L'article ci-dessous est paru dans le quotidien l'Est Républicain, France, page 6, le 20 juillet 1967.
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[Légende photo:] Au premier plan, la petite Marie MAIROT qui fut la première à rencontrer l'homme noir. Derrière elle, Joelle RAVIER qui nous a tracé un portrait-robot du "Martien". A ses côtés son frère Rémy
(Ph.: P. BAUDOZ)
PONTARLIER. -- Un bolide géant observé à Besançon, un météore aperçu dans le haut-Doubs, des phénomènes célestes inexplicables... C'est plus qu'il n'en faut pour mettre en émoi les esprits les moins enclins à la fantaisie. De tels événements ont également eu, il va sans dire, leurs répercussions parmi les moins de vingt ans avides de tout ce qui touche à la science fiction. Et pourtant, Joëlle Ravier, 15 ans, fille du menuisier d'Arc-sous-Cicon (Doubs) n'a, pour sa part, aucune envie de plaisanter. Pas plus que ses camarades, elle n'a été la victime d'une hallucination.
Rappelons les faits qui sont pour le moins troublants:
L'autre après-midi, une fillette de la localité, la petite Marie-Reine Mairot, regagnait son domicile, pleurant à chaudes larmes. La voix entrecoupée de sanglots, elle expliquait que, se promenant à bicyclette, elle avait vu surgir un petit homme à peine plus grand qu'elle (elle a quatre ans), entièrement vêtu de noir qui la menaçait. Nul ne s'en inquiéta.
A cet âge-là, disent certains, on aurait peur de son ombre. L'affaire devait être prise au sérieux lorsque moins de deux heures plus tard, Joëlle Ravier et son frère Rémy qui se trouvaient à l'orée du bois au lieu-dit "Les Clairières", où ils avaient aperçu une fumée montant vers le ciel, rentraient précipitamment au village, affirmant avoir rencontré un être entièrement vêtus d'un uniforme de couleur sombre et qui, malgré sa taille réduite (un peu plus d'un mètre) se déplaçait avec une extrême rapidité d'un buisson à l'autre. N'écoutant que son courage, Joëlle tenta de rattraper l'inconnu, mais en vain.
Lorsqu'elle nous a fait le récit de la rencontre pour le moins bizarre qu'elle avait faite à quelques kilomètres de son domicile, Joël ravier n'est pas entrer dans des détails rocambolesques. "L'homme noir" ne portait pas la combinaison spatiale dont on a si souvent affublée les martiens gul dont les aventures sont relatés dans des bandes dessinées.
Peau sombre, vêtements de toile sombre également, gros yeux, ventre proéminent, tel est le signalement de l'inconnu auquel les gnomes légendaires semblent avoir laissé la place dans les taillis voisins d'un coquet petit village du haut-Doubs.
N.D.L.R -- Rappelons que dans ses premières déclarations, Joëlle avait parlé de "quatre petits êtres mystérieux, doté d'une tête grosse comme une pomme de terre qui échangeaient un langage musical."
Dans la seconde version, qui n'est plus question que d'un petit homme dans la description après tout est assez voisines d'un nain.