"Commentaire sur le rapport N.7 du DSI/JTIC (Working Party)", par Georgina Bruni et Nick Pope).
L'incident a commencé dans la baie de Luce, Ecosse, le matin du 4 avril 1957.
La baie de Luce était utilisée comme zone d'essai de bombardement par la R.A.F. depuis la base de West Freugh, et il y avait là plusieurs unités mobiles de radar pour suivre les avions pendant les opérations de bombardement. Il y avait une couverture nuageuse totale sur tout le secteur.
Un groupe d'opérateurs de radar civils du ministère de l'approvisionnement qui était responsable des essais de bombes a d'abord été informé qu'un bombardier de la base RAF de Farnborough est programmé pour arriver dans leur secteur. Les opérateurs de radar étaient ainsi prêts à suivre cet avion. Peu après, ils ont été informés que l'arrivée de l'avion a été reportée.
Cependant, une des unités mobiles de radar, celle de Balscalloch près de Corsewall Point n'était pas au courant de ce report et leurs opérateurs sont restés prêts à suivre sur leurs radars l'avion annoncé.
L'opérateur radar de cette unité a alors vu sur son écran un grand et massif écho non identifié clairement visible et presque stationnaire, situé au-dessus de la mer d'Irlande.
Cet écho est demeuré à cet endroit presque stationnaire pendant 10 minutes à une première altitude de 50.000 pieds selon le radar de mesure d'altitude et à une position de 20 à 25 miles au nord de Stranraer. (Leur équipement était capable de verrouiller des cibles pour un suivi automatique.) A un moment donné son altitude a semblé changer d'environ 50.000 à 70.000 pieds.
L'unité mobile de radar de Balscalloch a assez vite téléphoné à l'officier en charge du contrôle du trafic aérien de la base RAF de West Freugh, le Flight Lieutenant Ken Engalnd et l'a informé que leur équipe détectait maintenant plusieurs cibles mobiles se déplaçant à des vitesses de l'ordre de milliers de miles à l'heure, et que ces échos d'objets étaient quelque chose que l'opérateur radar n'avait jamais vu avant.
Le Flight Lieutenant Ken England à West Freugh a dit à son correspondant de Balscalloch qu'ils devraient téléphoner à l'unité de radar de Ardwell, 14 miles à leur sud, pour obtenir une confirmation de leurs échos. La station de radar de West Freugh a également détecté les échos.
Ardwell était un des autres unités mobiles de radar, également manoeuvrée par des fonctionnaires civils du ministère de l'approvisionnement, Charles Hollands et Stanley Farley.
Une fois interrogés par Balscalloch pour savoir s'il y avait quelque chose sur leurs propres écrans de radar, ils ont confirmé qu'ils détectaient les mêmes objets que ceux détectés à Balscalloch, aux mêmes distances et altitudes. Leur radar avait également la possibilité de suivi automatique.
Les données des détections des radars d'Ardwell et Balscalloch ont alors été projetées sur un panneau électronique central montrant les positions et les altitudes d'objets.
Après dix minutes à être affichés sur le traceur électronique, ils ont commencé à se déplacer dans la direction du nord-est à une vitesse augmentant graduellement jusqu'à 70 miles par heure, et à une altitude de 54.000 pieds.
Ensuite une troisième station de radar à 20 miles de distance de l'une ou de l'autre a été invitée à rechercher l'objet également. Cette troisième station radar était équipée de manière semblable pour détecter hauteurs et positions et a immédiatement verrouillé une cible qui était à la même position et direction que les autres stations de radar ont rapportées. Après que l'écho radar ait voyagé sur environ 20 miles, il a fait un virage à un angle "impossible" et est allé dans la direction du sud vers l'est tout en augmentant sa vitesse.
Cette troisième station mobile de radar a alors dépisté les quatre autres objets à 14000 pieds d'altitude et 4000 mètres les uns des autres, qui ont été confirmés par la station de radar de Balscalloch. Les opérateurs de radar ont noté que les tailles des échos étaient beaucoup plus grandes que celles des avions normaux, avec une taille des échos plus proche de celles de navires.
