Voir ici pour d'autres témoignages dans le sens d'une exigence de levée du secret.
«The TRUE Report on Flying Saucers,» dans la revue TRUE, 1967, page 12, article de Donald E. Keyhoe.
A BAS LA CENSURE:Par le Major Donald E. Keyhoe «L'ARMEE DE L'AIR DES ETATS-UNIS CONTINUE-T-ELLE A GARDER SES DOSSIERS SOUS CLE ET A MUSELER DES HISTOIRES IMPORTANTES TELLES QUE L'OVNI DEPISTE PAR LA CAPSULE GEMINI? VOICI UNE DEMANDE POUR QUE CES PRECIEUX DOSSIERS SOIENT OUVERT AU PUBLIC.» |
Je vais vous raconter une histoire incroyable, considérée comme une «rumeur» par l'Armée de l'Air, une histoire que vous n'avez pas encore entendue. Le fait que vous n'en ayez jamais entendu parler - que vous n'ayez pas eu le droit de l'entendre - est aussi effrayant que l'histoire elle-même.
Le 8 avril 1964, la National Aeronautics and Space Administration [NASA] a lancé depuis cap Kennedy la première capsule Gemini biplace, une étape cruciale dans notre effort de déposer des astronautes sur la Lune. La capsule est entrée dans son orbite prévue autour de la Terre, et les instruments sensibles ont commencé à recueillir les données qui indiqueraient des défauts et préciseraient les améliorations éventuellement à apporter à la conception. Ce premier vol d'essai fut un grand succès. Vous en avez eu connaissance le lendemain matin dans votre journal.
Mais il y avait quelque chose que vous n'avez pas lue. Ce rapport m'a été présenté confidentiellement par deux scientifiques présents lors de cet essai. La capsule Gemini était toujours dans sa première orbite quand quatre vaisseaux spatiaux d'origine inconnue ont volé jusqu'à elle. Tandis que les radaristes stupéfaits observaient leurs écrans, bouche bée, les quatre engins ont pris position autour de la capsule - deux au-dessus d'elle, un en dessous, un en arrière. Ceux qui étaient à l'intérieur de ces engins étranges ont semblé inspecter la capsule avec grand soin. Ils se sont rapprochés de la capsule et l'ont suivie pendant toute une orbite autour de la terre. Puis, ayant apparemment terminé leur examen minutieux, ils se sont écartés et ont disparu dans l'inconnu.
Quels étaient ces quatre voyageurs spatiaux mystérieux? D'où venaient-ils? Quelle mission les avait amenés dans le voisinage de la Terre? Quelles personnes, quels êtres, étaient aux commandes? Je souhaite ardemment pouvoir répondre à ces questions. Et je souhaite pouvoir répondre d'une manière satisfaisante à une autre question: cet épisode incroyable, cet incident si chargé d'implications pour tous ceux qui vivent sur terre - pourquoi est-ce gardé secret?
Washington D.C. elle-même a été le théâtre de nombreuses observations, que l'Armée de l'Air a sommairement écartées.
Voici au moins ce que je sais: l'épisode Gemini n'était pas un cas isolé. Pendant les trois dernières années, sans que le grand public n'en ait connaissance, il y a eu une nouvelle et énorme vague d'incidents dans lesquels les objets volants non identifiés (OVNIS) ont été aperçus autour du monde, souvent près des zones de tests de fusées, des voies orbitales des satellites et des terrains d'aviation. Le gouvernement des Etats-Unis s'est rendu compte tout au long de cette période que des engins étrangers énigmatiques d'une certaine sorte observent nos opérations dans l'espace. La nouvelle vague des apparitions d'OVNIS correspond tout à fait dans son importance à la grande alarme «des soucoupes volantes» de la fin des années 40 et du début des années 50, quand il n'était pas inhabituel que des douzaines d'observations d'OVNIS soient rapportées en seule semaine. L'activité OVNI s'était légèrement ralentie vers la fin des années 50. Mais maintenant, soudainement, les OVNIS sont de retour - en plus grand nombre, leur origine toujours obscure, leur but aussi insaisissable qu'auparavant.
