Département de l'Armée de l'Air des Etats-Unis d'Amérique
Juillet 1994
L'Incident de Roswell fait référence à un événement qui est censé s'être produit en Juillet 1947, alors que les Forces Aériennes de l'Armée (AAF) récupéraient, apparemment, les restes d'un "disque volant" écrasé près de Roswell, Nouveau Mexique. En Février 1994, le General Accounting Office (GAO), agissant sur la demande d'un Député du Nouveau Mexique, initiait une vérification pour tenter de retrouver les dossiers d'un tel incident et pour déterminer si ces dossiers étaient correctement maniés. Bien que l'effort du GAO ciblait un certain nombre d'agences gouvernementales, le point de mire était l'Armée de l'Air. Le SAF/AAZ, comme point central de contact pour le GAO dans cette affaire, initia donc une recherche systématique des bureaux actuels de l'Armée de l'Air ainsi que des nombreuses archives et centres de registres qui pourraient aider à expliquer cette affaire. La recherche a révélé que l'Incident de Roswell n'était pas considéré comme un événement ufologique avant 1978. Avant ça, l'incident était classifié parce que l'AAF avait identifié l'origine des décombres récupérés comme étant un ballon météo. Après ça, divers auteurs ont écrit des livres affirmant que, non seulement les débris d'un engin extraterrestre avait été récupérés, mais aussi les corps des occupants. Ces affirmations continuent à évoluer aujourd'hui et l'Armée de l'Air est maintenant régulièrement accusée de garder le secret sur cet événement.
La recherche n'a pas permis de trouver de documents dans les bureaux de l'Armée de l'Air qui auraient indiqué une dissimulation par l'USAF ou toute indication d'une telle récupération. Conséquemment, les efforts étaient intensifiés par des chercheurs de l'Armée de l'Air aux nombreux emplacements où des dossiers, pour la période en question, étaient emmagasinés. Les dossiers revus ne révélèrent aucun accroissement d'opérations, de sécurité, ou tout autre activité en juillet 1947, qui indiquerait qu'un événement aussi inhabituel soit survenu. Les dossiers du projet Mogul (surveillance des essais nucléaires Russes), top secret à l'époque, furent retrouvés et minutieusement inspectés. De plus, plusieurs personnes ayant travaillé sur le projet furent retrouvées et interviewées, comme l'unique personne chargée de récupérer les débris du site de Roswell en 1947, et l'officier qui identifia ceux-ci à ceux d'un ballon. La vérification des informations recueillies indique que les matériaux récupérés près de Roswell était conséquente avec un ballon et très vraisemblable d'un des ballons Mogul qui n'avaient pas été récupérés auparavant. Les recherches de l'Armée de l'Air ne révèlent aucun document sur la récupération de corps "extraterrestres" ou de matières extraterrestres.
L'implication de l'Armée de l'Air dans le dossier OVNI communément connu comme l'Incident de Roswell commença comme une réponse à un article du Washington Post du 14 janvier 1994 annonçant que le Député Steven Schiff allait demander au GAO de résoudre ce mystère. Ayant été impliqué, à plusieurs reprises, à des demandes du Congrès et en vertu de la loi d'accès à l'information (FOIA) à propos "d'avions inhabituels," incluant les Objets Volants Non Identifiés (OVNIS), Le Directeur de la Sécurité et Supervision Spéciale, Bureau du Secrétaire de l'Armée de l'Air, (SAF/AAZ) croyait que l'Armée de l'Air serait impliqué dans tout effort du GAO à ce sujet.
C'est ainsi qu'à la fin Janvier 1994, le SAF/AAZ ordonna à son équipe de recherche / déclassification, SAF/AAZD, d'essayer de retrouver tous les documents officiels connectés cette affaire. Ces efforts initiaux de recherche portèrent sur l'Agence de Recherche Historique de l'Armée de l'Air (AFHRA), à Maxwell AFB, AL, l'Agence de Sécurité de l'Armée de l'Air (AFSA) à Kirtland AFB, NM, et l'Administration des Dossiers et Archives National (NARA).
Le 15 Février 1994, le GAO avisait officiellement le Secrétaire à la Défense, William J. Perry, qu'une vérification des politiques et procédures du Département de la Défense (DoD) pour la création, la classification, la manutention et les méthodes de mise au rebut des documents officiels traitant de l'écrasement de ballon météo, avion, et autres incidents similaires (Annexe 2). Cet avis fut ensuite transmit à l'Inspecteur Général du Département de la Défense qui en a informé le Secrétariat des Services et ainsi que les autres services concernés dans un mémo daté du 23 Février 1994 (Annexe 3). Ce mémorandum indiquait que "le GAO désir répondre à la requête du Député Schiff et dissiper tout doute sur la nonchalance du Département de la Défense ". Ce sont les premiers documents officiels qui indiquent que le but du GAO était de revoir "les accidents impliquant des ballons météo et des avions inconnus, tel qu'OVNI et avion étranger, et (2) les faits entourant l'écrasement d'un OVNI en 1949 [sic, 1947] à Roswell, Nouveau Mexique... et une dissimulation par le DoD."
Une rencontre préliminaire impliquant toutes les parties potentiellement concernées s'est tenue dans les bureaux de l'Inspecteur Général du DoD le 28 février 1994. C'est lors de cette rencontre qu'on nous a informé que la vérification passerait en revu les dossiers du DOD (et éventuellement d'autres entités exécutives), mais surtout l'administration des informations au sein de l'Armée de l'Air. La vérification portait le code GAO 701034, et s'intitulait "Procédures de Gestion des Dossiers Traitant de l'Ecrasement de Ballon Météo, d'Avion Inconnu, et Autres Incidents Similaires." Bien que ce titre officiel paraissait plutôt vague, il n'y avait aucun doute que le but réel était d'essayer de localiser des dossiers et/ou des informations sur l'Incident de Roswell. Cet incident, on y reviendra plus en détail, parle généralement qu'en juillet 1947, l'Air Force de l'Armée des USA (USAAF) récupérait une soucoupe volante et/ou ses occupants extraterrestres qui se seraient écrasé près de Roswell, Nouveau Mexique. Quand l'USAAF devint l'USAF, en septembre 1947, celle-ci hérita de l'équipement, du personnel, des dossiers, des politiques, et des procédures du USAAF. Dans le cas qui nous occupe, l'Armée de l'Air hérita aussi des accusations de cover-up sur l'Incident de Roswell et de l'avoir maintenu pendant les 47 années suivantes.
Au sein de l'Armée de l'Air, le Bureau de l'Assistant Administratif au Secrétaire de l'Armée de l'Air (SAF/AA) est responsable des procédures de gestion de l'information (SAF/AAI) et de la supervision et des politiques de sécurité (SAF/AAZ). Étant donné cette organisation, le SAF/AAZ était, logiquement, l'entité qui devrait assister le GAO dans sa vérification. Le SAF/AAZ fut donc officiellement choisi comme point central de contact pour ce projet (Annexe 4). Par la suite, l'Assistant Administratif, M. Robert J. McCormick, émettait un mémorandum de travail daté du 1er Mars 1994 (Annexe 5), à un nombre de Bureau du Personnel et de Secrétariat qui pourraient, éventuellement, avoir des dossiers reliés à un tel incident, en supposant qu'un tel incident ait eut lieu. Ces recherches étaient limitées aux systèmes et dossiers de l'Armée de l'Air puisque:
Les échanges avec le GAO ont permit d'apprendre que cette vérification avait effectivement été initiée à la demande spécifique du Député Steven Schiff du Nouveau Mexique. Plus tôt, le Député Schiff avait écrit au Bureau Législatif du Département de la Défense pour obtenir de l'information sur l'Incident de Roswell et avait été informé que ce dossier faisait partie du Projet Bluebook qui était maintenant entre les mains du NARA. Le Député Schiff a apprit de NARA que, bien qu'ils ont effectivement des dossiers de Bluebook, l'Incident de Roswell n'en faisait pas partie. Croyant s'être fait "envoyé promener," le Député Schiff demanda qu'une vérification soit faite.
C'est dans ce contexte que nos recherches furent conduites pour soutenir les efforts du GAO. Ce rapport représente la réponse finale et officielle de l'Armée de l'Air en ce qui concerne cette affaire.
La préoccupation moderne de ce qui s'appelle Objets Volants Non-Identifiés (OVNI) a réellement commencé en juin 1947. Bien que quelques chercheurs pro-OVNIS prétendent que les observations d'OVNI remontent à l'époque de la Bible, la majorité sont d'accord sur le fait que rien, dans l'histoire, à propos des OVNIS, n'arrive à la cheville du phénomène qui a débuté en 1947. "La vague de 1947," telle qu'elle fut baptisée, a commencé avec 16 observations entre le 17 mai et le 12 juillet 1947, (certains chercheurs prétendent qu'il y aurait eut jusqu'à 800 observations pendant cette période). Fait intéressant, l'Incident de Roswell ne fut inclut dans cette "vague" que vers les années 1978 - 80. Cependant, nous sommes tous d'accord que quelque chose s'est passé près de Roswell en juillet 1947, le fait ayant été rapporté dans un nombre d'articles de journaux à l'époque; les plus célèbres étant le ROSWELL DAILY RECORD du 8 et du 9 juillet. L'édition du 8 juillet rapportait que l"RAAF a capturé un disque volant sur un ranch dans la région de Roswell," tandis que l'édition du lendemain, "Ramey vide la soucoupe de Roswell" et "Harcelé, le rancher qui a trouvé la soucoupe est désolé d'en avoir parlé."