Dans un procès-verbal de réunion de la RAF de 1970 découvert par David Clark et Andy Roberts, le Wing Commander Peter Whitworth qui était le commandant de la base de Est Freugh au moment de l'observation, a indiqué:
"Après être resté stationnaire pendant une courte période, l'OVNI a commencé à s'élever verticalement sans mouvement vers l'avant, s'élevant rapidement à approximativement 60.000 pieds en bien moins d'une minute. L'OVNI a alors commencé à se déplacer dans la direction de l'est, lentement d'abord mais ensuite accélérant très rapidement et voyageant vers newton Stewart, perdant de l'altitude en chemin." "Soudainement l'OVNI a tourné vers le sud-est, prenant une vitesse de 240 miles par heure pendant qu'il se déplaçait vers l'île de Man. C'était à ce stade que les signaux de radar sont devenus contradictoires. Balscalloch a dépisté un 'objet' unique à altitude élevée tandis qu'Ardwell prenait ce qui a semblé être quatre objets séparés se déplaçant en file indienne l'un derrière l'autre à une altitude de 14.000 pieds. Alors, les échos ont disparu; chacun des trois radars avait brièvement tracé les quatre plus petits OVNIS 'traînant' derrière l'objet plus grand. L'OVNI avait été dépisté pendant 36 minutes." |
Et:
"Le virage aigu qui a été effectué près de newton Stewart serait impossible pour n'importe quel avion voyageant à une vitesse semblable." |
L'incident a été capté par la presse parce que les opérateurs radar civils ont parlé aux journalistes, et a brièvement fait les gros titres, internationalement. Le Sunday Dispatch en Angleterre, a publié cet article le 7 avril 1957:
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L'incident a atteint les USA le 6 avril 1957, avec ce communiqué de presse de l'Associated Press:
Un "Objet volant" alarme la Grande-Bretagne Londres, 6 avril. -- Des stations de radar dans l'ensemble de la Grande-Bretagne ont été alertées samedi pour rechercher un objet volant mystérieux dépisté par des observateurs du Ministère de l'Air du sud-ouest de l'Ecosse. Trois opérateurs de radar ont rapporté indépendamment que l'objet a filé à travers leurs écrans en voyageant à 60,000 pieds. Les opérateurs ont dit que l'objet a soudainement plongé à une altitude de 14,000 pieds, a fait deux mouvements giratoires, et a alors disparu au sud. Et le porte-parole du Ministère de l'Air a dit: "nous ne savons pas ce qu'était l'objet. Les experts du renseignement étudient les rapports et un rapport détaillé pourrait être fait la semaine prochaine." L'objet a été aperçu par deux postes de radar isolés dans les collines du Wigtownshire en Ecosse. Une station de la Royal Air Force près de la Baie de Luce au bout du sud-ouest de l'Ecosse l'a également détectée sur le radar. On a rapporté qu'il a filé vers l'île de Man. Les officiels de la Royal Air Force ont dit qu'aucun avion n'était dans le secteur à ce moment. L'objet mystérieux a été décrit par quelques sources officieuses comme trop rapide, trop grand et trop manoeuvrable pour être un avion. |
Ce communiqué est apparu dans de nombreux journaux aux USA tels que le Newark Sunday News, New York, USA, le 7 avril 1957.
L'article ci-dessous, dans le quotidien The New York Journal - American, de New York, Etats-Unis, le 7 avril 1957, montre que la presse britannique n'était pas disposée a laissé le Ministère de la Défense d'en sortir trop facilement avec la chose:
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Le journal français "Le Provençal" a rendu compte en page 1 le 7 avril 1957 de ce que l'Evening Standard de Londres avait écrit:
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Le commandant de base cité dans l'article est, bien entendu, Peter Witworth. Il a été courtisé par les journalistes qui voulaient en savoir plus, mais le Ministère de la Défense qui essayait de convaincre les gens que les rapports d'OVNIS de sont que mensonges et confusions lui a demandé de cacher toute information quantitative sur les performances de l'OVNI. C'était parce qu'ils ont voulu l'expliquer par un ballon, et de fait quelques jours plus tard, le Ministère de la Défense a indiqué à la presse, "officieusement", que leur enquête a suggéré que l'OVNI ait été un ballon lâché depuis le terrain d'aviation d'Aldergrove. Quand les journalistes ont découvert que cette explication était incorrecte, le Ministère de la Défense a indiqué que ce n'était pas la l'explication mais seulement une explication "possible" - mais ça ne l'est pas.
Le Ministère de la Défense avait commencé par suggérer que c'était "peut-être" un avion espion russe. Ceci est paru dans le journal Sunday News, R-U, le 7 avril 1957:
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Ceci réfute la théorie que le Ministère de la Défense aurait dissimulé les rapports d'observations d'OVNIS et nié leur existence "pour ne pas alarmer la population au sujet des intrusions soviétiques dans l'espace aérien britannique." Cette théorie est avancée par de nombreux "sceptiques" mais elle n'est simplement pas justifiée.
