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Mégastructures extraterrestres autour de "l'étoile de Tabby?"

La découverte:

A partir de 2009, la recherche d'exoplanètes (planètes autour d'autres étoiles que le Soleil) a pris un nouveau virage. Le télescope spatial Kepler de la NASA a observé pendant quatre ans un petit morceau de notre galaxie la Voie Lactée, cherchant automatiquement des "transits planétaires". On appelle transit planétaire ce qui se produit lorsqu'une planète est fortuitement alignée entre nous et son étoile, passant devant la face de son étoile telle que vue depuis Kepler; une partie de la lumière de l'étoile est alors bloquée. Au cours du temps, ce blocage de la lumière de l'étoile suit une courbe qui ressemble un peu à un "U". Cela se produit chaque fois que la planète passe devant l'étoile, ce qui se produit régulièrement. Kepler avait examiné environ 150 000 étoiles, et bien sûr, la détection des "transits" sur un tel nombre d'observations se fait automatiquement par un algorithme informatique.

Mais en plus de l'algorithme informatique qui détecte et rapporte tout transit, toute variation régulière de la lumière d'une étoile, les scientifiques de Kepler rendent également disponibles les données brutes à toute personne intéressée.

C'est ainsi qu'une découverte étrange s'est produite. Les membres d'un projet scientifique public, amateur, appelé "The Planet Hunters" [ph1], ont découvert dans les données de Kepler, une étoile qui présentait une courbe de changement de lumière inhabituelle. L'étoile, numérotée "KIC 8482862" dans la base de données de Kepler, montrait des changements de luminosité qui auraient à première vue été similaires aux transits planétaires, s'ils ne s'étaint pas produits au hasard. Ont été constatées des diminutions dans sa courbe de luminosité qui ont duré quelques heures, mais d'autres ont duré des jours ou des semaines. Parfois, la lumière de l'étoile diminué de 1%; ce qui est courant pour une grande exoplanète, mais parfois elle diminuait de 20%. Il n'y a tout simplement aucun système planétaire concevable qui pourrait créer ces creux extrêmes, variables et aléatoires.

C-dessus: Diminutions de luminosité de l'étoile KIC 8482862 mesurée par Kepler, source [bo1] dans les Références.

Il y avait des centaines de creux tel que montré ci-dessus mesurés par Kepler dans la lumière de l'étoile KIC 8482862. Ils ne sont pas du tout périodiques, les courbes ont des formes bizarres. Une planète ou tout objet en orbite naturel bloquerait la lumière de l'étoile d'une manière symétrique lorsqu'on en fait un graphique: la lumière commence à baisse lorsque l'objet commente à passer devant l'étoile, la baisse reste stable au même niveau pendant le transit, puis elle remonte progressivement lorsque la planète "sort" de devant l'étoile. Avec KIC 8462852, il y a une basse de luminosité au jour 800 qui commence lentement, puis la luminosité revient à la normal plus rapidement que la baisse n'ai eu lieu. Une autre baisse de luminosité au jour 1500 a une série de variation vers le haut et vers le bas à l'intérieur des creux de luminosité principaux. Il y a aussi eu un changement apparent de luminosité qui semble augmenter et diminuer tous les 20 jours pendant plusieurs semaines, puis a disparu complètement; (Un "debunker" a suggéré que c'était sûrement l'équivalent d'une "tache solaire", mais on verra qu'en principe ce type d'étoile dans effet de dynamo magnétique n'a pas de tache solaire).

Au cours d'une période de temps plus vaste, une baisse progressive de luminosité dans les 1100 premiers jours a été suivie d'une baisse relativement prononcée de six mois qui s'est ensuite stabilisée, revenant à sa précédente baisse lente de la luminosité.

Une nouvelle baisse de luminosité courte a été détectée le 15 mai 2017.

Les "Planet Hunters", perplexes, ont donc informé le Dr Boyajian, un astronome de l'équipe qui supervise ce projet scientifique amateur. En 2016, ils ont publié dans un journal évalué par les pairs leur article scientifique sur la découverte, intitulé "Where's the Flux" [bo1], donnant l'acronyme "WTF" utilisé par Boyajian pour surnommer l'étoile KIC 8482862.

Boyajian et d'autres ont étudié l'étoile de façon approfondie et ont déterminé qu'elle semblait de toutes les autres façons être une étoile de type F principal parfaitement ordinaire, ne montrant aucun signe d'excès d'infrarouge qui indiquerait un disque protoplanétaire ou d'autres matériaux d'accrétions dans son voisinage qui pourraient être cause des absorptions de lumière. L'étoile est au-dessus du plan galactique et il n'y a là aucune région connue de formation d'étoiles qui pourrait produire une étoile assez jeune pour avoir un matériau circumstellaire significatif. Ils découvrent une autre étoile qui lui est gravitationellement liée mais à une distance projetée de 900 UA; ce qui ne permet aucune raison pour en faire une cause de son étrange courbe de luminosité.

Bien sûr, une fois que la découverte a été publié, d'autres astronomes se sont intéressés à la caractéristique étrange de l'étoile.

Le nom de l'étoile:

Les "vrai noms" de l'étoile sont "KIC 8462852" et "TYC 3162-665-1". Dans les médias, elle a également été appelé "l'étoile de Boyajian" et "l'étoile de Tabby" (venant du diminutif du prénem prénom de Tabetha S. Boyajian [tb1]). Dans cet article, je me référerai à elle comme "l'étoile WTF", selon le trait humoristique de Boyajian et parce que cela est plus court et plus facile à écrire.