La première histoire rapportait que l'Officier des Renseignements du 509ème Groupe de bombardement, posté à la base de l'Army Air Force de Roswell, le Major Jesse A. Marcel, avait récupéré un "disque volant" des terres d'un rancher non identifié de la région de Roswell et que le disque avait été "aéroporté à l'État-major." Ce même article rapportait aussi qu'un couple de Roswell disait avoir vu un grand objet non identifié survoler leur maison le 2 juillet 1947.
L'édition du 9 juillet notait que le Brigadier Général Roger Ramey, Commandant de la Huitième Force Aérienne à Fort Worth, Texas, affirmait qu'après l'examen des débris récupérés par Marcel qu'il s'agissait d'un ballon météo. Les débris étaient décrit comme un "... ballot de papier d'aluminium, de poutres de bois cassées, et des restes caoutchouteux d'un ballon..." L'autre histoire identifiait W.W. Brazel, du Comté de Lincoln, Nouveau Mexique, comme étant le rancher en question. Il prétendait que lui et son fils, Vernon, avaient trouvé les débris le 14 juin 1947, lorsqu'ils découvrirent "une grande superficie de débris lumineux faits de bandes caoutchouteuses, de papier d'aluminium, d'un papier plutôt résistant, et de bâtons." Il recueillit certain débris le 4 juillet et "... le jour suivant, il entendit pour la première fois parler des disques volants et de se demanda si ce qu'il avait trouvé ne serait pas les restes de l'un d'eux." Brazel se rendit à Roswell le 7 juillet et en informa le Shérif, qui aurait averti le Major Marcel. Le Major Marcel et "un homme en civil" accompagnèrent Brazel jusque chez lui pour récupérer le reste des débris. L'article relatait que Brazel disait que la matière:
"... pourrait avoir été aussi grand qu'un dessus de table. Le ballon qui le soutenait, si c'est ce dont on parle, devait faire près de 12 pieds (3,7 mètres) de longs, selon son estimé, en se fiant à la taille de la pièce dans laquelle il était. Le caoutchouc était de couleur gris fumé et éparpillé sur une superficie de près de 200 verges (185 mètres) de diamètre. Quand les décombres furent rassemblés, le papier d'aluminium, le papier, le ruban, et les bâtons faisaient un ballot de près de trois pieds (1 mètre) de long et 7 à 8 pouces (17 à 20 cm) d'épais, tandis que le caoutchouc faisait un ballot d'environ 18 à 20 pouces (45 à 50 cm) de longs et près de 8 pouces (20 cm) d'épais. Il estimait que le tout devait peser environ cinq livres (1,1 kg). Il n'y avait aucun métal sur le site qui aurait pu être des parties d'un moteur et aucun débris d'hélice d'aucune sorte. Par contre au moins un morceau de papier avait été collé à du papier d'aluminium. Il n'y avait pas de mots, sur aucun morceau bien qu'il y avait des lettres sur certaines parties. Une grande quantité de ruban collant ainsi que du ruban avec un imprimé de fleurs avait été employé dans la construction. Aucune ficelle ou fil ne fut trouvé mais il y avait des oeillets dans le papier, ce qui indiquait qu'un certain genre d'attache avait été employé. Brazel disait qu'il avait trouvé deux ballons météo par le passé, mais que ce qu'il avait trouvé cette fois-ci ne ressemblait d'aucune façon à l'un ou l'autre de ceux-ci."
La conférence de presse du Général Ramey et le témoignage du rancher Brazel mirent fin aux allégations reliant cette affaire à un OVNI, du moins jusqu'en 1978. Certains ufologues affirment qu'il y avait plusieurs références à celui-ci dans la littérature des années 50. Roswell n'est même pas mentionné dans l'enquête officielle du Projet Bluebook de l'USAF sur les OVNI ou ses prédécesseurs, le Projet Sign et le Projet Grudge, couvrant, ensemble, 1948 à 1969 (ce que le Député Schiff a apprit quand il a commencé à poser des questions à ce sujet).
En 1978, un article dans un journal à potins, NATIONAL INQUIRER, rapportait qu'un ancien officier des renseignements, Marcel, affirmait avoir récupéré les débris d'un OVNI près de Roswell en 1947. C'est aussi en 1978, qu'un ufologue, Stanton Friedman, a rencontré Marcel et a commencé à enquêter les allégations que ce que Marcel avait ramassé était les restes d'un OVNI écrasé. Parallèlement, deux auteurs, William L. Moore et Charles Berlitz, s'engageaient dans une enquête qui les a conduits à publier un livre en 1980, L'INCIDENT DE ROSWELL. Dans ce livre ils rapportaient avoir interviewé un certain nombre de personnes qui prétendaient avoir été présent à Roswell en 1947 et être des témoins de premières ou deuxièmes mains des étranges événements qui y seraient survenus. Depuis 1978 - 1980, d'autres ufologues, notamment Donald Schmitt et Kevin Randle, disent avoir retrouvé et interviewé d'autres personnes au courant des incidents inhabituels de Roswell. Ceux-ci incluaient des civils et des anciens militaires.
En outre, l'émission télévisée "Unsolved Mysteries" animé par Robert Stack, consacrait une grande portion d'une émission à une "reconstitution" des événements supposés de Roswell. De nombreuses autres émissions de télévision ont fait de même, particulièrement ces dernières années et une faite, en plus d'un télé-film pour cet été. La trame générale de ces articles, livres et émissions est que l'Incident de Roswell était réellement l'accident d'un engin d'un autre monde, que le Gouvernement Américain l'aurait récupéré, et aurait caché aux Américains depuis 1947, en utilisant une combinaison de désinformation, ridicule, et menaces, pour y parvenir. Généralement, c'est l'USAF qui porte le poids de ces accusations.
A partir d'une description plutôt bénigne de l'événement et la récupération d'une certaine quantité de matière, tel que le décrivaient les journaux, l'Incident de Roswell s'est depuis élevé à un échelon mythique (voir même mystique) dans les yeux de certains chercheurs, des médias et au moins une partie du public américain. Maintenant, il y a plusieurs versions à cette histoire. Par exemple, à l'origine on n'avait rapporté qu'il n'y avait qu'un seul site de débris. D'un petit lot de débris d'un seul endroit, l'histoire s'est embellie pour devenir plusieurs avions chargés de débris provenant de plusieurs grands champs de débris. De la même façon, la description relativement simple de bâtons, papier, ruban et aluminium s'est améliorée avec des métaux exotiques avec des hiéroglyphes et des matières comme des fibres optiques. La plupart des versions parlent maintenant d'un deuxième lieu d'écrasement où des corps d'extraterrestres auraient été récupérés. Le nombre de ces "corps étrangers" récupérés varie, lui aussi, d'une version à l'autre. Ces histoires se compliquent davantage par le fait que ces ufologues ne sont pas d'accord entre eux sur des faits important comme l'emplacement exact de ces écrasements ou de la date de l'incident.
Cependant, d'une manière constante, l'AAF est accusé d'avoir militarisé ces sites, d'avoir récupéré tous les débris, en tenant les civils à l'écart, et d'avoir ramené les débris (et les corps) à Roswell dans le grand secret pour les étudier plus à fond.
Une fois de retour à la base de l'AAF à Roswell, il est généralement allégué que des mesures spéciales étaient prises pour en informer l'état-major et des dispositions pour expédier le tout à un autre emplacement pour l'analyse. Ces emplacements incluent Ft. Worth au Texas, siège du quartier général de la Huitième Force Aérienne; parfois la base de Sandia (maintenant Kirtland AFB) au Nouveau-Mexique; parfois la base d'Andrews au Maryland, mais toujours Wright Field, maintenant Wright-Patterson AFB, en Ohio. Cette dernière était le gîte du "T-2" qui devint ultérieurement le Air Technical Intelligence Center (ATIC) et le Air Material Command (AMC), et serait donc un emplacement logique pour étudier des matières inconnues, peu importe l'origine. La plupart des histoires de Roswell qui contiennent des corps extraterrestres racontent qu'ils ont été expédiés à Wright Field. Une fois que les débris et les corps furent dispersés pour plus d'analyses et/ou exploitations, le gouvernement en général, les Forces de l'Air de l'Armée en particulier, s'engageait à camoufler toute information relative à cet incident, utilisant les serments de sécurité des militaires et la coercition (incluant des menaces de mort) aux civils. C'est ainsi, selon certains ufologues, que le gouvernement a réussi à garder le fait que la vie extraterrestre intelligente existe caché au public Américain pendant 47 ans. Cela aurait aussi permit, apparemment, au gouvernement des USA d'exploiter les matériaux récupérés pour créer les fibres optiques et la technologie "stealth" (furtive). Les "menaces de mort," serments, et autres formes de coercition apparemment exercées par le personnel de l'AAF ne semblent pas avoir été très efficaces puisque plusieurs centaines de personnes ont témoigné (sans qu'il ne leur arrive quoi que ce soit) d'une certaine connaissance de l'Incident de Roswell lors d'entrevues avec des enquêteurs privés et des médias.