En décembre 1956, la note du renseignement aérien 11 G/S.1803/7/Air, classée "secret", avait été publiée par le RAF HQ No. 11 et le paragraphe 3 de cette note indiquait:
"Il doit être pris en compte que le public attache plus de crédibilité aux rapports [d'OVNIS] par le personnel de la Royal Air Force qu'à ceux par des membres du public. Il est essentiel que l'information doive être examinée au Ministère de l'Air et que sa publication soit contrôlée officiellement. Tous les rapports sont, donc, a classer CONFIDENTIELS et le personnel doit être avertis qu'ils n'ont pas à communiquer à n'importe qui d'autre qu'aux officiels la moindre information sur des phénomènes qu'ils ont observé, à moins d'acoit été officiellement autorisé à le faire." |
Peter Witworth a dit à un autre journal:
"On ne m'autorise pas à indiquer sa position, son parcours et sa vitesse. Ce n'était pas une erreur ou un défaut technique. Un double contrôle a été fait par l'utilisation d'un autre scanner, et par changement de l'un à l'autre et à l'objet était toujours là." |
Dans leur livre, les auteurs David Clarke et Andy Roberts indiquent que le Wing Commander Peter Whitworth indique également que le Ministère de la Défense lui a ordonné de leur transmettre un rapport complet sur l'incident et que le rapport a été classifié secret et qu'il n'a plus rien entendu sur ce sujet jusqu'en 1971, quand il a été contacté par l'ufologue Julian Hennessey, un représentant du NICAP en Grande-Bretagne.
Pour aider Hennessey dans ses recherches sur ce cas, le Wing Commander Whitworth a pris contact avec le Ministère de la Défense et a demandé à être autorisé à dire ce qu'il savait de l'incident. Selon David Clarke et Andy Roberts, cela a causé un grand embarras au Ministère de la Défense parce qu'ils avaient prétendus que tous les rapports OVNIS d'avant 1962 avaient été détruits. Clarke et Roberts disent:
"Les Ackhurst du S4 a signalé à ses collègues, 'nous ne pouvons donc pas vérifier dans nos propres sources ce que le Wing Commander Whitworth prévoit de révéler.' Soudainement, certains des documents qui officiellement n'existaient plus ont été "trouvés" dans une chemise à la DDI (Tech)!" |
Secrètement, le Ministère de la Défense avait admis que cet incident n'a aucune explication banale.
Un document survivant de l'Adjoint à la Direction du Renseignement de la Défense (la DDI) (section technologie), daté du 30 avril 1957 (DDI/C.290/3/), dit:
1. On déduit de ces rapports qu'en tout cinq objets ont été détectés par les trois radars. Au moins un de ces derniers s'est élevé à une altitude de 70.000 pieds tandis que restant sensiblement stationnaire en azimut et en distance. Tous ces objets ont semblé être capables de vitesses d'environ 240 miles par heure. Rien ne peut être dit de leur construction physique sauf qu'ils étaient des réflecteurs très efficaces des signaux de radar, et qu'ils doivent avoir été de taille considérable ou bien construit pour être de particulièrement bons réflecteurs. 2. Il n'était pas connu qu'il y ait eu le moindre avion à proximité et il n'y avait pas non plus le moindre ballons météorologiques. Même si les ballons avaient été dans le secteur, ceux-ci n'expliqueraient pas le soudain changement de la direction et le mouvement à grande vitesse contre le vent dominant. 3. Un autre point qui a été considéré est que le type de radar utilisé est capable de détecter des nuages fortement chargés. Les nuages de cette nature ont pu s'étendre jusqu'aux altitudes concernées et avoir causé des échos anormalement grands sur les écrans de radar. On ne pense cependant pas que cet incident était dû à de tels phénomènes. |
Le Ministère de la Défense, en 1971, a finalement indiqué à Witworth à parler de l'incident, mais ne l'a pas autorisé à indiquer les possibilités des radars à Est Freugh, ce qui était équivalent à maintenir la censure scientifique, bien que cela soit compréhensible d'un point de vue strictement militaire et de défense.
Selon Clarke et Roberts, un rapport de la DDI, division de la technologie note que la recherche avait éliminé des mouvements d'avion privé et militaire dans le secteur, que les opérateurs de radar avaient rapporté que les échos étaient considérablement plus grands que ceux que l'on peut avoir avec des engins volants connus et avaient considéré que la taille était plus proche de celle de l'écho d'un bateau.