Où est-elle?

KIC 8462852 est située dans la direction de la constellation du Cygne à peu près à mi-chemin entre les grands étoiles visibles à l'oeil nu Deneb (Alpha Cygni) et Rukh (Delta Cygni) dans le cadre de la Croix du Nord. KIC 8462852 est localisée au sud de Omicron¹ Cygni (aussi nommée 31 Cygni) et au nord-est de l'amas d'étoiles NGC 6866. Alors qu'elle est positionnée seulement à quelques minutes d'arc de l'amas, elle en est indépendante. Avec une magnitude apparente de 11,7, elle n'est pas visible à l'oeil nu.

Plus d'informations: voir [os1].

En 2016, Bradley Schaefer, de l'Université d'Etat de la Louisiane, a examiné les données archivées sur l'étoile et a été étonné de découvrir une autre anomalie: l'étoile avait diminué sa luminosité de plus de 15% au cours du siècle dernier...

Ceci, en tant que phénomène naturel, relève de l'impossible. (J'expliquerais pourquoi en détail plus tard lorsque je discuterai des tentatives "d'explications" pour les anomalies de l'étoile). Disons simplement pour le moment que, parce qu'une telle baisse de luminosité au cours d'une durée aussi courte est "impossible", la découverte a été considérée comme "controversée".

Certains scientifiques, lorsqu'ils sont confrontés à quelque chose qu'on pense "impossible", préfèrent l'appeler "controversé". Mais la "controverse" a été close lorsque d'autres astronomes ont vérifié l'affirmation de Schaefer. Les astronomes Benjamin J. Montet et Joshua D. Simon l'ont vérifié avec un autre ensemble de données moins connu: les données d'étalonnage originales de Kepler. Ils ont constaté que l'étoile avait diminué de 3% au cours des quatre dernières années, les quatre années de la mission de Kepler qui s'étaient écoulées. Et personne ne pouvait nier ce que Scheafer avait trouvé, l'assombrissement de 15% au cours du siècle dernier.

Les anomalies:

Fondamentalement, la lumière émise par l'étoile "WTF" montrent deux types d'anomalies: les baisses et remontées irrégulière de sa luminosité à court terme s'étendant sur des jours ou des semaines et la baisse de sa luminosité à long terme sur quatre ans ou un siècle - celle-ci étant d'ailleurs non régulière également.

Les deux anomalies ne sont pas vraiment expliquées. Prises séparément, chacune les deux types d'anomalies n'a pas d'explications à la fois satisfaisantes et conventionnelles. Et si l'on veut une seule explication pour les deux types d'anomalies, le mystère est encore plus grand. A l'exception d'une explication potentielle que de nombreux astronomes n'aiment pas prononcer: les extraterrestres. Je vais expliquer comment les extraterrestres pourraient être l'explication, et comment certains l'ont proposé. Avec prudence.

Mais examinons d'abord les tentatives d'explications conventionnelles.

Permettez-moi d'être franc comme j'en ai d'habitude: mes opinions sur les "extraterrestres" - que je ne suis pas le seul à avancer, bien sûr - diffèrent des opinions d'autres. Les scientifiques pensent souvent que "les extraterrestres" sont quelque chose comme la "pire explication" de quoi que ce soit. Le processus, à leur avis, serait que quelque chose ne peut être causé par "les extraterrestres" qu'une fois que toutes les autres causes que l'on pourrait imaginer ont été dûment écartées en premier lieu. Si toutes autre cause possible et imaginable que "les extraterrestres" a été réfuté, alors, "peut-être", la cause pourrait être "les extraterrestres". Bien que je suis d'accord avec le "processus» d'élimination" de toutes autres causes que les "extraterrestres" en premier lieu (un ufologue est censé le faire à mon avis et ceux qui ne le font pas, je les considère comme des incompétents), je ne suis pas du tout d'accord avec l'affirmation selon laquelle "les extraterrestres" doivent être la cause "la moins probable" ou "la plus improbable." Au contraire, à mon avis, il est presque impossible, compte tenu de l'état actuel de nos connaissances de l'univers, que les extraterrestres n'existent pas. Je suis proche de penser, pour des raisons trop longues à expliquer ici dans les détails, que les extraterrestres doivent exister»; ou, comme je préfère le dire, que l'inexistence d'extraterrestres est, pour moi, hautement improbable. Et quand je dis "extraterrestres," je ne veux pas dire seulement une forme de vie de type bactéries ou une sorte de champignon quelque part sur une exoplanète; je veux dire des êtres intelligents avec une technologie extrêmement supérieure à la nôtre, qui "doit" même avoir pris le contrôle d'une façon ou d'une autre au moins de notre galaxie depuis des milliards d'années.

Schaefer a utilisé la photométrie des plaques photographique DASCH archivées pour récupérer 100 ans de mesures de luminosité, de 1890 à 1989, pour les étoiles de la partie du ciel où l'étoile "WTF" est située. Schaefer a fait une analyse approfondie et a montré que l'étoile "s'est affaiblie à un taux moyen de 0.164 ± 0.013 de magnitude par siècle", et il a déclaré que cela "est sans précédent pour toute étoile de séquence principale de type F" et que cela "fournit la première confirmation que KIC 8462852 a quelque chose d'inhabituel" en plus des baisses de luminosité de court terme. De nombreux groupes de scientifiques ont ensuite tenté de confirmer ou de réfuter cela.

