L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Croix, France, pages 1 et 8, le 2 novembre 1954.
Chaque jour, les agences d'informations regorgent de dépêches relatant les apparitions, évolutions ou atterrissages de soucoupes volantes. Qu'on y croie ou qu'on demeure sceptique, le problème est posé devant l'opinion.
Les premiers, dans la presse, nous sommes en mesure de verser au grand dossier des soucoupes un document qui, nous n'en doutons pas, fera sensation.
Nos lecteurs s'étonneront de ne trouver dans les extraordinaires "révélations" publiées ci-dessous aucun nom de lieu ni de personne. C'est délibérément que nous avons décidé cet anonymat, ne voulant pas compromettre nos informateurs, intimement mêlés au déroulement des faits que nous portons aujourd'hui à la connaissance du public.
Nous pouvons seulement préciser que le récit qui va suivre émane d'un technicien américain, témoin et acteur d'événements qui se sont passés, il y a plusieurs semaines, quelque part aux Etats-Unis.
Bien entendu, nous lui laissons la responsabilité de ce qu'il avance.
Je travaille à proximité d'une base d'hélicoptères. Un jour, alors que je vaquais à mes occupations, je vis au loin un engin de forme inconnue se poser à la limite du terrain. Je saisis une longue vue et remarquai un appareil dont le signalement correspondait à la soucoupe classique. Un être, d'apparence humaine en descendit, ramassa des cailloux, de la terre, de l'herbe, et prit un nid dans un buisson. Puis l'étrange personnage remonta dans son véhicule qui disparut en quelques secondes.
Le personnel de la base n'avait pu intervenir, car tout s'était passé très rapidement. Ces faits provoquèrent une profonde émotion chez tous ceux qui en furent les témoins.
Quelques jours plus tard, une soucoupe se posa au milieu du terrain. Son pilote, comme la première fois, mit pied à terre et se pencha sur son engin comme s'il voulait en vérifier le fonctionnement.
Décidés à faire la lumière sur cet étrange atterrissage, nous nous sommes précipités en direction de la soucoupe.
Nous étions à quelques dizaines de mètres de l'inconnu, lorsqu'il se redressa, nous vit, et nous immobilisa par je ne sais quel fluide. Puis, après nous avoir un instant regardés, il contourna la soucoupe, grimpa dans une sorte de "cigare", posé à côté de l'appareil et décolla à la verticale. Nous n'étions pas revenus de notre surprise, si nous avions recouvré la liberté de nos mouvements.
La soucoupe était restée au sol. Nous ne savions que faire, ayant encore présente à l'esprit l'image de l'être qui venait de fuir. Il était de petite taille, très trapu, et avait une apparence quasi simiesque. son corps ou ses vêtements étaient couverts de longs poils De son visage nous n'avons remarqué que des yeux extrêmement aigus et brillants.
Mais la soucoupe se trouvait devant nous. Que contenait-elle? Nos ingénieurs décidèrent d'en entreprendre l'étude sur-le-champ.
On constata tout d'abord qu'elle était hermétiquement close. Pas la moindre trace d'ouverture praticable. Il y avait une coupole et des hublots mais aucun réacteur visible. Elle reposait sur trois tiges creuses posées chacune sur des petits skis.
Il nous fallut découper une porte au chalumeau oxydrique. Nous eûmes beaucoup de mal. Le métal - inconnu - qui formait la carapace extérieure de la soucoupe était
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extrêmement lisse, résistant, et ne révélait ni emboutissage, ni ajustage.
Nos chimistes en ont analysé un fragment. Ils ont constaté qu'ils se trouvaient en présence d'un alliage très lourd, d'or, de plomb et de fer, mais à partir de ces éléments et en respectant les proportions observées, ils furent dans l'incapacité de le reconstituer.
L'intérieur de la soucoupe était entièrement tapissé d'une sorte de fibre s'apparentant au caoutchouc. Un gaz assez lourd emplissait les deux tiers de l'engin: atmosphère artificielle? Carburant?
Quelques manettes étaient disposées autour des hublots, mais nous n'avons rien pu en tirer. De même, nous n'avons trouvé aucun moteur.
Il semble que le pilote conduisait "à quatre pattes" à même le sol. Nous avons retrouvé des sortes de "ventouses" correspondant à la place des "mains" et des "genoux". Mais pour chacune de celles-ci nous avons relevé six empreintes...
Voilà ce que j'ai vu avec plusieurs de mes camarades. Nous en avons été les seuls témoins. Les autorités américaines ont fait le "black-out" sur cette affaire qui n'avait encore filtré dans les journaux de l'Union...
Faut-il dire que nous avons été bouleversés par tout ce que nous avons vu et que nous ne pouvons l'oublier?...
Tel est le témoignage que nous avons recueilli en exclusivité. Nous ne pouvons nous prononcer - et pour cause - sur la réalité des phénomènes observés, mais nous avons tenu, à titre d'information, à y faire écho.
Afin de situer cette affaire dans son vaste cadre, nous avons demandé au grand spécilsite des problèmes scientifiques, Pierre Deveaux, de faire pour nos lecteurs, le point de la question.