Le rapport avait également considéré le phénomène météorologique: des nuages fortement chargés de pluie à altitude élevée, et l'avaient rejeté, avait également rejeté les ballons météo, bien que le Ministère de la Défense ait eu dit la presse que le cas était "probablement" explicable comme provoqué par un ballon météo!
Selon Clarke et Roberts, et selon l'ufologue Jenny Randles également, le paragraphe final du rapport était:
"Il est conclut que l'incident était dû à la présence de cinq objets reflécteurs de type et d'origine non identifiés.On considère peu probable qu'ils étaient des engins volants connus, des ballons météo ou des nuages chargés." |
Puisque le cas avait fait les gros titres dans la presse, des membres du Parlement tels que Sir Patrick Wall, le MP conservateur pour Beverley, ont posé des questions au Ministère de l'Air, qui a été forcé d'admettre qu'ils n'avaient aucune explication banale pour l'incident.
Voici un échantillonnage de ces questions posées au Parlement en 1957:
AIR 20/9320 1957 Question Parlementaire du 17 avril 1957 par M. Stan Awbery, MP: Pour demander au ministre d'état de l'air, quelles investigations récentes ont été faites au sujet des objets volants non identifiés; quelles photographies ont été prises; et quels rapports ont été rédigés à ce sujet. Réponse par le secrétaire d'état (M. Ward). Les notes sur les OVNIS ont été fournies à l'usage des ministres. En outre: l'incident OVNI à West Freugh dans le Wigtownshire en 1957; les incidents et signaux à la base RAF de Church Lawford, de RAF Bempton et RAF Lakenheath; les coupures de presse du 6 avril 1957 du News Chronicle et de l'Evening Standard; les photographies d'objet au-dessus des îles de la Manche du Daily Sketch du 6 avril 1957. AIR 20/9321 1957 Question Parlementaire 15 mai 1957 du MP Major Patrick Wall: Demander au ministre d'état de l'air, combien d'objets volants non identifiés ont été détectées au-dessus de la Grande-Bretagne cette année par rapport aux années précédentes; et si l'objet détecté sur le radar au-dessus du détroit de Douvres le 29 avril a été maintenant identifié. D'autres questions au ministre par le MP M. Frank Beswick pour le ministre sur des observations rapportés. Réponses par M. Ward. Coupures de presse d'avril 1957: The Times, le News Chronicle, le Daily Worker, le Daily Mirror, le Dialy Sketch, le Daily Telegraph, le Daily Express et l'evening News. AIR 20/9322 1957 Question Parlementaire le 15 mai 1957 de M. Frank Beswick, MP: Pour demander au ministre de d'état de l'air, quelle était la nature de l'avion ou de tout autre engin volant aperçu sur les écrans radars de la défense dans la nuit de lundi et ce qui a occasionné l'envoi des avions de chasse. Réponse par M. Ward. Notes pour les ministres. |
Les notes préparées pour George Ward, le ministre de l'air, pour répondre au parlementaire travailliste Stan Awberry, MP travailliste d'un collège électoral de Bristol mercredi, 17 avril, 1957, disent:
1. Des Unités de test de bombardement du ministère des approvisionnements de West Freugh, Wigtownshire ont rapporté une observation radar faite le 4 avril d'un objet qui a été dépisté pendant 36 minutes, augmentant continuellement sa vitesse tout en perdant de l'altitude. Les enquêtes jusqu'ici faites indiquent qu'aucun ou avion commercial ou militaire n'était à proximité à ce moment. Il est possible que l'objet ait été un avion privé, et des enquêtes sur ce point sont toujours en cours. L'objet ne pouvait pas avoir été un ballon puisqu'il se déplaçait contre le vent. 2. Une référence à ce rapport était contenue dans les journaux "Evening News" et "Evening Standard" du 6 avril (pièces jointes). Si on pose au ministre de l'air des questions sur ce point, on suggère que la réponse devrait être du genre suivant: que le rapport est toujours en cours d'investigation, et la cause n'a pas été encore établie. Il peut très bien d'agir d'un avion privé. |
Naturellement l'explication "avion privé" est une impossibilité flagrante puisque les avions privés ne pourraient pas voler à 70,000 ou 54,000 pieds d'altitude et ne pourraient pas rester stationnaire pendant 10 minutes ou plus. Au moins, George Ward a-t-il reconnu que ce ne pouvait pas avoir été un ballon. Si ces notes sont ce que le Ministère de la Défense a indiqué au ministre, alors évidemment ils ne l'ont pas informé sur la taille de l'objet, l'altitude énorme de l'objet et le fait qu'il avait été stationnaire. Ceci signifie que le ministre de l'air a été maintenu dans l'ignorant des vraies données, et suggère que la Défense n'avait pas été très sûre que le ministre de l'air aurait accepter de mentir délibérément au parlement.
