terrain de football de Boves. La "soucoupe" a donc été vue par M. et Mme Dhelly et M. et Mme Quin, ainsi que par M. Laurent Laporte, débitant au Pont de Fouencamps.

On apprenait peu après que d'autres personnes du village de Demuin avaient également remarqué l'engin. D'après M. et Mme Deslandes, il s'agissait d'une sorte "d'abat-jour phosphorescent" qui se déplaçait sans bruit et cherchait à se poser. Lorsque ces personnes ont alerté des voisins, l'engin avait disparu.

Dimanche soir, un Moreuillois, M. Julien Bédier, boulanger, rue Thibeauville, revenait, en compagnie de sa femme et de ses enfants, M. et Mme Quenehen, bouchers à Péronne, en voiture, sur la route Amiens-Saint-Quentin quand entre Foucaucourt et Estrées, il aperçut, vers 21 h. 15, un objet lumineux se déplaçant au ras du sol, en direction de Montdidier, à une distance qui fut, on le comprendra, impossible d'évaluer.

De la forme et de la grosseur (apparente) d'un "pain de quatre livres" (sic) bombé sur le haut, la "chose", de la couleur du minium, était immobile, et les occupants de la voiture, après s'être arrêtés, purent l'observer à loisir, tout en émettant les suppositions les plus diverses. Une barre sombre, verticale, occupant environ le 1/5e de la largeur de celui-ci, apparut au milieu de la tache lumineuse, et s'y maintint tout le temps que dura l'observation, soit environ 10 minutes.

Sur la route Amiens-Roye
une conductrice fut également témoin
de visions semblables

D'autre part, on apprend qu'un mineur retraité de Beuvry-les-Béthune a avoué avoir fabriqué lui-même des soucoupes volantes en papier qui fonctionnaient comme des montgolfières.

Le mystificateur a affirmé qu'il avait déjà construit et lancé plus d'un millier de ces engins.

***

Enfin, un jeune homme de Montdidier revenant à Etelfay, le 30 septembre, aurait été frappé de stupeur en apercevant un engin bizarre, vers 23 heures, au-dessus de Faverolles.

[Ref. las1:] JOURNAL "LIBRE ARTOIS":

Scan.

La valse des soucoupes volantes

UN BOULANGER DU FINISTERE AFFIRME AVOIR RENCONTRE UN "MARTIEN" LE VISAGE COUVERT DE POILS

Vers 4 heures hier matin M. Pierre Lucas, ouvrier boulanger à Loctudy (Finistère), qui était occupé à puiser de l'eau dans la cour de la boulangerie, aperçut soudain dans la nuit un engin de la forme d'une soucoupe de 2 m. 50 à 3 mètres de diamètre.

Il en vit sortir un individu mesurant environ 1 m. 20 qui s'approcha de lui et lui tapa sur l'épaule en articulant des paroles inintelligible. L'ouvrier boulanger réussit à garder son sang-froid et rentra au fournil où l'inconnu le suivit.

A la lumière, M. Lucas put dévisager le visiteur: il avait le visage ovale, tout couvert de poils et des yeux de la grosseur d'un œuf de corbeau. Le jeune homme appela son patron mais, avant que celui-ci ait eu le temps de descendre, l'inconnu avait disparu ainsi que sa soucoupe, dont on ne retrouva aucune trace.

Un marchand de bière de Concarneau a, de son côté, déclaré avoir vu dans le ciel deux disques lumineux de la forme de table ronde prolongées d'une sorte de queue. L'un des disques était immobile, tandis que l'autre évoluait à proximité. Les deux disques disparurent au bout de dix minutes après avoir lancé une fusée.

DES SOUCOUPES... PARTOUT

Des soucoupes ont été aperçues mardi, vers 15 h. 15, près de Clermont-Ferrand, la première, à 10 kilomètres de Beaumont.