En 2016, Hippke et al. et Lund et al. ont constaté une erreur systématique dans la l'appareillage de photométrie DASCH qui n'aurait pas permis de mesurer la luminosité avec la précision requise pour les chiffres donnés par Schaefer. Hippke et al. ont déclaré que l'affirmation de la baisse à long terme "ne peut pas être considérée comme significative". [hi1]

De plus, Lund et al. ont affirmé qu'ils ont trouvé plusieurs autres étoiles de type F dont ils ont affirmé qu'elles montraient des variations de luminosité à long terme.

Cependant, toujours en 2016, Montet et Simon ont effectué une analyse de toutes les images de la mission Kepler pour déterminer si la baisse à long terme s'est poursuivie au 21ème siècle. Ils ont constaté que l'étoile WTF montre en effet une dégradation monochromatique irrégulière à un taux moyen de ~ 0,7 mag par siècle si l'on projette les 4 ans de mesures qu'ils ont étudié, soit quatre fois ce que Schaefer avait indiqué, et que l'étoile était ~ 4% plus faible à la fin de la mission Kepler qu'au début. Ils ont également montré que beaucoup des étoiles que Lund et al. avaient étudiées comme étant des étoiles de type F avec des variations séculières de luminosité étaient en réalité non pas des étoiles de type F mais des étoiles de types variables avec des variations à plus court terme et que la baisse lente de la luminosité de l'étoile WTF montrée dans les données de Kepler est réellement unique. [ms1]

Tentatives d'explications

Défauts d'instrument:

Bien sûr, cela a été considéré et rejeté.

Si les anomalies étaient dues à un dysfonctionnement d'équipement, d'autres étoiles dans le même champ de vision auraient montré des anomalies similaires. Cela a été vérifié et ce n'était pas le cas. Les anomalies ont été observées à plusieurs reprises au fil du temps, sur cette seule étoile, avec des observations de différents télescopes. Cela suggère que quelque chose de rare se produit réellement, plutôt qu'un dysfonctionnement systématique des instruments qui se produirait seulement lorsqu'on observerait cette étoile et ne se produirait jamais lorsqu'on observerait une autre étoile.

Variation stellaire:

Sûrement, un profane penserait que si la lumière d'une étoile diminue, c'est juste parce que l'étoile ne produit pas une quantité constante de lumière. Un profane peut penser que la dégradation de 15% sur une période d'un siècle est quelque chose de normal: l'étoile s'éteint. Et les baisses à court terme seraient des périodes où l'étoile serait "moins active" ou quelque chose comme ça.

Faux. Cela n'arrive pas en réalité. Les étoiles perdent bien de la luminosité lorsque leur "alimentation en carburant" baisse. Mais cela se produit au cours de millions d'années, pas sur un siècle ou des semaines ou un jour, comme cela a été observé avec l'étoile WTF.

Qu'en est-il des baisses de luminosité à court terme? Notre soleil a des "éruptions" et des "taches solaires" qui changent sa luminosité sur de courtes périodes. Mais ces phénomènes se produisent avec le Soleil en raison de sa caractéristique de "dynamo stellaire"; il passe par des transitions de phase magnétique continues typiques pour des étoiles comme le soleil.

Mais l'étoile WTF n'est pas de ce type. Elle est trop chaude pour avoir le genre de dynamo magnétique qui pourrait générer une telle fluctuation de sa lumière. Et une telle explication ne pouvait que résoudre les baisses à court terme, pas le scénario d'une baisse de 15% en un sicècle ou de 3% en 4 ans.

Un essaim de comètes:

C'était en fait la première conjecture du Dr Boyajan pour expliquer les anomalies de l'étoile. Parce que les comètes ont des orbites excentriques dans tous les cas de comète que nous connaissons, elles réduiraient irrégulièrement la lumière de l'étoile, contrairement aux planètes qui ont des orbites moins excentriques et réduiraient la lumière de l'étoile périodiquement (une fois pas année de la planète, par définition).

Mais lorsqu'une comète transiterait devant l'étoile, elle serait chauffée et produirait une poussée de lumière infrarouge. On pourrait détecter un excès d'infrarouge se produisant en même temps que le transit. Cela n'a tout simplement pas été observé.

En outre, une comète capable d'atténuer la lumière de l'étoile de la manière dont la baisse de luminosité a été observée doit être une énorme comète, une comète si grande que l'excès d'infrarouge aurait été énorme aussi. Parce que non seulement aucun petit excès d'infrarouge n'a été observé, mais bien sûr, aucun excès d'infrarouge énorme n'a été observé non plus, les comètes ont été rejetées comme explication acceptable des anomalies de l'étoile.

Disque de poussière, protoplanétaire:

Des baisses irrégulières à court terme et la baisse à long terme de la lumière plus ou moins similaires à celles provenant de l'étoile WTF ont été observées avec d'autres étoiles. Mais pas n'importe quelles étoiles. Seulement avec les jeunes étoiles ayant des planètes en formation. Ce sont des étoiles ceinturées par un disque circumstellaire de gaz et de poussière qui, au fil du temps, se développe en des anneaux, des grumaux qui finissent par former des planètes. Les grumaux, les disques instables de gaz et de poussière, peuvent bloquer des quantités croissantes de la lumière d'une étoile au cours des siècles. Les oscillations d'un disque protoplanétaire peuvent réduire la lumière de l'étoile pour des jours ou des semaines. Donc, cela semble à première vue être une explication potentielle raisonnable des anomalies de l'étoile "WTF".

