L'article ci-dessous est paru dans le journal Le Glaneur du Haut-Rhin, France, 12 avril 1857.
Voir le le dossier du cas.
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Colmar. -- Une aérolithe a été vue, tombant, lundi dernier, 6 avril, entre 4 et 5 heures de l'après-midi, dans la banlieue d'Andolsheim, arrondissement de Colmar.
Le hasard a fort heureusement voulu qu'un observateur compétent, M. le docteur Dussourt, médecin en chef de l'hôpital militaire de Colmar, se trouvant sur les lieux, pût constater le phénomène et déterminer d'une manière assez approchée, la région de la campagne ou le bolide est tombé.
Cette circonstance fait espérer que l'on pourra, sans beaucoup de peine, le retrouver. Quelques recherches faites ces jours derniers, n'ont encore amené aucun résultat; mais elles se poursuivront et l'autorité supérieure a su prendre les précautions nécessaires pour assurer la conservation de ce précieux objet d'histoire naturelle, s'il vient à être découvert.
Les circonstances qui accompagnent la chute des aérolithes sont à peu près toujours les mêmes.
Nous avons recueilli les détails suivants sur celle d'Andolsheim.
M. le docteur Dussourt se trouvait sur la rive gauche de l'Ill quand son attention fut tout à coup attirée par un sifflement d'une nature particulière, assez semblable au bruit d'un projectile, ou d'oiseaux traversant rapidement l'air.
Au même moment il vit, à une hauteur de 100 mètres environ, passer au-dessus de lui avec une grande vitesse, se dirigeant de l'ouest à l'est en décrivant une ligne fortement inclinée sur l'horizon, un corps très noir, allongé en pointe dans sa partie antérieure est terminé par une masse sphérique. Le tout mesurant autant qu'il est possible d'en juger, 30 à 40 centimètres de long, et paraissant dans la partie moyenne avoir à peu près la grosseur d'un bras.
Le court intervalle de temps qui s'écoula entre l'apparition du bolide et le bruit de sa chute, permit à l'observateur d'apprécier avec assez d'exactitude la distance à laquelle il avait rencontré le sol.