Ce qui ajoute une certaine crédibilité à cette histoire, qui a vu naissance en 1978, ce sont les recherches apparemment exhaustives de certains auteurs et les efforts qu'ils ont déployés. Leurs conclusions perdent de la vigueur par le fait que presque toute leur information vient de sources verbales recueillies plusieurs années après le dit incident. Plusieurs des personnes interviewées étaient, en fait, postées à Roswell, ou vivaient près de Roswell à cette époque, et nombre d'entre eux prétendent avoir été militaire. Cependant, la majorité étaient à un âge avancé lorsqu'ils contèrent leurs histoires, longtemps après le fait. Dans d'autres cas, l'information fournie est de second, ou même de troisième, main, ayant été recueilli par personne interposée, le témoin étant décédé. Ce qui est désespérément manquant dans l'exploration, et l'exploitation, de cet "Incident de Roswell" est une preuve matérielle ou un document officiel qui soutiendrait les revendications de ceux qui disent que quelque chose d'inhabituel est arrivé. Inversement, il n'y a jamais eu de preuve, produite par ceux qui critiquent l'incident, montrant que ce n'est pas arrivé; bien que la logique nous dit que les bureaucraties ne dépensent pas de temps à documenter des non-événements.
Afin de rassurer la direction supérieure de l'Armée de l'Air qu'il n'y avait pas de dossiers oubliés ou cachés en rapport avec l'Incident de Roswell et de fournir au GAO la meilleure et plus complète information disponible, SAF/AAZ a établit une stratégie basée sur des demandes provenant directement du Bureau du Secrétaire, pour obtenir l'information des organisations et bureaux existant où une telle information pourrait, logiquement, être maintenue. Cela incluait des bureaux où des projets inhabituels et spéciaux pourraient être en cour, ainsi que les organisations historiques, d'archives, et centres de registres sur lesquels l'Armée de l'Air exerçaient un certain degré de contrôle. Les enquêteurs n'ont cependant pas révisé les dossiers historiques de l'Armée sur les tests de missiles de White Sands, ou au Département de l'Énergie pour déterminer si son prédécesseur, la Commission de l'Énergie Atomique, avait des dossiers rapportant des incidents nucléaires qui pourraient avoir eut lieu près de Roswell en 1947. Ca aurait été empiété sur le mandat du GAO dans cette affaire. Ce que les enquêteurs de l'Armée de l'Air ont fait, c'est de chercher des dossiers encore sous le contrôle de l'Armée de l'Air concernant ces sujets.
Afin de déterminer des paramètres pour que la recherche soit la plus productive possible, une revue des principaux travaux, dans la littérature populaire, fut d'abord entamée. Ces travaux incluaient: "Le Mystère de Roswell," (1980) par William Moore et Charles Berlitz; "Crashed Saucers: Evidence in Search of Proof," (1985) par Moore; "The UFO crash at Roswell," (1991) par Kevin Randle et Donald Schmitt; "The truth about the UFO crash at Roswell," (1994) par Randle et Schmitt; "The Roswell report: a historical perspective," (1991), George M. Eberhart, Rédacteur; "The Roswell events," (1993) compilé par Fred Whiting; "Crash at Corona" (1992) par Stanton T. Friedman et Don Berliner; ainsi que de nombreux articles écrits par ces auteurs et d'autres chercheurs. Collectivement, cela représente les écrivains pro-OVNIS qui prétendent que le gouvernement est engagé dans une conspiration. Il n'y a pas de livres spécifiques, écrits entièrement sur le thème que rien n'est arrivé à Roswell. Cependant, Curtis Peebles dans "Watch the skies!" (1994) parle du développement de l'histoire de l'OVNI et de l'apparition des revendications subséquentes comme un phénomène en soit. Il y a aussi eu de la recherche sérieuse ainsi qu'un certain nombre d'articles détaillés écrient par des "debunkers" de Roswell et autres incidents, entre autres Philip J. Klass qui écrit "The Skeptical Inquirer" et Robert Todd, un chercheur privé. Les inquiétudes et les déclarations de tous les auteurs mentionnés ci-dessus et d'autres, furent considérés lors de la recherche d'archives de l'USAF.
Il fut aussi décidé, particulièrement après avoir revu la littérature populaire, qu'aucune tentative spécifique ne serait faite pour réfuter, point par point, les nombreuses revendications faites dans les diverses publications. Plusieurs de ces revendications semblaient n'être que des ouï-dire, non documenté, pris hors contexte, ou autrement douteux. En outre, plusieurs des auteurs ci-dessus ne sont pas d'accord entre eux sur divers aspects de l'incident. Les points confus, et maintenant en continuelle re-évaluation, les plus importants est la date (ou les dates) de l'incident en question, l'emplacement(s) exact(s) et l'étendue des débris. Ces discordances ont rendu la recherche beaucoup plus difficile en accroissant le nombre de dossier à fouiller.
Un exemple de revendication douteuse est illustré par l'exemple suivant: dans un des livres cités, les auteurs disent avoir soumis les noms et numéros matricules de "plus de deux douzaines" de personnes en poste à Roswell en Juillet, 1947, à L'Administration des Vétérans et au Département de la Défense pour confirmer leur service militaire. Ils énuméraient ensuite les noms de onze de ces personnes et posaient la question: "Pourquoi ni le Département de la Défense, ni l'Administration des Vétérans n'a de dossiers d'aucun d'eux quand nous pouvons documenter que chacun servait à la base de la Force Aérienne de l'Armée de Roswell." Cela semblait sérieux, on demanda donc au SAF/AAZD de vérifier ces onze noms dans le Centre des Dossiers du Personnel à St-Louis. Utilisant seulement les noms (c'est tout ce que nous avions) l'enquêteur a rapidement trouvé les dossiers facilement identifiables de huit de ces personnes. Les trois autres avaient des noms si communs qu'il y avait plusieurs possibilités. Fait intéressant, l'une des personnes énumérées dans la liste des "manquant," avait un "rapport de victime" dans ses dossiers qui disait qu'il est décédé en 1951, alors que les auteurs prétendent l'avoir interviewé (ou une personne avec exactement le même nom) en 1990.
Tandis que la recherche de documents historiques était en cours, il fut décidé d'essayer de situer et d'interviewer des personnes, encore en vie, qui pourraient éventuellement donner des réponses aux questions générées par la recherche. Cela n'avait jamais été fait officiellement avant, bien que la plupart des personnes contactées ont dit avoir aussi été contactés, dans le passé, par certains des auteurs énumérés ou autres chercheurs privés. Afin de ne pas jeter de l'huile sur le feu des conspirationnistes qui pourraient dire que les gens interviewés cachaient des choses dues à leur serment de garder le secret, on leur donnait une autorisation du Secrétaire de l'Armée de l'Air (ou de l'Officier Supérieur de la Sécurité de l'Armée de l'Air) qui permettait officiellement la discussion d'information classifiée, si applicable, ou les libérait de toute restriction à discuter de cette affaire, si elle existait. Ici encore, nous nous sommes concentrés sur des personnes qui pourraient parler de problèmes spécifiques, soulevé par la recherche et in n'a jamais été question d'essayer de situer chaque témoin possible, selon les divers auteurs. Par exemple, il nous semblait impératif d'obtenir un témoignage signé de Sheridan Cavitt, Lieutenant Colonel, USAF (Retraité), qui est le dernier membre encore vivant des trois personnes reconnues universellement pour avoir récupéré les débris sur le Ranch Foster. D'autres ont aussi été interviewés quand l'information trouvée le suggérait (on y reviendra plus en détail). Nous avons aussi contacté les proches de personnes décédées pour tenter de retrouver des dossiers que nous pensions être en possession du défunt.
Bien que la recherche de l'Armée de l'Air ait commencé en Janvier 1994, la première demande officielle, faite à la grandeur de l'USAF a été rédigé le 1er mars 1994, par le SAF/AA (Annexe 5), et était adressé à tous les éléments actuels du Personnel de l'Air qui pourraient posséder des dossiers, particulièrement s'il s'agissait de quelque chose d'inusité ou d'extraordinaire. Cela signifiait que la recherche n'était pas limitée aux documents non classifiés, mais inclurait des dossiers avec la plus haute classification et la plus haute compartimentation.
La liste des bureaux spécifiques incluait:
En plus des bureaux et secrétariats mentionnés, SAF/AAZ passa en revue des dossiers classifiés pouvant avoir un lien avec cette affaire. A propos des classifications de document, il faut noter que tous programmes qui emploient des contrôles ou mesures de sécurité améliorée sont connus comme des Special Access Programs (SAPs). L'autorité pour de tels programmes vient de l'Ordre Exécutif 12356 et va du Département de la Défense aux divers Services selon la Directive 5205.7 du Département de la Défense. Ces programmes sont réalisés, au sein de l'Armée de l'Air, par la Directive 16-7, et l'Instruction de l'Armée de l'Air 16-701. Ces directives contiennent des exigences détaillées pour contrôler et rapporter, de façon très stricte, tous les SAPs. Cela inclut un rapport du Secrétaire de l'Armée de l'Air au Secrétaire de la Défense (et finalement au Congrès) sur tous les SAPs soumis pour approbation, et une certification qu'il n'y a aucun programme de type SAPs en opération. Ces exigences sont stipulées dans la loi publique.
Il s'ensuit donc, que si l'Armée de l'Air avait récupéré un engin ou des corps extraterrestres et les exploitait pour faire des gains scientifiques et technologiques, un tel programme serait opéré comme un SAP. Le SAF/AAZ, siège social pour tous les SAPs de l'Armée de l'Air, est au courant et supervise la sécurité de tous les SAPs. Le SAF/AAZ a catégoriquement affirmé qu'aucun Programme SAP ne concernait des engins ou des corps extraterrestres.