Mais les scientifiques ont vérifié cela, bien sûr. C'est très simple: l'étoile WTF n'est pas du tout une étoile jeune, mais une étoile "d'âge moyen". Et elle n'a pas de disque circumstellaire. Cela a été facile à établir: un disque circumstellaire est chauffé par l'étoile, donc il irradie de l'énergie infrarouge. L'étoile WTF ne fait pas cela.

Ceci est solidement établi; si bien que certains ont essayé de "sauver" le disque protoplanétaire en proposant que nous voyons ce disque vraiment de "profil", de façon qu'il apparaîtrait tellement "mince" que son rayonnement infrarouge serai trop faible pour que nous le détections. Mais cela est stupide, car les baisses de luminosité causée par un tel disque "mince" seraient évidemment également trop faible pour que nous les remarquions.

La plupart des astronomes ont également rejeté cela comme étant une explication "très improbable" parce qu'aucun tel anneau n'a jamais été observé autour d'étoiles d'âge moyen telles que l'étoile WTF.

De plus, une étude spectroscopique de 0,8 à 4,2 microns sur le système utilisant l'installation de télescope infrarouge de la NASA (NASA IRTF) n'a révélé aucun élément de coalescence, aucun "corps" autour de l'étoile dans les quelques unités astronomiques de l'étoile. [cl1]

Un nuage de gaz ou de poussière dans le système solaire:

Certains ont suggéré qu'il pourrait y avoir un nuage à la périphérie de notre système solaire qui diminue la lumière de l'étoile WTF.

Cela doit être exclu: l'orbite de Kepler autour du soleil implique de façon évidente que le nuage serait entre Kepler et l'étoile FTW se produiraient donc une fois par an, tous les ans, de la même manière. Mais ce n'est pas le cas.

Un trou noir:

L'idée venait du grand public: et si un rou noir était la cause de tout ceci?

Mais il c'est fermement exclu pour trois raisons:

Un trou noir ferait osciller l'étoile régulièrement tandis que le trou moir et l'étoile orbitent l'un autour de l'autre. (L'oscillation des étoiles est en fait l'une des méthodes pour détecter la présence d'une planète, par son attraction gravitationnelle sur une étoile. L'équipe de Boyajian a vérifié si l'étoile WTF oscillait, et ce n'est pas le cas.

Deuxièmement, les trous noirs de type attendus au voisinage des étoiles sont des objets minuscules. Ils sont incroyablement lourds, avec une forte attraction gravitationnelle, mais c'est parce qu'ils sont incroyablement denses, donc minuscules. Un trou noir à proximité de l'étoile FTF ne bloquerait qu'une fraction minuscule de sa lumière. Pire encore, un trou noir à proximité de l'étoile tendrait à agir comme une lentille gravitationnelle et à augmenter, et non pas diminuer, la lumière de l'étoile. Et cela serait observé périodiquement, pas comme les baisses aléatoires effectivement observées.

Troisièmement, un trou noir interagissant avec l'étoile créerait toutes sortes de conséquences qui ne sont pas observées. En avalant de la poussière de l'étoile, elle la chaufferait d'abord et la ferait briller dans presque toutes les longueurs d'onde. Cela a été vérifié, et cela n'a pas été observé.

Une collision:

L'astronome Brian Metzger et ses collègues de l'Université de Columbia en Californie ont proposé que l'étoile soit sous le stress et le chaos d'une collision avec une étoile du genre naine brune ou une planète. La collision aurait provoqué un éclat de l'étoile, et la baisse à long terme serait le retour de l'étoile à sa luminosité normale.

Cependant, cela n'explique pas les baisses irrégulières à court terme ni même la forme détaillée de la courbe de lumière qui a été observée; mais il est prévu d'étudier plus en détail ces explications.

Un nuage de gaz ou de poussière entre nous et l'étoile:

Un tel nuage pourrait nous masquer de la lumière venant de l'étoile à long terme, et peut-être diminuer la lumière de l'étoile à court terme, si le nuage avait des grumeaux de matériaux plus denses par ednroits. Valeri Makarov, de l'Observatoire de la marine américaine, avec son collègue Ylexey Goldin, a soutenu cette explication. Ils ont suggéré que le long de la ligne de visée de Kepler à l'étoile de WTF, il pourrait y avoir des essaims de nuages de gaz minuscules mais denses, peut-être d'étoiles faibles, que nous ne voyons pas bien, et cela bloquerait la lumière venant de l'étoile WTF.

Cette explication semble être la meilleure explication conventionnelle pour l'instant, mais elle n'est pas prouvée et n'est pas tout à fait convaincante.

L'Agence Spatiale Européenne (ESA) est actuellement impliquée, avec sa mission Gaia, dans une meilleure mesure de la distance entre la planète WTF et nous. La meilleure estimation actuelle est de 1500 années-lumière. Il est établi que si l'étoile était à moins de 1300 années-lumière de nous, du gaz et de la poussière dans l'espace dans l'intervalle ne pourraient pas expliquer le niveau de baisses observé. Si elle était plus loin, et donc plus grande que l'on ne le pense, l'obscurcissement à long terme pourrait être une situation de "retour à la normale" après collision proposée par Metzger et son équipe.

