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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

OVNI en France, 1994:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien L'Ardennais, France, 9 juin 1994.

Voir également ici pour des explications.

Scan.

Etrange lumière de Rocroi: l'enquête marque le pas

Rien de concret ni de définitif dans l'enquête sur "l'étrange lumière de Rocroi" survenue début mars. Le phénomène reste inexpliqué... et le restera sans doute encore longtemps.

L'ETRANGE phénomène lumineux de Gué d'Hossus garde son mystère: malgré l'avalanche de questions qu'il a suscitée et l'examen de plusieurs pistes qui a suivi, les réponses s'assimilent toujours à des hypothèses.

Petit rappel des faits.

Dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 mars, deux chasseurs de batraciens, Christophe Namèche et Alban Simon, qui se trouvaient dans une clairière du Gué d'Hossus (près de Rocroi dans les Ardennes) - et précisément au lieu-dit "le trou du blanc" - remarquent une forte et surprenante source lumineuse, silencieuse.

Le lendemain matin, au même endroit, ils découvrent sur le sol une étrange trace circulaire et roussie. Cette trace a-t-elle un lien avec le phénomène observé quelques heures plus tôt? Quelle est la nature de ce phénomène?

Dignes de foi

La recherche des réponses mobilise les enquêteurs, officiels et privés: trois mois après l'observation du phénomène, personne n'est en mesure de l'expliquer.

A commencer par celui qui est considéré comme le spécialiste en la matière, Jean-Jacques Vélasco, responsable du SEPRA (Service d'expertise des phénomènes de rentrées atmosphériques) à Toulouse.

Le SEPRA dépend du très sérieux CNES (Centre national des études spatiales): c'est cet organisme que les gendarmes de la brigade de Rocroi ont mandaté.

Joint au téléphone à Toulouse, Jean-Jacques Vélasco est catégorique: pour lui, les deux témoignages sont cohérents (il n'y en a pas d'autre) et les témoins sont dignes de foi. Il exclut tout canular et toute fabulation de leur part, et ce pour plusieurs raisons. L'une des plus évidentes est que les deux hommes n'avaient pas vraiment à se vanter de taquiner les grenouilles en pleine nuit...

Autres convictions: le plafond nuageux était très bas, il pleuvait. De quoi limiter considérablement les confusions avec des points lumineux naturels ou artificiels (lune, éclairages de discothèques,...). "Les conditions d'observation étaient excellentes puisque les deux hommes se trouvaient à environ 150 mètres de la lueur supposée, qui était de forte intensité", poursuit le spécialiste qui rappelle d'une part toute abscence de bruit lié au phénomène, et d'autre part l'exceptionnelle durée de l'observation, de 4 à 5 minutes, à l'issue desquelles les deux hommes, pris de panique, se sont enfuis.

En ce qui concerne la trace au sol, les investigations conduites par Jean-Jacques Vélasco ne lui permettent en aucune façon ni de l'associer au phénomène lumineux, ni de refuser de l'y associer. L'éventuelle sensibilité à la température de l'herbe n'a pu être déterminée, et il faudra sans doute attendre l'année prochaine pour retrouver des conditions atmosphériques similaires pour établir de possibles comparaisons... dont l'hypothétique résultat ne prouverait pas grand-chose!

Bref, l'enquête n'aboutit à rien de ce côté: "Je n'ai pas de réponse à mes interrogations", admet le spécialiste, à deux doigts de classer le phénomène comme inexpliqué.

D'autres témoignages?

L'Ardennais Jean-Michel Ligeron (auteur de plusieurs ouvrages sur les Ovni, enquêteur privé) se garde bien de tout commentaire: "Je ne peux rien préciser de particulier. Même si j'avais des hypothèses, j'attendrais plusieurs mois avant d'en faire part; confie-t-il faute d'éléments tangibles.

Même son de cloche auprès de l'antenne ardennaise du Centre d'études Ovni France (CEOF) qui n'a pu expliquer le phénomène. Jean-Luc Lemaire, du CEOF, indique cependant une anomalie par rapport à l'herbe roussie: elle ne s'enflamme pas et s'effrite. En dehors du périmètre considéré, la même variété brûle comme de la paille. Mais là aussi, rien n'explique cette constatation et rien n'autorise un quelconque parallèle entre l'herbe roussie et l'étrange lumière.

Pour autant, Jean-Luc Lemaire souhaite plus que jamais poursuivre ses investigations. D'éventuels témoins peuvent le contacter au 73, avenue Charles de Gaulle à Charleville-Mézières (tel: 24.59.08.42). Le CEOF ne manque pourtant pas de travail: depuis que nous avons publié son premier appel à témoins, il travaille sur une quinzaine de dossiers qui concernent tous des observations (parfois surprenantes) faites en Champagne-Ardenne sur la même période. Là aussi, les vérifications dureront des mois.

Autant dire que l'étrange lumière de Rocroi, à moins d'un improbable coup de théâtre, entre dans une zone d'ombre qui pourrait bien être définitive.

Jean-Michel François

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Cette page a été mise à jour le 2 mars 2025.