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Les OVNIS dans la presse quotidienne:

La vague française de 1954 dans la presse:

L'article ci-dessous est paru dans le quotidien France Soir, Paris, France, page 7, le 17 octobre 1954.

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VOICI LE DOSSIER DES SOUCOUPES VOLANTES

Une enquête d'André FONTAIN et Jacques Bergéal

Deux pilotes d'Air-France observent au-dessus de Draguignan le premier "œuf volant" apparu dans notre ciel

Quelques jours plus tard, le radar de Mont-de-Marsan devient "fou"

Les soucoupes volantes sont devenues le problème du jour. Des témoignages de plus en plus nombreux sont produits par des gens qui, de bonne foi, affirment avoir observé des engins mystérieux. Réalité encore inexpliquée ou fiction collective, les soucoupes volantes sont l'inconnue de cette fin 1954.

"France-soir" ouvre le dossier. Nous ne prétendons pas apporter de réponse certaine à la question. Nous nous proposons de vous raconter comment ces engins mystérieux on apparu dans notre univers, comment, à partir de la stupeur d'un pilote américain, il y a plus de sept ans, le nombre des témoignages s'est accru de mois en mois jusqu'à cette vague de fond qui, aujourd'hui, paraît submerger notre pays. Aux U.S.A., sur 375 cas officiellement étudiés, 34 restent inexpliqués. A partir de 1952, les soucoupes volantes font leur apparition dans le ciel d'Europe, en Angleterre d'abord, puis dans les pays nordiques et enfin en France.

Voici donc la France entrée dans la zone d'intérêt des soucoupes volantes. Elles n'y entrent pas par la petite porte mais par tout son ciel. Foin des récits entortillés de témoins étrangers. Enfin, des gens de bon sens, sceptiques et cartésiens, vont voir de leurs yeux des engins mystérieux.

Des engins bien de chez nous. Des soucoupes, des cigare et des tonneaux, et même des Martiens aimables, voire d'avenantes Martiennes. Les témoins produisent des croquis décisifs.

Nous parlerons du courrier sur abondant qui nous arrive sur le problème. Mais d'abord, nous voulons continuer notre récit, et rappeler les apparitions - ou les observations - les plus sensationnelles du ciel de France.

La première histoire notable est une histoire marseillaise, ou presque. Elle se passe en Provence, le lundi 6 octobre 1952: il y a deux ans.

Les témoins sont deux hommes sérieux, des pilotes d'Air France: MM. Francis Cavasse, 32 ans, et Michel Clément, 31 ans. Ils pilotent le D.C.4 sur la ligne Londres-Orly-Nice.

C'est ainsi que Francis Cavasse nous a raconté son extraordinaire rencontre:

- A 19 h. 28, nous survolions Draguignan lorsque mon copilote Clément attira mon attention sur l'évolution d'un objet lumineux de forme extrêmement étrange; nous avons immédiatement rapproché ses formes de celle d'un &oeilg;uf allongé. La trajectoire de l'objet était absolument rectiligne et horizontale. Sa vitesse était fulgurante et régulière. L'œuf était entièrement éclairé, mais d'une lumière blanche non aveuglante rappelant celle que produit le néon. Nous avons pu suivre sa marche pendant 30 secondes sur le quitter des yeux. Quand nous l'avons perdu de vue il poursuivait sa course rectiligne et horizontale.

"L'objet [le météore, trèS probablement] laissait dans son sillage une traînée représentant vingt à vingt-cinq fois sa longueur. La fumée dégagée avait la forme de pointillé. Elle était blanche, légèrement bleuté.

Nous avons évalué la vitesse foudroyante de l'objet à deux ou trois fois celle d'un avion à réaction marchant à plein régime. Nous précisons que cette appréciation ne résulte d'aucun calcul mécanique. Elle est donc simplement humaine. Selon nos impressions, l'œuf volant évoluait à 2.000 ou 3.000 kilomètres à l'heure. Dès qu'il nous apparu, nous avons eu le sentiment qu'il était devant nous et au-dessus, à environ trois kilomètres. Il nous a paru beaucoup plus gros qu'un avion de transport normal."

Le cigare d'Oloron

L'observation des MM. Cavasse et Clément est confirmée par un employé de l'aéroport de Nice-Californie, qui a observé l'objet, et même par une voyageuse américaine, laquelle l'a vu, elle aussi. A l'observatoire de Nice, les savants écartent l'hypothèse de l'aérolithe, et, à Montpellier, les observateurs de la station météorologique déclarent:

"A 18 h. 24, un objet lumineux, en forme de disque ou de sphère, a été vu. Il était suivi d'une traînée lumineuse. (Il faut noter qu'il s'agit de la même heure, les météorologues de Montpellier faisant état du "temps universel").

Oloron, quelques jours plus tard, assiste à son tour à un phénomène étrange.

C'était le 17 octobre, vers 13 heures. Témoind: M. Yves Prigent, surveillant général du collège de garçons, sa femme et plusieurs professeurs.

Il voit, dans un ciel sans nuage, un engin ayant la forme d'un cigare "qui avance en laissant derrière lui des milliers de disques multicolores". Le cigare est également précédé d'une trentaine de disques. Le tout évolue à 3.000 mètres d'altitude.