Les témoins ont déclaré que l'engin se rapprocha d'eux et devint de moins en moins brillant. Quand il ne fut plus qu'à 150 mètres, ils ressentirent une "curieuse sensation" et furent comme cloués sur place. A ce moment se dégageait une odeur de nitro-benzine. Bientôt l'engin s'éloigna, le malaise cessa et la soucoupe disparut.

L'autre soucoupe a été aperçue au-dessus des côtes de Chanturgue, près de Clermont. Elle évoluait à la verticale et était d'un blanc brillant.

Une soucoupe a également été aperçue à Billom par un groupe de 30 personnes.

- Plusieurs habitants de Saint-Brieuc ont aperçu dans la nuit de mardi à mercredi, une soucoupe volante qui prit la forme d'un cigare avant de disparaître. Ils ont pu l'observer pendant plus d'une heure.

Le même phénomène a été constaté à Trégueux où un cycliste est rentré chez lui effrayé par ce qu'il avait vu.

Plusieurs personnes de Thouars-sur-Vie (Vendée) ont également aperçu dans le ciel une dizaine d'objets lumineux ayant une forme allongée et qui passaient à une très grande vitesse et à haute altitude.

DANS LA REGION
LUEUR BLANCHE... A DUNKERQUE

Lundi dernier, vers 20 h. 20, alors qu'il manoeuvrait le S.S. américain "Docteur Lyren" dans le sas de l'écluse Wattier à Dunkerque, le capitaine Emmanuel Dubois, 30 ans, 34, rue Carnot, à Malo-les-Bains, aperçut lueur blanche qui longe la côte, se dirigeant s'Est en Ouest.

Observant ce phénomène pendant plusieurs secondes, il pensa tout à coup aux soucoupes volantes et appela son équipage pour lui faire vérifier ce qu'il voyait. Mais quand le premier matelot arriva, la lueur avait brusquement disparu.

DISQUE ROUGEATRE...
A CASSEL

Hier, vers 10 h. 15, alors qu'ils attendaient l'autobus, trois habitants de Cassel, MM. Guy Verbruggue, 17, Grand'Place; Romain Schoerf, rue de Lille, et Guy Hennion, rue Constant-Moncelay, virent un disque rougeâtre en forme de soucoupe qui évoluait à quelques centaines de mètres au-dessus de leur tête.

Après avoir observé le phénomène pendant une bonne minute, ils le virent brutalement disparaître à l'horizon.

...ET ORANGE
DANS LE CIEL PICARD

Dans la soirée de dimanche, un "disque" orange évoluant en rase-mottes a été aperçu et longuement observé par plusieurs habitants de Boves et de Démuin, près d'Amiens. Les déclarations de ces personnes, recueillies séparément, sont absolument concordantes. Le disque orange suivait presque au ras du sol, une direction Ouest - Est.

Un autre témoignage vient encore confirmer la présence de cette soucoupe dans le ciel picard, le soir de dimanche dernier. C'est un boulanger de Moreuil, cette fois, qui l'apporte. M. et Mme Dédié, revenaient en effet de Moreuil, en compagnie de leurs enfants, M. et Mme Quenehem, quand, vers 21 h. 15, entre Foucaucourt et Estrées, ils aperçurent l'objet lumineux.

Même description que celle faite par les témoins précédents, mêmes observations sur le sens de la marche.

ETONNANT RECIT D'UNE
COMMERÇANTE AMIENOISE

Mais le plus étonnant récit est celui qu'a fait une commerçante amiénoise, Mme Nelly Mansart, épicière, 5, rue de la Marlière, qui, dimanche, revenait de Hérissart. Mme Mansart était accompagné de voisins, M. et Mme Delarouzée.

Les automobilistes venaient de quitter Hérissart, lorsqu'ils aperçurent, dans le ciel, une boule éclatante qui, mieux observée, leur apparut énorme comme une collerette de champignons de couleur orange vif. Le diamètre était d'environ 6 à 8 mètres. Le champignon laissait échapper à sa partie supérieure, des flammes tournant du violet aux verdâtre, tandis que des sorte de câbles pendait au-dessous.

