L'article ci-dessous est paru dans le quotidien La Bourgogne Républicaine, Dijon, France, le 18 juin 1952.
Paris, 17. -- "Cette nuit à 1 heure, alors que le ciel était couvert, une boule de feu plus grosse qu'une étoile a parcouru le ciel dans le sud-ouest du terrain après une longue période d'immobilité. Ce phénomène a disparu à l'horizon en scintillant et en effectuant un déplacement de plus en plus rapide. Il faut noter que dans la journée, à 13 h. 45, par deux fois, une personne nous a téléphoné de Montmartre pour signaler à la tour de contrôle, la présence d'un disque argenté au nord de Paris."
Ce communiqué officiel de l'aéroport du Bourget, le premier de l'aéronautique française, vient d'apporter une pièce maîtresse ou volumineux dossier des soucoupes volantes. C'est dans l'après-midi d'hier que le disque fut signalé pour la première fois. Il était alors immobile nord-est de Paris et se mit lentement en mouvement par saccades. Un très léger halo rouge semblait entourer l'engin. Pendant plusieurs minutes, celui-ci poursuivit ses évolutions, s'élevant soudain très haut, puis redescendant lentement.
Finalement, il amorça une descente en feuille morte, obliqua brusquement et disparut. Un rapprochement curieux s'impose: les deux photographes de Rio, les témoins de la Roche sur Yon, ceux de Mostaganem, avaient signalé, eux aussi, cette caractéristique de descente en feuille morte.
Dans le milieu de la nuit, vers 2 heures, la tour de contrôle de l'aéroport du Bourget observe à son tour un spectacle insolite: dans la direction sud-ouest, à 30° environ au dessus de l'horizon, une boule rouge apparaît et s'immobilise. Elle reste ainsi pendant près d'une heure.
L'avion postal Nice-Paris qui survient à ce moment aperçut, lui aussi, cet étrange phénomène et le signala à la tour de contrôle. Tandis qu'ils se pose, la boule se mit à se déplacer lentement vers l'ouest puis disparaît au bout d'une dizaine de minutes. Et un peu partout, dans le ciel de France, les disques sont signalés. A Cholet dans la Meuse, en Seine et Oise, au-dessus de la Meuse. Leur présence pose plus impérieusement que jamais un point d'interrogation.
Un point d'interrogation que voudrait bien résoudre les services américains si l'on juge, d'après une information qui révèle que de nouvelles recherches sont entreprises par des équipes de savants et ingénieurs. L'université de californie met au point un appareil photographique spécial pour soucoupe volante afin de permettre de déterminer leur composition et la nature de leur éclairage. D'autre part, les services de recherche mettent au point un procédé de détection des soucoupes volantes à l'aide de caméras montées sur télescope commandés par radar réagissant eux-mêmes sur un compteur Geiger.