Vous n'avez entendu ou n'avez pas lu rien au sujet de cette nouvelle vague importante. Non. Au début des années 50, l'Armée de l'Air, chargée d'étudier les OVNIS, a adopté la politique de «debunking» et de ridiculisation de quiconque affirmait avoir vu un engin étranger. Maintenant la tactique a changé. La tactique est la suppression totale des nouvelles. Par un ordre strict de l'Armée de l'Air, référencé AFR 200-2, le personnel de l'Armée de l'Air s'est vu interdit de parler en public au sujet des observations d'OVNIS, et les informations sur les OVNIS doivent être retenues loin de la Presse à moins que la chose vue «ait été franchement identifiée comme familière ou un objet connu.» Le gouvernement des Etats-Unis peut également exercer des pressions indirectes sur les employés des compagnies travaillant dans les projets de missiles, sur des pilotes de ligne aérienne, et sur d'autres sujets qui sont dans une certaine mesure contrôlables par le gouvernement. Résultat: un black-out sur les nouvelles.
Pourquoi le black-out? Je puis seulement le deviner. Peut-être le gouvernement sait-il quelque chose de tellement impressionnant qu'il craint que le public ne soit pris de panique. Peut-être l'Armée de l'Air a-t-elle peur que le public, alimenté par trop d'histoires d'OVNIS, pourrait en venir à croire qu'ils sont de nouvelles armes de guerres Russes imbattables. Peut-être l'Armée de l'Air regrette-t-elle maintenant la décision prise il y a longtemps de cacher la vraie nature des OVNIS, mais craint que d'admettre une aussi longue dissimulation causerait une tempête de colère publique.
Je ne sais pas ce que sont les motifs de l'Armée de l'Air. Mais je sais - je sais au-delà de n'importe quelle possibilité de doute qu'une importante nouvelle vague d'OVNI est en train de patrouiller dans nos cieux et notre voisinage dans l'espace. Je n'en sais pas davantage au sujet de ces engins inexplicables que ce que tout le monde sait. Je sais seulement qu'ils sont sous contrôle intelligent et semblent avoir été produit par une certaine technologie plus avancée que la nôtre. Ils sont réels. Que l'Armée de l'Air l'admette ou pas, ils sont ici, clairement, absolument, inévitablement.
Comment est-ce que je sais? Je vais vous dire comment. Je vais vous soumettre des récits documentés de cas, des preuves qui peuvent difficilement être contestées, des rapports signés par des hommes raisonnables et dignes de confiance dont les vies dépendent de leur capacité à percevoir les choses clairement et de noter des faits avec une exactitude minutieuse. Mais laissez-moi d'abord vous parler à mon sujet et au sujet des bases sur lesquelles je vous demande votre crédit. Je suis un diplômé de l'Académie Navale des Etats-Unis à Annapolis. Avant et pendant la deuxième guerre mondiale j'étais un officier pilotant dans le corps des Marines des Etats-Unis. Mon vie entière a été vouée à l'aviation, à voler ou à écrire à ce sujet. Je mentionne ceci pour prouver que je suis en mesure d'évaluer les faits quand un pilote me parle de quelque chose qu'il a vu dans le ciel. Je suis au courant des mirages, des sundogs et d'autres phénomènes optiques produits sur les pilotes, et je sais quelles illusions d'optique vous dupent et celle qui ne sont pas des duperies, et quand vous êtes dupés ou non.