Une variante de ce scénario a été proposée, dans laquelle le nuage de gaz interstellaire serait remplacé par un trou noir avec un anneau de poussière. On ne voit pas le trou noir - et il n'y a effectivement rien à voir entre nous et l'étoile WTF, alors nous savons qu'il ne peut pas s'agir d'un nuage de gaz ou d'un disque autour d'une étoile. Dérivant dans la ligne de visée de l'étoile avec sa région moins dense passant devant en premier, et sa région la plus denses arrivant devant pendant un siècle, cela pourrait expliquer la baisse lente de la luminosité sur un siècle. Mais jusqu'à présent, il n'y a aucune preuve qu'il existe des trous noirs avec de tels disques de poussière. Il n'y a pas de preuve qu'ils ne pourraient pas exister non plus, et certains astrophysiciens prédisent qu'ils pourraient exister autour des trous noirs de masse stellaire produits par les supernovae.

Les extraterrestres?

Maintenant, de nombreuses explications sont exclues, et la plus plausible, quelque chose dans l'espace interstellaire, n'est pas prouvée. Elle pourrait être prouvé à l'avenir, ou rejetée; pour le moment, cela est généralement considéré comme "plus ou moins plausible".

L'explication des "extraterrestres" est-elle plausible - sans discuter de si les extraterrestres sont plausibles ou non?

En fait, ce qui est observé avec l'étoile WTF peut presque être appelée une "prédiction vérifiée" d'un scénario impliquant des extraterrestres, prédiction conçue par le scientifique Freeman Dyson il y a plus de 50 ans.

Je n'entrerais pas dans les détails sur les "sphères de Dyson" ici, vous voudrez peut-être vous reporter à mon ancien article sur cette question.

Permettez-moi de dire brièvement que l'idée est la suivante. Nous savons que l'énergie solaire peut être utilisée comme source d'énergie pour nous. Nous avons des panneaux solaires. Une civilisation extraterrestre légèrement plus avancée que la nôtre saurait cela aussi et souhaiterait utiliser une grande partie de l'énergie de sa propre étoile en construisant une énorme coquille de panneaux solaires autour de son étoile.

Cela pourrait expliquer les anomalies de l'étoile FTW. Peut-être que les extraterrestres cachent en partie la lumière de l'étoile avec des essaims de panneaux solaires qui entrent et sortent de notre ligne de visée. La situation ici me même fait penser qu'ils sont en ce moment en train de construire une sphère de Dyson. Les panneaux déjà en place expliquent l'obscurcissement à long terme, les essaims de nouveaux panneaux arrivant à leur emplacement expliqueraient les baisses de luminosité irrégulières...

Et juste après que j'ai spéculé aini sur cette théorie de sphère de Dyson "en construction", j'ai découvert que je n'étais "pas seul" lorsque j'ai lu que Lintott & Simmons (2016) ont suggéré, apparemment en plaisantant à moité, que "l'assombrissement séculaire de l'étoile de Boyajian pourrait être représentatif du rythme de construction d'une "sphère de Dyson" orbitant l'étoile de Boyajian" (dans [ws1]).

Maintenant, Dyson a en fait prédit que nous devrions éventuellement détecter une telle infrastructure extraterrestre géante par les infrarouges qu'elle produirait alors qu'elle serait chauffée par la lumière de l'étoile. Et comme je l'ai signalé plus haut, il n'y a pas d'infrarouge excessif observé pendant les baisses de luminosité à court terme. Cela pourrait signifier qu'une sphère de Dyson doive être exclue, ou cela pourrait signifier que ces extraterrestres ont "résolu" ce qui est en fait un problème à résoudre: refroidir la sphère de Dyson.

L'énergie recueillie par leurs panneaux pourrait être convertie en signal radio ou lumière laser; ce pourrait être le meilleur moyen de "transmettre" l'énergie collectée aux endroits où ils en ont besoin. Les rayonnements infrarouges seraient en fait des "pertes" d'énergie pour eux.

De plus en plus de scientifiques s'intéressent, sans être forcément convaincus d'avance, à l'idée que nous pourrions détecter des extraterrestres tôt ou tard. L'abtract d'une publication scientifique récente dit:

Les missions spatiales à venir, capables de détecter des planètes telluriques selon la méthode du transit, seront à fortiori capables de détecter les transits d'objets artificiels de taille planétaire. Les objets artificiels multiples produiraient des courbes de luminosité facilement distinguables des transits naturels. Si un seul objet artificiel transite, la détection de sa nature artificielle devient plus difficile. Nous discutons le cas de trois objets différents (triangle, deux panneaux et six panneaux de type persienne) et montrons qu'ils ont des courbes de lumière de transit distinguables des transits de planètes naturelles, soit sphériques, soit oblatérales, bien que l'ambiguïté avec le transit d'une planète avec un anneau existe dans certains cas. Nous montrons que les transits, en particulier dans le cas d'objets artificiels multiples, pourraient être utilisés pour l'émission de signaux pour attirer attention, avec une couverture de ciel comparable à celle de la méthode des impulsions laser. Le grand nombre de planètes (plusieurs centaines) qui devraient être découvertes par la méthode de transit par de futures missions spatiales nous permettra de tester ces idées.

