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Référence pour ce cas: 18-oct-54-Le-Beausset.
Merci de citer cette référence dans toute correspondance avec moi en rapport avec ce cas.
Le magazine ufologique Lumières Dans La Nuit N° 372 de mai 2016 aurait apparemment publié une lettre du fils du témoin du cas suivant:
Le 18 octobre 1954, à 18 heures, Pierre et Isabelle Zirolo faisaient de la moto de Toulon à Marseille et venaient de passer par Le Beausset, lorsque leur attention fut attirée par ce qu'ils avaient d'abord pensé être la lune.
Quand ils se sont arrêtés, ils ont réalisé que c'était trop proche et trop lumineux pour être la lune. Cela ressemblait à un globe avec des bords doux, émettant des étincelles orange et jaunes. Il semblait se rapprocher et ils se rendirent à Aubage, à 25 km, sans se souvenir de la façon dont ils y étaient arrivés.
La chose semblait alors être sur Saint-Cyr-Mer.
[Ref. ldl1:] MAGAZINE D'UFOLOGIE "LUMIERES DANS LA NUIT":
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Robert Zirolo
Nous vous l'annoncions dans notre dernier numéro: une enquête sur une observation de 1954 a été réalisée ... en décembre 2003 ! L'enquêteur, Robert Zirolo, n'a pas eu trop de mal à contacter les témoins: ce sont ses parents ! Il était au courant de l'affaire depuis longtemps, mais s'était toujours contenté d'un récit plutôt sommaire, et n'avait jamais songé à approfondir la question, ni à coucher le récit sur le papier. C'est maintenant chose faite. Qui donc réalisera la prochaine enquête sur 54 ? Il y a là une sorte de record à battre... J. M.
Voici le témoignage recueilli auprès de M. et Mme Pierre et Isabelle Zirolo, qui étaient au moment des faits (le 18 octobre 1954) artisans coiffeurs à Marseille, 114 rue d'Endoume, dans le 7eroe arrondissement.
Malgré l'ancienneté, la date semble confirmée par deux faits: le lundi était leur seul jour de repos, (le magasin étant ouvert le dimanche jusqu'à 13 ou 14 h), et mon père a eu un accident de moto le lendemain, mardi 19 octobre.
Ce fameux lundi 18, après avoir passé la journée en famille à Toulon, ils rentrent chez eux, sur leur moto. Après le village du Beausset, quelques kilomètres de virages permettent d'accéder au plateau du Castellet (célèbre, de nos jours, pour son circuit), plusieurs centaines de mètres au-dessus du niveau de la mer. Laissons parler la passagère:
"Mon mari conduisait lentement, car la nuit venait de tomber, il devait être entre 18 et 19 h. Le ciel était très clair, et je regardais vers la mer, car la vue à cet endroit est très belle, dévoilant une partie de la côte entre Bandol et Saint-Cyr-sur-mer. Mon regard fut attiré par une lune très lumineuse. Trop lumineuse. La lune? Mais ce n'est pas la lune! C'est bien trop près... Et mon mari, intrigué lui aussi, qui ne cesse de tourner la téte, tout en conduisant...
Nous nous arrêtons (le moteur restant en marche), et nous comprenons immédiatement que ce n'est pas la lune: les contours sont trop flous. et c'est trop lumineux. En quelques instants, notre étonnement fait place à une incompréhension mélée d'inquiétude: la luminosité du globe devient plus intense (mais c'est encore regardable, pas comme le soleil). En même temps apparaissent deux gerbes de flammèches étincelantes, une de chaque côté de la base. Elles ne sont pas "couleur de lune" comme le globe, mais orangées, puis jaunes, puis d'une couleur que je ne saurais définir. (Ce n'est que 40 ans plus tard, lors d'une opération chirurgicale, que j'ai enfin pu donner un nom à cette luminosité: celle du rayon laser utilisé pour me faire les points de suture...)
[Légende photo:] une photo prise à l'époque: les deux témoins et leur BSA
[Légende dessin:] deux aspects successifs du phénomène
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[Légendes:] une photo très récente prise du site de l'observation, ave-c la position du phénomène. Ci-dessous: repérage de la position des témoins sur la carte. Quant au phénomène, il se situait initialement légèrement à l'est de St-Cyr-sur-Mer.