Après la guerre je suis devenu un auteur sur des aspects techniques de l'aviation. Un jour j'ai été approché par le rédacteur du magazine TRUE. Il a voulu que j'étudie les prétendues soucoupes volantes qui commençaient alors juste à être mentionnées dans les nouvelles. Franchement, j'étais sceptique. Les soucoupes volantes étaient justes des illusions, ai-je pensé. Mais j'ai étudié la chose de toute façon, ne serait-ce que par curiosité. Et après avoir parlé à une masse de personnes qui avaient aperçu des OVNIS - des fonctionnaires du gouvernement, des pilotes, des scientifiques - je suis revenu largement convaincu que les OVNIS sont exactement ce qui ils semblent être: des visiteurs de quelque part ailleurs dans l'univers. J'ai été tellement complètement convaincu que je suis devenu le directeur d'une organisation appelée NICAP, le Comité National d'Investigations des Phénomènes Aériens, dont le but unique est d'aller au fond du problème des OVNIS. Le NICAP a maintenant environ 5.000 membres dans 50 états et 30 pays étrangers.
Les membres du NICAP incluent des officiers vétérans de tous les services, comprenant de nombreuses personnes venues des services de renseignements militaires. D'autres membres sont des pilotes, des astronomes, et des experts en matière spatiale et des scientifiques travaillant sur les fusées. Beaucoup d'esprits scientifiques de haut niveau sont sur l'organigramme du NICAP et d'autres servent de conseillers à l'organisation. J'ai moi-même continué des recherches étendues dans le domaine des OVNIS au cours des 15 dernières années et j'ai écrit un certain nombre de livres sur le sujet.
Au cours des ans, le NICAP est devenu un genre de centre de rassemblement pour les rapports d'observations d'OVNIS. Les gens qui ont peur de faire un rapport à l'Armée de l'Air ou aux journaux, craignant le ridiculisations publique, font leur rapport chez nous. Des gens qui sont soumis à la censure la plus totale nous confient souvent leurs rapports en secret. C'est ainsi que nous avons été renseignés sur l'épisode de Gemini, par exemple. Le black-out sur les nouvelles a des fuites, et ces fuites se font souvent tranquillement dans la direction du NICAP.
Considérez une autre fuite. Dans nos dossiers se trouve une photocopie d'un log officiel de trajectoire provenant de cap Canaveral (maintenant cap Kennedy), couvrant des opérations du 10 Janvier 1961. On a mis à feu un missile Polaris ce jour-là. Selon le log, le missile était sur son chemin vers le haut quand «un objet volant non identifié» est entré au-dessus de la zone de test. L'OVNI était de toute évidence tellement grand et a manoeuvré tellement près du Polaris que le verrouillage automatique du radar de suivi depuis le sol, réglé pour suivre le Polaris, s'est verrouillé sur l'OVNI par erreur. L'OVNI a par la suite volé hors de la portée du radar. Il a fallu 14 minutes aux radaristes pour retrouver le Polaris. Avez-vous eu connaissance de ceci dans votre journal? Certainement pas.
Et vous n'avez pas non plus eu connaissance des événements étranges du 3 mai 1964. Ces événements ont été tellement embarrassants qu'ils ont causé une tempête au département d'état des Etats-Unis, et le département d'état a trouvé nécessaire d'envoyer un rapport sur l'affaire à la C.I.A, à l'agence de sécurité nationale (N.S.A), à la NASA, à l'armée et à la marine. Le couvercle de sécurité a été maintenu vers le bas avant que les faits vous soient arrivés, mais les voici:
Juste avant l'aube de ce jour-là, près de Canberra, en Australie, plusieurs observateurs au sol ont vu un grand objet blanc brillant voyager vers le Nord-Est à travers le ciel obscur. Il se déplaçait avec une oscillation particulière comme si il perdait de la puissance ou avait échappé au contrôle. Les observateurs abasourdis ont alors vu un objet plus petit, visible avec une faible lumière rouge, planant non loin en avant. Le grand engin blanc a volé jusqu'au plus petit et a semblé le heurter. Alors le grand OVNI a tourné, ne vacillant plus, et a filé hors de vue. La petite lumière rouge a éclaté brièvement et s'est éteinte. Il fut jugé d'après le rapport des observateurs déroutés que l'incident pourrait avoir été une attaque par le grand engin sur l'objet plus petit, ou bien une sorte de bizarre opération de réapprovisionnement en plein air.