Mais voici enfin la matérialisation de l'immatériel. Des fils mystérieux tombent de ces engins. On dirait des "fils de la Vierge". Ils tombent en écheveaux, en pelote, s'accrochent aux arbres, aux toits, aux paratonnerres.

Les professeurs en recueillent une quantité, mettent le feu: les fils brûlent comme la cellophane. On en ramasse encore. Ces fils vont enfin être soumis à la rigueur de la science. Hélas! La pelote s'altère en une masse gélatineuse, se dissout, se désagrège. C'est fini, il n'en reste plus rien.

Mais à moins de 100 kilomètre de là, le radar de Mont-de-Marsan a capté les engins inconnus. Le radar est installé à la base s'entraînent les pilotes d'avions à réaction. L'appareil se brouille:

- Notre radar est devenu fou, racontent les techniciens. Il était impossible d'effectuer le moindre relevé. Jamais nous n'avons observé rien de comparable!

L'un des observateurs sort alors de la cabine. Il voit un étrange nuage évoluant d'est en ouest à environ 2.000 mètres d'altitude. Le nuage tourne rapidement sur lui-même. Il disparaît bientôt, mais ne laisse aucune traînée apparente.

Et puis, dans la nuit du 26 au 27 octobre 1952, un récit culminant et, cette nouvelle fois encore, marseillais.

L'histoire se passe à l'aérodrome de Marignane, et son témoin, malheureusement unique, est un homme plus qu'honorable: l'honnête douanier Gabriel Gachignard. M. Gachignard est depuis sept ans un fonctionnaire bien noté. Il a 32 ans, il est père de famille.

Sur l'aérodrome

Vers 2 heures, cette nuit-là, Gachignard est de service. Il sort de son poste pour casser la croûte dehors. Le Nice-Paris vient de décoller. C'est l'heure calme...

Il voit passer devant lui quelque chose qui ressemble à une étoile filante. Mais ce quelque chose s'approche du terrain et... se pose sur une piste. Le douanier est stupéfait. Il se lève, va vers l'objet. Il découvre un appareil inconnu en forme de ballon de rugby, percé de quatre hublots lumineux.

M. Gachignard est à cinquante mètres de l'engin lorsque, sous la pointe, jaillit une gerbe d'étincelles. L'appareil s'élève à une vitesse prodigieuse et disparaît en direction de l'étang de Berre...

Quand le douanier raconte son étrange vision on ne le croit pas. Mais on relève, sur le terrain, au point d'atterrissage, des traces de brûlures.

Nous passerons sur une foule d'autres observations faites en France par des particuliers. On ne sait, dans cette compétition interrégionale, à qui donner la palme. Mais il faut faire un sort particulier aux observations faites à l'aéroport parisien du Bourget, en ce qu'elles constituent peut-être le récit français le plus digne de foi.

Le 12 juin 1952, la tour de contrôle du Bourget adresse au directeur de l'aéroport d'orly ce bulletin très bref:

"Ce jour à 1 heure, alors que le ciel était couvert, une boule de feu grosse comme une étoile parcours le ciel dans le sud-ouest du terrain après une longue période d'immobilité. Ce phénomène est signalé par l'avion F-BEFM, qui l'indique lui-même à la tour de contrôle. Cette boule disparaît à l'horizon en scintillant et en effectuant un déplacement de plus en plus rapide.

"Il faut noter que dans la journée du 12, à 13 h. 45, par deux fois, une personne nous a téléphoné de Montmartre pour signaler à la tour de contrôle la présence d'un disque argenté au nord de Paris.

La personne qui avait téléphoné était un négociant du boulevard Haussmann, M. Jean-Paul Nahon.

M. Nahon était à table, chez lui, dans le haut de Montmartre, lorsqu'il aperçut une tâche brillante, immobile sur l'azur. Il l'observa à la jumelle et distingua "un corps aux reflet argenté, semblable à une immense feuille de zinc rectangulaire aux angles rognés". Il se mit bientôt à se déplacer par longues saccades vers la droite, puis vers la gauche, vers le haut, puis vers le bas. Il ne s'agissait pas d'une propulsion obéissant aux lois normales d'accélération, mais procédant par "jets".

Quant à la tour de contrôle du Bourget elle ne vit "quelque chose d'insolite" que dans la nuit qui suivit.

Il s'agissait d'une boule rouge immobile, trois fois plus grosse que l'étoile du berger.

A ce moment, l'avion postal F.B.E.F.M, venant de Nice via Lyon, s'annonça. Le pilote, par phonie, demanda à la tour de contrôle:

le

- Avez-vous vu cette boule rouge à l'horizon?

Quand l'avion atterrit, la boule se déplaça vers l'ouest. Elle disparut au bout de dix minutes.

On n'a jamais su ce qu'était cette boule rouge. On avait avancé l'hypothèse qu'il pouvait s'agir d'un ballon lumineux; or la boule mystérieuse se déplaçait CONTRE LE VENT.

Il reste pour terminer notre récit, et avant de donner la parole aux savants, à parler des apparitions toute récentes d'engins baroques et d'êtres mystérieux. Nous le ferons demain, en essayant de choisir dans un énorme courrier ce qui nous paraît le plus caractéristique ou, cela se trouve, le plus... bizarre.

Prochain article:
Apparition des "Martiens"

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Cette page a été mise à jour le 9 juin 2025.