Pareillement, le Secrétaire de l'Armée de l'Air et le Chef d'État-major, qui dirige le Comité de Surveillance des Programmes Spéciaux qui surveille tous les programmes névralgiques au sein de l'Armée de l'Air, n'avait aucune connaissance de l'existence d'un tel programme impliquant, ou étant relié aux événements de Roswell ou la technologie qui en serait découlé. Outre l'illégalité de ne pas divulguer de telles informations aux Officiers supérieurs de l'Armée de l'Air, ce serait illogique, puisque ce sont ceux-ci qui sont responsables d'obtenir les budgets pour des opérations, recherches, développements, et sécurités. Sans argent, un tel programme, opération, ou organisation ne pourrait pas exister. Le simple fait de garder un tel fait secret, de façon passive, coûte de l'argent. Plus important encore, cela impliquerait des gens et créerait de la paperasse.
Le mémo du 1er mars 1994, n'a généré que des réponses négatives (Annexe 6-12) des départements concernés; en d'autres mots, tous les bureaux rapportèrent qu'ils n'avaient aucune information qui expliquerait l'incident. Conséquemment, nous nous sommes concentrés sur la recherche historique, déjà en cours, aux centres d'archives.
L'exhaustive recherche des centres d'archives et de dossiers a été systématiquement exécutée par l'Équipe de Déclassification du SAF/AAZD. Cette équipe est composée de personnel de la Réserve de l'Armée de l'Air qui ont une formation, éprouvée, spécifiquement dans la revue de dossier à grande échelle. ( Les efforts précédents de cette équipe incluent le Southeast Asia Declassification Review, déclassification de dossiers sur les POW/MIA (Prisonniers de Guerre/Porté Manquant), et la revue de Gulf War Air Power Survey). Tous les membres de l'équipe avaient les niveaux de sécurité requis pour accéder à l'information secrète et avaient l'autorisation du Secrétaire de l'Armée de l'Air pour déclassifier toute information qui pourrait avoir un rapport à Roswell. Le SAF/AAZD a fait des recherches à de nombreux emplacements, incluant: le National Archives à Washington, DC; le National Personnel Records Center à St. Louis, MO; le National Archives à Suitland, MD; le National Records Center à Suitland, MD; le Naval Research Laboratory à Washington, DC; le Federal Records Center à Ft Worth, TX; le INSCOM Archives à Ft. Meade, MD; le National Air and Space Museum à Washington, DC; le Air Force Historical Research Agency à la base Maxwell, AL; le Center for Air Force History à la base de Bolling, DC; le Phillips Laboratory aux bases de Hanscom, MA, et de Kirtland, NM; le Rome Laboratory à la base de Griffiss, NY; et le Library of Congress à Washington, DC.
Une liste des champs spécifiques recherchés dans les dossiers est en Annexe 13. Les champs incluaient toutes les avenues susceptibles de contenir, éventuellement, des références quant aux activités du terrain de l'AAF de Roswell durant la période de temps en question. Il est certain que les détracteurs de cet effort diront "qu'ils n'ont pas cherché le groupe de dossier x, la boîte y, ou la bobine z, etc. C'est là que les dossiers sont!" De telles plaintes sont inévitables et il n'y a aucun moyen que les millions de dossiers sous le contrôle de l'Armée de l'Air soient vérifiés page par page. L'équipe a essayé de faire des recherches là où, logiquement, il semblait vraisemblable que l'information serait. Ils étaient assistés d'archivistes, d'historiens, et de spécialistes de gestion de dossiers, incluant des personnes expérimentées qui ont continuellement travaillé avec les systèmes d'archives de l'Armée et de l'Armée de l'Air depuis 1943. L'équipe chercha aussi dans certaines archives, tel que recommandées par de sérieux chercheurs privés tel que Robert Todd, qui a acquis une connaissance presque encyclopédique de la complexité du système de registre de l'Armée de l'Air en ce qui concerne ce sujet.
Ce ne fut pas une surprise, pour l'équipe de recherche, de trouver un nombre inhabituel d'irrégularité dans plusieurs des centres d'archives (particulièrement à St. Louis) tel que documents mal classés, perdus ou égarés, mauvais étiquetage, ou la fragmentation de groupes de dossiers qui, au court des années, se sont retrouvés dans des systèmes de classement différents. Par exemple, une petite quantité de "decimal files" du 509ème Groupe de bombardement de Roswell qui couvraient les années 1945 à 1949, et qui étaient marquées, dans l'index, comme "détruites." Les chercheurs notèrent qu'il n'y avait aucun point commun aux anomalies retrouvées et que la plupart des erreurs étaient mineures et conformes à ce qu'ils avaient observé dans des projets similaires.
Avant de discuter des résultats positifs que ces efforts ont révélés, il semble approprié d'éliminer les choses, comme l'indique l'information disponible à l'Armée de l'Air, que l'Incident de Roswell N'ETAIT PAS.
Un avion écrasé
De toutes les choses qui sont documentées par l'Armée de l'Air, les plus détaillées sont les accidents d'avion. En fait, les dossiers d'accidents aériens remontent aux premières années des vols militaires. Les rapports de sécurité sont disponibles pour tous les accidents qui ont impliqué de sérieux dommages, des blessures, la mort, ou une combinaison de ceux-ci. Ces dossiers incluent également les incidents impliquant des avions secrets ou expérimentaux. Les dossiers de l'USAF montrent qu'entre le 24 juin 1947 et le 28 juillet 1947, il y a eut cinq accidents au Nouveau-Mexique, impliquant les types suivants: A-26C, P-51N, C-82A, P-80A et PQ-14B; cependant, aucun d'eux n'eut lieu aux dates en question ni dans les régions de l'incident.
Une des tâches énoncées par le GAO était de vérifier comment l'Armée de l'Air (et les autres départements) s'occupait des "écrasement de ballons météo et autre incidents de cette nature." A cet égard, les efforts ont révélé qu'il n'y a aucun dossier de sécurité concernant les crashs de ballon météo (Ils finissent tous, tôt ou tard, par s'écraser); cependant, il y a des exceptions dans les cas, peu probable, où un tel incident causerait des blessures ou des dommages. Ce genre de dossiers ne sont gardés que cinq ans.
Un missile écrasé
Un missile errant ou écrasé, habituellement décrit comme un V-2 Allemand ou une variation de celui-ci, est parfois suggéré comme une explication possible pour les débris récupérés près de Roswell. Puisque que les essais étaient principalement exécutés à White Sands, tout près, et top secret à l'époque, il serait logique de supposer que le gouvernement, dans l'éventualité d'une défaillance d'un missile, agirait promptement et discrètement, surtout si l'incident se produisait sur un terrain privé. Dans les documents examinés par l'Armée de l'Air, il n'y avait rien qui suggère que ce fut le cas. Bien que la majorité des dossiers sur ces testes sont sous le contrôle de l'US Army, le sujet a été très bien documenté au fil des années dans des archives de l'Armée de l'Air. Aujourd'hui, il n'y a aucune raison de garder de telles informations classifiées. L'USAF n'a trouvé aucun indice, ni même une allusion, qu'un missile ait été impliqué dans cette affaire.
Un accident nucléaire
Une des possibilités envisagées était que ce qui est arrivé près de Roswell aurait put être relié aux armes nucléaires. C'était une supposition logique puisque, à cette époque, le 509ième Groupe de bombardement était la seule unité militaire, dans le monde, a avoir accès aux armes nucléaires. Là également, les dossiers examinés ne donnent aucune indication que c'était le cas. Un certain nombre de dossiers encore classifiés TOP SECRET et SECRET RESTRICTED DATA, traitant des armes nucléaires furent retrouvés dans le Federal Records Center de St. Louis, MO. Ces dossiers, qui concernaient le 509ième, ne décrivaient aucune activité qui pourrait avoir été mal interprétée pour devenir l'Incident de Roswell. D'ailleurs, tout enregistrement d'un incident nucléaire aurait été hérité par le Département de l'Énergie (DOE), et, s'il y en avait eu un, il est vraisemblable que le DOE l'aurait rendu publique lors des ses récents efforts de déclassification. Il n'y avait aucun dossier auxiliaire, au sein de l'Armée de l'Air, qui ne permette de croire en l'existence potentielle de tels dossiers au DOE.
Un engin extraterrestre
La recherche de l'Armée de l'Air n'a absolument rien trouvé qui indiquerait que ce qui est arrivé près de Roswell en 1947, impliquait un engin extraterrestre. Cela, bien sûr, est le coeur de toute cette affaire. Les personnes Pro-OVNIS qui obtiendront une copie de ce rapport, rendu à ce point-ci, commenceront probablement à penser que le cover-up est toujours en place. Néanmoins, la recherche n'indique absolument aucun indice D'AUCUNE SORTE qu'un astronef se serait écrasait près de Roswell ou que des occupants extraterrestres en aient été récupérés, dans le cadre d'une opération militaire secrète ou autrement. Cela ne signifie pas, cependant, que la toute nouvelle Armée de l'Air n'était pas préoccupée par les OVNIS. Cependant, dans ces temps-là, "OVNI" signifiait Objet Volant Non-Identifié. Cela ne signifiait pas, comme le terme a évolué jusqu'à aujourd'hui, vaisseau spatial extraterrestre. Les dossiers examinés par les chercheurs de l'Armée de l'Air ainsi que par les auteurs mentionnés plus hauts, indiquent que l'USAF était grandement préoccupé par l'incapacité d'identifier les objets volants inconnus rapportés dans l'espace aérien Américain. Tous les documents, cependant, indiquaient que le point de mire de cette préoccupation n'était pas les extraterrestres, hostiles ou pas, mais l'Union Soviétique. Beaucoup de documents de cette période parlent de la possibilité d'avion prototype secret Soviétique survolant les USA. Cela, bien sûr, était un souci majeur de la toute nouvelle USAF, qui devait justement protéger ces mêmes cieux.