Le rapport des observateurs a été étudié par l'Attaché scientifique de l'ambassade américaine à Canberra, le Dr. Paul Siple, et deux ingénieurs de la NASA. Ils ont conclu, en premier lieu, que les observateurs avaient en effet vu que ce qu'ils ont dit avoir vu. Ils ont également conclu que les objets mystérieux n'étaient pas des engins terrestres quels qu'ils soient. L'ambassade a rapporté tout ceci à Washington, D.C, dans l'Airgram A-894 - dont une copie a été obtenue et déposée dans les dossiers du NICAP.
L'Armée de l'Air a également conservé un silence suspect au sujet de quantité de rencontres récentes entre les OVNIS et des avion. En 1962 et à nouveau en 1964, l'Armée de l'Air a alléguée dans divers communiqués de presse et interviews de presse que toute la recherche entière sur les OVNIS était terminée: toutes les observations avaient été expliqués comme des ballons, des canulars, des illusions et d'autres phénomènes connus, et les que le dossier était clot. C'était là une affirmation étrange. Pour l'Armée de l'Air, en effet, cela niait que ses incidents documentés suivants se soient jamais produits:
Le 21 septembre 1961: un avion de ligne à réaction Anglais et un avion de ligne à réaction Américain volant au-dessus du Pacifique, ont indépendamment vu un engin rond énorme voler au-dessus d'eux à une vitesse incroyable.
Le 21 mai 1962: Un avion des Irish International Airlines a rencontré un engin rond et métallique volant à une altitude de 17.000 pieds au-dessus de l'Angleterre.
Le 22 décembre 1962: A l'aéroport international d'Ezezia, près de Buenos Aires, une machine ronde curieuse est apparue peu avant aube et s'est posée à l'extrémité de la piste 1-0-2-8, bloquant un jet DC-8 de la Panagra qui se préparait à atterrir. Après un moment elle a décollé et a filé hors de la vue.
Le 18 juillet 1963: Près de Sunnyvale, en Californie, quatre jets de l'Armée de l'Air ont tenté d'intercepter un OVNI en forme de disque dans le ciel. Selon un rapport signé par un observateur au sol qualifié et classé au NICAP, l'engin étrange était beaucoup trop rapide pour les jets. Il «a filé vers le haut en un arc court et est monté hors de leur vue en trois secondes environ.»
Ce genre de chose avait continué tout au long des années 60. L'Armée de l'Air persiste à le nier, quoique - comme dans l'incident de 1963 à Sunnyvale - les observateurs aient clairement vu les propres avions de l'Air Force pourchassant les OVNIS. Le fait est que l'Armée de l'Air semble sérieusement intéressée au sujet des OVNIS et les étudie toujours intensivement. Le groupe du renseignement aérien qui est chargé de vérifier des rapports OVNIS (son nom de code est Projet Bluebook) est toujours en existence et encore actif, en dépit des affirmations que le dossier est clot.
La vérité est que nous sommes au-delà de n'importe quel doute raisonnable que des vaisseaux spatiaux étrangers visitent la terre. Cette conclusion peut sembler étonnante au début, mais quand vous y pensez, cela devient en réalité tout à fait simple. Ce n'est pas tellement plus étonnant que la conclusion que si vous vous tenez à un coin de rue, tôt ou tard quelqu'un passera près de vous. A la lumière des estimations scientifiques récentes, il semble probable que plusieurs millions d'étoiles ont ses systèmes planétaires, et qu'au moins certaines de ces planètes puissent abriter la vie. Il serait arrogant de notre part de supposer que nous sommes les seuls êtres intelligents dans la galaxie, et tout aussi arrogant de penser que nous sommes les premiers à développer le voyage dans l'espace. Des civilisations bien plus anciennes que le nôtre ont pu avoir satellisé leurs premiers engins alors que l'humanité en était à la découverte de la maîtrise du feu. Une telle civilisation enverrait par la suite ses astronautes explorer l'espace voisin, et s'ils trouvaient une planète qui héberge la vie intelligente - une planète telle que la nôtre - ils passeraient du temps dans les parage et en feraient une longue étude.