Mme Mansart, qui conduisait la voiture, eut peur, d'autant plus que la "soucoupe" paraissait suivre la marche de l'auto, se tenant à une distance d'environ 150 mètres et volant en rase-mottes.

"Lorsque nous traversions un village, déclara Mme Mansart, l'engin le contournait et réapparaissait est à la sortie. Il nous suivi ainsi pendant 10 kilomètres environ.

"A la sortie de Pierregot, je m'arrêtais. La soucoupe s'immobilisa et attendit, tournant en spirale, pendant trois ou quatre cent mètres. Comme je redémarrais, elle nous suivit de nouveau.

"Ce n'est qu'à Rainneville, aux approches d'Amiens, que l'engin nous quitta définitivement en direction de l'Ouest pour se perdre dans l'infini à une vitesse prodigieuse."

On conviendra que c'est là un récit impressionnant. Il faut encore y ajouter celui d'un boucher de Rue (Somme), M. Galland, qui avec sa femme et son fils revenait de Berck en auto. Eux aussi furent suivis, pendant un certain temps, par un engin mystérieux de forme allongée et de couleur orange.

L'objet volait à basse altitude à une vitesse ne dépassant pas 50 à l'heure. Il disparut finalement dans la direction de Saint-Quentin-en-Tourmont, vers la mer.

D'autres personnes ont également observé le phénomène, toujours à la même heure, vers 21 h. 00, dimanche soir.

[Ref. dcn1:] DOMINIQUE CAUDRON:

CHRONOLOGIE D'UN DIMANCHE FANTASTIQUE

Le week-end du 2-3 octobre apparait sur tous les graphiques comme le maximum-maximorum de la vague de 1954. Bien que le travail de dépouillement de la presse de l'époque ne soit pas encore terminé, les 118 éditions diverses de journaux et revues que j'ai pu dépouiller pour cette période nous donne[nt] un aperçu à peu près complet, en tous cas très largement représentatif des observations régionales qui ont été rapportées dans la presse pour le dimanche 3 octobre. J'ai inclus les observations de la Somme qui me paraissaient indissociables de celles du Nord-Pas-de-Calais et qui figurent d'ailleurs dans le chapître intitulé "Zigzag sur le pays minier" du livre d'A. Michel: "Mystérieux Objets Célestes". Je compte, pour un cas, chaque observation faite par un groupe indépendant de témoins. L'étonnante quantité d'observations rapportées ci-après, montre encore une fois l'intérêt de fouiller à fond les archives de journaux.

3 OCTOBRE 1954:

[... autres cas...]

33) 21h15, RN 336, depuis Estrées Déniecourt jusqu'à Warfurée Abancourt _80_: Mr Bedies, sa femme et Mr et Mme Quénéhen roulaient vers Amiens quand ils aperçurent vers Montdidier, se deplaçant au ras du sol, un objet lumineux, bombé sur le dessus. Ils s'arrêtèrent et purent observer l'objet immobile durant dix minutes. Une barre sombre verticale, faisant les 1/5 de sa largeur, apparut au milieu du l'objet et resta jusqu'à la fin de l'observation. Ayant repris la route, les témoins perdirent l'objet de vue au lieu-dit de Warfurée en prenant la route de Marcelcave. (N.M, 7/10,p.8)(Libre Artois, 8/10, p.4.; Courrier Picard, p.3, du 6/10 et le Journal du Santerre, p. 3, 8/10)

[... autres cas...]

[...]

Or nous savons que ce soir là, à 21 h 30 la Lune en croissant se couchait au Sud-Ouest et que d'après le cas 9 elle était déformée par des nuages bas...

Catastrophe! Ce faisceau de soupçons jette un discrédit total sur cette magnifique série d'observations, une des plus belles qu'on ait jamais trouvée pourtant. Il va nous falloir vérifier certaines données, la direction de certaines observations, les conditions météorologiques mais d'ores et déjà le doute est trop grand, pour que nous puissions classer ces observations comme OVNI.