La recherche ne révéla qu'un seul document officiel de l'AAF qui indiquait qu'il y avait eut quelque chose qui s'était passé qui concernait les OVNIS et Roswell en Juillet 1947. Il s'agit d'une petite section du Rapport Historique pour Juillet du 509ème Groupe de bombardement et l'AAF de Roswell qui énonçait: "LE BUREAU D'INFORMATION PUBLIQUE était assez occupé pendant le mois à répondre à des demandes de renseignements sur le "disque volant," qui fut rapporté être en possession du 509ième Groupe de bombardement. L'objet s'est avéré n'être qu'un ballon cible pour radar (inclus avec l'Annexe 11). En outre, cette historique montrait que le Commandant du 509ième, le Colonel Blanchard, parti en congé le 8 juillet 1947, ce qui serait assez inhabituel pour une personne apparemment impliquée dans la récupération de matériaux extraterrestres. (Les détracteurs disent que Blanchard a utilisé ce stratagème pour éluder la presse et se rendre sur la scène pour diriger les opérations de récupération). L'histoire et les rapports matinaux montrèrent aussi que les activités subséquentes, à Roswell, pendant le mois, étaient surtout banales et n'indiquait aucune activité inhabituelle de niveau haut, de dépense de main d'oeuvre, de ressources ou de sécurité.
Pareillement, les chercheurs n'ont trouvé aucune indication d'augmentation de l'activité nulle part ailleurs dans la hiérarchie militaire en Juillet 1947, dans les ordres ou la circulation des messages (incluant les messages classifiés). Il n'y avait pas d'indications ou d'avertissements, avis d'alertes, ou un plus haut tempo d'activités opérationnelles rapportées qui aurait, logiquement, été généré si un engin étranger, avec des intentions inconnues, était entré sur le territoire USA. Croire qu'une opération de ce haut niveau de sécurité pourrait être menée uniquement en comptant sur les télécommunications non codé ou par contact personnel sans créer quelque document que ce soit d'une telle activité étire certainement l'imagination de ceux qui ont servit dans l'armée et qui savent qu'une certaine quantité de paperasserie est nécessaire pour accomplir les tâches d'urgence, hautement classifiée, ou délicates.
Un exemple d'activité, parfois cité par les auteurs pro-OVNIS, qui démontre que quelque chose d'inhabituel s'est produit, c'est le voyage du Lt. Général Nathan Twining, Commandant de l'Air Materiel Command, au Nouveau-Mexique en juillet 1947. En réalité, les dossiers indiquent que Twining est allé au Cours de Commandants de Bombardier le 8 juillet, avec un certain nombre d'autres officiers généraux, et a demandé des ordres à ce sujet un mois plus tôt, le 5 juin 1947 (Annexe 14).
Il a aussi été suggéré que le Général Hoyt Vandenberg, Chef d'État-major à l'époque, ait dirigé les activités en ce qui concerne les événements de Roswell. Les rapports d'activité (Annexe 15), localisés dans les papiers personnels du Général Vandenberg, entreposés à la Bibliothèque de l'Assemblée, indiquaient que le 7 juillet, il était occupé avec un incident impliquant un "disque volant;" cependant cet incident-ci se passait à la base de Ellington Field au Texas et au Dépôt de Spokane à Washington. Après plusieurs discussions et avoir rassemblé l'information sur cet incident, celui-ci s'est révélé n'être qu'un canular. Il n'y a aucune mention similaire de sa participation ou de son intérêt personnel dans les événements de Roswell, sauf dans les journaux.
Les deux petits exemples ci-dessus indiquent que si un certain événement "pivot" dans l'histoire de l'humanité s'est produit à Roswell, les militaires Américains ont été nonchalants et ont traité cette affaire d'une façon très cavalière. Dans une telle hypothèse, l'armée aurait ordonné à des milliers de soldats et d'aviateurs, non seulement à Roswell mais à travers les USA, à agir nonchalamment, à simuler le train-train quotidien, et à ne générer absolument aucun document qui pourrait amener le soupçon, en même temps que de prévoir que dans quelques vingt ans les gens auraient un grand accès aux documents militaires grâce à la Loi d'Accès à l'Information (FOIA). Les dossiers n'indiquent pas cela (si cette hypothèse est vraie, le système de sécurité employé était si efficace et si étanche que personne, aux USA ou ailleurs, n'a été capable de le copier. Si un tel système avait été en place, il aurait certainement été employé pour protéger nos secrets atomiques des Soviétiques, ce que l'histoire nous dément). Les dossiers examinés confirment qu'aucun système de sécurité aussi sophistiquée qu'efficace n'a existé.
Comme nous en avons parlé auparavant, ce qui a été rapporté, à l'origine, c'est la récupération d'un genre de ballon, habituellement décrit comme un "ballon météo," bien que la majorité des débris qui furent finalement présentés par le Général Ramey et le Major Marcel dans les célèbres photos (Annexe 16) à Ft. Worth, était une cible radar qu'on suspendait normalement à des ballons. Cette cible radar, nous y reviendrons, était certainement sur la même veine que la description, dans un article de journal du 9 juillet, de "feuilles d'aluminium, de papier, de rubans et de bâtons." En outre, cette description du "disque volant" est en accord avec un document régulièrement utilisé par la plupart des auteurs pro-OVNIS pour indiquer une conspiration en cour -- le télégramme du bureau du FBI, à Dallas, daté du 8 juillet 1947. Voici quelques citations du document: "...Le disque est hexagonal et était suspendu à un ballon par un câble, le ballon avait approximativement vingt pieds de diamètre. ...l'objet trouvé ressemble à un ballon météo haute altitude avec un réflecteur radar. ...le disque et ballon sont transporté..."
Parallèlement, lors de notre revue de la littérature populaire, un des documents examiné était un papier intitulé "The Roswell Events" rédigé par Fred Whiting, et parrainé par le Fund for UFO Research (FUFOR). Bien qu'il n'était pas dans nos intentions originales de commenter les interprétations et les suppositions des auteurs commerciaux sur ce que d'autres personnes auraient dit, ce document était différent parce qu'il contenait des copies d'affidavits d'un certain nombre de personnes qui disaient avoir une certaine connaissance de l'événement de Roswell. Bien que plusieurs de ces personnes ont exprimé leurs opinions qu'ils pensaient que ces débris étaient d'origine extraterrestre, un nombre d'entre eux ont décrit les matériaux de telle sorte qu'on pourrait croire qu'il s'agit des débris d'un ballon. Ceux-ci incluaient:
Jesse A. Marcel, Docteur (fils du défunt Major Jesse Marcel; âgé de 11 ans à l'époque). Affidavit daté du 6 mai 1991.
"... Il y avait trois catégories de débris: une épaisse substance de ce qui ressemblait à du papier métallique gris; un fragile matériau, comme du plastique (Bakélite) noir; et il y avait des fragments de ce qui semblaient être des poutres en I. Sur la surface intérieure des poutres, on pouvait y voir une sorte d'écriture. Cette écriture était d'un mauve-violet, et il avait une apparence estampée. Les caractères étaient composés de formes géométriques, courbées. Il n'avait aucune ressemblance au russe, japonais ou tout autre langue étrangère. Ca ressemblait à des hiéroglyphes, mais il n'y avait aucun caractère en forme d'animal..."
Loretta Proctor (alors voisin du rancher W.W. Brazel). Affidavit daté du 5 mai 1991.
"... Brazel vint à mon ranch et montra à mon époux et à moi un morceau de matière qu'il disait venir d'un gros tas de débris sur la propriété qu'il gérait. Le morceau qu'il avait amené était brun, similaire à du plastique... Mac nous a dit que le reste des débris, sur la propriété, ressemblait à des feuilles d'aluminium. Il était très flexible et ne s'écrasait pas ni ne brûlait. Il y avait aussi quelque chose qu'il décrivait comme du ruban qui avait un imprimé. La couleur de l'impression était une sorte de violet..."
Bessie Brazel Schreiber (fille de W.W. Brazel; âgée de 14 ans au moment de l'incident). Affidavit daté du 22 septembre 1993.
"... Les décombres avaient l'air des morceaux d'un grand ballon qui avait éclaté. Les morceaux étaient petits, le plus grand que je me rappelle devait être du diamètre d'un ballon de basket. La plupart de ceux-ci étaient comme une feuille d'aluminium doublé d'un enduit caoutchouté. Les deux côtés étaient gris argent, le côté feuille d'aluminium plus argenté que le côté caoutchouc. Les bâtons, comme ceux d'un cerf-volant, étaient attachés à certains morceaux avec un ruban blanchâtre. Le ruban avait deux ou trois pouces de large et avait un dessin de fleurs. Les "fleurs" étaient pâles, de couleurs pastel, et me faisaient penser aux tableaux Japonais dans lesquels les fleurs ne sont pas tout à fait reliées. Je ne me rappelle pas d'aucun autre types de matière ou marques, ni d'avoir vu des marques dans le sol ou tout autre signe que quelque chose avait durement frappé le sol. La feuille d'aluminium caoutchouteuse ne pouvait pas être déchirée comme une feuille d'aluminium ordinaire..."
Sally Strickland Tadolini (voisine de WW Brazel; âgée de neuf ans en 1947). Affidavit daté du 27 Septembre 1993.
"...Ce que Bill nous a montré était un morceau de ce que je pense toujours être du tissu. C'était quelque chose comme une feuille d'aluminium, quelque chose comme du satin, quelque chose comme, et bien, -- du cuir tanné de par sa dureté, mais pas précisément comme aucun de ces matériaux. ...Cela avait à peu près l'épaisseur d'un très fin gant de cuir et un argenté terne gris métallique, un côté légèrement plus sombre que l'autre. Je ne me rappelle pas qu'il y ait eu le moindre dessin ou gravure dessus..."