L'Armée de l'Air se rend compte du tout ceci. C'est en 1949, en fait, avant que la décision n'ait été prise de garder le secret sur les faits des OVNIS, que l'Armée de l'Air a publié un document fascinant connu sous le nom de rapport du Projet Grudge. Le Projet Grudge était le prédécesseur du Projet Bluebook, et le rapport de 1949 a traité des observations d'OVNIS après la deuxième guerre mondiale. Le rapport a précisé que des êtres intelligents pourraient peut-être exister sur Mars ou Vénus. Il a spéculé sur la possibilité qu'une civilisation sur une de ces planètes pourrait avoir commencé ses progrès technologique des milliers d'années avant les nôtres, et que les représentant de cette civilisation pourraient maintenant être intéressées à observer notre propre avance - par curiosité scientifique, peut-être, ou par crainte d'une future agression. «Une telle civilisation pourrait observer,» dit le rapport, «que nous avons maintenant sur Terre la bombe A et que nous développons des fusées. Nous devrions nous attendre maintenant plus que jamais à de telles visites.»
Comme nous en avons, en fait. Les visiteurs étrangers sont évidemment intéressés par ce que nous envoyons vers le haut hors de la Terre - avions de lignes, missiles, satellites. Quand nos premiers astronautes voyageront vers la Lune et les planètes, ils verront presque certainement les OVNIS les suivre, observant, étudiant.
L'Armée de l'Air, naturellement, ne parle plus dans ces termes et souhaites sans aucun doute qu'elle n'avait jamais publié le rapport du Projet Grudge. L'attitude officielle de l'Armée de l'Air est maintenant la ridiculisation de tout ce qui a été dit dans le rapport de 1949. Quiconque parle d'OVNIS aujourd'hui est un «cinglé» ou est «influencé.» Quand les nouvelles ne peuvent pas être supprimées, l'Armée de l'Air espère qu'elle peut les ridiculiser.
Nous, au NICAP nous rendons compte, naturellement, que toutes les rapports d'observation d'OVNIS ne sont pas corrects. Nous savons qu'il y a des cinglés et des gens avides de publicité dans notre domaine de recherche, comme dans tous les domaines de l'effort humain. Nous ne sommes pas immunisés contre les canulars raffinés, les hallucinations alcooliques, les aberrations mentales bizarres. Quand un homme vient chez nous et dit qu'il a fait un voyage en soucoupe volante avec de jolies Vénusiennes nues, ou que son arrière-cour est habitée par des petits hommes verts fumant des cigares violets, nous inclinons la tête poliment et passons notre chemin. Nous examinons tous les rapports d'observation avec soin, parce que notre position est une position difficile. L'Armée de l'Air nous ridiculiserait si nous éditions des rapports d'incidents OVNIS qui plus tard s'avéraient être de façon formelle des canulars ou des illusions.
Mais il y a des rapports chaque mois qui résiste à nos procédés de filtrage et d'élimination comme étant sans le moindre doute véritables. Des rapports des pilotes de lignes aériennes, par exemple. Considérez la position dans laquelle un pilote de ligne aérienne se trouve. Voici un homme qui, en premier lieu, prend soin de sa santé. Il doit être en une forme physique excellente pour garder son travail. Sa vue et d'autres paramètres de santé sont vérifiés à plusieurs reprises. Au premier signe de la défaillance de santé il ne volera plus. Aucun passager des lignes aériennes ne pourrait se permettre qu'il y ait des négligences à ce sujet. On peut donc sans grand risque supposer qu'un pilote n'est pas sujet à des problèmes de vue ou à d'autres aberrations qui l'inciteront à voir les choses qui n'existent pas. Quand il a littéralement des millions de miles de vol derrière lui, il n'est pas probable, non plus, qu'il interprète mal des choses qu'il voit dans le ciel.