(Source [la1] dans les références.)

Un autre abstract dit:

Nous motivons la recherche infrarouge G pour les civilisations extraterrestres ayant de grands approvisionnements en énergie. Nous discutons de certaines difficultés philosophiques de la recherche de l'intelligence extraterrestre (SETI) et de la façon dont la communication SETI les contourne. Nous passons en revue la "SETI Dysonienne", la recherche d'artefacts de civilisations extraterrestres et constatons qu'elle est très complémentaire de la communication traditionnelle SETI; les deux ensemble pourraient réussir là où l'un seul ne réussirait pas. Nous discutons de l'argument de Hart selon lequel la vie spatiale dans la Voie lactée devrait être soit répandue dans la galaxie soit inexistante, et examinons une partie de son argument que nous appelons la "faillite monoculturelle." Nous discutons des réfutations de Hart qui invoquent la durabilité et prédisent les longueurs de temps de la colonisation de la Galaxie. Nous constatons que le délai maximal de colonisation de la galaxie est en fait beaucoup plus court que ce que les travaux précédents ont trouvé (<109 ans), et que de nombreux arguments sur la "durabilité" dans la thèse de Hart souffrent de l'erreur monoculturelle. Nous étendons l'argument de Hart à l'approvisionnement énergétique extraterrestre et prétendons que des approvisionnements énergétiques détectables peuvent vraisemblablement exister parce que la vie a un potentiel de croissance exponentielle jusqu'à ce qu'elle soit bloquée par des questions de ressources ou d'autres limitations, et l'intelligence implique la capacité de surmonter ces limitations. Dec e fait, si la thèse de Hart est correcte, les recherches de grandes civilisations extraterrestres dans d'autres galaxies peuvent être fructueuses; si elle est incorrecte, les recherches de civilisations dans la Voie Lactée sont plus susceptibles de réussir que Hart ne l'a fait valoir. Nous examinons certains efforts passés de SETI Dysonien et discutons des promesses de nouvelles recherches sur les infrarouges, comme celle de WISE.

(Source [jw1] dans les références.)

Un bon exemple de l'état actuel des choses pour la question de l'étoile WTF est:

De bonnes explications pour la courbe lumineuse inhabituelle de l'Etoile de Boyajian ont été difficiles à trouver. Les résultats récents de Montet & Simon donnent de la force et de la plausibilité à la conclusion de Schaefer que, en plus des pics de diminution à court terme, l'étoile connaît également de grandes diminutions de la luminosité aux échelons décennaux. Ceci, combiné à une absence d'excès de longueur d'onde longues [infrarouges] dans la distribution d'énergie spectrale de l'étoile, restreint fortement les scénarios impliquant des matériaux circumstellaire, y compris des hypothèses invoquant un nuage sphérique d'artefacts. Nous montrons que les durées des diminutions les plus marquées semblent être compatibles avec une répartition aléatoire, et que l'absorption de la raie du sodium et le rougissement de l'étoile sont conformes à la baisse de luminosité à long terme observée. Après l'encouragement de Montet & Simon à générer des hypothèses alternatives, nous essayons de circonscrire l'espace des explications possibles avec une gamme de plausibilités, y compris: un nuage dans le système solaire externe, la structure du milieu interstellaire (ISM), des matériaux naturels et artificiels en orbite autour de l'Etoile de Boyajian, un objet sur la ligne de visée qui aurait un grand disque, et des variations de l'étoile de Boyajian elle-même. Nous trouvons les modèles de disque de matière interstellaire plus plausibles que les autres modèles naturels.

(Source [ws1] dans les références.)

Les auteurs de ce document ont recommandé que, jusqu'à ce que les anomalies de l'étoile WTF aient une explication naturelle plus plausible que celles offertes à ce jour, les chercheurs de SETI devraient en faire un objectif de leurs recherches de communication de civilisations extraterrestres.

Et maintenant?

Parce que toutes les autres possibilités que celle des extraterrestres ne sont pas totalement exclues, je ne dirais pas que les extraterrestres sont au travail ici, mais je ne l'exclurei pas non plus. Pour moi, il doit y avoir des extraterrestres, nous devrions les découvrir en trouvant des "anomalies" dans l'espace.

Nous devrions également essayer d'en apprendre davantage sur les anomalies de l'étoile WTF.

Nous pourrions, par exemple, non seulement orienter l'attention des radiotélescopes SETI vers l'étoile, mais envisager d'autres types de "dispositifs d'écoute". Et en fait, à partir de 2017, l'équipe de Boyajian avait commencé à utiliser le radiotélescope de Green Bank en Virginie-Occidentale, aux Etats-Unis, pour "écouter" l'étoile WTF.