Robert R. Porter (Ingénieur de vol d'un B-29 posté à Roswell en 1947). Affidavit daté du 7 juin 1991.
"... A cette occasion, j'étais membre de l'équipage qui transportait les débris de ce qu'on nous a dit être une soucoupe volante à Fort Worth. Les passagers incluaient... et le Major Jesse Marcel. Le Capitaine William E. Anderson a dit que c'était d'une soucoupe volante. A notre arrivée, les matériaux ont été transférée dans un B-25. On m'a dit qu'ils allaient à Wright Field à Dayton, Ohio. J'ai été impliqué dans le chargeant des matériaux, qui étaient en paquets emballés avec du papier d'emballage, dans le B-29. Un des morceaux était en triangle de près 2 1/2 pieds de large. Le reste était de petits paquets, de la taille d'une boîte à chaussure. Le papier brun était retenu avec du ruban. La matière était extrêmement légère. Quand je l'ai pris, c'était comme prendre un paquet vide. Nous avons chargé le paquet en triangle et trois paquets de la grosseur d'une boîte à chaussure dans l'avion. Tous ces paquets auraient facilement pu être transporté dans la malle arrière d'une voiture. ... Quand nous sommes revenu de déjeuner, ils nous ont dit qu'ils avaient transféré le tout dans un B-25. Ils nous ont dit que c'était un ballon météo, mais je suis certain c'en était pas un..."
En plus des personnes ci-dessus, encore vivante, qui prétendent avoir vu ou examiné les matériaux retrouvé sur le Ranch de Brazel, il y a une personne supplémentaire qui est universellement reconnue pour avoir été impliquée dans cette récupération, Sheridan Cavitt, Lieutenant Colonel, USAF, (à la retraite). Cavitt est mentionné par tous les auteurs d'avoir accompagné le Major Marcel au ranch pour récupérer les débris, parfois avec son subordonné au Corps de Contre Espionnage(CIC), William Rickett, qui, comme Marcel, est décédé. Bien qu'il ne paraît pas être contesté que ce Cavitt était impliqué, il y a d'autres prétentions à son sujet dans la littérature populaire. Il est parfois dépeint comme un conspirateur silencieux (voire même sinistre) qui, très tôt dans cette affaire, empêcha le "secret de Roswell" d'être connu. On lui prête aussi d'avoir écrit un rapport de l'incident qui n'a jamais été retrouvé.
Puisque le Lieutenant Colonel Cavitt était un témoin direct, et était encore vivant, il fut décidé de l'interviewer et d'obtenir de lui un témoignage signée sur sa version des événements. Antérieurement à l'entrevue, le Secrétaire de l'Armée de l'Air lui donna une autorisation écrite pour discuter d'information classifiée avec l'interviewer, le libérant de tout serment de sécurité qu'il a prit. Ensuite, Cavitt a été interviewé le 24 mai 1994, à son appartement. Cavitt a fournit un témoignage assermenté et signé (Annexe 17) de ses souvenirs de cette affaire. Il a aussi consentit à ce que l'entrevue soit enregistrée. Une transcription de cet enregistrement est en Annexe 18. Dans cette entrevue, Cavitt conta qu'il avait été contacté à plusieurs occasions par des ufologues et avait volontairement parlé avec beaucoup d'entre eux; cependant, il sentait qu'il avait souvent été mal cité ou ses commentaires pris hors contexte si bien que leur vraie signification était changé. Il a clairement dit que la matière qu'il a récupérée consistait en un genre de feuille d'aluminium, et des bâtons comme du bambou. Il a alors pensé, et continu de le faire aujourd'hui, que ce qu'il a trouvé était un ballon météo et l'a dit aux autres chercheurs privés. Il se rappelait aussi avoir trouvé une petite "boîte noire," qu'il a alors pensé être une radiosonde. Le Lieutenant Colonel Cavitt examina la célèbre photo Ramey/Marcel (Annexe 16) des débris prise à Ft. Worth (souvent soutenu par des ufologues d'avoir été changée pour les restes d'un ballon météo) et il les trouva semblable à celles qu'il avait récupéré sur le ranch. Le Lieutenant Colonel Cavitt ajouta qu'il n'avait jamais prêté serment ou signé d'accord de ne pas parler de cet incident et n'a jamais été menacé par qui que ce soit du gouvernement à ce sujet. Il ne savait même pas que cet "incident" était inhabituel jusqu'à ce qu'il soit interviewé au début des années 80.
Parallèlement, Irving Newton, Major, USAF, (à la retraite) fut retrouvé et interviewé. Newton était l'officier affecté à la météo à Fort Worth, en devoir quand les débris de Roswell furent envoyé là, en juillet 1947. On lui a dit qu'il devait se rendre au bureau du Général Ramey pour examiner les matériaux. Dans un témoignage assermenté et signée (Annexe 30), Newton disait que "... Je suis entré dans le bureau du Général où cette soucoupe volante était censée répandu sur le plancher. Aussitôt que je l'ai vu, j'ai gloussé et ai demandé si c'était la soucoupe volante... Je leur ai dit que c'était un ballon et une cible RAWIN..." Newton déclara aussi que "... tandis que j'examinais les débris, le Major Marcel prenait des morceaux de bâtons de la cible et essayait de me convaincre que les notations sur les bâtons étaient des écritures extraterrestres. Il y avait des caractères sur les bâtons, couleur lavande ou rose, pâli par les intempéries, sans rime ni raison (sic). Il ne m'a pas convaincu que c'était une écriture extraterrestre ". Newton concluait son témoignage en disant que "... au cour des années j'ai été interviewé par beaucoup d'auteurs, j'ai été cité et mal cité. Les faits demeurent tel que décrit plus haut. Je n'étais pas influencé lors de ces entrevues, ni aujourd'hui, à dire quoi que ce soit d'autre que ce que je sais être la vérité: la matière que j'ai vue dans le bureau du Général Ramey était les restes d'un ballon et une cible RAWIN."
Recherche de Ballon
La tâche originale du GAO énonçait que la recherche d'information incluait les "ballons météos." L'analyse des rapports de sécurité à propos des ballons est déjà fait, cependant les efforts du SAF/AAZ portaient aussi sur les dossiers historiques impliquant des ballons, puisque, entre autres, c'était ce que l'AAF avait déclaré avoir trouvé et récupéré en 1947.
Le 28 février 1994, l'équipe de recherche du AAZD a trouvé des références à des essais de ballon, qui auraient eu lieu à la base de Alamogordo (maintenant Holloman AFB) et White Sands pendant les mois de juin et juillet 1947, à "niveau fixe" et Watson Laboratories/Université de New-York (NYU) qui employait "... des dispositifs météorologiques ... pour tenter de détecter les vagues de choc générées par des explosions nucléaires Soviétiques" -- un indice d'un possible cover-up en rapport avec le projet de ballon du NYU. Par la suite, un mémorandum de 1946 du HQ AMC fut retrouvé, décrivant un projet de ballon à altitude fixe et précisant que les données scientifiques devaient être classifiées TOP SECRET avec la Priorité 1A. Il s'agissait du Projet Mogul (Annexe 19).
Le projet Mogul était alors un programme délicat et classifié, dont le but était de déterminer l'état de la recherche nucléaire Soviétique. C'était le début de la Guerre Froide et le gouvernement US était grandement préoccupé par le développement de l'armement nucléaire Soviétiques. Étant donné que les frontières de l'Union Soviétique étaient fermées, le gouvernement Américain cherchait à développer une gamme d'appareil de détection d'explosion nucléaire. Un système à long rayon d'action, accroché à des ballons, détectant les basses fréquences acoustiques avait été proposé au Général Spaatz en 1945 par le Dr. Maurice Ewing de l'Université de Columbia comme une solution potentielle (les vagues de pression atmosphérique à basses fréquences étaient déjà étudiées en 1900).
Lors de la recherche dans cette affaire, le personnel du AAZD retrouvèrent les rapports et papiers de l'étude originale du projet du NYU. Leurs efforts révélèrent aussi que certains individus, impliqués dans le Projet Mogul, étaient encore vivant. Parmi eux, il y avait le Directeur du projet au NYU, le Dr. Athelstan F. Spilhaus, l'ingénieur du projet, le Professeur Charles B. Moore, et le militaire chargé du projet, le Colonel Albert C. Trakowski.
Ces personnes furent interviewées et signèrent leur témoignage assermenté. Une copie de ces affidavits est en Annexe 20 à 22. De plus, les transcriptions de l'entrevue avec Moore et avec Trakowski sont incluses (défaillance d'équipement pendant l'entrevue de Spilhaus) (Annexe 23 à 24). Ces entrevues confirmèrent que ce projet Mogul était un programme délicat et fortement compartimenté. Le groupe au NYU était responsable du développement de ballons à altitude fixe (dans le "conduit" acoustique) et de la télémétrie des équipements transportés, tandis qu'un groupe de Columbia devait développer les détecteurs acoustiques. Le docteur Spilhaus, le professeur Moore, et quelques membres du groupe étaient au courant du but réel du projet, mais ils n'en connaissaient pas le nom. Ils opéraient une recherche scientifique ordinaire sous le couvert "d'une recherche non classifiée sur les ballons météorologiques." Les nouveaux employés n'étaient pas informé du caractère spécial ou classifié de leur travail; on leur disait seulement que leur travail avait affaire avec de l'équipement météorologique.