Il n'est pas susceptible de confondre une étoile, un ballon ou un avion différent avec une soucoupe volante. L'alcool est absolument inadmissible, s'il devait être rapporté avoir été ivre, il serait licencié sur le champ. En fait la plupart des lignes aériennes interdisent même un verre de bière à ses équipages navigants au moins 12 heures (souvent 24 heures) avant le décollage. Par ailleurs, un pilote n'est pas un bon candidat pour les soupçons de falsifications et de faux rapports et canulars. Même lorsqu'il voit véritablement un OVNI il hésite à le rapporter. Il risque d'être ridiculisé et considéré comme quelqu'un ayant des visions. Il risque son travail. Un pilote prétendant qu'il a vu un OVNI est un peu comme un chirurgien déclarant qu'il a les mains qui tremblent.
En dépit du tout ceci, l'Armée de l'Air essaye toujours de soulever des doutes au sujet des pilotes qui occasionnellement défient le black-out et témoigne de son observation d'OVNI dans la presse publique. Par exemple, il y a eu le cas célèbre de Killian de 1959, un incident qui s'est produit avant que le black-out ait semblé être entièrement effectif. Dans la nuit du 24 Février, 1959, un DC-6 d'American Airlines volait à travers la Pennsylvanie vers Detroit. Aux commandes, se trouvaient le Capitaine Peter W. Killian et son co-pilote John Dee, et la cabine passagers était bien remplie. Soudainement trois grands objets, brillamment lumineux, ronds ou en forme de disque, sont apparus dans le ciel tout près. L'un d'eux a manoeuvré près du DC-6 comme s'il se livrait à un bref examen, puis est allé de nouveau rejoindre ses compagnons. Par la suite les trois ont filé au loin dans l'obscurité d'où ils étaient venus.
Le Capitaine Killian, un homme avec 15 ans de vol et 4 millions de miles de vol au sein des lignes aériennes derrière lui, a raconté sa curieuse histoire à la presse. L'Armée de l'Air a immédiatement réagi contre lui. Ce qu'il vraiment vu, a indiqué l'Armée de l'Air, étaient un groupe de trois étoiles apparaissant et disparaissant derrière des nuages dispersés.
Killian a répondu que c'était impossible. «Le ciel était absolument dégagé de tout nuages au-dessus de nous. Les enregistrements de l'agence fédérale de l'aviation montrent que nous volions à 8.500 pieds. Les nuages étaient à 3.500. Il reste à l'Armée de l'Air à expliquer comment nous avons vu des étoiles à travers des nuages à 5.000 pieds au-dessous de nous.»
American Airlines a alors apporté son soutien à son pilote et ils ont annoncé que d'autres pilotes avaient souvent rencontré les OVNIS dans le même secteur. La discussion est devenue plus chaude. Dans une interview avec un reporter du New York Herald Tribune, un porte-parole de l'Armée de l'Air a déclaré que certain témoins d'OVNIS «étaient tellement ivres qu'ils ne pouvaient pas se rappeler ce qu'ils ont vu.» Cette flèche n'a pas visé nommément Killian, mais c'était d'une extrême gravité de lancer de telles insinuations dans ces circonstances.
D'autres gens se sont maintenant joint à la discussion. A Washington, le membre du congrès Sam Friedel, du Maryland a offert au Capitaine Killian «une journée devant le tribunal» s'il voulait venir à la capitale. Sachant évidemment que la théorie des «étoiles» ne résisterait pas si ceci se produisait, l'Armée de l'Air a proposé à la hâte une nouvelle explication: Killian avait vu un camion-citerne KC-97 réapprovisionner en combustible trois jets B-47. C'était un non-sens également. Tous les vols d'avions aux Etats-Unis, y compris les ravitaillements en vol, sont rapportés au FAA et à la Commande de la Défense Aérien. S'il y avait eu une opération de ravitaillement en vol cette nuit au-dessus de la Pennsylvanie, le fait aurait été connue et publié immédiatement comme explication - et non pas «découvert» deux semaines plus tard. De toute façon, il est inconcevable qu'un pilote vétéran n'aurait pas su identifier des avions normaux.
