L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Sud Ouest, France, le 7 novembre 1990.
(Se rapporte aux observations du 5 novembre 1990 vers 19:00, de ce qui était des débris d'une fusée russe.)
Les phénomènes lumineux observés entre Londres et Turin provenaient, selon les scientifiques, d'un météorite entrant dans l'atmosphère. De nombreux témoins restent sceptiques.
De nombreuses personnes à travers la France entière, ainsi que dans d'autres pays coimme l'Allemagne, la Belgique ou la Grande-Bretagne, sont formelles: lundi soir, vers 19 heures, elles ont aperçu un étrange objet lumineux, en forme de triangle ou de losange, qui se déplaçait rapidement en dessous de la couche nuageuse.
L'observation de ce type de phénomène dans le ciel ne manque jamais de susciter des émotions qui poussent de nombreux témoins à penser tout de suite aux ovnis d'origine extraterrestre alors qu'en réalité, il s'agit de météorites, de débris de satellites brûlant dans les couches denses de l'atmosphère ou de ballons stratosphériques éclairés par les derniers rayons du soleil couchant.
Cette fois-ci, la quantité et la similitude troublante des descriptions fait prendre le phénomène au sérieux, d'autant que des observateurs professionnels figurent parmi les témoins.
Le Service d'expertise des phénomènes de rentrée atmosphérique (SEPRA) du Centre national d'études spatiales (CNES), n'a pas hésité à inviter tous les témoins à lui fournir des indications sur leurs observations.
A l'heure aetuelle, "il n'est pas possible de se prononcer" sur l'origine exacte de cet événement, reconnaissent les spécialistes de ce service, qui ont pris contact avec la NASA américaine pour se renseigner sur les rentrées éventuelles de satellites dans l'atmosphère ou les retombées naturelles d'autres objets divers comme les ballons lancés par le CNES ou météorologiques.
En revanche, pour les astronomes allemands de l'observatoire de Munich [1], il n'y a aucun doute: les descriptions du phénomène correspondent à l'explosion d'une météorite lors de son entrée dans l'atmosphère.
Ce que contestent de nombreux habitants de notre région, témoins du phénomène. En très grande majorité, ils refusent de croire à l'hypothèse du météorite.
[1] Il n'y avait pas d' "observatoire de Munich". Il s'agissait là juste d'une suggestion d'explication par un astronome amateur résident à Munich, qui avait lu les comptes-rendius dans la presse.