Une équipe de préparation, dirigée par Albert P. Crary, précédait le groupe du NYU à Alamogordo AAF, Nouveau-Mexique, installant les détecteurs au sol et obtenant les accommodations pour le groupe du NYU. A leur arrivée, le professeur Moore et son équipe expérimentèrent avec diverses configurations de ballons en Néoprène, le développement de "trains" de ballons (voir l'illustration, Annexe 25), les systèmes de ballast automatiques, et l'emploi de bouées audio de la marine (les détecteurs acoustiques du Watson Lab n'étant pas encore arrivé). Ils lancèrent aussi ce qu'ils appelaient des "vols de service." Ces "vols de service" n'étaient pas notés, ni pleinement inscrit, dans les Rapports Techniques publiés par la suite du contrat entre le NYU et le Watson Laboratories. Selon le professeur Moore, les "vols de service" étaient composés de ballons, de cibles radar et d'instrumentations conçus spécifiquement pour tester des détecteurs acoustiques (les bouées de marine et, plus tard, les dispositifs du Watson Laboratories). L'instrumentation aéroportée était remplaçable et certains ne portaient même pas une étiquette "RECOMPENSE" ou "RETOURNER A ..." parce qu'il ne devait y avoir aucune association possible entre ces vols et les vols dûment notés d'altitude constante qui, eux, étaient pleinement reconnus. Les vols de ballon du NYU étaient numérotés séquentiellement dans le rapport (i.e., A, B, 1, 5, 6, 7, 8, 10...) mais des vols étaient manquants, tel que les vols 2 à 4 et le vol 9. L'entrevue avec le professeur Moore révéla que ces écarts étaient les "vols de service" non répertorié.
Le professeur Moore, l'ingénieur principal du projet, donna beaucoup d'information détaillée concernant les efforts de son équipe. Il se rappelait que les cibles radar étaient utilisées pour suivre les ballons parce qu'ils n'avaient pas tout l'équipement nécessaire lorsqu'ils sont arrivés au Nouveau-Mexique. Une partie des premières cibles radar étaient fabriquées par une entreprise de jouets. Ces cibles étaient faites de feuille d'aluminium doublé de papier, de poutres en balsa enduites dans une sorte de colle pour améliorer la durabilité, du ruban renforcé avec de l'acétate ou du tissus, de la ficelle de Nylon d'un seul brin ou tressé, tourillons et oeillets en cuivre pour former un réflecteur a multiple facettes assez similaire à un cerf-volant en forme de boîte (voir photos, Annexe 26). Certaines de ces cibles étaient aussi assemblées avec un ruban mauve-rose avec des imprimés de symboles (voir le dessin de Moore, Annexe 21).
Selon le sommaire du journal (Annexe 27) du groupe du NYU, les vol A à 7 (20 novembre 1946 au 2 juillet 1947) étaient faits de ballon météo en Néoprène (les autres étant composé de ballon en polyéthylène). Le professeur Moore disait que le Néoprène était susceptible à la dégradation à la lumière du soleil, changeant d'un blanc laiteux à un brun sombre. Il a expliqué avoir trouvé les restes d'un train de ballon, avec réflecteurs et instruments, qui s'était posé dans le désert: le Néoprène s'était rompu et déchiqueté et "il ressemblait à des flocons gris foncés ou noirs, comme de la cendre, après seulement quelques jours d'exposition au soleil. Les plastifiants et les antioxydants dans le Néoprène émettaient une odeur âcre bizarre et les débris du ballon et de la cible radar étaient éparpillés au sol, dépendant des vents de surface ". Après avoir examiné les photos du journal local de la conférence de presse du Général Ramey, en 1947, et les descriptions, dans les livres, des individus qui auraient manié les débris récupérés sur le ranch, le professeur Moore a émit l'opinion que c'était vraisemblablement les restes déchiquetés d'un train de ballon multi-néoprene avec de multiple réflecteurs radar. Les matériaux et la "boîte noire," décrit par Cavitt, était, selon l'opinion scientifique de Moore, probablement du vol 4, un "vol de service" qui incluait un cylindre métallique contenant une bouée et une partie de l'équipement météo installé dans une boîte, différente des boîtes de radiosonde météo en carton. En outre, une copie du journal professionnel entretenue alors par A.P. Crary, fourni à l'Armée de l'Air par sa veuve, montre que ce vol 4 fut lancé le 4 juin 1947, et ne fut jamais récupéré par le groupe du NYU. Il est très probable que ce train de ballon TOP SECRET (vol 4), fait de composantes non classifiés, soit venu se poser quelques miles au nord-ouest de Roswell, NM, se déchiquetant dans les vents de surface et, ultimement, trouvé par le rancher, Brazel, dix jours plus tard. Cette possibilité est soutenue par les observations du Lieutenant Colonel Cavitt (Annexe 17 et 18), le seul témoin oculaire vivant du champ de débris et des matériaux retrouvés. Le Lieutenant Colonel Cavitt a décrit une petite superficie de débris qui ressemblaient "à des bâtons de bambou carré de 1/4 à 1/2 pouce de côté, très léger, ainsi qu'une sorte de matière réflective, métallique, qui était aussi très légère... je me rappelle avoir reconnu là un ballon météo."
Concernant l'annonce initiale, "La RAAF Capture un Disque Volant," les recherches pour trouver un document qui expliquerait les raison de ce communiqué ont échoué. Cependant, le 10 juillet 1947, à la suite de la conférence de presse de Ramey, le Alamogordo News publiait un article, avec des photos, montrant de multiple cibles et ballons au même emplacement que les opérations du groupe du NYU à Alamogordo AAF. Le professeur Moore a été surprit de voir ça puisqu' ils étaient le seul groupe d'essai de ballon dans la région. Il ajouta: "Il semble qu'il y avait un certain type de cover-up pour protéger notre travail sur le projet Mogul." Bien que l'Armée de l'Air n'a pas trouvé d'évidence que le Général Ramey fut ordonné d'utiliser l'explication d'un ballon météo dans sa conférence de presse, il se peut qu'il la fait parce qu'il était soit au courant du projet Mogul et qu'il voulait détourner l'attention, soit parce qu'il avait la certitude que c'était un ballon météo, après l'identification positive de Irving Newton, météorologue. Dans un cas comme dans l'autre, les matières récupérées par l'AAF en juillet 1947 n'étaient pas associable à quoi que ce soit de spécial (seulement le but était spécial) et les débris récupérés, eux-mêmes, étaient non classifiés. En outre, la presse perdit son intérêt sur cette affaire aussi rapidement qu'ils l'avaient gagné. De là, il n'y a aucun intérêt particulier à documenter davantage ce qui devint rapidement un "non-événement."
L'entrevue avec le Colonel Trakowski (Annexe 23 et 24) s'est révélée rempli d'information intéressante. Trakowski nous a fourni des détails spécifiques sur le projet Mogul et nous a décri comment la sécurité, pour ce programme, était organisée, puisqu'il était, à l'époque, l'officier en charge de la sécurité TOP SECRET pour le programme. Il nous a raconté que plusieurs des cibles radar produites à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale étaient fabriquées par des entreprises de jouet en utilisant un ruban mauve-rose ayant des symboles de coeurs et de fleurs. Trakowski nous parla également d'une conversation qu'il avait eue avec son ami et supérieur, le Colonel Marcellus Duffy, en juillet 1947. Duffy avait donné la charge de la sécurité du projet Mogul à Trakowski avant qu'il ne soit muté à Wright Field. Il racontait que "... le Colonel Duffy m'a appelé de Wright Field Domaine et m'a conté une histoire selon laquelle il avait été réveillé au milieu de la nuit, ou quelque chose comme ça, pour lui montrer une poignée de débris et pour qu'il les identifie. ... Il a juste dit "ça ressemble à l'attirail que vous lancez à Alamogordo" et il l'a décrit, et j'ai répondu "Oui, je pense que c'est ça ". Le Colonel Duffy connaissait certainement les cibles radar, les radiosondes, les ballons et les dispositifs météo. Il était intimement familier avec tous ces appareils."
Des tentatives ont été faites pour retrouver le Colonel Duffy mais il est confirmé qu'il est mort. Sa veuve nous a expliqué que, bien qu'il avait amassé une grande quantité de papiers personnels, relativement à ses activités dans l'Armée de l'Air, elle s'était récemment débarrassé de tout ça. Pareillement, nous avons appris que A.P. Crary est aussi décédé; cependant son épouse avait gardé plusieurs de ses papiers, du temps des essais de ballon, incluant son journal professionnel de la période en la question. Elle a fourni aux chercheurs de l'Armée de l'Air ces papiers. Il en est discuté dans de plus amples détails en Annexe 32. En général, il a aidé à remplir des trous dans l'histoire de Mogul.
Pendant que l'Armée de l'Air menait cette recherche, il fut découvert que plusieurs autres avaient aussi découvert la possibilité que l'Incident de Roswell puisse être la récupération d'un ballon du projet Mogul. Ces personnes incluaient le Professeur Charles B. Moore, Robert Todd, et par hasard, Karl Pflock, un chercheur qui est marié à un membre du personnel du Député Schiff. Certaines de ces personnes ont fournit des suggestions sur les endroits où la documentation pourrait être située dans divers archives, histoires et bibliothèques. Un examen des demandes d'information sous la FOIA révéla que Robert Todd, particulièrement, était au courant du projet Mogul depuis plusieurs années et avait fait preuve de persistance pour obtenir de l'Armée de l'Air, par le FOIA, une grande quantité d'information le concernant, bien avant que les chercheurs du AAZD n'en viennent à cette même possibilité.