Et il y avait eu d'autres faits dans ce cas que l'Armée de l'Air ne pouvait pas éliminer. Spécifiquement:
Le co-pilote Dee et les passagers ont également vu l'engin étranger. Ils ont corroboré le récit du Capitaine Killian.
Deux autres équipages d'American Airlines , volant à proximité, ont été alertés par radio. Ils ont également vu les OVNIS.
Trois avions de la United Airlines se trouvaient sur des routes aériennes voisines cette nuit-là. Ils n'ont eu aucun contact avec le capitaine Killian ou les autres équipages d'American Airlines. Mais, eux aussi, ont vu et ont rapporté en privé les trois OVNIS.
Tout ceci aurait pu être expliqué au cours d'une discussion publique. Mais alors, brutalement, le Capitaine Killian a cessé de discuter. Dans un rapport au NICAP, son épouse a dit qu'American Airlines avaient été chargée par l'Armée de l'Air de le museler. En date de mi 1964, il était toujours en cours d'interdiction de dire quoi que ce soit de plus en public au sujet de cette nuit étrange de 1959.
L'Armée de l'Air a l'autre moyen de faire taire les gens. Par exemple, considérez le fameux cas Stokes. Ceci s'est produit en novembre 1957. James Stokes un ingénieur au centre de développement des missiles de l'Armée de l'Air près d'Alamogordo, Nouveau Mexique, conduisaient sa voiture quand un engin ovale colossal a volé au-dessus de lui à 1.500 pieds à 200 miles par heure environ. D'autres témoins sur la route ont également vu l'engin énigmatique. La radio de la voiture de Stokes est tombée en panne et son moteur a calé quand l'engin est passé au-dessus de lui, et il s'est assis et a regardé avec stupéfaction l'engin filer au-dessus de l'horizon.
Stokes parlé à la presse. Le premier résultat en a été qu'un ordre est soudainement tombé pour tout le personnel au centre de missile. L'ordre, approuvé par le Général L. I. Davis, l'officier commandant, a interdit à tout le personnel du centre de présenter publiquement ses observations sur des rapports d'OVNIS jusqu'à nouvel ordre. Ceci en soi indique que l'Armée de l'Air était dans l'urgence de cacher ces choses au public. La prochaine étape fut la rédaction d'un communiqué de presse diffusé dans tout le pays qui a sans autre forme de procès qualifié le récit de Stoke de canular. Muselé par l'ordre du Général Davis, Stoke ne pouvait pas le contester. L'Armée de l'Air a également pris une autre mesure, très suggestive. Stoke a été tranquillement promu de deux grades.
Le cas de Stoke et l'affaire de Killian, et d'autres épisodes similaires, ont eu l'effet de renforcer le black-out. Les pilotes rapportent tranquillement à leurs supérieurs et au NICAP, mais rarement à la presse. Tout naturellement, ils craignent les conséquences de n'importe quel rapport public.
Les rapports publics de l'Air Force, en attendant, sont restés pratiquement incontestés par le public dans son ensemble. Mais cet état de choses ne peut pas durer pour toujours. Le public américain n'est pas aussi crédule que ce que certains officiels du gouvernement semblent penser. Tôt ou tard, le jour viendra ou le public posera des questions auxquelles l'Armée de l'Air ne pourra pas répondre. «Ecoutez,» dira le public, «comment se peut-il, cela ce peut-il vraiment, que chacun de ces milliers de témoins d'OVNIS se soit trompé?»
Naturellement ce n'est pas le cas. Et l'Armée de l'Air sait que ce n'est pas le cas. Ceci a été admis il n'y a pas si longtemps par ni plus ni moins que le Dr. J. Allen Hynek, l'astrophysicien éminent qui a été pendant longtemps le consultant principal en matière d'OVNIS de l'Armée de l'Air. Rédigeant ses réflexions au sujet des OVNIS dans le journal de l'Université de Yale, le Dr. Hynek a indiqué: «l'intelligence des observateurs et des gens qui rapportent les OVNIS est certainement au moins moyenne, dans beaucoup de cas au-dessus de la moyenne, dans certains cas extrêmement au-dessus de la moyenne.»