Sir Patrick Wall avait également demandé combien d'OVNIS avaient été détectés au-dessus de la Grande-Bretagne en 1957, et George Ward a encore passé des mesonges en réponse et à tout le Parlement, comme il l'avait a été décidé le 11 avril 1957 dans une note de briefing par A. Giffen Peacock de la DDI (technologie) qui disait:
"Il est malheureux que l'incident de radar de Wigtownshire soit tombé dans les mains de la presse. Les deux autres incidents radar n'ont pas été rendus publics et nous ont été communiqués à l'aide des canaux secrets officiels. Nous proposons que le ministre de l'air n'évoque pas spécifiquement ces incidents comme étant des observations radar. Nous suggérons qu'en répondant aux questions originales, le ministre pourrait répondre: "des 15 incidents rapportés cette année dix ont été identifiés en tant qu'objets conventionnels, deux contiennent des informations insuffisantes pour l'identification et trois sont à l'étude." |
La note disait également:
"... les rapports qui sont reçus par notre bureau, dans la majorité de cas, peuvent être expliqués par manque d'évidences suffisantes que n'importe quelle explication soit faite. Le seul incident cette année qui a mérité un rapport, est la récente observation d'un radar dans le Wigtownshire." |
("Wigtownshire" se rapporte à l'incident de West Freugh, et le commentaire au sujet su "seul incident" s'applique à "cette année" seulement, c.-à-d. 1957.)
La note a ajouté que le DDI (section technologie) a étudié 64 rapports dans les deux ans précédent le 31 décembre 1956, dont trois ont été classés en tant que "observations non identifiés de radars" et trois en tant que "observations non expliquées."
En un autre document du renseignement connu sous le nom de "Red Book", dans l'entrée No. 59 12-17 d'avril 1957, le ministère de l'air dit qu'il y avait eu 16 rapports d'OVNIS reçus par eux depuis le 1er janvier 1957 qu'ils ont étudié, dont 10 ont eu des explications banales, deux sont restés sans explication banale et quatre autres, qui était tous des cas radar, sont à l'étude:
OBJETS VOLANTS NON IDENTIFIES [SECRET] 7. Des rapports d'objets volants non identifiés sont reçus au taux approximatif d'un par semaine. Depuis le 1er janvier 1957, seize rapports de sources officielles et officieuses ont été reçus. D'une manière satisfaisante, une explication s'est avérée expliquer dix de ces observations, deux restent non expliqués et les quatre restantes sont à l'étude. 8. Les dix incidents expliqués étaient dus à rien de plus alarmant que des ballons météorologiques (1 cas), des lumières de navigation d'avions (2 cas), des fusées d'avion (2 cas), une météorite [sic] (1 cas), une expérience d'un ingénieur amateur (1 cas), un cas d'un canular photographique, un cas d'équipement radar défectueux, et un examen de dans un journal d'un livre publié sur les armes allemandes du temps de guerre. 9. Le manque d'évidence et le temps écoulé expliquent un des deux incidents non expliqués et l'autre pourrait avoir été un ballon météorologique mais ceci ne peut pas être confirmé. 10. Les quatre incidents restants toujours à l'étude sont tous des observations de radar. Dans chacun, le comportement peu commun des blips de radar en termes de cours, de vitesse et d'altitudes ont été rapportés. Des tentatives sont faites de tracer la cause de ces observations vers des avions connus pour avoir été près de là, à des opérateurs inexpérimentés à des faux échos d'origine non expliquée. |
Dans ses textes publics sur les OVNIS, le Ministère de la Défense maintient cependant toujours que les OVNIS sont seulement des mensonges et des confusions. Quand on demande des documents détaillés, le Ministère de la Défense maintient que tous les rapports s'observations et d'investigations d'OVNIS datant d'avant 1962 ont été généralement détruits, et en effet, seul peu de ces documents semblent avoir survécus à la destruction. Dave Clark suggère à propos d'un tel document survivant , "le dossier de la DDI (technologie) sur l'incident de Lakenheath", qu'il a survécu "vraisemblablement parce qu'il n'avait jamais été sujet d'une question au Parlement." Dave Clarke suggère aussi que la réclamation du Ministère de la Défense que leurs documents OVNI d'avant 1962 "ont été généralement détruits", "doive être considérée avec scepticisme" et "il semble entièrement possible que des documents additionnel du renseignement concernant les OVNIS puissent être cachés..."