La recherche par le programme SETI entre le 16 octobre et le 4 novembre 2015 n'a rien produit [se1]. Les médias ont immédiatement déclaré qu'il n'y avait "aucun extraterrestre sur l'étoile de Tabby". Cependant, les capacités du programme SETI pour détecter un signal radio provenant de l'étoile WTF ne permettent pas réellement de conclure de cette façon. C'est seulement si les extraterrestres près de cette étoile émettaient un signal expressément destiné à être détecté par nous humains que SETI l'aurait capté. Toute communication radio "domestique" entre des extraterrestres à l'étoile de WTF ne serait pas détectée car l'étoile est trop loin, les signaux seraient trop faibles pour nos appareils. En d'autres termes, si les étrangers avaient écouté nos signaux radio avec les équipements SETI actuels, ils n'auraient rien détecté non plus:

[...] Les observations présentées ici n'indiquent aucune preuve de signaux persistants liés à une technologie dans la gamme de fréquences micro-ondes de 1 à 10 GHz avec des sensibilités de seuil de 180 à 300 Jy dans un canal de 1 Hz pour les signaux avec une bande passante de 0,01 à 100 Hz et 10 Jy dans un canal de 100 kHz pour les signaux avec une bande passante de 100 kHz - 1 GHz. Ces limites correspondent aux puissances d'émetteur radio isotropes de 4 à 7 1015 W et 1019 W pour les observations à bande étroite et à bande moyenne. Ceux-ci peuvent être comparés aux émetteurs les plus forts de la terre, y compris le radar planétaire de l'Observatoire d'Arecibo (2 1013 W EIRP). De toute évidence, les besoins en énergie d'un signal détectable de KIC 8462852 sont beaucoup plus élevées que cet exemple terrestre (principalement en raison de la distance de cette étoile). D'un autre côté, ces besoins en énergie pourraient être considérablement réduits si les émissions étaient faites dans notre direction. [...]

(Il est clair que les "sceptiques" et surtout les "sceptiques sur les OVNIS" n'insistent pas trop sur ce sujet: les radiotélescopes SETI pourraient facilement détecter des signaux d'extraterrestres très puissants dirigés à dessein sur la planète Terre, mais ne peuvent pas détecter les signaux radio que les extraterrestres ne dirigeraient pas exprès vers nous, à moins que leur localisation soit assez proche du Soleil. Ils ne font pas non plus trop attention aux fréquences: SETI écoute essentiellement les fréquences radio faciles à écouter à distance telles que la bande de 1 Ghz, car ils supposent que les extraterrestres utiliseraient des fréquences faciles à écouter pour nous, pour se signaler à nous, alors qu'on peut supposer qu'il n'y a aucune raison qu'ils les utilisent pour leurs propres transmissions "domestiques" - si même ils utilisent la radio.)

La fin de la conclusion du rapport SETI ne dit pas qu'il n'y a pas d'extraterrestre sur l'étoile WTF. Elle dit:

Ce rapport représente une première enquête mettant les limites supérieures sur un flux anormal de KIC 8462852. Nous nous attendons à ce que cette étoile fasse l'objet d'observations supplémentaires pour les années à venir.

Abeysekara et al. ont indiqué en 2016, qu'il n'y avait aucune preuve de flash optique à l'aide de l'observatoire "Optical SETI" de VERITAS. Harp et al. en 2016, et Schuetz et al. en 2016, n'ont trouvé aucune preuve de communication radio à bande étroite ou d'émission laser pulsée lors d'une campagne de détection simultanée avec l'Allen Telescope Array et l'Observatoire Boquete Optical SETI, respectivement. Le résumé de leur rapport dit [ab1]:

L'étoile KIC 8462852 de type F a récemment été identifiée comme une cible exceptionnelle pour les observations SETI (recherche d'intelligence extraterrestre). Nous décrivons une méthodologie d'analyse pour le SETI optique, que nous avons utilisé pour analyser neuf heures d'observations archivistiques ponctuelles de KIC 8462852 réalisées avec l'observatoire gamma VERITAS entre 2009 et 2015. Aucune preuve de balises optiques pulsées, au-dessus d'une intensité de pouls au On trouve une Terre d'environ 1 photon par m ^ 2. Nous discutons également de l'utilisation potentielle des réseaux de télescopes Cherenkov atmosphériques dans la recherche de transitoires optiques extrêmement courts en général.

Dois-je le dire? Seuls des flashs optiques dirigés intentionnellement vers la Terre auraient été détectés à l'aide des capacités "SETI optique" à rayons gamma de VERITAS:

Hanna et al. (2009) ont déjà souligné la difficulté pour établir des contraintes significatives à partir des observations optiques du SETI. En particulier, en dehors des raisons très évidentes du manque de détection (c'est-à-dire qu'il n'y aurait pas de civilisation extraterrestre à KIC 8462852 qui dirige des impulsions laser vers nous) [...]

Bien sûr, l'équipe de Boyajian ne fait pas seulement un effort modeste de type SETI, mais ils ont également lancé une campagne de collecte de fonds [tb2] pour acheter du temps de télescope à l'observatoire de Las Cumbres du Global Telescope Network pour surveiller l'étoile plusieurs fois par jour, pour observer d'autres "chûtes" et "afaiblissement" de luminosité, et pour mesurer le spectre de la lumière manquante, car cela dirait la composition du matériau qui cacherait la lumière.

Pour continuer ce "Et maintenant?", permettez-moi de citer directement de [ws1]:

Cette hypothèse ["les extraterrestre"] pourrait trouver un soutien d'au moins trois façons.

D'abord, comme Wright et al. (2016), on s'attend à ce que les panneaux soient des absorbeurs géométriques, et produisent ainsi des diminutions de lumière achromatiques. Cela pourrait être vérifié une fois que le total des extinctions de l'étoile (peut-être telle qu'établie par les modèles stellaires et une parallaxe GAIA) pourra être comparée à celui attendu de l'excès de couleur observé. Si la parallaxe GAIA est significativement plus grande que la parallaxe spectroscopique après prise en compte du redshift, cela impliquerait que des absorbeurs géométriques, et non pas comme de la poussière, sont responsables d'une fraction significative de l'absorption.

