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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La vague française de 1954 dans la presse:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Provençal, France, page 1, le 8 janvier 1954.

Une soucoupe volante lumineuse s'est-elle posée à Marignane?

Un appareil étrange a été aperçu sur la piste où des débris métalliques ont été retrouvés

(De notre envoyé spécial Constant VAUTRAVERS)

Balayée par un mistral glacial sous un ciel étonamment pur, la piste d'envol de l'aéroport de Marignane est bien le dernier endroit où l'on pourrait être le jouet d'une hallucination. Il y fait suffisamment froid pour qu'on y reste éveillé, même durant les nuits de garde.

Et pourtant...

Pourtant, un certain nombre de membres du personnel de l'aéroport se demandent s'ils n'ont pas rêvé. Une soucoupe volante s'est-elle posée un moment sur la piste? Personne, bien sûr, ne peut donner de réponse certaine à cette question que nous avons maintes fois posée au cours de notre enquête.

Au surplus, chacun garde une prudente réserve. Et nous avons même du jouer à cache-cache pour parvenir à compléter notre information.

Que s'est-il passé?

Lire la suite en Dernière Heure sous le titre SOUCOUPES VOLANTES

Soucoupes volantes

Le pompier de service

Lundi soir vers 21 heures, par conséquent en pleine nuit, une nuit sans lune puisque la nouvelle lune commençait le lendemain, le pompier Chesneau était de garde au grand hangard Boussiron.

Dans l'espèce de quadrilatère que forment l'aéroport et ses pistes, et le bord de l'étang de Berre, le hangard Boussiron occupe l'angle le plus éloigné vers l'Ouest; ses portes géantes regardent "en travers" la piste principale.

Le pompier était debout à l'entrée, d'autant plus attentif que le Boussiron abrite un appareil nouveau de transport, le prototype Hurel-Dubois à ailes à très grand allongement. D'où il était, adossé aux parois de béton, le pompier bien abrité du mistral qui soufflait regardait les clartés multicolores de la piste.

Un engin rond et lumineux

Soudain, il aperçut, venant du Sud "un engin arrondi et lumineux" qui descendait à vitesse modérée dans ce qu'il jugea être la direction de la piste. L'engin toucha bientôt le sol, rebondit légèrement à quelques reprises.

Or on n'attend pas d'avion à cette heure-là, à Marignane. Peut-être était-ce un appareil égaré, quelque avion de tourisme dépourvu de radio de bord? Le cas s'est produit naguère avec un avion anglais.

Par conscience professionnelle, le pompier alerta téléphoniquement la tour. Mais tandis qu'il téléphonait de l'intérieur, l'engin dut disparaître. Les appels de la tour de contrôle demeurant sans réponse l'officier de service fut prévenu. Parti en voiture, tous phares allumés, il parcourut en tous sens le tronçon de piste et ses abords sans rien trouver.

Hypothèses

La nuit se déroula tandis qu'on échafaudait des hypothèses. Etait-ce un ballon météorologique? La forme apparente et la blancheur qu'on aurait pu prendre pour une vague luminosité pouvait incliner vers cette réponse. Mais le propre d'un ballon, c'est de suivre le vent. Or le vent (mistral) soufflait du Nord-Ouest, et l'objet venait du sud...

Etait-ce un météore? Dans ce cas sa chute aurait été à la fois plus verticale, plus rapide, et le choc au sol aurait été ressenti, à si peu de distance.

Ce n'était pas un avion. Alors?

La gendarmerie gardienne de l'aéroport avait été alertée. Et au cours de leurs rondes nocturnes, les patrouille avaient effectué elles aussi des recherches. Sans succès.

Le lendemain matin, à bord d'une jeep, un enquêteur retourna sur les lieux. Aucun bouleversement du sol, aucun cratère de météore. Pas trace non plus de ballon.

Une vingtaine de débris métalliques

En revanche on devait ramasser éparpillés sur la piste une vingtaine de débris métalliques parmi lesquels plusieurs petites tiges longues d'une quinzaine de centimètres recourbées à une extrémité et se terminant à l'autre extrémité par une boule, un peu plus grosse qu'une bille. Des traces de métal jaune, contrastant avec la teinte gris noirâtre de la bille, laissent à penser que celle-ci a été comme brasée sur la tige.

Nous n'avons pas pu savoir à qui ont été confiés ces débris dont la nature et la provenance restent à expliquer. Selon certains de nos interlocuteurs il pourrait s'agir d'extrémités de plans d'antenne, une sorte de masselote assurant la tension d'un câble-antenne d'avion. D'autres ne reconnaissent pas cette origine.

Le "mystère" demeure

"Alors... C'est une soucoupe?"

Personne n'a répondu à notre question. P't-êt ben qu'oui! P't-êt ben qu'non! "Imitons de Conrart le silence prudent."

... Mais rappelons tout de même qu'il y a deux ans, dans ce ciel de Marignane où en ce moment, après un bimoteur de transport, une escadrille de "Mystère" à ailes en flèche, évolue en sifflant, un douanier assura avoir vu une soucoupe volante se poser, de nuit, et s'envoler quelques instants plus tard.

Constant VAUTRAVERS

Dossier sur ce cas ici.

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Cette page a été mise à jour le 5 septembre 2014.