Le NICAP est au courant de deux cas dans lesquels les jets de l'Armée de l'Air ont apparemment eu affaire avec les OVNIS et ont perdu. Il peut également y avoir des événements semblables que l'Armée de l'Air a maintenus cachés. L'un d'entre eux est le cas célèbre du capitaine Thomas Mantell [était un Skyhook], l'autre un épisode qui a eu lieu le 23 novembre 1953. Un objet inconnu a été rapporté dans le ciel au-dessus du Lac Supérieur. De la base aérienne de Kinross au Michigan, un jet F-89 a décollé pour aller l'étudier. Aux commandes se trouvait le lieutenant Felix Moncla, Jr., et dans le siège arrière, se préparant à pister l'OVNI avec le radar de bord, se trouvait le lieutenant R. R. Wilson. Une équipe de radar de l'Armée de l'Air suivait toute l'opération depuis le sol. Ils ont vu le F-89 suivre l'OVNI 160 milles au-dessus du Lac Supérieur. Il n'y avait aucune indication anticipée de n'importe quel ennui. Mais soudainement le jet et les blips de l'OVNI ont fusionné sur les écrans radar.
Il n'y eut plus que le silence. Les appels radio à Monica et à Wilson restaient sans réponse. Une recherche de deux jours dans le lac n'a pas permis de retrouver une seule pièce d'épave, pas un gilet de sauvetage, pas une flaque d'huile. Ni Moncla, ni Wilson, ni leurs F-89 n'ont jamais été revus.
L'Armée de l'Air a fait toutes sortes de tentatives pour réfuter cet épisode étrange. D'abord l'OVNI a été expliqué comme un avion de transport canadien civil à long rayon d'action, puis comme un avion de la Royal Canadian Air Force. Mais ni l'une ni l'autre explication n'a tenu la route. C'est un fait positif, justifié par l'Armée de l'Air canadienne elle-même dans ses courriers au NICAP, qu'aucune sorte d'avion Canadien n'était à proximité à ce moment. L'UFO était tout à fait certainement un véhicule spatial extraterrestre. Mais quant à ce qui a eu lieu entre l'OVNI et l'avion de Moncla, cela reste un mystère total.
Bientôt nous pourrions en découvrir peu un plus au sujet de tels épisodes, et beaucoup plus au sujet des OVNIS en général. Parce que les pression monte à Washington pour obliger l'Armée de l'Air à lâcher le secret. En particulier au Congrès, le sentiment croît que des auditions publiques devraient être tenues pour faire la lumière sur tout ce sujet mystérieux. Le NICAP a soumis au Congrès un rapport documenté sur ses recherches soigneuses de sept ans dans l'espoir de stimuler l'action.
«Il semble que l'on nous doive une explication complète des 'soucoupes volantes',» a dit le sénateur Vance Hartke de l'Indiana dans une lettre au NICAP du 5 juin 1963. Le sénateur William Proxmire du Wisconsin a dit en 1963: «le fait même que tant d'incidents inexplicables se sont produits est assez de raison pour que soit entreprise une recherche complète.» Beaucoup d'autres membres du congrès, des deux partis, ont également fait des déclarations fortes pour appuyer des auditions publiques.
Tôt ou tard la vérité doit en sortir. Un si grand secret, avec des implications tellement énormes pour toute l'humanité, ne peut probablement pas être conservé pour toujours. Des auditions congressionnelles seront presque certainement tenues par la suite - probablement dans l'année qui vient. La conclusion de base de ces auditions - que nous sommes en effet sous la surveillance d'une certaine sorte de visiteurs venus de l'espace - sera assurément étonnante et effrayera beaucoup de gens dans le monde entier. Mais elle ne devrait pas vous étonner du tout. Les faits, les preuves, sont déjà devant vous maintenant.
Maj. Donald E. Keyhoe