Brusquement, le globe semble se rapprocher. d'abord lentement, puis en accélérant. J'ai l'impression qu'il fonce droit sur nous, et subitement j'ai très peur, je crie: "Démarre, Pierre ! Pa'rtons ! Partons!". Je m'accroche à mon mari, et je ferme les yeux. Au bout d'un certain temps (indéfinissable, impossible à faire préciser -note de l'enquêteur), quand j'ouvre de nouveau les yeux, je suis rassurée par l'absence de "la chose", mais désorientée par le paysage, que je ne reconnais pas immédiatement. Je suis bien à ma place de passagère, accrochée à mon mari, sur la moto, mais nous sommes arrivés... près d'Aubagne!? (à 25 km du lieu de l'observation -NdE). Quant au trajet ... plus aucun souvenir ..."
précisions après questions:
Concernant la taille, les avis divergent entre les deux témoins (est-ce vraiment étonnant, après plus de 49 années, et quand on connaît les différences de perception. face à l'inconnu ?). Elle est évaluée par l'un à une pièce de 10 centimes d'euro tenue à bout de bras, et par l'autre à une pièce de 1 centime seulement.
Concernant la distance, l'évaluation "au-dessus de Saint-Cyr" vient du fait que le paysage semblait comme enveloppé d'un "halo" à cet endroit.
A la question concernant l'altitude du phénomène: grosso modo à hauteur du regard. (Il faut se souvenir que le plateau surplombe la côte de quelques centaines de mètres.)
Concernant l'évaluation de la distance et/ou de la taille du globe quand il s'est rapproché, aucune précision possible, puisque mon père a "essoré la poignée", tandis que ma mère s'accrochait à lui en fermant les yeux.
Sur l'étrangeté du "trajet oublié", le récit est confirmé par mon père. Il se souvient nettement d'avoir vu le phénomène, puis aussi clairement, de s'être retrouvé dans la périphérie d'Aubagne ... mais rien entre les deux ...
Il m'a fait cependant remarquer que sur ce trajet bien connu de lui, la conduite a pu se faire "machinalement", l'esprit étant occupé à autre chose. Surtout quand cette autre chose est aussi bouleversante que ce qu'ils venaient de vivre. Possible ... néanmoins, je lui ai rétorqué qu'il est étonnant qu'il ne se soit pas souvenu d'au moins "une chaleur" dans la descente. Pratiquant moi-même la (grosse) moto depuis plus de 30 ans, je sais qu'il n'est pas simple du tout d'aller vite, de nuit, sur une route toute en virages, et en descente. Et 50 ans plus tôt, il faut ajouter l'état du réseau routier, l'éclairage (symbolique) des machines d'alors. le freinage "inexistant", la tenue de route aléatoire, et la qualité des pneus ... Cela me paraît beaucoup pour un pilote débutant. (Il se fera d'ailleurs piéger le lendemain, sur les vieux pavés de Marseille.)
Les jours suivants, ma mère ne put s'empêcher de raconter son aventure à ses clientes, s'attirant surtout des moqueries (en 1954, déjà !). L'une d'entre elles lui apporta néanmoins, 3 ou 4 jours après, une coupure d'un journal local mentionnant le témoignage d'un cultivateur, exactement au même endroit, mais à 4 h du matin. Ne serait-ce pas plutôt la veille? Selon le Dossier 1954 de Jean Sider, c'est le dimanche 17 octobre, à 4 h, à Saint-Cyr. Et d'après Jacques Vallée (catalogue "un siècle d'atterrissages", publié dans LDLN 101 à 104), Léon B. vit un objet circulaire orange décoller à Saint-Cyr, le 17 octobre.
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Ces précisions ne sont données qu'à titre indicatif; en effet, même si les lieux, jours, heures, avaient été les mêmes, qui pourrait affirmer que nous ayons eu affaire à la même manifestation ? L'étrange complexité du phénomène nous interdît toute conclusion hâtive.
Personnellement, cette mini-enquête m'a conforté dans l'idée qu'une des facettes du phénomène a pour effet d'inhiber l'esprit humain, et de l'empêcher de communiquer efficacement sur le sujet. Mes parents n'ont jamais caché leur aventure. Nous nous voyons très régulièrement, ils connaissent mon intérêt pour la question, et nous en discutons d'ailleurs souvent. Ils ont souvent fait allusion à leur expérience, mais sans que jamais auparavant nous n'entrions dans les détails. Etrange, non?
NDLR: Le départ s'étant fait dans une certaine panique, il est en effet surprenant que les témoins ne se souviennent pas du moment où le phénomène a disparu, et qu'ils aient parcouru 25 km (de nuit, sur une route sinueuse, etc... ) avant de réaliser que la situation était redevenue normale. C'est d'autant plus incompréhensible que, si M. Zirolo devait, évidemment, concentrer son attention sur la conduite de l'engin, on imagine que son épouse avait quand même la possibilité de tourner la tête, à tout moment, pour vérifier si la chose les suivait, ou non.
