L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, Brest, France, page 1, le 16 septembre 1954.
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Tulle, 18. -- Il ne s'agit plus cette fois de soucoupe volante, mais d'un être bizarre semblant appartenir à un autre monde.
La rencontre faite par M. Mazaud, un solide paysan quinquagénaire de Bugeat (Corrèze) est toute autre. Il se montre des plus formels. Il y a dans ses déclarations un indiscutable accent de sincérité. Il n'a pas, tant s'en faut, la réputation d'un farceur ou d'un illuminé, et les enquêteurs n'ont pas relevé la moindre faille où la moindre contradiction dans ses déclarations.
L'homme qu'il rencontra sur un plateau désert le 10 septembre, vers 20 h. 30, n'avait rien d'anormal dans son accoutrement, ni dans son aspect, si ce n'est la forme assez particulière du casque et qu'il portait sur la tête.
Quant il se trouva face à face avec le paysan corrézien, il fit plusieurs inclinaisons de la tête pour le saluer, lui tendit la main, puis lui donna l'accolade. Il ne répondit par autrement au bonsoir de M. Mazaud et n'articula pas une syllabe, à tel point que l'agriculteur le prit pour quelque simple d'esprit et aurait certainement bien vite oublié cette rencontre.
Mais, quelques secondes après la disparition de l'inconnu, M. Mazaud, qui poursuivait sa route, entendit un léger bruissement. Il se retourna et c'est à ce moment qu'il aperçut un engin qui s'élevait du sol en oblique de la même façon que décolle un avion. La machine avait vaguement la forme d'un cigare (celle d'un avion à réaction vue de profil à quelque chose près). Elle volait vers l'ouest très rapidement en prenant de la hauteur. Le bruit était très léger. On n'apercevait pas la moindre fumée, ni la moindre lueur.
M. Mazaud se garda bien de parler de ce phénomène dans le voisinage, craignant que l'on se moquât de lui. Seule, l'indiscrétion de sa femme permit aux gendarmes d'être avisés.
Il l'entendirent chez lui et se rendirent sur les lieux, mais deux jours s'était écoulés et il avait beaucoup plu. On ne releva pas la moindre trace sur le sol.
Le commissaire des renseignements généraux de Tulle a entendu lui aussi, très longuement, M. Mazaud et s'est rendu avec le fermier sur les lieux de la rencontre. Il a été frappé comme tout le monde du sérieux de celui qui fut le témoin involontaire de cette étrange phénomène.
Nous enregistrons cette information sans y rien changer. On peut être sérieux et avoir des visions.