[...]

[Ref. dcn3:] DOMINIQUE CAUDRON:

Dominique Caudron a dressé un inventaire d'observations dans le Nord au 3 octobre 1954, comprenant 51 rapports, dont celui-ci:

La fabuleuse journée du 3 octobre 1954

[...]

Chronologie des observations du 3 octobre.

Nous ne donnons ici qu'un résumé de ce qui est paru dans la presse de l'époque, pour la région du nord, sans tenir compte de qu'ont pu raconter ensuite les ufologues. Nous avons numéroté toutes ces observations, dont les premières n'ont rien à voir avec le coucher de la lune, afin de pouvoir les étudier globalement dans un tableau. Certaines font déjà l'objet d'un dossier spécial.

[... autres cas...]

33) 21 h 15, RN 336, depuis ESTRÉES-DENIÉCOURT jusqu'à WARFUSÉE-ABANCOURT (80)

- Mr Bedier, sa femme et son fils roulaient vers Amiens quand ils aperçurent vers Montdidier, se déplaçant au ras du sol, un objet lumineux, bombé sur le dessus, Ils s'arrétèrent et purent observer l'objet immobile durant dix minutes. Une barre sombre verticale, faisant les 1/5 de sa largeur, apparut au milieu de l'objet et y resta jusqu'à la fin de l'observation. Ayant repris la route, les témoins perdirent l'objet de vue au lieu-dit de Warfusée en prenant la route de Marcelcave.

(Le Courrier Picard 6/10 page 3, Nord Matin 7/10 page 8, Libre Artois 8/10 page 4, le Journal du Santerre 8/10 page 2)

[... autres cas...]

Tout ceci n'est qu'une compilation des renseignements donnés par l'ensemble des journaux de l'époque, éditions locales comprises, er dont les ufologues n'ont jamais utilisé qu'une partie.

Nous verrons que l'analyse de ces renseignements permet d'éliminer l'hypothèse d'une soucoupe volante, au profit de celles de multiples observations de la lune, dont l'image était rougie et déformée par des nuages, qui lui donnaient aussi un mouvement apparent illusoire.

[Ref. dcn4:] DOMINIQUE CAUDRON:

Analyse des observations du 3 octobre 1954

[... autres cas...]

33) 21 h 15, RN 336, depuis ESTRÉES-DENIÉCOURT jusqu'à WARFUSÉE-ABANCOURT (80)

Même direction que la lune, même comportement apparent que la lune.

[... autres cas...]

Explications:

Carte.

La Lune.

Le trajet d'Estrées-Deniécourt jusqu'à Abancourt est de près de 80 kilomètres.

Carte.

La direction d'observation paraît être vers le Sud-ouest, où la Lune se couche à ce moment.

L'objet observé se déplace quand les témoins roulent, et paraît immobile quand ils s'arrêtent; ce qui est une illusion typique dans les méprises causées par la Lune.

Mots clés:

(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)

Estrées-Deniécourt, Somme, Bedier, épouse, fils, multiple, voiture, route, Montdidier, déplacement, lumineux, objet, dome, immobile, durée, vertical, sombre, barre, Warfusée, Marcelcave

Sources:

[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.

Historique du document:

Version: Créé/changé par: Date: Description:
1.0 Patrick Gross 6 juin 2019 Première publication.
1.1 Patrick Gross 12 mars 2020 Addition [jds1].
1.2 Patrick Gross 14 avril 2020 Addition [nmn1].
1.3 Patrick Gross 8 mai 2020 Addition [cpd1].
1.4 Patrick Gross 15 mai 2020 Addition [las1].
1.5 Patrick Gross 25 juin 2020 Addition [vdn1].
1.6 Patrick Gross 12 juillet 2022 Addition [dcn1]. Dans le Résumé, "Vers 2017" changé en "En 1978, puis encore vers 2017".

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Cette page a été mise à jour le 12 juillet 2022.