En mai 1957 la Sécurité du DDI au ministère de l'air a demandé au Commandant Peter Witworth de West Freugh d'instruire à nouveau le personnel de sa base que "rien ce qui se produit sur la station n'est un sujet de conversation approprié dans des lieux publics, ni même dans le privé si c'est discuté avec quiconque n'a aucun besoin d'être au courant."
Clarke et Roberts, qui pensent que tout est banal dans le phénomène OVNI, ont suggéré dans leur livre que l'OVNI pourrait avoir été un avion espion U2 au sujet duquel seulement certains cercles restreints de la RAF ou du Ministère de la Défense seraient au courant, mais c'est seulement une explication irrationnelle puisque des avions ont été éliminés par a) la taille de l'écho qui était plus grand que tout avion et plus grand que le U2 qui n'était pas un grand avion et un mauvais réflecteur radar, b) le fait qu'il était demeuré stationnaire pendant 10 minutes au moins c) le fait qu'il a volé à une vitesse très lente jusqu'à 70 miles par heure en une autre période. Clarke et Roberts montrent également l'analyse défectueuse quand, pour expliquer pourquoi il y avait plusieurs cibles, ils suggèrent que les autres échos pourraient avoir été des "avions d'escorte américains T33 ou T68, tandis que s'il est vrai que l'U2 pourrait voler tellement haut, aucun de ces avions d'escorte ne le pourrait pourrait, et d) il est clairement évoqué un virage "impossible pour un avion à cette vitesse"!
Au mieux de ma connaissance, c'est là le seul propos de la communauté "UFO-sceptique" sur ce cas qui ait été tenu jusqu'ici.
Ni les bateaux ni les oiseaux ni les nuages ni les objets détectés par propagation anormale des ondes radar ne va ou ne file verticalement à 60,000 pieds vers le haut ni ne plonge vers le bas à 14,000 pieds. Ce n'est également pas un comportement possible pour aucun avion espion de haute altitude.
Puisqu'au moins 3 stations différentes de plusieurs radars à des endroits différents étaient impliquées et ont rapporté des informations concordantes pour la cible, des phénomènes de propagation anormale d'ondes radar et des pannes ou interférences sont exclues.
Puisque l'écho était stationnaire à un certain point, les avions sont exclus. Puisque des vitesses et les manoeuvres élevées sont rapportées, les ballons sont exclus.
Puisque la cible s'est déplacée contre les vents dominants, ce ne pas pas être des nuages ou des ballons. Le Ministère de la Défense a noté qu'il n'y avait aucun ballon dans le secteur.
Puisque plusieurs radars de mesure d'altitude place en différents endroits ont visé le même écho, et en raison de son altitude, presque tous les engins volants sont exclus, ainsi que tous les bateaux et tous les hélicoptères et tout autre engin fait par les hommes alors ou depuis.
Le Ministère de la Défense a exercé des dissimulation et de la censure et a trompé la presse avec des suggestions d'explications fausses, probablement en partie pour des raisons de défense, mais d'un autre côté il semble qu'ils admettraient plutôt des intrusions soviétiques dans l'espace aérien britannique sans capacité britannique de les arrêter que n'importe quoi d'origine plus... "lointaine."
De nos jours, beaucoup de documents concernant les OVNIS ont été declassifiées par le gouvernement britannique et peuvent être lus par le public aux archives nationales, à Kew, R-U. Quand les membres du public découvrent les bons cas qu'ils contiennent, et demandent des avis officiels sur les OVNIS, la réponse officielle habituelle est de la forme: "le Ministère de la Défense n'est pas mandaté pour fournir un commentaire départemental officiel sur des incidents et des règlements allégués des années 50 et des années 60, et fait remarquer que les dossiers sont disponibles au bureau des archives publiques à n'importe qui pour en tirer leurs propres conclusions."
Secrètement, le Ministère de la Défense a reconnu le manque d'explications banales imposées par les données. Dans ma propre conclusion, le cas a seulement une explication rationnelle jusqu'ici: engin extraterrestre.