A l'inverse, si GAIA constate que la luminosité de l'étoile de Boyajian's Star est conforme à sa distance et à son redshift, cela impliquerait que la dégradation séculaire observée par Schaefer et Montet et Simon est entièrement due à de la poussière. Une rougeur accrue lors d'une immersion future serait un autre coup contre l'hypothèse de la mégastructure.

Deuxièmement, s'il existait un éventail de tailles de panneaux ($f(r)$) et de vitesses orbitales ($f(v)$), l'étoile devrait "faiblir" à des échelles de temps correspondant à r/v et ${R} _ {*}/V$ avec des amplitudes plus élevées que pour les étoiles de type F.

Enfin, bien sûr, les efforts de communication SETI pourraient confirmer l'existence d'une civilisation extraterrestre depuis la direction de L'Etoile de Boyajian, ce qui favoriserait fortement cette interprétation des données.

Quelques idées personnelles supplémentaires:

Alors que j'écris ces lignes, je regarde aussi un de mes chats essayer d'attirer mon attention en grattant le tapis - c'est son habitude.

Evidemment, il existe un lien cognitif entre nous. Mais d'autre part, je pense qu'il est tout à fait évident que mon chat n'a absolument aucun moyen de vraiment comprendre ce que je suis en traind e faire. C'est ce que l'on nomme (comme l'ufologue Aimé Michel) "l'incommensurabilité". Il y a une énorme "incommensurabilité" entre les capacités de mon chat et ce qu'il lui faudrait pour comprendre même vaguement ce que je fais, et pourtant nous ne sommes pas tellement dissemblables; nous venons de la même planète, nous partageons le même écosystème, les mêmes préoccupations fondamentales (manger, etc.), nous sommes construits avec les mêmes briques de base, nos gènes ont des ancêtres communs, etc.

Je ne veux pas dire que nous devrions abandonner tout effort pour localiser les extraterrestres dans nos cieux ou sur d'autres mondes. Mais je veux dire qu'ils peuvent être ici ou là-bas "juste sous notre nez" alors que nous pourrions être incapables de les reconnaître. Lorsque nous pensons que nous pouvons établir des "contraintes" à propos d'activités des extraterrestres, je ne pense pas que nous devrions avoir une trop grande confiance en la validité de ces contraintes. Peut-être que les extraterrestres construisent une sphère de Dyson autour de l'étoile de Tabby sous notre nez, et peut-être l'absence apparente de "signaux radio" venant de là-bas n'est en aucune façon un moyen sûr de prétendre qu'ils ne sont pas au travail. En fait, la seule chose qui me semble sûre est que si nous ne les cherchons pas avec assez de moyens, nous ne les trouverons probablement pas.

Peut-être que le mystère de l'étoile WTF obtiendra une solution autre que "les extraterrestres"; peut-être que nous trouverons des extraterrestres là-bas, ou ailleurs. Nous devrions regarder. Nous devrions regarder mieux. Pour moi, cette question est l'une des plus importantes, peut-être juste après la question "pourquoi il y a-t-il quelque chose plutôt que rien".

Références:

Non scientifique:

[Tout ce qui précède a été publié le 22 mai 2017.]

Dernières nouvelles - Octobre 2017:

25 publications scientifiques, un site web dédié, et une vingtaine de télescopes ont permis en octobre 2018 de proposer une explication prosaïque au mystère des soubresauts lumineux de l'étoile KIC 8462852.

Comme je le rapportais, il y avait eu la possibilité éviquée que "quelque chose" passerait devant l'étoile, mais ce quelque chose restait pour le moins énigmatique aux yeux des astronomes.

Mais l'astronome Huan Meng, de l'université d'Arizona, et con équipe ont suivi l'étoile pendant un peu plus d'un an avec les télescopes spatiaux Swift et Spitzer de la Nasa, et le télescope Astrolab Iris en Belgique, sous des longeurs d'onde qui n'avaient pas encore été utilisées.

Ils ont découvert que la luminosité baissait davantage dans les ultraviolets que dans les infrarouges, et en ont conclut qu'il s'agissait donc de poussières, expliquant qu'un gigantesque nuage devait orbiter autour de l'étoile.

En effet, des grains de poussière microscopiques diffuseraient en priorité la lumière bleue, proches des ultraviolets, et laisseraient passer la lumière rouge, ce qui correswpond à leurs observations.

De plus l'équipe a pu observer que la baisse graduelle de 0,3 % par an observée par le télescope Kepler, a depuis cessée. La luminosité est remontée, semblant suivre un cycle de 7 à 8 ans compatible avec un nuage de poussière en orbite.

Cependant, il n'est pas encore confirmé qu'un tel nuage expliquerait aussi les chutes de luminosité les plus brutales de l'étoile, celle se faisant avec un taux de quelques 20% en quelques jours. Humag Meng pense que cela correspondrait à des zone plus dense du même nuage, mais indique que cela pourrait aussi être quelque chose de complètement différent, et que ses observations ne premettent pas de trancher.

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Cette page a été mise à jour le 22 mai 2017.