L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Strasbourg, France, page 5, le 23 juillet 1952.
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On a tant parlé de soucoupe volante, depuis six semaines, que les nouvelles qui nous parviennent du Maroc n'étonneront personne, si l'on ne peut être assuré qu'elles trouveront partout une complète crédulité!
Notre confrère "Maroc-Presse", qui rapporte les étonnantes nouvelles que l'on va lire, marque lui-même une certaine hésitation par le titre réservé que voici: "Aux environs d'Ifrane, une soucoupe volante s'était posée au sol... LE CIEL DU MAROC ETAIT DECIDEMENT TROP ENCOMBRE".
Il y a cependant, dans cette affaire, plusieurs témoins dont un est un homme de poids, M. René Petitjean, inspecteur des eaux et forêts à Fès, qui ne peut pas être considéré comme un observateur fantaisiste.
Voici ce que raconte M. Petitjean:
"Il était environ minuit et demie (dans la nuit du 16 au 17 juillet), lorsque, rentrant d'une partie de pêche à Daïet-Aoua, dans le Moyen-Atlas, près de la station climatérique d'Ifrane (1.800 mètres d'altitude), nous nous apprêtions, mes amis et moi, à rentrer, lorsque nous vîmes une sorte de fluorescence qui semblait se déplacer au ras du sol. Bien entendu, nous nous sommes arrêtés et nous sommes restés à une distance respectable de l'engin. Ensuite, cette forme s'est mise à tourner rapidement sur elle-même et cela dans les airs à une grande vitesse, sans bruit, en direction de Fès. Malgré cela, nous avons nettement distingué la partie centrale en forme de cylindre qui paraissait immobile et la gerbe d'étincelles bleuâtre qui se dégagea au moment du départ."
Le correspondant de "Maroc-Presse" à Fès, M. Georges Itié, un journaliste chevronné de 60 ans... et qui ne croit pas volontiers aux histoires de serpents de mer, est allé interroger M. Petitjean, qui lui a confirmé ses impressions dans des conditions assez intéressantes pour mériter d'être consignées ici.
Voici ce que dit l'inspecteur des Eaux et forêts:
"Je m'apprêtais à remonter en voiture avec mes amis, lorsque nous vĂ®mes cette lueur légèrement phosphorescente, que je pris d'abord pour la lueur des phares d'une voiture qui venait en sens inverse. Mais étant donné la persistance bleuâtre de la tache lumineuse, je pensais ensuite à un feu de bengale, reste du 14 juillet, que des enfants se serait amusés à allumer.
"Craignant, par déformation professionnelle, que le feu provoque un incendie de forêt, je marchais dans sa direction pour leur dire de l'éteindre. C'est alors que je me rendis compte qu'il ne s'agissait ni de phares de voitures ni d'un feu de bengale, mais bel et bien d'une étrange fluorescence de forme ovoïde, difficilement qualifiable.
"Un de mes amis émit, alors, en plaisantant, l'apparition possible d'une de ces manifestations troublantes auxquelles on a donné le nom de "soucoupes volantes". C'est alors que nous vîmes l'engin se déplacer au sol et s'élever rapidement dans l'air, comme effrayé par notre présence, suivi d'une gerbes d'étincelles bleuâtres."
- Pourriez-vous nous préciser la distance approximative qui vous séparait de l'engin?
- Il m'est malheureusement très difficile de vous renseigner sur ce point pourtant si capital, étant donné la configuration du terrain en cet endroit, assez découvert du reste; Mes amis et moi évaluons la distance de 500 à 1.000 mètres. Evidemment, je ne saurais préciser la chose.
- A combien estimez-vous la grandeur de l'engin?
- Il est encore bien difficile de vous répondre avec précision, étant donné la distance et le phénomènes de diffraction lumineuse, mais nous l'avons estimée en gros à une vingtaine de mètres de diamètre dans sa grande longueur.
- Et pour finir, pouvez-vous nous dire quelles ont été vos réactions à l'apparition de la "soucoupe"?
- Nous avons été très surpris, étonné, effrayé même, il faut bien l'avouer. Pourtant, quelques instants après, nous nous sommes ressaisis et d'un commun accord, avons décidé d'aller voir sur place. Nous n'avions malheureusement rien pour nous éclairer et rien d'anormal ne nous apparut, si ce n'est peut-être une légère odeur de soufre carburé.
"Personnellement, je ne puis croire à l'existence d'apparitions extra-terrestres, mais il s'agit certainement là d'un nouvel appareil aéronautique expérimental, muni d'un radar et d'un savant et nouveau dispositif de radio-guidage."
Nous versons ce curieux témoignage dossier des soucoupes volantes. QUI DIT MIEUX?