L'article ci-dessous est paru dans le quotidien The Toronto Star, Canada, le 10 octobre 2003.
Jennifer Robinson
Canadian Press
Blâmez les assiettes volantes de Ed Wood, l'obsession du clonage des Raéliens et les parcs à thèmes, ou peut-être les suppositions de Erich von Daniken que les dieux antiques étaient par le passé des voyageurs de l'espace.
La pop culture et les ahuris ont détourné de l'étude scientifique des OVNIS, la transformant en plaisanterie, dit l'ufologue Chris Styles.
Mieux connu pour son travail sur le cas en 1967 d'un accident suspecté d'OVNI à Shag Harbour, Style était attendu comme l'un des cinq experts parlant ce week-end à Halifax à un colloque international sur les objets volants non identifiés.
Pour lui, la preuve que les OVNIS existent peut être trouvée dans un endroit improbable: les documents du gouvernement canadien.
Par des demandes fédérales d'accès à l'information, il a trouvé des rapports détaillés des officiers de la RCMP et des officiels de la défense faisant la chronique de décennies d'observations étranges en nos cieux.
"Beaucoup de ce qui se passe de nos jours n'est pas vraiment de l'ufologie. C'est ce que j'appelle de l'alienologie," dit Styles, co-auteur de "Dark Object," un livre concernant l'incident de Shag Harbour dans lequel un grand objet s'est écrasé dans les eaux au large du sud-ouest de la Nouvelle Ecosse le 4 octobre 1967, laissant une traînée de mousse jaune et de pêcheurs déconcertés qui ont navigué dans le secteur à la recherche de survivants.
Des plongeurs de la Navy ont monté une recherche étendue et la RCMP a parlé à de nombreux témoins mais rien n'a été retrouvé.
Les rapports officiels offrent des comptes rendus détaillés de la police d'un pilote d'Air Canada qui ont été les témoins d'un objet étrange dans le ciel.
Styles avait 12 ans quand il a vu l'objet orange au-dessus de sa maison de Dartmouth, Nouvelle Ecosse. Il estime que 90 pour cent des observations sont des erreurs. Les lumières brillantes de la Station Spatiale Internationale déclenchent régulièrement l'étonnement des observateurs occasionnels.