Rares sont les cas de cette époque, qui comportent ce genre d'anomalie, laquelle suggère un exemple de "missing time" (notion qui n'allait être dégagée des témoignages que bien des années plus tard). On pouvait jusqu'à présent citer la mésaventure survenue à M. Bachelard, dans la région de Gelles (Puy-de-Dôme): elle a été exposée par M. et Mme Ameil, dans LDLN 97 (décembre 1968), p.11. Par une remarquable coïncidence (qu'il n'est peut-être pas inutile de souligner), cette affaire de Gelles et de Coheix s'est produite ... le 18 octobre 1954!
[Ref. jsr2:] JEAN SIDER:
Qui conduisait la moto?
Curieusement, le 18 octobre 1954, entre 18h00 et 19h00, c'est-à-dire peu après l'incident précédent vécu par M. Bachelard, un couple de motocyclistes s'est trouvé confronté à une situation imprévue non loin de St-Cyr-sur-Mer (Var). Voici les faits.
Ce jour-là, Pierre et Isabelle Zirolo, coiffeurs à Marseille, rentrent chez eux sur leur moto, revenant de Toulon. C'est Pierre qui pilote. La nuit vient de tomber mais le ciel est clair. Peu après le village de Beausset, Isabelle a le regard attiré par une "lune" très lumineuse, trop même, car le phénomène n'est pas notre satellite, d'autant qu'il est trop près et a les contours flous. Le couple s'arrête pour mieux voir. Même Pierre est également intrigué. La luminosité de la fausse lune devient alors plus intense et deux gerbes de flammèches étincelantes apparaissent de chaque côté de sa base. Ensuite, le phénomène semble se rapprocher et se ruer vers les témoins. Isabelle, effrayée, crie à son mari de repartir, puis ferme les yeux. Quand elle les rouvre, la chose n'est plus là, mais le paysage a changé, et il s'avère peu après que le couple est arrivé près d'Aubagne, soit à 25 km du lieu de l'observation. Quant à ce kilométrage, Pierre et Isabelle Zirolo n'en ont gardé aucun souvenir. (LDLN, n° 372, mai 2004, pp. 4-5, enquête de Robert Zirolo, fils des deux témoins)
[Ref. prn2:] PETER ROGERSON - "INTCAT":
18 octobre 1954. 1800hrs.
LE BEAUSSET (VAR : FRANCE)
Pierre et Isabelle Zirolo faisaient de la moto de Toulon à Marseille et venaient de passer par Le Beausset quand leur attention fut attirée par ce qu'ils pensaient être la lune. Quand ils se sont arrêtés, ils ont compris que c'était trop proche et trop lumineux pour être la lune. Cela ressemblait à un globe avec des bords doux, émettant des étincelles orange et jaunes. La chose sembla se rapprocher et ils se rendirent à Aubage, à 25 km, sans se souvenir de la façon dont ils y étaient arrivés. La chose alors (?) semblait être sur Saint-Cur-Mer [sic].
Rosales 1950/54 p294 citant lettre du fils du témoin (?) dans Lumieres dans le [sic] Nuit 372
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Au Beausset le 18 octobre 1954 à 18 heures, la nuit est en train de tomber. Mais la Lune n'est pas visible, elle ne se lèvera qu'à 23:24.
Le rapport est très tardif et de troisième main, sa fiabilité est donc non assurée. Je considère donc le cas comme non identifié, mais de fiabilité et de crédibilité incertaines.
Il y a pu y avoir eu un météore à Nimes dans le Gard ce même jour à la même heure. Mais les deux observations semblent vraiment différentes.
(Ces mots clés sont uniquement destinés à aider les recherches et ne préjugent pas des faits.)
Le Beausset, Var, Pierre Zirolo, Isabelle Zirolo, moto, Toulon, Marseille, Saint-Cyr-Mer, lune, lumineux, globe, bords doux, orange, jaune, étincelles, déplacement, durée
[----] indique des sources que je n'ai pas encore pu consulter.
Version: | Créé/changé par: | Date: | Description: |
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1.0 | Patrick Gross | 11 février 2019 | Première publication, [prn2]. |
1.1 | Patrick Gross | 18 juillet 2025 | Additions [ldl1], [jsr2]. |