Plus intéressant encore, au moment d'écrire ce rapport, Pflock publiait son propre rapport sur cette affaire sous les auspices du FUFOR, intitulé "Roswell in Perspective" (1994). Sa recherche amena Pflock à conclure que le débris retrouvé sur le ranch de Brazel, rapporté initialement comme étant un "disque volant" était probablement les débris d'un ballon Mogul; cependant, il y avait un incident simultané, pas loin, où un engin extraterrestre se serait écrasé et que l'AAF aurait ensuite récupéré trois corps extraterrestres. La recherche de l'Armée de l'Air n'a pas trouvé d'information qui viendrait corroborer que cette coïncidence incroyable soit survenue.
Dans le but de fournir une description plus détaillée du projet Mogul et des raisons qui portent à croire qu'il est directement responsable de l'Incident de Roswell, l'un des chercheurs du SAF/AAZD a préparé une description plus détaillée sur ce projet de ballon qui est joint à ce rapport comme Annexe 32.
Autre Recherche
Dans le but de trouver de l'information supplémentaire qui pourrait aider à expliquer cette affaire, un nombre d'autres avenues ont été explorées. En premier, l'assistance des divers musées et autres archives fut demandée (Annexe 28) pour obtenir de l'information et/ou exemples des cibles radar et des ballons employés lors du projet Mogul et pour les comparer aux diverses descriptions de débris et matériaux récupéré. Les plans pour le "Pilot Balloon Target ML307C/AP Assembly" (la cible radar) fut retrouvés au Army Signal Corps Museum de Fort Monmouth. Une copie est jointe en Annexe 29. Ce plan fournit les spécifications pour les feuilles d'aluminium, rubans, bois, oeillets, et ficelles utilisé et les instructions d'assemblage. Un dispositif réel fut aussi obtenu pour examen grâce à l'aide du professeur Moore. (L'exemple datait de 1953, un modèle C. En 1947, le modèle B était utilisé. Le professeur Moore nous a affirmé que les différences étaient mineurs). Un examen de ce dispositif révéla qu'il est fait de simples feuilles d'aluminium sur du papier plus résistant, attachées à des bâtons de balsa, avec du ruban, de la colle et de la ficelle. Une fois ouvert, le dispositif paraît comme dépeint dans l'Annexe 31 (photo contemporaine) et l'Annexe 25 (photo de 1947, dans un "train de ballon"). Lorsqu'il est plié, le dispositif est une série de triangles, le plus grand ayant quatre pieds par deux pieds dix pouces. Le plus petit triangle faisant deux pieds par deux pieds dix pouces. (Comparez avec des descriptions fourni par le Lieutenant Colonel Cavitt et d'autres, ainsi que les photos des débris).
En outre, les chercheurs ont obtenu, des Archives de l'Université de Texas-Arlington (UTA), un ensemble de photos originales (i.e. première génération) prises par le Fort Worth Star-Telegram, qui montraient Ramey et Marcel avec les débris. Un examen méticuleux de ces photos (et des négatifs également obtenu de UTA) a révélé plusieurs observations intéressantes. Premièrement, bien que, dans certaine des littératures cité plus haut, Marcel prétendait qu'on avait prit sa photo avec les "vrais" débris de l'OVNI et qu'on avait ensuite remplacé ceux-ci par les débris d'un ballon météo, une comparaison montre que les débris dans les photos de Marcel et Ramey sont les mêmes. Les photos montrent aussi que cette matière était étalée sur ce qui semble être un genre de papier d'emballage (en accord avec le témoignage de Porter). Il fut aussi noté que dans deux photos, Ramey avait un morceau de papier dans sa main. Dans l'un, il était plié si bien qu'on ne voyait rien. Dans l'autre cependant, il semble y avoir du texte imprimé sur le papier. Dans l'espoir de lire ce texte et pouvoir déterminer si on y trouverait des indices pour localiser des documents relatif à cette affaire, la photo a été envoyée à une organisation de niveau nationale pour être digitalisée et analysée et interprétée. On a aussi demandé à cette organisation de scruter les photos digitalisées pour tenter de trouver le ruban fleuri (ou "hiéroglyphes," dépendant du point de vue) qui étaient réputés être visible par certaines personnes qui ont observé les débris avant qu'ils n'arrivent à Fort Worth. Cette organisation nous a informé, le 20 juillet 1994, que même après les avoir digitalisé, les photos n'étaient pas de qualité suffisante pour voir l'un ou l'autre des détails recherchées pour l'analyse. Cette organisation avait été capable de donner les dimensions des "bâtons" visibles dans les débris après qu'on lui ait confirmé, à la suite d'une entrevue avec le photographe, la sorte de caméra utilisée. Les résultats de ce procédé sont fournis dans l'Annexe 33, avec un diagramme de référence et la photo utilisée. Toutes ces mesures sont compatibles avec les matériaux en bois employés dans les cibles radar.
La recherche de l'Armée de l'Air n'a pas retrouvé d'information qui indiquerait que l'Incident de Roswell était un événement OVNI. Toutes les sources officielles disponibles, bien qu'elles ne parlent pas directement de Roswell, indiquent que la cause la plus vraisemblable des débris récupérés sur le ranch de Brazel était un des trains de ballon du projet Mogul. Bien que ce projet était alors TOP SECRET, il n'y a aucune indication spécifique qui démontrerait qu'une histoire planifiée à l'avance avait été élaborée pour couvrir un événement tel que celui qui est arrivé. Il semble que l'identification des débris à un dispositif de ballon météo, comme ce fut rapporté dans les journaux de l'époque, était basé sur le fait qu'il n'y avait aucune différence physique dans les cibles radar et dans les ballons en Néoprène (autre que le nombre et la configuration) entre les ballons du projet Mogul et ceux des ballons météo. En outre, il semble qu'il y ait eut une réaction trop vive du Colonel Blanchard et du Major Marcel, en rapportant, à l'origine, qu'un "disque volant" avait été récupéré quand, à cette époque, personne ne savait la définition exact de ce terme puisqu'il n'était utilisé que depuis quelques semaines.
Pareillement, il n'y a aucune indication, dans les dossiers officiels de cette période, qu'il y avait une augmentation de l'activité militaire opérationnelle ou de sécurité, ce qui aurait été généré si c'était, comme on le prétend, la première opportunité de récupérer des matériaux et/ou des êtres d'un autre monde. L'Armée Américaine d'après guerre (même celle d'aujourd'hui d'ailleurs) n'avait pas la capacité pour identifier rapidement, récupérer, coordonner, cacher, et minimiser intérêt public pour un tel événement. L'affirmation qu'ils ont fait cela sans même laisser un petit bout de paperasse suspect pendant 47 années n'est pas crédible.
Il faut noter ici qu'il n'y a pas, dans ce rapport, d'information sur la récupération de soi-disant "corps extraterrestres." C'est pour plusieurs raisons: Premièrement, les débris récupérés proviennent d'un ballon du projet Mogul. Il n'y avait aucun passagers "extraterrestres" abord. Deuxièmement, les groupes pro-OVNIS qui épousent ces théories n'arrivent pas à s'entendre entre-eux sur le comment, le où et le combien de corps ont été récupérés. En outre, certaines de ces revendications ont été clairement démontrées être des canulars, et cela, par d'autres chercheurs pro-OVNIS. Troisièmement, quand de telles revendications sont faites, ils sont souvent attribués à des gens utilisant des pseudonymes ou qui ne veulent pas être identifiés publiquement, apparemment pour ne pas être la cible de malheurs (malgré que personne n'a démontré qu'il y a eut des morts, des disparus ou qu'ils aient souffert aux mains du gouvernement pendant les dernières 47 années). Quatrièmement, plusieurs de ceux qui font les plus grandes déclarations vivent de l'Incident de Roswell. Le fait d'avoir un intérêt mercantile sur un sujet n'apporte pas automatiquement le soupçon, il soulève tout de même des questions intéressantes sur l'authenticité. Ces personnes devraient être encouragées à présenter leurs évidences (pas des spéculations) directement au gouvernement et fournir toute les informations et les détails pertinents pour soutenir leurs revendications, s'ils veulent honnêtement avoir des réponses. Dernièrement, les personnes qui se sont avancées et qui ont fourni leurs noms et fait des témoignages, peuvent avoir, en toute bonne foi, dans le "brouillard du temps," mal interprétés un événements passés. L'examen des dossiers de l'Armée de l'Air n'a pas permit de déniché, même un morceau d'indice qui indiquerait que l'Armée de l'Air a été impliqué dans une opération pour récupérer un corps "extraterrestre" ou qu'un cover-up est toujours en place.
Tout au cours de cet effort, l'Armée de l'Air est resté en étroit contact avec le GAO et a répondu à leurs diverses questions et requêtes. Ce rapport est généré comme une réponse officielle au GAO, et pour documenter l'effort considérable consacré par l'Armée de l'Air dans ce dossier. Nous anticipons qu'ils demanderont une copie de ce rapport pour les aider à formuler le rapport formel de leurs efforts. Il est recommandé que ce document soit considéré comme le rapport final de l'Armée de l'Air lié à l'affaire de Roswell, pour le GAO, ou tout autre investigations.
RICHARD L. WEAVER
DlRECTEUR DE LA SUPERVISION DE LA SECURITE ET DES PROGRAMMES SPECIAUX
Note: ce rapport était à l'origine disponible sur www.af.mil/lib/roswell mais le site www.af.mil ne répond plus suite aux restrictions d'accès dues aux événements du 11 septembre.