L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Télégramme de Brest, Brest, France, pages 1 et 2, le 26 août 1954.
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Il était brun comme un Gitan, très chevelu, souriant et voyageait à bord d'une soucoupe volante
Oslo, 25 (U.P.). -- Un journal norvégien rapporte qu'une soucoupe volante a atterri, vendredi dernier, près de Mosjoeen, en Norvège septentrionale, et a été vu par deux dames qui se trouvaient dans la région pour cueillir des myrtilles - deux sœurs qui ne passe pas pour fantaisistes, dit-on.
La police les a longuement interrogé, et voici ce qu'elles ont conté: elles rencontrèrent dans la campagne un homme très brun, à la longue chevelure noire.
L'homme était incapable de se faire comprendre, car il parlait une langue inconnue des deux dames, bien que celles-ci parlent le norvégien, l'anglais, l'allemand et le français. C'était déjà bien étrange.
Quand l'inconnu, qui montrait des dispositions amicales, exhiba une carte céleste, il n'y eut guère plus de doute qu'il venait d'une autre planète.
Quand enfin, faute de pouvoir se faire comprendre, l'homme aux longs cheveux conduisit les deux dames dans une petite plaine et leur montra sa soucoupe volante, qui était sagement posée là, il eut fallu être plus incrédule que Saint-Thomas pour ne pas se rendre à l'évidence que c'était, au moins, un Martien.
La soucoupe avait un diamètre de cinq mètres et la forme de deux assiettes posées face-à-face l'une sur l'autre.
L'inconnu sourit, remonta à bord de son engin, fit un signe d'adieu, et décolla à une vitesse terrifiante.
Une foule importante s'est rendue aujourd'hui à Oeydalen afin de voir, faute de la soucoupe et son passager trop pressé, du moins le lieu où s'est produit cet événement mémorable.
Une des deux dames (la plus âgée) qui prétendent avoir vu vendredi dernier une "soucoupe volante" et son pilote a maintenu ses déclarations devant la presse.
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Toutes deux s'étaient d'abord mises d'accord pour observer la discrétion la plus absolue, craignant que leur récit ne les fasse passer pour folles, mais l'une d'elles, pressée de questions par son mari qui avait trouvé ce jour-là son attitude étrange, avait révélé leur extraordinaire aventure.
Elle a précisé que l'homme était brun comme un gitan, de taille moyenne et qu'il était vêtu d'une sorte de peplum de couleur kaki. Il prononça des paroles dont les deux femmes ne purent saisir le sens et se mit à dessiner sur quelque chose qui ressemblait à un morceau de papier, le soleil, la lune, la Terre, une autre planète dont il leur fit comprendre qu'il venait.
L'homme leur fit ensuite signe de le suivre, et à leur grande stupéfaction, elles aperçurent une soucoupe volante.
L'une des sœurs voulu toucher l'engin, mais l'homme lui saisit le bras en lui montrant, elle ne sut pourquoi, des racines d'arbres, puis monta à bord de sa machine.
Dans leur trouble, les deux sœurs se rappellent seulement que l'engin se mit à tournoyer sur lui-même, lentement d'abord, ne faisant guère plus de bruit qu'un bourdon, puis de plus en plus vite pour décoller rapidement et disparaître à l'horizon.
Accompagné de trois policiers, les deux sœurs se sont rendues ce matin sur les lieux de leur aventure où aucun indice n'a pu être relevé de nature à prouver un atterrissage quelconque.
Bien qu'elles affirment de nouveau que tout est vrai dans leur récit, la police norvégienne n'en incline pas moins à penser que le récit des deux dames est le fruit d'une imagination très vive, alimentée par une ingestion abusive de littérature de "science-fiction".