L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Dauphiné Libéré, France, le 6 mars 1978.
Durant le week-end, dix-neuf groupes privés de langue française, soit quelque soixante personnes s'intéressant à l'étude du phénomène O.V.N.I., se sont retrouvés à Chambéry pour confronter leurs idées, leurs expériences propres, et tenter de mettre sur pied un organisme coordinateur des groupements de langue française étudiant le phénomène.
Faisant suite à la suggestion d'un groupement Suisse de Lausanne, un comité européen de coordination de la recherche ufologique pourrait être créés dans les jours ou semaines à venir.
A l'issue de ces deux journées de confrontation, les délégués des groupements de langue française qui venaient des quatre coins de France, de Suisse, ont élaboré divers projets touchant en particulier à la recherche et à la formation des enquêteurs.
Sur ce dernier point, les groupements présents à Chambéry se sont accordés pour mettre sur pied un programme de formation faisant appel aux techniques de l'audiovisuel destinées à inculquer les méthodes d'enquête aux membres des groupements privés.
"Nous nous orientons vers une communauté d'idées, expliquait l'un des animateurs de ces journées, tout en précisant qu'il était hors de question de constituer une fédération des groupements d'enquêteurs afin d'éviter d'enfermer ceux-ci dans un cadre administratif trop rigide. Un comité européen, oui, mais sans structure contraignante".
Pour M. Gouiran, responsable du groupe languedocien Vwronica, la collaboration des enquêteurs privés avec un organisme officiel, tel le G.E.P.A.N mis en place l'an dernier au sein du C.N.E.S. se borne à une transmission de données de base, mais ne constitue, en aucun cas, une collaboration permanente.
A propos de la présentation actuellement en France du film "Rencontres du troisième type", les groupes ufologiques, présents à Chambéry, se sont accordés pour reconnaître que celui-ci constituait une bonne introduction à la connaissance du phénomène.
"Sans vouloir faire de prosélytisme, a expliqué le responsable des groupements, M. David Duquesnoy de Valence, nous envisageons cependant d'inviter les spectateurs à venir discuter avec nous du phénomène".
Pour M. Gresloud, responsable du groupe ufologique de Chambéry, la coordination des moyens dont dispose chaque groupe ne pourra être que bénéfique, même s'il reconnaît qu'à l'heure actuelle, les ufologues ont l'impression de "piétiner".
Jean-Louis RUCHON