Fort Worth, Texas. -- 8 juillet (Spécial) -- Une nation ayant la tremblote des disques a été gratifiée de deux heures survoltées d'une panique prononcée aujourd'hui quand un agent de presse de l'armée a confondu des restes d'un ballon météo avec une des soucoupes mystérieuses du ciel que des centaines de personnes ont récemment rapporté avoir penser avoir vu dans le ciel.
L'agent de presse a diffusé une annonce sans ambiguïté qu'un disque volant avait été trouvé sur un ranch du Nouveau-Mexique et était en possession de l'armée. Il a déclenché une vague d'excitation qui a voyagé par les bulletins de radio et les journaux à tavers tout le pays.
Les journaux ont été débordés par les appels téléphoniques. Les officiers supérieurs de l'armée à Washington ont bondu sur les téléphones. Pendant une heure ou a peu près, l'objet trouvé sur le ranch est devenu un grand quoi-t-est-ce-que, sa taille, apparence et construction devenant le sujet de spéculations terrifiantes.
Pendant ce temps l'objet - une masse de tiges de bois cassées enrobées de papier alu - avait été envoyé aux quartiers généraux de la 8ème Air Force ici. Le Major Général Roger M. Ramey, commandant, qui n'était pas sûr de ce que c'était exactement, a avancé la théorie que cela pourrait être un appareillage météorologique. Il a ordonné que ce soit envoyé en avion à la base de Wright, Ohio, pour être examiné par les experts de l'Army Air Force Material Command.
Avant que cela ait pu être fait, cependant, un officier commissionné, Irving Newton, chargé de prédictions météorologiques à la station météo de l'armée ici, s'est montré pour y jeter un oeil.
"C'est ce qui reste d'une cible ray wind [Rawin]," a dit Newton. "On les utilise dans quelques 80 station de météo aux Etats-Unis, et ceci pourrait venir de n'importe laquelle d'entre elles."
Les mots de Newton ont retenti sur les télégrammes pour apporter le soulagement au public inquiet. Les grands pontes à Washington ont reposé leurs téléphones, leur visage tout rouge à ce que l'on dit. Plus tard aucun bulletin supplémentaire n'a été diffusé par l'agent de presse qui avait publié le premier.
C'était le lieutenant Warren Haught [Walter Haut], responsable des relations publiques à la base aérienne de Roswell, à Roswell, Nouveau Mexique. La façon dont il l'a dit dans son bulletin original était comme suit:
"Les nombreuses rumeurs concernant le disque volant sont devenues une réalité hier quand le bureau de l'Intelligence du 509th groupe (atomique) de bombardement au terrain de la 8ème force de l'armée à Roswell, a eu la bonne fortune d'entrer en possession d'un disque par la coopération d'un des fermiers locaux et du bureau du shérif."
Haught a ajouté que le "disque" avait été examiné au terrain de Roswell et expédié à de plus Hautes Autorités. Les événements ayant mené à la publication du bulletin de Haught ont été reconstitués comme étant: W. W. Brizzell, un fermier, a trouvé les restes du ballon la semaine dernière. Près de là à Corona, Nouveau Mexique, samedi, il a entendu parler de l'épidémie nationale du disque. Il a décidé d'informer le shérif.
Le shérif George Wilcox a relayé l'information au terrain de Roswell, où le major Jesse A. Marcel a été assigné à l'enquête. Le Major est allé au ranch et a remis la collection de bâtons et de feuille à la garde de l'armée.
Newton a expliqué que l'objet, une fois déplié, ressemblait à une étoile à six pointes, est d'aspect argenté, et monte dans le ciel comme un cerf-volant, monté sur un ballon de 100 grammes. Il a dit qu'un radar est employé pour suivre le ballon et que les vents en haut sont tracés sur une carte par un processus de triangulation. Il a ajouté avoir utilisé les ballons semblables pendant l'invasion d'Okinawa pour obtenir les informations balistiques pour les canons lourds.
Les mystérieux disques volants ou les soucoupes tournoyantes, qui ont été rapportés filant dans les cieux de 44 des 48 Etats américains et au Canada pendant la semaine dernière, ont sauté hier les vastes étendues des océans Pacifiques et Atlantiques sud. Des observateurs à la fois à Sydney, en Australie et à Johannesburg, en Afrique Du sud, ont rapporté les avoir observés dans des vols en formation pendant le jour ou la nuit.
Et sur ce continent des centaines de personnes ont rapporté de nouveaux comptes rendus d'avoir été témoin de "boules de feu" filant à travers le ciel de nuit ou ont présenté des rapports également bien documentés d'avoir vu des groupes entiers de soucoupes restant immobiles, tournant, ou dansant en des manoeuvres fantastiques avant de disparaître.
Il y avait des centaines d'explications mais toutes étaient purement conjecture, théorie, ou simples opinions. Quelques théoriciens ont indiqué qu'il était probable que les gens au sol avaient vu la lumière du soleil clignotant sur les ailes de vrais avions volant haut dans le ciel.
A Washington, le secrétaire de presse présidentiel Ross a indiqué à des journalistes qu'un jongleur professionnel de la côte ouest a télégraphé [sic] au Président Truman que les soucoupes faisaient partie d'une pile d'assiettes d'argile qu'il a utilisé dans son numéro et qui lui avaient "échappé des mains." Ross a ajouté que le président n'a pas ordonné d'enquête au sujet des disques.
A Los Angeles le Congrès Mondial des Inventeurs a signalé une récompense $1.000 pour la livraison d'un disque volant à l'exposition du congrès, qui ouvre là le 11 juillet. Les Armées de l'Air de l'Armée ont indiqué qu'aucune de ses nombreuses stations de radar n'avait "vu" le moindre disque mystérieux mais un porte-parole a ajouté qu'actuellement les radars de l'armée ne couvrent pas la nation entière.
Deux résidants de Johannesburg ont dit à l'agence de presse Reuters qu'ils avaient vu les "soucoupes volantes" tôt hier au-dessus de cette ville. Ils ont dit que les objets étaient environ aussi grands que des "disques de gramophone" et tournaient à une grande vitesse en une formation en V. Ils ont disparu dans un nuage de fumée, ont dit les observateurs.
Le professeur Frank S. Cotton, du service de physiologie à l'université de Sydney, a entrepris une expérience avec 22 étudiants, dont la plupart ont ensuite rapporté avoir vu les objets volants. Ce qu'ils ont vu en réalité étaient les corpuscules rouges du sang passant devant la rétine de l'oeil, a indiqué le professeur après.
OTTAWA, 8 juillet 8 -- (Service de Presse du Chicago Tribune). -- Un démenti définitif que les disques volants, s'ils existent, proviennent du Canada a été apporté ce soir par Brooke Claxton, ministre de la défense. Interrogé pour savoir si les disques pourraient provenir d'une zone de tests con-jointe américano-canadienne dans l'ouest du Canada, il a dit que ce n'est pas le cas.
"Il y a seulement une zone d'essai commune américano-canadienne au Canada et c'est à Churchill," a-t-il dit. "Ils ne viennent certainement pas de là. La suggestion est aussi idiote que les la plupart des autres et vous pouvez citer mon propos." La station de Churchill a été ouverte il y a quelques mois aux visites des journalistes et des observateurs étrangers, y compris l'attaché militaire de l'ambassade soviétique ici.