L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Bien Public, de Dijon, France, le 24 mars 1976.
"Les envahisseurs sont-ils déjà parmi nous?..." C'était le titre que nous avions donné au compte rendu d'une conférence sur les "OVNIS" présentée à Beaune par le capitaine de marine André Gallard, le 7 mars dernier.
Nous avions rendu compte, sans prendre parti, en relevant simplement des coïncidences troublantes, dans la mesure où les témoignages se recoupent et, alors que les témoins séparés par des milliers de kilomètres n'avaient jamais pu se consulter. Par ailleurs, beaucoup de phénomènes non expliqués, se situent à des périodes et sur des axes déterminés.
Il ne s'agit pas, en fait, d'assurer: ce sont des martiens ou des extraterrestres. Il s'agit simplement de constater "qu'il y a quelque chose"... et qu'on aimerait bien pouvoir l'expliquer.
C'est dans cet esprit que nous avons recueilli le témoignage d'un Beaunois qu'il faut bien considérer comme un homme sérieux, M. Claude Cretin, très connu également sous le pseudonyme de "Manubo".
Il a d'ailleurs fallu beaucoup insister: "Vous comprenez dans un tel cas, on vous prend immanquablement pour un fou ou pour un ivrogne. Or je ne pense pas être l'un ou l'autre. Je ne dis pas: ce sont des Martiens. Mais j'ai vu quelque chose et je voudrais bien qu'on m'explique ce que j'ai pu voir".
UNE SILHOUETTE IMMOBILE
Le fait remonte au lundi 26 janvier vers 21 heure 45.
Au volant de sa voiture, l'intéressé circulait, route de Bouze, en direction de Beaune. Il perçut latéralement, un premier appel de projecteur, à la sortie du village, à la hauteur du chalet savoyard. Il en perçut un autre entre le chalet et le cimetière. Enfin, il aperçut un troisième, au deuxième virage après le cimetière. Il pensa au phare d'une motocyclette.
C'était alors qu'il apercevait devant lui dans les broussailles, en surplomb de la route, la silhouette immobile d'un scaphandre, de couleur jaune orange, les bras très nettement décollés du corps, la tête prise dans un casque dont le sommet était très rond, barré à hauteur des yeux par une glace rectangulaire, le phare étant placé au-dessus, donnant une lumière blanchâtre, très concentrée et moins diffusé que par un phare ordinaire de voiture. La silhouette était environ à 6 ou 7 mètres et l'on ne voyait que la partie supérieure du scaphandre, le bas du corps étant dans les broussailles.
DES BRANCHES FRAICHEMENT BRISEES
Sur le coup M. Cretin ne pensait pas du tout aux Martiens, mais à une bande de "rigolos" qui, un peu plus bas, pouvait l'intercepter pour lui voler son argent ou se saisir de sa voiture. Rentré chez lui vers 22 heures, il prévenait aussitôt les gendarmes. A cette heure, la patrouille était parti sur un accident. Ce n'était donc que le lendemain que se présentaient deux gendarmes avec qui M. Cretin se rendit sur les lieux. A l'emplacement supposé, il fut constaté, à trois ou quatre mètres de hauteur des branches fraîchement brisées.
Voilà donc les faits. M. Cretin répétons-le eux, ne déduit rien. Il a simplement vu quelque chose lui paraissant anormal et il voudrait bien qu'il lui fut expliquer ce qu'il a pu voir. C'est tout.
Quelques jours plus tard, il recevait la visite d'un personnage s'intéressant à ce genre de phénomènes. Son visiteur lui fit décrire le scaphandre qu'il avait vu. A la suite de quoi, d'une importante documentation, il sortait un croquis similaire, établi à la suite d'autres déclarations identiques, recueillies un peu partout dans le monde...
LES "BONNES" EXPLICATIONS
De sorte que l'on peut toujours se poser des questions...
Et il faut bien admettre que "les bonnes explications" ne tiennent pas toujours. En effet lorsque fut connu à Bouze, ce "fait divers", quelque-un voulut lui donner une explication. Il assura qu'il s'agissait d'un habitant de la commune, spéléologue et qui en combinaison procédait à une réparation de sa voiture...
L'intéressé fut donc consulté à son lieu de travail à Beaune. Il est effectivement possesseur d'un blouson fourré et qui peut faire penser à un scaphandre. Mais il est bleu. Par ailleurs, en dehors des explorations souterraines, il ne porte pas son casque équipé d'une lampe frontale. Enfin, il ne se voyait pas du tout dans cette tenue, réparer sa voiture en pleine nuit!...
Et M. Crétin répète: "Je dis ce que j'ai vu. Je ne dis pas que j'ai vu un Martien. Je voudrais bien qu'on m'explique ce que j'ai pu voir. C'est tout..."
Du clan des incrédules ou de ceux qui ne le sont pas, on ne manquera pas d'en discuter. Alors à notre tour, nous dirons simplement: "Nous avons dit ce qui nous a été dit, par quelqu'un qui a tout à fait les pieds sur terre. C'est la raison pour laquelle nous faisons état de son témoignage".
Recueilli par Paul BILLIOUD
[Légende photo 1:] M. Claude Cretin, un Beaunois très connu, indubitablement et unanimement considéré comme un homme sérieux (B.P. - L.D.)
[Légende photo 2:] Ce qu'a retenu décrit le témoin de sa vision fugitive: Un scaphandre de couleur rouge ou orange, les bras nettement décollés du corps, un casque dont le sommet était très rond, barré d'une glace rectangulaire, le phare au-dessus et au milieu de la tête, duquel partait une lumière qui n'était pas diffusée comme elle l'aurait été par in phare ordinaire (Photo B.P. - L.D.)